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Note moyenne 4.42 /5 (sur 152 notes)

Nationalité : Argentine
Né(e) à : Coronel Dorrego dans la province de Buenos Aires , le 05/10/1925
Mort(e) à : Buenos Aires , le 31/03/1995
Biographie :

Roberto Juarroz (né le 5 octobre 1925 à Coronel Dorrego dans la province de Buenos Aires, Argentine - mort le 31 mars 1995 à Buenos Aires).
Fils de chef de gare, il a étudié les Lettres et la philosophie à l'université de Buenos Aires puis à la Sorbonne. Il est devenu critique littéraire et cinématographique, professeur universitaire, expert en biotechnologie pour l'UNESCO et bibliothécaire.

Poète argentin, considéré comme un des poètes majeurs de ce temps, dont l'œuvre est rassemblée sous le titre unique de « Poesía vertical ». Seul varie le numéro d’ordre, de recueil à recueil : Segunda, Tercera, Cuarta… Poesía Vertical. Nul titre non plus à aucun des poèmes qui composent chaque recueil.
Par ce titre unique et chargé de sens de « Poésie Verticale » qu'il a donnée à toute son œuvre depuis son premier livre, Roberto Juarroz a cherché à traduire la verticalité de la transcendance, « bien entendu incodifiable », précise-t-il dans un entretien. Sa poésie est une poésie différente, un langage de débuts et de fins, mais en chaque moment, en chaque chose. La verticalité s'exprime vers le bas et vers le haut, chaque poème se convertissant en une présence qui représente ce double mouvement, cette polarité qui définit la parole de l'homme lorsque cette parole ne se situe pas dans des limites conventionnelles.
Juarroz, en choisissant de donner ce titre unique à chacun de ses recueils, et en ne donnant pas de titre à ses poèmes, a voulu d'une certaine façon tendre vers l’anonymat des couplets ou des refrains populaires que l’on répète sans en connaître l’auteur, depuis longtemps disparu et oublié. Il explique qu'il a fait ce choix, parce que, selon lui « chaque titre, surtout en poésie, est une espèce d’interruption, un motif de distraction qui n’a pas de vraie nécessité. Sans titre, le recueil s’ouvre directement sur les poèmes, un peu comme ces tableaux dont l’absence de titre vous épargne les détours de l’interprétation ».
Dans l'un de ses derniers recueils, Treizième poésie verticale, publié en 1993, Roberto Juarroz forme le vœu de parvenir à « dessiner les pensées comme une branche se dessine sur le ciel ».
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Source : wikipedia
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Vidéo de

Roberto JUARROZ – Une Vie, une Œuvre : Le puits et l'étoile (France Culture, 1995) Émission "Une Vie, une Œuvre », par Pascale Charpentier, sous-titrée « Le puits et l'étoile », diffusée le 5 novembre 1995 sur France Culture. Invités : Roger Munier, poète ; Silvia Baron-Supervielle, écrivain ; Michel Camus, écrivain, éditeur aux Lettres Vives ; Bassarab Nicolescu, physicien ; André Velter, poète ; Bertrand Fillaudeau, directeur des Éditions José Corti ; Raphaël Sorin, directeur de collection aux Éditions Flammarion.

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Citations et extraits (230) Voir plus Ajouter une citation
Une écriture qui supporte l'intempérie,
Qui puisse se lire sous le soleil ou la pluie,
Sous la nuit ou le cri,
Sous le temps dénudé.

Une écriture qui supporte l'infini,
Les crevasses qui s'étoilent comme le pollen,
La lecture sans pitié des dieux,
La lecture illettrée du désert.

Une écriture qui résiste
A l'intempérie totale
Une écriture qui puisse se lire
Jusque dans la mort.
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Roberto Juarroz
Aujourd'hui je n'ai rien fait.
Mais beaucoup de choses se sont faites en moi.
Des oiseaux qui n'existent pas
ont trouvé leur nid.
Des ombres qui peut-être existent
ont rencontré leurs corps.
Des paroles qui existent
ont recouvré le silence.
Ne rien faire
sauve parfois l'équilibre du monde,
en obtenant que quelque chose pèse
sur le plateau vide de la balance.

(" Treizième poésie verticale")
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Roberto Juarroz
Le poète ne s’adresse pas à la société, mais à l’homme, de solitude à solitude, de silence à silence, d’être à être.
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« il est des regards qui aident le soir à devenir la nuit.
Il est des silences qui aident les arbres à pousser.
Des immobilités qui aident l’eau à courir.

L’homme peut apprendre à aider les choses.
Peut-être que les choses alors apprendraient
à l’aider à mourir. »
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« Je pense qu’en ce moment
personne peut-être ne pense à moi dans l’univers,
que moi seul je me pense,
et si maintenant je mourais,
personne, ni moi, ne me penserait.

Et ici commence l’abîme,
comme lorsque je m’endors.
Je suis mon propre soutien et me l’ôte.
Je contribue à tapisser d’absence toutes choses.

C’est pour cela peut-être
que penser à un homme
revient à le sauver. »
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Roberto Juarroz
Le poète est un marginal et un exilé : c’est dans cette position-là, précisément, qu’il peut s’adresser à l’homme. Le poète n’enseigne rien : il crée, et il partage. La poésie consiste à être, et c’est en cela qu’elle offre l’ultime planche de salut en un monde qui se noie.

Poésie et création, 1980
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"Quand tu dors
je te redécouvre.
Et je voudrais m'en aller avec toi
au lieu d'où vient cette caresse."
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Inaugurer la transparence,

voir à travers un corps, une idée,

un amour, la folie,

distinguer sans obstacle l’autre côté,

traverser de part en part

l’illusion tenace d’être quelque chose.

Non seulement pénétrer du regard dans la roche

mais ressortir aussi par son envers.

Et plus encore :

Inaugurer la transparence

c’est abolir un côté et l’autre

et trouver enfin le centre.

Et c’est pouvoir suspendre la quête

parce qu’elle n’est plus nécessaire,

parce qu’une chose cesse d’être interférence

parce que l’au-delà et l’en deçà se sont unis ;

Inaugurer la transparence

c’est te découvrir à ta place.
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Roberto Juarroz
Je me suis réveillé, un morceau de rêve entre les mains,
et n'ai su que faire de lui.
J'ai cherché alors un morceau de veille,
pour habiller le morceau de rêve,
mais il n'était plus là.
J'ai maintenant un morceau de veille entre les mains
et ne sais que faire de lui.

A moins de trouver d'autres mains
qui puissent entrer avec lui dans le rêve.

(" Sexta poesia vertical")
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Roberto Juarroz
ÉCRIRE UN POÈME SUR RIEN

Ecrire un poème sur rien,
où toutes les transparences peuvent flotter,
ce qui n’a jamais connu la condamnation de l’être,
ce qui l’a abandonné déjà,
ce qui est sur le point de commencer
et ne commencera peut-être jamais.

Et l’écrire avec rien ou presque rien,
avec l’ombre des mots,
les espaces oubliés,
un rythme qui se détache à peine du silence,
et un silence marqué dans un point
de l’autre côté de la vie.

Un poème sur rien et avec rien.
Peut-être que tous les poèmes
passés, futurs ou impossibles
pourraient tenir en lui,
au moins un instant chacun
comme s’ils se reposaient dans sa forme,
dans sa forme ou son rien.

Quatorzième poésie verticale
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