AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Rocco Siffredi (18)


Notre société tue tout ce qui tente de se développer de manière naturelle et spontanée. Chaque secteur de la vie est le théâtre d'une lutte sans merci, d'ou seul émerge notre petit ego. Mériter le respect uniquement pour son argent est le nouveau racisme. Je ne suis pas sociologue, mais j'ai une bonne mémoire. Je ne voudrais pas pour autant paraître nostalgique, mais je me souviens bien qu'il y a vingt-cinq ans, l'égoïsme n'était pas aussi généralisé, les gens étaient plus généreux et surtout bien moins stressés.
Je m'ennuie dans un monde qui pense en série, ou tout le monde doit être performant et vivre au même rythme. L'humanité me plaisait beaucoup plus quand, d'homme à homme, chacun pouvait se distinguer par sa singularité.
Commenter  J’apprécie          491
J'ai tenté d'inculquer à Lorenzo comme à Leonardo que tout a un prix, qu'il faut travailler, savoir faire des sacrifices et, surtout, qu'il faut savoir la valeur de ces sacrifices.(...)
Depuis que j'ai des enfants, je vis beaucoup plus dans la journée qu'avant. Je ne dors que cinq ou six heures. Parfois, je me réveille en pleine nuit, je reste dans mon lit, en silence, et je me mets à réfléchir. Je me pose des questions existentielles, je songe à mes enfants. Du jour ou ils sont nés, je me suis inquiété pour eux, notamment pour le premier. Un premier enfant vous prend toujours par surprise, on n'a pas encore l'habitude. Je me levais toutes les nuits pour le regarder dormir et vérifier qu'il respirait. En le contemplant, je réalisais quel miracle c'était d'avoir un enfant ! Il est à la fois une part de soi et quelqu'un d'autre. Je me reconnaissais dans une expression, dans un détail particulier des traits, dans l'ébauche d'un sourire. Je n'aurai jamais imaginé le trip hallucinant, l'émotion violente que représente l'acte de donner la vie. Tous les plaisirs ont une fin mais les enfants, c'est pour toujours !
Commenter  J’apprécie          360
Un jour, il s'est produit à la maison un événement terrible. Dans ma famille. Une émotion violente, un tremblement de terre qui a bouleversé tout notre équilibre.
Mon frère aîné Claudio, tout juste âgé de douze ans, est mort. Moi j'avais six ans. Ce fut le drame de toute mon enfance.
Mes parents ont tout fait pour le sauver. Ils auraient donné leur vie. Pendant six ou sept ans, ils l'ont amené voir tous les spécialistes susceptibles de lui offrir une planche de salut. Mais il était atteint d'une maladie incurable. Un après-midi, il est allé faire la sieste comme d'habitude et il ne s'est pas réveillé.
Avant l'âge de six ans, je n'ai aucun souvenir, excepté celui-ci. Ce jour-là, j'avais dans ma chambre des ballons ramenés d'une fête et de rage, je les ai tous crevés. Ce fut mon premier vrai chagrin.
Ma mère s'est effondrée de douleur ; elle subissait la pire des malédictions, celle de survivre à son enfant. J'ai été envoyé pendant quelques mois à Milan chez une tante. Cinq ou six mois plus tard, le calme était à peu près revenu et j'ai pu rentrer à Ortona. Mais quand j'ai vu ma mère mettre le couvert pour tout le monde, y compris Claudio, comme s'il était encore parmi nous, ça m'a fait un choc.
Mon père a essayé par tous les moyens de la ramener à la réalité, mais ma mère s'est obstinée jour après jour à remplir cette assiette devant une place vouée à rester vide...
Commenter  J’apprécie          330
Je suis né en 1964, le 4 mai, à Ortona, un petit bourg de la côte adriatique dans les Abruzzes. Mon père était cantonnier et ma mère, comme la plupart des femmes de cette époque, était épouse et mère de cinq garçons et une fille.
Comment fut mon enfance? Normale.
Maintenant que je suis un adulte, je sais ce que veut dire être père, et je mesure tous les sacrifices qu'ont dû faire mes parents pour nous donner une vie digne. Et ils faisaient bien plus que cela. Je suis encore ému par le souvenir de leur délicatesse et la générosité de leur attitude vis-à-vis de leurs enfants. Ils s'arrangeaient toujours pour que nous ne nous apercevions pas que l'argent était épuisé ou qu'ils mangeaient tout autre chose que ce qui se trouvait dans nos assiettes.
Commenter  J’apprécie          330
L'hypocrisie de nos moyens de communication est immense, la fausseté de leurs questions mal posées est de plus en plus criante. Dans la plupart des quelques émissions auxquelles j'ai assisté, la question qui revient le plus souvent est toujours la même.
- Rocco, de quelle taille est ton pénis?
Les mensurations de ma queue sont toujours les mêmes, elles ne vont pas augmenter à force de me le demander. En revanche, l'audimat s'élève chaque fois qu'on pose une question de cet ordre !
Jusqu'à il y a quelques années, la télévision était un merveilleux moyen de distraction familial. C'est à présent devenu un instrument de pouvoir, de guerre. Elle a modifié les comportements naturels des gens, elle a homologué les goûts, les désirs, les ambitions. Elle a gommé les particularités individuelles, ne permettant aux aspects singuliers de ne se défouler qu'à travers l'agressivité.
Commenter  J’apprécie          310
On ne peut changer les gens, c'est impossible. Et on ne saurait renoncer à ce qui est fondamental pour l'épanouissement de notre vie.
Commenter  J’apprécie          230
Mes parents étaient croyants et pratiquants. Je suis allé à la messe tous les dimanches matin jusqu'à l'âge de 15 ans. Non seulement j'allais à l'église, mais j'étais enfant de choeur. Ma mère aurait souhaité que je devienne le prêtre de la paroisse de San Giuseppe. Elle en rêvait. J'étais le plus grand de ses fils, j'avais fière allure et ç'aurait été pour elle une immense satisfaction que de me voir vêtu d'une longue soutane noire. Mais mon destin n'était apparemment pas d'entrer dans les ordres !
Aujourd'hui, mon sentiment religieux est bien plus réfléchi qu'alors. Mais il s'agit là d'un choix personnel, intérieur, qui me mène à une spiritualité intime et m'empêche de me reconnaître dans les diktats des représentants de l'Eglise.
Commenter  J’apprécie          220
Dans notre milieu, on dit "intelligence is not requested !" pour devenir acteur de film hard, mais ça n'implique pas qu'on soit forcé d'être bête ! J'ai rencontré des acteurs pornos qui étaient aussi intelligents qu'honnêtes et dignes. De même qu'en dehors de mon secteur, j'ai croisé des gens réputés être d'honnêtes travailleurs, mais qui se sont avérés de parfaites canailles et des escrocs. L'habit ne fait pas le moine et je me suis imposé depuis belle lurette de ne pas me faire d'opinion sur les gens par ouï-dire, mais en les rencontrant et en apprenant à les connaître.
Commenter  J’apprécie          220
Depuis la nuit des temps, l'humanité consacre une bonne partie de ses réflexions à la pornographie. Qu'est-ce qui est pornographique et qu'est-ce qui ne l'est pas? Qu'est-ce qui est pervers et qu'est-ce qui ne l'est pas? Or, ces questions suscitent en général pas mal de controverses et d'empoignades.
Et cela m'a toujours intrigué.
La façon dont certains s'échauffent sur ce sujet et dont ils défendent des affirmations partiales avec une conviction absolue m'a toujours fait soupçonner qu'au fond de chacun de nous, ces questions vont se nicher dans un amas nébuleux de contradictions et de grands conflits intimes.
Commenter  J’apprécie          170
Quand vous êtes une star du porno, vous êtes constamment bombardé par des sollicitations médiatiques en tout genre. Mais attention! Le porno fait monter l’audimat. Exactement comme la violence. Et comme toute forme d’exaltation de n’importe quel aspect instinctif de notre nature si l’on s’en sert à des fins morbides. La télé nie pourtant sans vergogne ce qu’elle montre, tout en le montrant, et adopte une attitude qui l’absout préventivement de tout soupçon de complicité avec son contenu. Je ne considère même pas ce comportement comme lamentable, c’est pour moi la pire forme de vulgarité.
Commenter  J’apprécie          160
Notre production est une industrie du divertissement et du spectacle sur tous les plans, mais la société, dans son ensemble, lorsqu'elle parle de nous, le fait encore en termes méprisants et dévalorisants, bien que le total de tout ce qui tourne autour de ce travail génère des millions d'euros et de dollars de chiffre d'affaires.
Parfois, néanmoins, à force de courage et en poussant au maximum l'art de l'économie, producteurs et réalisateurs indépendants parviennent à produire quelque chose qui sort de l'ordinaire. Durant le festival des Hot d'Or à Cannes, qui se déroulait en même temps que celui du film traditionnel, je me baladais avec mon ami Ron Jeremy et j'ai rencontré un jeune réalisateur qui arrivait des Etats-Unis pour présenter son film à petit budget, Reservoir Dogs. C'était Quentin Tarantino, à l'époque un honorable inconnu. Il fut surpris de me voir.
- Mais tu n'est pas l'Italien de Chameleon?
-Tu es amateur de films pornos?
Tarantino est très sensible aux séquences d'émotion. Je l'ai compris tout de suite.
- Combien de jours a mis John Leslie pour tourner ce film?
- Cinq jours, et deux semaines de répétitions ou tout le monde a bossé gratos parce qu'il n'y avait pas d'argent.
- John est un génie, répondit-il sidéré.
Ne pas prendre clairement en compte l'existence de notre travail, c'est ce qui revient à nous refuser en grande partie la possibilité de former de véritables professionnels dans le secteur porno. (...)
Notre milieu est toléré par la légalité mais il n'est rien de plus raciste que le concept de tolérance!
Commenter  J’apprécie          131
Aujourd’hui, ce serait peut-être un peu plus facile, mais pas il y a vingt ans. À l’époque, c’était réellement scandaleux. Les voisins venaient en procession chez ma mère soit pour la blâmer, soit pour lui remonter le moral.
Carmela, ma mère, a supporté leurs cancaneries sans rien dire durant un certain temps, et puis un jour, au énième coup de sonnette, elle a ouvert la porte d’un air résolu.
— Écoute, a-t-elle déclaré. Je lui ai fait une bite comme ça – et elle a montré la taille avec les mains ! – et maintenant, il en fait ce qu’il veut !!!
À compter de ce jour-là, personne ne s’est plus pointé sur notre palier pour plaindre ma pauvre mère.
Commenter  J’apprécie          110
À Ortona, il était bien sûr tout à fait normal de sortir avec une fille, mais à la deuxième, il fallait déjà commencer à faire gaffe. À la troisième, vous passiez pour un salaud. C’était ça, vivre dans un village.
Commenter  J’apprécie          110
L’Italie était encore un pays rural et les parents de ma mère vivaient de l’élevage de taureaux reproducteurs. Épargnez-moi vos ricanements !
Commenter  J’apprécie          70
Rocco Siffredi
A l’école déjà, j’imaginais mes professeures dans toutes les positions possibles. J’ai voulu faire ce métier pour baiser, il n’y a pas d’autre explication.
In M le magazine du Monde | 17.06.2016
Commenter  J’apprécie          20
Les femmes sont différentes, elles ont besoin d’attention, de préliminaires, il faut leur faire sentir que vous êtes présent. Pendant le rapport, serrez-la contre vous, aussi bien avec vos jambes que dans vos bras, cherchez à instaurer un vrai feeling, et surtout, surtout, ne croyez qu’une star porno soit prête à tout sous prétexte qu’elle est payée. Regardez-la dans les yeux. Il est fondamental que votre partenaire se sente toujours uniquement avec vous.
Commenter  J’apprécie          00
Durant les scènes hard, il est essentiel de savoir dissocier ses pensées, un peu comme dans une discipline orientale. Moi, par exemple, je focalise à cinquante pour cent sur ma partenaire. Les femmes sont différentes, elles ont besoin d’attention, de préliminaires, il faut leur faire sentir que vous êtes présent. Pendant le rapport, serrez-la contre vous, aussi bien avec vos jambes que dans vos bras, cherchez à instaurer un vrai feeling, et surtout, surtout, ne croyez qu’une star porno soit prête à tout sous prétexte qu’elle est payée. Regardez-la dans les yeux. Il est fondamental que votre partenaire se sente toujours uniquement avec vous. La chose se complique s’il y en a plus d’une.
Commenter  J’apprécie          00
Je vous sens piaffer d’impatience pour savoir s’il y a une recette pour tenir le rythme. Eh bien, je vous la livre : mixez un litre de lait, cinq œufs, deux bananes et des protéines en poudre, à boire tous les matins au petit-déjeuner. Et faites-en bon usage !
Commenter  J’apprécie          00

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Rocco Siffredi (32)Voir plus

Quiz Voir plus

Quiz sur l´Etranger par Albert Camus

L´Etranger s´ouvre sur cet incipit célèbre : "Aujourd´hui maman est morte...

Et je n´ai pas versé de larmes
Un testament sans héritage
Tant pis
Ou peut-être hier je ne sais pas

9 questions
4768 lecteurs ont répondu
Thème : L'étranger de Albert CamusCréer un quiz sur cet auteur

{* *}