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Citation de oran


oran
09 septembre 2016
"On vit avec quelques idées familières. Deux ou trois, écrit Camus. Au hasard des mondes et des hommes rencontrés, on les polit, on les transforme. Il faut dix ans pour avoir une idée bien à soi - dont on puisse parler" (Le vent à Djémila - Noces)
Le monde a longtemps eu quelques idées familières à propos de l'auteur de L'Etranger, de La Peste, du Mythe de Sisyphe et de L'Homme révolté. Il y a l'idée du Camus explorant les notions de liberté et de justice, méditant sur le danger de revendiquer l'une ou l'autre de façon exclusive, s'efforçant de concilier leurs caractères contradictoires. Il y a l'idée d'un Camus écrivant sur la nature de l'exil, à la fois par rapport à sa terre natale, l'Algérie française, et à un monde sans dieu.
Enfin, il y a l'idée d'un Camus qui donne sa voix à tout un spectre de silences : celui de l'innocence de l'enfance, le silence des prisonniers politiques ou de ceux qui sont privés du droit de vote dans leur pays , le silence des guerres sans issue et le silence d'un cosmos indifférent face à notre besoin de lui donner un sens.
Ces "idées" ne sont pas que des fragments de la vie de Camus, mais expliquent pourquoi son oeuvre continue à concerner nos vies.
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