Il est arrivé essoufflé à Castel dell'Ovo. Il étouffait, comme s'il était en train de se noyer. Il a monté les marches et s'est retrouvé sur le balcon. Il s'est appuyé contre le mur, les épaules collées au tuf, les genoux contre la poitrine et la mer devant lui. Un frisson de plaisir a dressé les poils sur ses bras. La mer. C'est d'elle qu'il avait besoin, l'antidote à ses pensées. Ce bleu inépuisable ne lui demandait rien et il ne pouvait rien lui demander. Ce n'est qu'en face de la mer qu'il réussissait à ne plus penser, à ne plus planifier, peut-être parce que ce vaste horizon lui permettait d'errer, loin de tout calcul.