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Citations de Robin Hobb (1991)


Il existe une heure morte dans la nuit, l'heure la plus froide, la plus noire, celle où le monde a oublié le soir et où l'aube n'est pas encore une promesse, une heure où il est beaucoup trot tôt pour se lever mais si tard que se coucher n'a plus d'intérêt.
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Si la botte ne va pas, impossible de la porter, quel que soit le cordonnier qui l'a faite.
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J’essaie de trouver le moyen de revenir à mon point de départ pour rétablir ma vie d’avant, mais...
— Tu ne peux pas revenir en arrière, lui dit-elle franchement, d’une voix neutre. Cette partie-là de ta vie est terminée. Mets-la de côté comme une étape achevée. C’en est fini pour toi. Personne ne peut décider de ce que sera sa vie. » Elle leva vers lui un regard qui le transperça. « Sois un homme. Tâche de découvrir où tu te trouves maintenant et repars de là, en faisant contre mauvaise fortune bon cœur. Accepte et tu pourras survivre. Si tu restes en arrière, en répétant que ce n’est pas ta vie, que tu n’es pas fait pour ça, tu passeras à côté. Il se peut que tu n’en meures pas mais autant être mort, pour ce que ça te rapportera, à toi ou aux autres. »
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Tout l'art de la diplomatie, c'est de connaître plus de secrets sur votre rival qu'il n'en connaît sur vous. Toujours traiter en position de pouvoir.
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Nous nous fabriquons souvent nous-mêmes nos propres prisons. Mais on peut aussi créer sa propre liberté.
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N'y pense pas. Fais-le, c'est tout. Même respirer devient difficile lorsqu'on se concentre sur chaque respiration.
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...j'étais incapable de trouver en moi assez d'amour de la vie pour avoir peur de la mort
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Songe à ce qui est et ne te laisse pas distraire par ce qui aurait pu être.
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"Si c'est vrai, je crois que tu me dois la vérité sur toi-même. Quelle est la réalité, fou ? Pas celle sur laquelle tu plaisantes ou que tu laisses les autres imaginer : Qui es-tu ? Qu'es-tu ? Quels sont tes sentiments pour moi ?"
Enfin, il se tourna vers moi. Son regard était bouleversé. Mais comme je continuais à le dévisager, exigeant de savoir, je vis la colère s'allumer dans ses yeux. Il redressa soudain les épaules, poussa un petit soupir de dédain comme s'il ne parvenait pas à se convaincre que je lui posais vraiment la question. Il secoua la tête, prit une grande inspiration, puis les mots jaillirent de sa bouche comme un torrent. " Tu sais qui je suis. Je t'ai même confié mon vrai nom ; quand à ce que je suis, tu le sais aussi. Tu cherches un faux réconfort en exigeant de moi que je me définisse par des mots. Les mots ne contiennent ni ne définissent personne. Un coeur en est capable, s'il le veut ; mais je crains que le tien n'y soit pas prêt. Tu en sais beaucoup plus sur moi que quiconque, et pourtant tu persistes à prétendre que tout cela n'est pas moi. Que voudrais-tu que je retranche de moi ? Et pourquoi devrais-je me réduire pour te faire plaisir ? Pour ma part, jamais je ne te le demanderais. Et, par ces mots, admets une autre vérité : tu connais mes sentiments pour toi, depuis de longues années. Seuls ici, toi et moi, ne faisons pas semblant que tu les ignores. Tu sais que je t'aime. Je t'ai toujours aimé et je t'aimerai toujours." Il s'exprimait d'un ton égal, comme s'il décrivait un fait inévitable ; on ne percevait ni trace de honte ni d'humiliation dans sa voix. Il se tut ; des paroles comme celles qu'il venait de prononcer exigent une réponse.
Je repoussai tant bien que mal l'accablement induit par l'écorce elfique, puis je décidai de parler franchement et sans ambages. " Tu sais, toi aussi, que je t'aime, fou. Je t'aime comme un homme aime son ami le plus cher, et je n'en éprouve aucune gêne. Mais laisser croire à Jek, Astérie ou n'importe qui que notre relation dépasse les limites de l'amitié, que tu aurais envie de coucher avec moi, c'est...." Je m'interrompis, espérant un signe d'acquiescement qui ne vint pas. Au contraire, il fixa sur moi son regard ambre où je ne vis aucune dénégation.
" Je t'aime dit-il à mi- voix. Je n'impose pas de limite à mon amour ; aucune. Comprends-tu ?
- Trop bien, malheureusement! " répondis-je en chevrotant. Je rassemblai mon courage et poursuivis d'une voix rauque : " Jamais je ne... Me comprends-tu, toi ? Jamais je ne pourrais te désirer comme compagnon de lit. Jamais."
Il détourna les yeux. Ses joues rosirent légèrement non de honte, mais sous l'effet d'une passion tout aussi profonde et il murmura d'une voix parfaitement maîtrisée : " Cela aussi, nous le savons depuis des années. Ces mots qu'il n'avait jamais été nécessaire de prononcer, je devrai désormais les porter pour le restant de ma vie." Il me fit face de nouveau mais son regard paraissait aveugle. " Nous aurions pu vivre toute notre vie sans avoir cette conversation. Tu viens de nous condamner à ne jamais l'oublier."
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Un message n'est pas délivré tant qu'il n'est pas compris.
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Un mot irréfléchi peut faire beaucoup de dégâts.
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Il n'est rien de plus difficile que de ne penser à rien.
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Sorcor le tenait prêt. Sorcor était toujours prêt pour tout. Il déroula le parchemin et fit semblant de le lire, mais Kennit savait qu’il avait en réalité mémorisé ce dont ils s’étaient emparés : il n’était même pas capable de lire son propre nom, mais, si on lui demandait quelle part revenait à l’équipage sur un ensemble de quarante balles de soie, il répondait sur l’instant.
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Nous nous rapprochâmes comme deux arbres plantés loin l'un de l'autre découvrent que leurs branches se rejoignent et s'entremêlent.
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Cesse de te languir. Tu empoisonnes le plaisir d'aujourd'hui à toujours tendre vers demain.
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« Tu vois ce qui se passe et pourtant tu ne vois rien. Les esclaves ne sont pas des femmes, Althéa. Elles sont de la marchandise, des objets, des biens. Des choses. Pourquoi un propriétaire se soucierait-il qu’une de ses esclaves soit violée ? Si elle est enceinte, il en prendra une autre. Si elle ne l’est pas, eh bien, où est le mal ? Ce gamin que tu observais... cela ne coûte rien à son maître s’il s’endort tous les soirs en pleurant, s’il reçoit des coups. S’il devient rétif et indocile à cause des mauvais traitements, il sera simplement revendu à quelqu’un qui le traitera plus mal encore. Les derniers barreaux de l’échelle deviennent très glissants quand on accepte l’esclavage. Si une vie peut être évaluée en argent, alors sa valeur peut baisser, sou par sou, jusqu’à ce qu’elle soit nulle. Quand une vieille femme vaut moins que la nourriture qu’elle mange... eh bien... »
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Elle regarda sa fille et la vit tout à coup comme une autre personne. La petite fille gâtée et têtue qui ne reculait devant rien pour arriver à ses fins était devenue subitement une jeune femme prête à tout sacrifier, jusqu’à elle-même, pour secourir son père. Cet acte de volonté inébranlable était stupéfiant. Keffria se mordit la langue pour s’empêcher de dire que Kyle ne méritait pas ce sacrifice. Il ne comprendrait jamais que, pour sa fille, il ne s’agissait pas d’un élan de courage passager mais de sa vie entière. Personne ne vaut qu’on lui sacrifie sa vie entière. Elle jeta un coup d’œil au petit esclave, qui les observait tous en silence, et songea à son couple. Un sourire amer lui crispa les lèvres. Une femme avait déjà consenti ce sacrifice à Kyle Havre.
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Plus que tout c'est ça que je n'ai jamais compris chez vous : vous jouez aux dés et vous comprenez que le sort du jeu puisse dépendre d'un seul jet ; vous vous distrayez aux cartes et dites que la fortune amassée en une soirée peut partir en fumée sur un pli. Mais un homme, ça, vous le reniflez d'un air dégoûté et vous laissez tomber : quoi ce néant d'humain ? Ce pécheur, ce charpentier, ce voleur, cette cuisinière, allons, mais qu'est-ce que ces gens-là pourraient bien accomplir dans le vaste monde ? Et telles des chandelles dans un courant d'air, vous vivez de petites existences crachotantes, vacillantes.
(le Fou a Fitz)
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Keffria se sentit envahie par une émotion si semblable à la colère qu’elle en fut étourdie. « Maintenant, Malta, tu peux sortir. Je désire m’entretenir avec ton père. Et, puisque tu te crois assez grande pour t’habiller comme une dame, tu vas me montrer que tu en as aussi les qualités ; finis donc la broderie qui traîne sur ton tambour depuis trois semaines.
— Mais ça va me prendre toute la journée ! protesta Malta, consternée. Je voulais aller chez Carissa voir si elle pouvait m’accompagner rue des Tisserands pour examiner des tissus... » Elle remarqua l’expression de sa mère et sa voix mourut. Sans un mot de plus, elle tourna les talons et sortit vivement de la pièce.
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Toute mon existence est une toile tissée de secrets.
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