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Critiques de Robin Recht (246)
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La cage aux cons

"Être traité de con par un autre con ne prouve pas que vous n'en soyez pas un!" Yvan Audouard.

-"J'ai vraiment choisi le plus con!" Complétement hystérique, Karine vire son...conjoint!



Le "Bonhomme" va au bar, pour se... consoler.

"C'est là que je rencontre le con."



L'autre est bourré comme un coing, et Bonhomme va le suivre,(pure con-voitise) afin de lui faire les poches.

"L'intelligence n'est que l'humilité du con qui ne sait pas qu'il est con!" Frédéric Dard.



Mais, qu'on se le dise, c'est alors un con coincé dans un piège à cons.Le gars qu'on suivait a un revolver et des cadavres dans la cave...



Confus, Bonhomme" va devoir enterrer le dernier con, au service d'un couillon superbe, qui ne con-nait pas de limites ! Ça va être com-pliqué de se sortir de là !



Constat sur la BD: les dessins sont magnifiques, avec un con-densé de noir et blanc intense. "Bonhomme" a des airs de Coluche dans "Tchao Pantin", et on a le commissaire Gallien ressemble à Lino Ventura.

"Le pire con, c'est le vieux con. On ne peut rien con-tre l'expérience." Jacob Braise.



Une BD déjantée adaptée du livre "Le jardin du bossu"...

"Plus on est con, plus on a peur de passer pour un con".

François Cavanna.
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La cage aux cons

Une BD « Outrenoir » qui soulage.

Ne comptez pas bronzer en la lisant. Inutile d'enfiler les Ray Ban et de vous tartiner de crème de solaire façon blinis. Côté couleurs, c’est pas tata Yoyo, et sous son chapeau, le protagoniste de l’affaire n’est pas une lumière.

Le titre aussi interpelle. Le gars qui inventera une vraie cage aux cons mérite le concours Lépine mais c’est un coup à tous finir embastillé car la peuplade est à la fois juge et partie. L’objectivité d’un jury de patinage artistique.

Adaptée d’un roman de Franz Bartelt « Le jardin du Bossu » qui date de 2004, cette BD de Robin HECHT et Matthieu ANGOTTI rend un bel hommage à l’humour noir et à la truculence franchouillarde de l’auteur. Tout pour me plaire. « Masse critique » commence à subodorer mes goûts et on ne me propose plus le dernier guide de développement personnel qui rend heureux tout plein. Un grand merci.

Le héros du roman partage les traits de Lambert, le pompiste de nuit joué par Coluche dans Tchao Pantin. Expulsé de sa bicoque banlieusarde par sa rêche dulcinée qui ne supporte plus de vivre avec un fauché congénital, le bonhomme aux pensées humanistes mais aux scrupules light, noie son chagrin au zinc du coin quand il entend un client du bistrot bien imbibé se vanter qu’il planque des millions dans sa maison. Après un examen de conscience plus rapide qu’un Test Covid, notre petite frappe se met en tête de cambrioler le bourgeois pour le débarrasser de ses sesterces. Manque de bol, l’Arsène Lupin low cost se fait prendre la main dans le sac par le proprio qui avait simulé l’ivresse pour piéger le premier couillon venu. And the winner is... sa pomme. Flagrant délire.

Otage de ce personnage aussi poli que cinglé qui séquestre des paumés pour en faire des bons à tout faire, le gusse est chargé d’une première tâche ménagère : enterrer dans la cave son prédécesseur, trucidé pour incompétence. Pas très futé mais soucieux de préserver sa carcasse, le gazier comprend qu’il doit simuler la soumission et obéir aux maniaqueries de son ravisseur.

J’en bave pas plus façon bulldog qui ne sait pas tenir sa langue mais le huis clos est agrémenté de visites impromptues assez succulentes : la mère du propriétaire qui rappelle la maman de Norman Bates, une prostituée serviable et un flic fatigué, caricature très réussie de Lino Venture.

Le dénouement qui transhume du côté de la grande illusion (Messmer, pas Gabin hélas) est imprévisible et pourra en chagriner certains. Pour ma part, au contraire, j’ai vraiment mordu à l’hameçon, comme une tanche !

J’ai retrouvé la qualité des dialogues qui charpentent les romans de Franz Bartelt et le noir et blanc sied bien au teint de l’histoire. On est plus proche de l’univers d’Honoré Daumier que des clips de son arrière petit-neveu, Julien Doré. RER versus Seychelles.

Du bien bel ouvrage même si il ne doit pas rester beaucoup de Toner dans l’imprimante de l’Editeur ! Il n'y a plus d'encre en Chine.

Tchao.

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La cage aux cons

Karine a été bien claire : soit il ramène du pognon et il rentre à la maison, sinon il n'y mettra plus jamais les pieds. Alors, ce gros naze, comme elle l'a si tendrement appelé quand elle l'a foutu dehors, se met en tête d'aller lui en trouver, du pognon. Que voulez-vous, par amour, que ne ferait-il pas ? Et coup du hasard ou pas, c'est là qu'il rencontre le con. Il est là, dans un bar, à bien picoler et à en tenir une bonne. Et v'là t'y pas qu'il commence à raconter tout le pognon qu'il a chez lui. Du liquide, en plus, qu'il stocke dans le tiroir de sa salle à manger. Tout de suite, au gros naze, ça lui fait penser à Karine. Alors, quand le con s'en retourne chez lui, titubant, il décide de le suivre. Une fois toutes les lumières de la maison éteintes et qu'un sourd ronflement le conforte, il ouvre le tiroir d'une commode et découvre pas moins de trente ou quarante patates ! Le con n'avait donc pas menti... S'il se voit déjà penché sur le corps de Karine, la lumière qui s'allume soudainement va vite le faire déchanter, d'autant que le con de riche, bien apprêté dans son peignoir, le vise avec un flingue...



Le con n'est pas toujours celui auquel on pense... Le premier con, un peu bœuf sur les bords, à gauche toute et poète à ses heures perdues, va faire la connaissance, bien malgré lui d'autant que c'est sous la menace d'une arme, d'un second con qui conserve plein de biffetons chez lui. Il possède bien d'autres choses encore, beaucoup moins reluisantes, que le premier con va découvrir. Qui se cache derrière cet homme riche, bien élevé mais un brin psychopathe quand même ? En adaptant un roman de Franz Beltz, Le jardin du bossu, Matthieu Angotti nous offre un album noir, jouissif, et truculent. Les dialogues et les pensées du prénom con (dont on ignore le prénom mais dont pourrait lui affubler celui de Lambert tant la ressemblance avec Coluche dans Tchao Pantin est flagrante) sont dignes d'un film d'Audiard (là encore, le flic ressemble à s'y méprendre à Lino Ventura) : aux petits oignons et percutants. La relation entre les deux cons prend une tournure de plus en plus surprenante, malsaine, parfois, jusqu'au final inattendu et jubilatoire. Graphiquement, le trait, tout en noir et blanc, charbonneux et épais de Robin Recht, réussit parfaitement à nous plonger dans une ambiance sombre et cinématographique de par le découpage ordonné.

Une réussite !
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La cage aux cons

.

Ayant beaucoup apprécié "Le jardin du bossu " de Franz Bartelt , j'ai commencé la lecture de cette adaptation en bande dessinée avec un esprit critique aiguisé — j'avais toujours le roman en tête !



Mais voilà , dès le début , je me suis à nouveau laissé entraîner dans les aventures déjantées d'un petit voyou ordinaire qui , s'abritant derrière une idéologie gauchisante va s'autoriser à se procurer de l'argent facile pour l'amour de sa belle .

Bien sûr tout va se compliquer et notre tendre voyou amoureux va se retrouver en mauvaise posture .

Et , l'on va suivre son aventure au quotidien : connaître le déroulement de l'histoire n'altère en rien le plaisir de lecture .



Belle surprise donc . le graphisme expressif et le texte reflètent parfaitement la finesse et la sensibilité d'analyse du roman . Son cynisme aussi . Et , l'ensemble ponctué de termes argotiques ou naïfs reste délicieusement jubilatoire du début à la fin .



Petite note d'humour propre à la B.D. , je trouve un faux air de Coluche au tendre voyou et sans dévoiler l'intrigue , je ne peux passer sous silence l'apparition d' un personnage sous les traits de Lino Ventura !

Humour ou émotion .

Il semble que cet ouvrage , tout en noir et blanc , nous ramène dans une banlieue glauque digne des décors du "cinéma de papa " des années 50/60 .

Un très bel album malgré son titre peu affriolant .



Et , c'est donc avec plaisir que je vais saluer la qualité de cette adaptation .

Un excellent divertissement que je dois à Masse Critique Privilégiée alors grand merci à l'équipe de Babelio et aux éditions Delcourt .







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La cage aux cons

Frédéric Dard disait : « il y a plusieurs façons d'être con, mais le con choisit toujours la pire. » Ce n'est pas que notre bras cassé soit particulièrement stupide, mais il semble incapable de repousser la moindre mauvaise idée. Surtout par amour pour sa Karine aux « rêves capitalistes ». Donc sommé de rapporter du flouze à la maison, il saisit l'opportunité la plus évidente et la plus rapide pour lui : le cambriolage.



La couverture de l'album donne le ton, ce qui s'annonçait comme un petit casse se transforme en duo burlesque où le volé se montre plus retors que le voleur.

L'histoire est totalement rocambolesque, les personnages loufoques, ça se ressent comme un immense moment de liberté pour l'auteur du roman à l'origine de la BD, Franz Bartelt, qui semble l'avoir écrit sans aucune limite.

On fait fi du réalisme avec des narratifs et des dialogues qui dédramatisent les faits jusqu'à l'absurde, même si leurs ressorts comiques ou corrosifs ont, j'imagine, plus de force dans le roman. Les meurtres, le grivois, les retournements de situation imprévisibles parviennent même à nous faire sourire tant ils empruntent avec leurs motifs poétiques à une forme d'obstination tranquille rendue familière par les films de Lautner.

Et la patte graphique de Robin Recht s'accorde bien à cette dimension cinématographique avec des planches à trois bandes et un sens du découpage aux petits oignons, elle donne du charme à la confrontation entre notre antihéros et le sociopathe, lesquels ne manquent d'épaisseur. L'un bourgeois aux traits oblongs l'autre aux traits épais parfois grossiers lorsqu'il s'agit de zoomer sur notre héros plutôt pataud et au langage fleuri. La réussite réside certainement dans la faculté des auteurs à donner une belle vitalité à la confrontation au coeur de cette histoire.

J'envisageais cette bande dessinée d'un oeil distrait, comme une lecture bâillante sous un peuplier. Totalement décalée, bombardée de surprises, cette histoire bien rythmée m'a tenue en haleine jusqu'au dénouement totalement farfelu.

Lecture distrayante.
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Conan le Cimmérien, tome 4 : La Fille du géant ..

Avec l'adaptation en bande dessinée de la nouvelle de R.E. Howard intitulée "La Fille du géant du gel", une fois de plus les frenchies parviennent à sublimer et transfigurer le matériel d'origine tout en gardant le message d'origine... Je suis complètement bluffé, je suis complètement bouleversé, et je suis obligé de citer Michael Moorcock :

"L'esprit cultivé français aide à révéler ce qui fait la nature de l'oeuvre américaine ou anglo-saxonne (souvent à la grande surprise de leurs propres auteurs d'ailleurs, et sans nécessairement en recevoir de reconnaissance)".

Quand j'avais parlé de l'adaptation en BD de la saga d'Elric de Melniboné j'avais dit que ne n'arrivais pas à distinguer la frontière séparant le travail de Robin Recht de celui de ses collaborateurs, avec cet album auquel il a consacré une année (et vu le résultat on comprend pourquoi car ici il est seul maître à bord en signant l'adaptation du scénario, les dessins et les couleurs) c'est désormais chose faire et je peux écrire que l'élève a égalé ses maîtres à savoir Alex Alice et Mathieu Lauffray (excusez du peu) ! Robin Recht est un grand artiste mais d'abord et surtout un auteur populares, qui n'a jamais renié ce qu'il a aimé contrairement à nombre de ses collègues qui ont retourné leurs vestes pour lécher le cul des optimates : lui a refusé de cracher dans la soupe avec les petits cercles intellos prout prout qui se masturbent collectivement du haut de leurs tours d'ivoire en méprisant toutes les petites gens...

Dans la nouvelle d'origine, c'est entre poésie et folklore que l'auteur texan de Cross Plains inversait le mythe de Daphné et Apollon en reprenant le schéma du mythe d'Atalante : seul survivant d'un champ de bataille nordique, le mercenaire Conan le Cimmérien poursuivait la déesse Atali fille d'Ymir le géant du gel qui après l'avoir aguiché jouait au chat et à la souris avec le lui. Ce n'était plus un dieu queutard qui poursuivait une belle-gosse galbée, mais un beau-gosse musclé qui était manipulé par une déesse du froid en chaleur… Dans cette adaptation BD on aborde frontalement le côté primordial des choses, en montrant crûment sexe et violence (aucune mention avertissant les moins de 18 ans, sérieusement ?), et on va beaucoup plus loin dans l'aspect mythologique du récit. C'est très freudien (et c'est un peu la marque de fabrique de Robin Recht), avec cette valse constante entre le rouge et le noir, entre l'éros et le thanatos : les pulsions de vie et de mort s'entremêlent avec les instinct violents du prolo et les fantasmes malsain de l'aristo. Car Atali est ici un valkyrie qui trie le bon grain de l'ivraie parmi les guerriers du nord et qui est chargée d'amener de véritables héros au banquet des dieux. On est très clair sur fait qu'elle compte bien jouir de son rôle de psychopompe, et elle joue avec Conan en lieu et place du dénommé Heimdul qu'elle avait choisi et qu'elle attendait depuis 15 ans, mais l'aventurier cimmérien est un rebelle sans dieu ni maître qui va poser problème !



Je peux parler graphismes en toute sérénité, car je ne prend guère de risque de spoiler : les dessins de Robin Recht sont du bonbon pour les yeux, mais ceux qui ont suivi sa carrière ne pouvait en douter… le récit est raconté du point de vue d'Atali et non de Conan comme dans la nouvelle d'origine, Atali n'est pas une top model marmoréenne ou sculpturale car ici elle plus proche des femmes dessinée par Régis Loisel comme Pelisse ou Pyrénées. Ensuite on est obligé de mentionner qu'on abolit les frontières entre bandes dessinées et romans graphiques (s'il tant est qu'elles aient jamais existé !) car les doubles planches sont nombreuses, la narration horizontale récurrente donc les textes s'étendent tout naturellement de planches en planches… La fin du tome n'est pas sans rappeler la fin de la série "Le Troisième Testament", mais bon sang ne saurait mentir quand on connaît le parcours artistique de Robin Recht. Je ne lui attribue pas l'illustration de couverture tape-à-l'oeil qui n'est pas sans rappeler l'affiche du film "Pathfinder", mais je peux lui reprocher l'utilisation des onomatopées qui à un moment remplissent totalement les planches. OK sur le fond car les battements de coeur de Conan symboles de ses pulsions de vie prennent le pas sur tout le reste, mais on reste dans la tradition occidentale et force est de constater que j'ai déjà vu beaucoup mieux dans la tradition orientale largement en avance sur ce plan là (je pense par exemple à Hirohiko Araki qui faisait serpenter les idéogrammes du mot peur le long du corps de ses personnages)...





PS: j'ai souvent écrit que les auteurs de BD devaient s'affranchir du sacro-saint carcan du format 48 pages, et c'est plus vrai que jamais car il s'agit désormais d'un problème d'ambition et/ou de flemmardise artistique... Comment expliquer que Robin Recht arrive à étendre à la perfection une nouvelle de quelques pages en 70 planches alors que ces collègues ont effectués des coupes pour faire tenir en 46 planches des récits de 70 pages ???
Lien : https://www.portesdumultiver..
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Thorgal Saga, tome 1 : Adieu Aaricia

Thorgal revient mais sous une autre forme, celle d'une saga racontée à chaque tome par un auteur différent. On va commencer par Robin Recht qui se penche sur la belle Aaricia, la compagne de Thorgal qui a bien vieillie depuis.



Pour rappel, Thorgal existe depuis près de 40 ans. J'ai grandi avec lui au large de son île scandinave à bord d'un drakkar viking. Je l'ai vu évoluer au fil des années. Il a même exploré le Nouveau Monde bien avant Christophe Colomb au fameux pays Qâ.



Le cocktail du succès ? Un mélange entre mythologie nordique et science-fiction puisque Thorgal est un extra-terrestre. le duo Rosinski-Van Hamme a laissé la place à une nouvelle génération d'auteurs qui ont pris la relève pour le meilleur et pour le pire avec trois spin-off sur 25 albums en une décennie. Il y a eu incontestablement une surexploitation commerciale qui n'a pas ravi les fans de la première heure et c'est le moins qu'on puisse dire.



Avec ce nouveau concept, chaque auteur va donner sa vision personnelle du mythe thorgalien. C'est un peu ce qui se passe actuellement sur la série consacrée à Conan le Barbare. D'ailleurs, Robin Recht avait signé l'un de mes titres préférés à savoir « La fille du géant de sel » où son traitement m'avait littéralement scotché d'extase. C'est le digne successeur d'un certain Alex Alice.



On peut dire sans rien dévoiler que notre auteur commence très fort avec une prise de risque assez audacieuse qui mènera loin. Je suis plutôt preneur et même acheteur. Thorgal, c'est comme une bible pour moi. Oui, j'ai été convaincu par cette relance de la série. Robin Recht a su donner une dimension supplémentaire au récit de notre héros.



A noter sur la forme un grand format inédit ce qui change de l'habituel. Par ailleurs, le graphisme est sombre et dynamique avec un trait semi-réaliste qui convient parfaitement au récit. C'est efficace avec une belle sensation de fluidité. Les dessins explosent littéralement chaque page et les personnages sont suffisamment nuancés pour ne pas être caricaturaux et capter notre attention. Les planches de dessins sont d'une rare beauté et d'une finesse exquise. La colorisation est également très réussie.



Un mot pour dire que la conclusion de ce récit est absolument magnifique. C'est sans doute le meilleur final de toute la saga. J'ai rarement été aussi subjugué. Bon, c'est 5 étoiles.



En résumé, c'est une lecture qui offre une réelle plus-value par rapport à un personnage devenu un mythe. C'est un bel hommage et même un très bon travail ! Un régal pour les yeux, un must pour les collectionneurs et fan de Thorgal. Une BD à acheter les yeux fermés et à dévorer sans hésitation !
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La cage aux cons

Après avoir été chassé de chez lui par Karine, l'amour de sa vie, un beauf qui se dit « guidé par l'idée de gauche », tombe dans un guet-apens et est séquestré par un grand bourgeois pervers et criminel. ● C'est une lecture absolument jubilatoire. L'humour est constant et irrésistible. On se croirait dans les Tontons flingueurs, d'autant que Lino Ventura prête ses traits au commissaire. Les dialogues et surtout les pensées du personnage principal valent bien ceux d'Audiard – et ce n'est pas un mince éloge ! ● Les dessins, très polar noir, sont de même qualité que le scénario (d'après Franz Bartelt) et des dialogues. Les personnages sont magnifiquement représentés, tout sonne juste. ● Je me suis beaucoup amusé avec cette BD qui est une magistrale réussite et que je conseille sans réserve.
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Elric, tome 1 : Le trône de rubis (BD)

Comment résister quand on vous offre la possibilité d’acquérir gratuitement une magnifique bande dessinée française qui tente d’adapter une des séries de fantasy les plus complexes, imaginée par Michael Moorcock, que je connais trop peu vu ce que j’en entends ça et là ? Eh bien, on ne résiste pas et on répond positivement à l’appel de Babelio, de sa Masse Critique et des éditions Glénat !



Qu’est-ce donc qu’Elric et son « Trône de Rubis » ? C’est tout simplement le récit de la fin d’un empire sombre et décadent, celui des Melnibonéens… le « tout simplement » est peut-être exagéré du coup. D’autant plus que le présent empereur, envié de bien des concurrents, se retrouve être faible de corps, mais heureusement pas d’esprit. Cet albinos tourmenté et souffreteux est le cœur même du récit : Michael Moorcock juge, dès la préface, que cette adaptation est absolument la meilleure qui puisse être faite de ce personnage si particulier. L’antihéros par excellence se retrouve à la tête de cet empire sans âge mais qui semble avoir déjà trop duré.

Nous pouvons dire, sans dévoiler l’intrigue en aucune façon, que le scénario élaboré par Julien Blondel répond parfaitement aux attentes de ce genre d’adaptation : même si je n’ai pas encore eu le plaisir de découvrir les romans de Michael Moorcock, le personnage est rendu à merveille dans ses contradictions et l’univers qui l’entoure est dévoilé juste ce qu’il faut pour pouvoir avancer au moyen de repères évidents. De la même façon, la transposition graphique de ce monde de fantasy par Didier Poli, Robin Recht et Jean Bastide donnent vraiment envie, car ça suinte la décadence et la nécrose à toutes les pages ! C’est sombre, c’est héroïque, c’est de la bonne fantasy comme on l’aime !

Pour finir, cette première édition compte, pour notre plus grand plaisir, un épais dossier de croquis en fin d'ouvrage. C'est l'occasion de voir la construction graphique de l'univers et des personnages de la saga d'Elric, construction d'autant plus intéressante que chaque contributeur (dessinateurs et coloristes) ont leur propre univers et qu'il leur a fallu concilier leurs différents apports.



Bref, que dire à part que la suite sera attendue, car même le récit n’est pas toujours simple pour les novices, il apparaît être vraiment passionnant dès qu’on s’y intéresse un peu et permet un très bon moment de lecture, ce qui est vraiment le plus important. Merci donc encore à Babelio, à son opération Masse Critique et aux éditions Glénat pour m’avoir permis de découvrir cette nouvelle série d’envergure.



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La cage aux cons

Alerte petit coeur avec les doigts !



Titre à la con, couverture très loin de soulever la foule de un que je constitue, on va pas se mentir, j'avais pas de grosses attentes en l'entamant.



C'est l'histoire d'un mec, il est grave love de sa Karine.

Elle, en retour, adore...son compte en banque.

Fauché comme les blés, notre gars décide de se prendre en main. C'est que sa Karine a de gros besoins. le plan idéal, repérer un gusse complètement beurré, visiblement plein aux as, le suivre et le dévaliser du sol au plancher.

Un plan, c'est bien.

Un plan travaillé a minima, c'est mieux.

Surtout, ça évite les emmerdes d'amateur foireux.

Bienvenue au dîner de cons.



Contre toute attente, ce graphisme, cafardeux à souhait, fait très largement le job.

Puis survient l'évènement déclencheur qui, on le sait d'emblée, fera passer ce récit de commun à jouissif : les dialogues.

Du Audiard comme s'il en pleuvait.

Un contexte particulièrement anxiogène (la séquestration prête peu, normalement, au PTDR) où deux comédiens un brin cabots se donnent une réplique qui n'aura de cesse de titiller vos zygos jusqu'au dénouement final, le tout se veut totalement loufoque, porté par une verve jubilatoire et un sens du burlesque insoupçonné.



Fortement conseillé en ces temps légèrement sujets à la dépression et autres joyeusetés du même acabit.
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La cage aux cons

C'est un bonhomme qui se fait virer de chez lui par sa compagne sous prétexte qu'il est trop fainéant pour rapporter de l'argent au foyer et, donc, qu'il ne pourra revenir que lorsqu'il aura ramené du pognon.

Comme il lève bien le coude, geste naturel générant la dispersion de son fric, il va, tout naturellement, écluser quelques godets au bistrot du coin. Et là, surprise, il entend un con, rond comme une queue de pelle, crier haut et fort que du pognon, lui, il en a à des sommes considérables.

Or donc, notre homme, pour retrouver les faveurs de sa Karine, imagine un plan pour soulager le "con" de son trop plein de pognon.

Seulement cela s'avérera beaucoup moins simple que prévu et, globalement, tel sera pris qui croyait prendre.

Si j'avais lu cette BD sans avoir eu connaissance, et n'avoir pas lu le livre de Franz Bartelt, peut-être aurais-je eu une autre opinion de cet ouvrage. Effectivement le scénario et les dessins sont, ma foi, plus qu'honnêtes et méritent le détours, cependant mon ressenti est loin de celui que j'avais eu en lisant "Le jardin du bossu" de Bartelt où j'ai tellement ri que j'avais peur de me décrocher le mâchoire.

De plus la lecture d'un livre permet d'imaginer les personnages, les lieux, la façon d'être de l'un et de l'autre, pour parler des deux principaux protagonistes, mais aussi de l'intrigue, des attentes suscitées par l'auteur et du suspense. Ici, je savais, donc point trop de suspense et les lieux et les personnages n'étaient pas ceux que j'espéraient ou pas comme je l'espérais.

C'est un peu le reproche que je ferai, mais c'est un peu facile car je reste dans mon confort sans aller chercher plus loin dans la créativité, me dis-je!

Juste, donc oui, la BD est intéressante, oui le scénario reprend bien l'oeuvre de Bartelt, oui les personnages sont crayonnés de première, le dessin est soutenu, la mise en page constante, trois vignettes par page et des bulles rondes pour le dialogue, des rectangulaires pour la voix "off".

Le noir et blanc souligne bien la noirceur de l'histoire et des personnages.

J'ai quand même préféré le livre.

Je remercie Babelio de m'avoir choisi pour cette lecture et les éditions Delcourt de m'avoir adressé ce livre.


Lien : https://www.babelio.com/livr..
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La cage aux cons

C’est que Bonhomme (le personnage n’est jamais nommé mais savamment dépeint : un peu rond, d’aspect jovial, un peu beauf aussi, souvent en marcel et très poilu) a des valeurs, c’est pas un bête petit malfrat, il est de gauche et faut pas déconner avec ça. Le sens du partage, il connaît. Mais voilà, Karine, l’amour de sa vie, l’a foutu à la porte. Elle, elle veut bien partager quand y’a du pognon et du pognon y’en a plus. Alors, il faut « con », y’a qua. Et la solution, Bonhomme va la trouver au bistrot du coin où y’a un type ivre mort qui clame qu’il est plein aux as et du fric plein les tiroirs. Quel con ! Trop facile ! Notre bonhomme décide de le suivre et de le cambrioler. Mais...



Quelle cinglante ironie ! On a l’impression d’être au coeur d’un film de Lautner genre Les tontons flingueurs et aux dialogues d’Audiard. Jubilatoire ! On se fait berner, les faux semblants abondent. J’ai même cru reconnaître Lino Ventura dans le rôle du flic. Le scénario est impeccable (on balance entre le rire et le sinistre) et le graphisme aux tons noirs ajoute la touche piquante de glauque pour planter le décor. Et au final on peut même en tirer une morale : on est toujours le con de quelqu’un.



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Conan le Cimmérien, tome 4 : La Fille du géant ..

"Ton visage n'est pas celle d'une mortelle et ta voix n'a pas un timbre humain. Déesse sans doute?" Virgile.

TÔM TÔM TÔM TÔM

C'est un coeur qui bat, et c'est celui de Conan le cimmérien!



Chaque premier soleil après l'hiver, Aesirs et Vanirs s'affrontent sur le lac gelé.

De grands yeux bleus les observent du haut de la montagne.

C'est une femme plantureuse, une jolie rousse, elle est nue dans la neige... Mais, elle ne souffre pas du froid.



Rage, hurlements, cris...

Une épée tranche,

Une hache découpe,

Des hommes tombent,

Le sang gicle,

Têtes tranchées,

Chairs en lambeaux,

Chaque coup fait trembler la jeune femme, à la chevelure flamboyante. Elle sourit...



"Juste des mortels qui se haïssent et s'entretuent, j'aime ça!"

La femme n'est pas descendue des hauteurs, depuis si longtemps, afin de choisir un héros. le dernier combattant qui restera debout...



Il ne reste que le jarl Heimdul... Non, un guerrier s'avance...

C'est Conan!

Il a le dessous, à cause du soleil et de la traîtrise de son adversaire... Il tombe!

Mais sa soif de vivre est la plus forte!



Apparaît alors la jeune femme. Elle est si belle.

Elle provoque Conan, en exhibant ses seins fermes et ses fesses rebondies... Un voile de lin diaphane, cache le bas ventre, un peu. Si peu...

Une boule de neige éclate dans la figure de Conan. Il poursuit la femme qui rit...

Elle emmène le guerrier au sommet de la montagne, au trône glacé de son père.



La femme attise le désir de l'homme, se laisse attraper, puis s'échappe. Elle se joue de lui, alors qu'il la surplombe. Elle est si frêle et si gracile, par rapport à lui...

C'est une déesse ! C'est Atali!



Elle jette Conan dans un gouffre glacé, et se caresse, alors qu'il se débat au milieu des damnés, des morts qui veulent l'entraîner au fond de l'eau...

Elle a du plaisir, courbée en deux...



Mais, Conan remonte, nu et couvert de sang, avec sa fureur intacte, obstinée, pure.

Il est tendu vers la déesse !

Il est rouge, dégoulinant de sang, les muscles bandés (Euh, pas seulement que les muscles! )...





Elle veut offrir Conan, à Ymir son père. Deux immenses ours polaires, qui servent Atali, surgissent...

Conan se relève encore!

Ses battements de coeur débordent des cases.

TÔM TÔM TÔM TÔM TÔM TÔM



Les dessins sont magnifiques... Cette nouvelle n'avait pas été retenue, par Fansworth Wright, le rédacteur de "Weird Tales".

C'est le texte original, débarrassé des ajouts de Sprague de Camp. L'histoire a été inspirée par l'ouvrage de Thomas Bullfinch, sur les contes et légendes du monde entier...
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La cage aux cons

Qui est le con finalement? Celui qui prend les autres pour des cons? Celui qui les enferme et les soumet à un esclavage ménager? Ceux qui se sont laissé prendre? Tous certainement, mais avec des lueurs de raisonnement qui dictent certaines de leurs actions, et aussi sans doute une certaine sensibilité à laquelle aucun n'échappe.



Cette bande dessinée où le noir et le trait épais dominent présente quelques planches plutôt élaborées, comme celles figurant les maisons en extérieur, les autres plus sommaires mais toujours parlantes sur les situations vécues.



Le con, qui croit que l'autre est le con, se prend pour un couguar prêt à bondir, finalement il subit plutôt intelligemment en ayant analysé les conséquences désastreuses de toute tentative foireuse pour échapper au piège dans lequel il s'est glissé. De nombreux dîners lui seront servis qu'il appréciera en brave con facile à contenter.



On a aussi une intéressante analyse sur la valeur de l'argent avec une finale dans laquelle vient un peu de suspense et un nouveau personnage, un commissaire aux traits de Lino Ventura, capable d'une belle analyse de la connerie humaine.



Et pour finir, une dernière planche, somptueuse, tant par le dessin que par le texte, comme quoi quand on est con, l'argent ne fait rien à l'affaire, l'essentiel c'est l'imaginaire, et cela est valable aussi pour tous les non cons ou qui ne savent pas qu'ils le sont.

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Elric, tome 1 : Le trône de rubis (BD)

Les portes de Melniboné me sont longtemps restées fermées, incapable que j'ai été de découvrir son histoire sous la forme de romans. Heureusement, il y a la BD.



C'est donc avec plaisir que je retrouve Elric, l'Empereur Albinos qui a hanté mon enfance. C'était les grands frères qui lisaient ça et s'adonnaient au jeu de rôle. Je n'étais pas assez mâture pour savourer cette œuvre glauque et barbare. C'est aujourd'hui chose faite.



Et le moins qu'on puisse dire, c'est que c'est bien barré. Il s'agit ni plus ni moins de Dark Fantasy, dans sa forme la plus sombre. Nous sommes du côté des méchants, au sein d'un peuple guerrier et fier, bourré de vices. Malgré tout, le plaisir était là.



Elric est vraiment doté d'un fort magnétisme. On souhaite connaître la suite de ses aventures, aussi sombres ses débuts soient-ils. Le dessin et les couleurs apportent une ambiance qui amplifient notre malaise à découvrir Melniboné. On donnerait cher pour ne jamais croiser la route de ce peuple obscure.



Pour résumer, une œuvre assez particulière, sombre mais efficace, quoique courte, même pour un premier tome.
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La cage aux cons

Lui, c'est le con, un tocard...Un zéro pointé, mais pour pouvoir continuer à vivre avec Karine,sa vénale fiancée, il doit trouver du fric.



Voilà qu'un coup inespéré se présente ; simple, un type saoul qui se vante de garder du cash chez lui en quantité, suffit de le suivre jusqu'à chez lui et se servir !



Mais, les choses se compliquent, voilà le con séquestré par un curieux personnage aux intentions obscures.



Honnêtement, si je n'avais pas reçu ce roman graphique dans le cadre d'une opération Masse Critique (Merci à Babelio et aux éditions Delcourt !) je ne l'aurais probablement pas lu ; le graphisme Noir & Blanc, parfois d'aspect charbonneux sur certaines planches ne m'attirait vraiment pas…



Cependant, j'ai apprécié cette lecture, le scénario et les dialogues sont réussis (adaptation d'un roman : "Le jardin du bossu" de Franz Bartelt), et si le dessin ne m'a pas transporté, il convient très bien à l'histoire, j'ajoute, qu'étant fan de Lino Ventura, j'ai bien aimé le gros clin d'oeil au film "Garde à vue".
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Elric, tome 1 : Le trône de rubis (BD)

BD lue dans le cadre d'une Masse Critique spéciale du mois de mai.



J'ai accepté de recevoir cette BD car l'univers de Michaël Moorcock, dont celle-ci est issue, m'intéressait depuis quelques temps. Je remercie au passage les éditions Glénat et Babelio de m'avoir fait parvenir celle-ci :-)



Malheureusement, comme je suis une acheteuse compulsive de livres en tous genres, j'en ai acheté beaucoup mais aucun de M. Moorcock. Néanmoins si celle-ci me plaît, je réparerais très vite cette erreur, quoique... j'ai encore beaucoup à lire avant ^^



Voyons voir d'abord ce que donne cette BD, si son aperçu me donnera un avis favorable pour la suite :-)



En tout cas, la couverture est splendide tout en noir et nuances de rouge, où on aperçoit un homme sur un trône... de rubis ?



L'avant-propos a été réalisé par M. Moorcock pour nous expliquer que la version de son roman que nous tenons entre les mains est la plus aboutie de toutes les adaptations déjà réalisées.



Les dessins sont très beaux, très travaillés que ce soient pour les paysages (maritime, ville...) que pour les personnages, même si j'ai remarqué une petite bourde dans le dessin. Certains graphismes sortent allègrement des cases et utilisent la page entière voire la double page.



Une chose m'a néanmoins gêné chez les Melnibonéens... Sont-ils cannibales pour aimer autant boire le sang des autres, des vaincus généralement, en apéritif ?



Cette histoire d'antihéros est plutôt intéressante, un roi malade et albinos que tout le monde voudrait voir mort surtout son cousin, son successeur au trône, car ils le jugent trop faible pour être un vrai Melnibonéen.



Mais par amour, les comportements peuvent changer comme nous le prouve son cousin, pour l'amour du pouvoir et des conquêtes, et Elric, pour l'amour de sa reine. À eux 2, ils vont révéler des comportements ultra-destructeurs envers leur patrie. La suite promet donc d'être des plus intéressantes.



Par contre, je ne suis pas sûre que cela me donnera envie de lire le roman associé, trop sanguinaire et violent à mon goût. En BD, cela ne me dérange pas, j'ai déjà lu des séries au nom évocateur (« 666 » et « 6666 » ^^), mais pas en roman.



À la fin de cet album, nous avons le plaisir de découvrir 16 pages d'illustrations et d'explications sur la création de cette BD, c'est le privilège de la première édition puisque cette BD sortira dans les bacs le 22 mai!!



C'est finalement la partie de la BD qui m'a le plus plu car on découvre les ébauches des personnages principaux ainsi que de leurs armes. C'est un groupe d'artistes français qui a réalisé cette BD avec l'accord de son auteur initial. Nous avons donc des crayonnés, certains faits au stylo noir au trait très précis par-dessus le crayon à papier, et des dessins encrés. Les esquisses pour Elric, sa reine et le jeune garçon que l'on voit à la fin de ce tome sont particulièrement superbes.



La dernière explication sur le travail commun de 3 dessinateurs est ce qui m'a le plus intéressée et que j'ai aimé détailler pour mieux en comprendre et en voir le dessin :-)



Nous avons également droit à la fin de ce bonus à un hommage donné à l'univers d'Elric par différents artistes français. Ils ont donc dessiné Elric tel qu'ils le voyaient ou son arme si particulière ou encore un autre élément de son univers.



L'univers et la mythologie créé autour d'Elric est certes assez complexe mais ils me donnent très envie de découvrir la suite de cette BD dont je suivrais la sortie. La série est prévue pour être composée de 4 tomes. À voir si la série complète me donne envie d'en lire le roman de fantasy dont elle est issue.



Comme vous l'aurez compris, je vous conseille donc de découvrir cette BD dont l'équipe est entièrement française que vous soyez connaisseur d'Elric et de M. Moorcock ou simple novice de ce type d'univers comme moi :-)



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)

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La cage aux cons

"La cage aux cons", rien que le titre est prometteur ! On aurait pu s'attendre à une BD où les personnages se bousculent, où la cage est trop petite pour les contenir tous car des cons.... Mais non, en fait il s'agit d'un huis clos. J'ai eu de la tendresse pour le cougar, celui qui "est basé sur l'idée de gauche". Il m'a bien sûr fait penser à Jacques Villeret dans le dîner de cons . Ses réflexions, ses attitudes m'ont beaucoup plues.

Les dessins ne font certes pas dans le raffinement mais les traits très grossiers vont parfaitement bien avec l'histoire et j'y ai pris goût.

C'est une lecture vraiment agréable qui nous surprend à la fin. Notre cougar est vraiment alors celui qu'il croyait ne pas être..... retour à la cage départ ;-)
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Conan le Cimmérien, tome 4 : La Fille du géant ..

Depuis toujours, les Vanir et les Aesir se prêtent au jeu de la guerre. Chaque année, les guerriers s'affrontent jusqu'à la mort dans l'espoir de plaire aux dieux et peut-être, si l'un d'entre eux se montre assez digne, de rencontrer la fille d'Ymir, le géant du gel.



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Hype au maximum pour ce tome, alors à peine sorti je me suis jeté dessus. Et si j'ai été surpris, je n'ai pas été déçu, au contraire.



La fille du géant du gel c'est tout d'abord une très courte nouvelle de R. E. Howard qui place Conan au pays des hommes du Nord et lui fait rencontrer une créature des glaces aux formes divines qui, tentatrice et moqueuse, consciente de sa supériorité et habituée à jouer avec les mortels, séduit le guerrier pour le mener à ses frères, géants du gel, afin d'offrir son cœur à Ymir, leur père. Mais la force du désir de Conan est plus forte que tout, et dans son aveuglement bestial le Cimmérien réussira là où les hommes du Nord échouent depuis toujours. Toutefois, une suspicion s'installe et Conan finira par douter de ses sens et de son expérience mystique...

Dans cette adaptation, Robin Recht a su donner une dimension supplémentaire au récit d'Howard, en ajoutant ce qui pouvait manquer à cette nouvelle de quelques pages. Avec une dimension épique largement plus grisante, une facette mythologique plus développée, et surtout un fil rouge érotique des plus osés mais bien tourné, couplé à un revirement du récit où la proie devient le chasseur et la divinité tentatrice trop sûre d'elle entrevoit son erreur, le tout avec un crescendo superbement bien mené où l'ambiance "joviale" de la traque devient vite grave, nous avons un récit fort en prenant où les dieux et les mortels se défient et s'affrontent.



Côté dessins, jai été époustouflé par les nombreuses double-pages de paysages ou d'actions héroïques, agréablement surpris de retrouver un Conan aux traits classiques (avec ce clin d'oeil au Death dealer de Frazetta), deux bémols toutefois à cause de certaines cases peu claires (le revirement dans le combat contre le Jarl vanir par exemple) et la superposition des battements de cœur de Conan aux dessins sur la fin du tome. Mais ce n'est rien comparé à la qualité graphique du tout.



Petit bémol concernant cette adaptation, j'aurais tout de même apprécié plus de clarté sur l'absence de viol, hein, car là c'est un peu flou flou alors que dans la nouvelle il très clair que Conan ne fait finalement rien, empêché par Ymir...

Il se peut que ce tome fasse débat car on pourrait penser qu'il s'agit de vanter un Conan qui ne cherche finalement qu'à violer la fille du géant du gel, mais il ne faut pas oublier qu'Atali n'est pas humaine, c'est une "sorcière" ou plutôt une déesse, une créature de glace à la peau "plus claire que la neige" (et ça, malheureusement, ça ne transparaît pas dans l'adaptation), qui ensorcelle les guerriers depuis l'aube de temps pour nourrir son père... elle manipule le Cimmérien et lui fait perdre l'esprit. Pour défendre Conan, disons finalement qu'il prendra conscient d'avoir été le jouet des dieux.



Finalement, un très bon tome, peut-être à ne pas mettre entre toutes les mains, ou en tout cas à relativiser. Qui est la proie, qui manipule ou domine qui, qui est le mortel et qui est le divin ... ? ;)
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La cage aux cons

Un dessin en noir et blanc, avec un trait un peu pâteux, épais, des nuances gris sâle, tout cela s’accomode parfaitement au récit, un peu glauque, avec des personnages pas nets du tout et une ambiance lourde et malsaine. On ne connaîtra pas son nom, le personnage central, c’est une petite frappe, un peu de bide et grosse moustache, une vie de merde. Après une dispute avec sa chérie, il décide de cambrioler un “con”, le coup facile, sauf que ça va tourner de façon bizarre, et il va se retrouver otage de ce con. J’avoue qu’àprès la première surprise, d’autres bien gratinées vont suivre. Les auteurs ont su créer une ambiance de huis clos formidable, un tête à tête truculent, drôle et cynique et qui va s’achever en apothéose, le genre de final vertigineux, jubilatoire, qui restera forcément gravée longtemps dans ma mémoire et qui fait qu’on ressort de cette lecture avec la banane.
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