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Citation de VALENTYNE


29 novembre 2011

Ces jours sont les plus courts de l’année. N’aurait-on pas droit à un peu de lumière ?
Deb range le téléviseur et le magnétoscope à l’arrière de son pick-up, et descend au pied de la montagne les installer chez Hazel. Elle a loué L’insoutenable légèreté de l’être, qu’elle n’a pas revu depuis vingt ans. Vale et elle ont besoin de quelque chose d’exaltant, qui les transporte. Dev veut remonter le temps et s’identifier à Sabina, artiste mélancolique, bohémienne et solitaire par choix ; voir un film sur une période terrible de l’Histoire et se rappeler comment on survit à une tragédie. L’art comme modèle.
« Ça, tu connais ? » demande-t-elle comment Vale arrive.
La jeune femme secoue la tête.
Deb met des olives dans un bol. Leur sert à chacune un verre de vin français. Vale prend le sien. Hume le bouquet. Sourit et dit : « Éclaire ma lanterne. »
Ne voulant pas réveiller Hazel, elles s’asseyent à la table de la cuisine pour regarder le film. Tout se passe pendant l’invasion des chars soviétiques à Prague en 1968. Sexualité, politique, capacité des individus à se rencontrer dans l’obscurité. Sur l’écran : Léna Olin dans le rôle de Sabina, qui se déshabille, un chapeau sur la tête. Juliette Binoche jeune, qui photographie l’occupation soviétique. 1968 : à plus d’un titre, Deb regrette le sentiment d’urgence qui régnait cette année-là. Sa pleine conscience des buts qu’elle poursuivait alors, de la voie qu’elle avait choisi de suivre. L’élan de résistance – contre la guerre, contre le racisme – de toute une génération, son engagement politique.


Les femmes de Heart Spring Mountain – Robin MacArthur
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