AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.83/5 (sur 69 notes)

Nationalité : Italie
Né(e) à : Florence - Italie - , le 30/05/1941
Mort(e) à : Milan , le 29/07/2021
Biographie :

Roberto Calasso est un écrivain et éditeur italien. Ses œuvres, largement traduites, démontrent une érudition étendue et un style précieux.

Après avoir fréquenté le lycée classique, Roberto Calasso passe sa thèse avec Mario Praz sur I geroglifici di Sir Thomas Browne (Les hiéroglyphes de Sir Thomas Browne).

À 21 ans, sur les instances de son ami et mentor Roberto "Bobi" Bazlen, il rejoint la prestigieuse maison d’édition Adelphi, dont il deviendra le directeur des éditions en 1971, puis conseiller délégué en 1990 et enfin président en 1999. En 2004, il devient visiting professor auprès de l’Université d’Oxford pour la chaire de littérature européenne comparée.

Pour Adelphi, il s'est occupé de l'édition italienne du Récit du pèlerin d'Ignace de Loyola, d’Ecce homo de Nietzsche, des Dits et contredits de Karl Kraus, des Mémoires d'un névropathe de Daniel Paul Schreber, des Écrits de Roberto Bazlen, d'un recueil de photographies de Bruce Chatwin et des Aphorismes de Zürau de Kafka.

Il a entrepris la rédaction d'une œuvre en cours qui compte aujourd'hui sept volumes - dont six traduits en français à ce jour : La ruine de Kasch, Les noces de Cadmos et Harmonie, Ka, K., Le rose Tiepolo, La Folie Baudelaire et L'Ardeur (non traduit).

Il a également publié un roman, Le Fou impur, inspiré des Mémoires d'un névropathe du Président Schreber et plusieurs recueils d'essais : Les quarante-neuf degrés, La littérature et les Dieux, La follia che viene dalle Ninfe (La folie qui vient des Nymphes) ainsi que Cento lettere a uno sconosciuto (Cent lettres à un inconnu), qui reprend cent parmi les quelque mille quatrièmes de couverture qu'il a rédigées pour les éditions Adelphi.


+ Voir plus
Ajouter des informations
Bibliographie de Roberto Calasso   (19)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

Perspectives sur le sacrifice.


Citations et extraits (40) Voir plus Ajouter une citation
De quoi parlent les écrivains quand ils nomment les dieux? Si ces noms n’appartiennent pas à un culte — ni même à ce culte au sens figuré qui est la rhétorique —, quel sera leur mode d’existence? « Les dieux sont devenus des maladies », écrivit une fois Jung avec une brutalité éclairante. L’informe masse psychique est le lieu où tous les dieux ont fini par se rassembler, comme autant de réfugiés du temps. Mais est-ce là une diminution ? Ne pourrait-ce pas être au contraire considéré comme un retour à l'origine — ou du moins un repli à l’intérieur de l’enclos d’où, depuis toujours, les dieux s’étaient évadés? En effet, quoi qu’ils soient, les dieux se manifestent toujours d’abord comme des événements mentaux. Contrairement à l’illusion moderne, les forces psychiques sont des fragments des dieux, et non pas les dieux des fragments des forces psychiques.
Commenter  J’apprécie          130
Le monde — il est désormais temps de le dire, même si la nouvelle est désagréable pour beaucoup — n’a aucune intention de se désenchanter jusqu’au bout, ne serait-ce que parce que, s’il y parvenait, il s’ennuierait trop. Entre-temps, la parodie est devenue une fine pellicule qui enveloppe tout. Aujourd’hui, ce qui était, chez Baudelaire et Heine, un fragment empoisonné d’Offenbach s’est révélé être le chiffre d’une époque. Aujourd’hui, tout ce qui se manifeste apparaît d’abord comme une parodie. La nature elle-même est parodie. Ensuite, avec de la peine et
des précautions subtiles, il se peut que quelque chose se révèle aller au-delà de la parodie. Mais il faudra toujours la
confronter avec sa version parodique originaire. Enfin : la littérature absolue. Ce qui, selon le Grand Inquisiteur de Baudelaire, se manifestait encore comme danger dans l'ombre, sourde menace, éventuelle dégénération s'est révélé être la littérature elle-même.
Commenter  J’apprécie          90
Dans sa forme la plus concise, ce postulat déclare que la pensée est langage. Plus ambitieusement, que l'esprit est langage. Mais nous ne pensons pas en paroles. Nous pensons parfois en paroles. Les paroles sont des archipels fluctuants et sporadiques. L'esprit est l'océan. Reconnaître dans l'esprit cet océan semble quelque chose d'interdit, que les orthodoxies en vigueur, dans leurs différentes versions, scientistes ou seulement commonsensical, évitent presque instinctivement. C'est là que réside justement la bifurcation essentielle. C'est là qu'on décide dans quelle direction va opérer la connaissance
Commenter  J’apprécie          80
Si les dieux parvinrent au ciel à travers une forme, les hommes auront d'autant plus besoin d’une forme pour rejoindre les dieux... Les mètres sont notre teménos, la forme à l’intérieur de laquelle apparaissent toutes les formes... Nous commençons alors à comprendre pour quelle raison, par exemple, la littérature est si souvent liée à l’immortalité, en un sens bien plus radical que celui - à vrai dire plutôt modeste - de la mémoire qui s’étend sur les générations futures.
Commenter  J’apprécie          70
S'il n'y avait pas eu Ingres, le XIX ème serait encore plus désespérément dix-neuviémesque.
Commenter  J’apprécie          70
Cercle vicieux : la légitimité est la seule force qui assure la durée d’un gouvernement ; mais pour qu’un gouvernement devienne légitime, il faut qu’il dure déjà depuis un certain temps.

(p.73)
Commenter  J’apprécie          60
"Il y a une vague Baudelaire qui traverse tout. Elle a son origine avant lui et elle se propage au-delà de n'importe quel obstacle. Parmi les pics et les creux de cette vague on reconnaît Chateaubriand, Stendhal, Ingres, Delacroix, Sainte-Beuve, Nietzsche, Flaubert, Manet, Degas, Rimbaud, Lautréamont, Mallarmé, Laforgue, Proust et d'autres, comme s'ils étaient atteints par cette vague et submergés pendant quelques instants. Ou comme si c'était eux qui heurtaient la vague. Des poussées qui se croisent, divergent, se ramifient. Des tourbillons, des remous soudains. Puis le cours reprend. La vague continue à voyager, elle se dirige toujours vers le "fond de l'Inconnu" d'où elle est venue".
Commenter  J’apprécie          40
La possession est avant tout la reconnaissance que notre vie mentale est hantée par des puissances qui la dominent et qui échappent à tout contrôle, mais qui peuvent avoir des noms, des formes et des contours.
Commenter  J’apprécie          50
Un appel oscillait entre l'Asie et l'Europe : à chaque oscillation, une femme, et, avec elle, une foule de pilleurs, passaient d'une rive à l'autre.
Commenter  J’apprécie          50
On ne devient jamais assez immortels
Commenter  J’apprécie          50

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Roberto Calasso (115)Voir plus

Quiz Voir plus

Un Palais d'Epines et de Roses

Qui est le personnage principal ?

Ferye
Fyere
Alis
Feyre

6 questions
247 lecteurs ont répondu
Thème : Un palais d'épines et de roses de Sarah J. MaasCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..