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Critiques de Rochus Hahn (13)
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Alraune, tome 2

Dinah se retrouve enchaînée dans un marché aux esclaves dans la Rome antique. Un soldat impérial, proche de la court, est troublé par la ressemblance de la jeune femme et l’impératrice de Rome. Celui-ci l’achète et la livre à la reine. La reine, voyant son sosie, ne résiste pas de faire l’amour à Dinah. Celle-ci se réveille en nage et trempée (devinez où). Magdalena continue de vouloir aider la jeune nymphomane et l’entraine de lus en plus vers la dépravation. Après avoir participé à un tournage de film pornographique, Dinah constate que de la plaie quelle a au creux de la main et que la vieille sorcière de la fête foraine (voir critique tome 1) lui avait infligée, une plante bourgeonne. Magdalena, instruite de La sorcellerie, comprend que c’est une mandragore, une alraune en allemand. La plante est fertilisée par le plaisir sexuel et si elle fleurit, ses racines atteindront le cœur de Dinah et cette dernière en mourra. Magdalena essaye plusieurs sort et magies pour aider son amie à guérir, l’entraînant dans des mondes parallèles étonnant et corrompus par le stupre…



Ce second tome (il semblerait qu’il clôture la série) s’est fait désiré. Il vient d’être publié et j’ai du l’attendre trois ans. Il n’est pas encore paru sur le site de La Musardine. Impatient de le découvrir, j’ai pris le risque de le téléchargé en format Kindle alors que jusque là, les expériences que j’ai faites avec les numérisations de cet éditeur en Kindle étaient des plus décevantes. Bonne nouvelle, cet fois, la numérisation est plus que satisfaisante. Nous ne sommes pas encore à la qualité du format PDF distribué par La Musardine mais les progrès sont énormes et la lecture en numérique est très agréable. En dehors de ses considérations électroniques (mais que je trouve essentielles) et pour en revenir au livre à proprement parler, nous retrouvons le trait enjôleur de Toni Greis. Les formes des femmes sont généreuses, leur anatomie intime ne cache aucun secret. Je ne vous dit même pas comment les hommes, les monstres et compagnie, enfin, tout ce qui est mâle sont équipés. Si le scénario du premier tome semblait profondément superficiel, celui-ci surprend en prenant des directions inattendues. Il nous promène dans la Rome antique, dans des bars, dans la mythologie, dans les enfers et fini par nous ramener la jeune fille vers une vie normale, enfin, presque normale. Pour les déçu du tome 1, peut-être que le second opus servira d’examen de rattrapage et les aiderons à apprécier davantage Alraune qui au final, sans avoir l’ambition de briller si ce n’est par une élégante pornographie, reste une agréable bande dessinée dans le genre érotisme sans concession à la pudibonderie ni à la censure. A réserver pour un public averti et à l’esprit ouvert.



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Alraune, tome 1

Dinah est une jeune fille, une adolescente tout ce qui est de plus normale. Elle suit son amie dans une fête foraine pour y découvrir une curiosité. Innocenté, elle ne sait pas ce qu’elle va découvrir. La vieille dame à l’entrée leur conseille de regarder mais pas toucher. Surprise, elle découvre un homme au sexe immense. Marion, sont amie, brave les conseils de la femme de l’accueil et entreprend de caresser le pénis géant. L’homme, qui semble lobotomisé, entre en érection. Il commence alors à éjaculer et Marion, surprise, dirige les jets de semence sur la pauvre Dinah qui se retrouve entièrement recouverte par une dose de sperme proportionnelle au sexe monstrueux du pauvre gars exposé. La vieille arrive fâchée et fait une entaille dans la main de la pauvre jeune femme qui est pourtant victime de la désobéissance de son amie. C’est un sort que la gardienne a jeté à notre héroïne. Dinah, en rentrant chez elle, est soudain prise de pulsions sexuelles incontrôlables. Elle se fait passer pour sa belle-mère et profite de la soûlographie de son père et s’accouple avec lui en perdant sa virginité. Désespérée par son acte infâme, elle décide de fuguer. Naïve, elle se fait déposséder de son argent par le premier venu. Elle ne pense plus qu’au sexe mais d’être devenue nymphomane ne lui offre pas que des désavantages, notamment sur le plan financier. Prise de remords ne supportant pas ce qu’elle est devenue, Dinah va se jeter d’un pont quand de justesse elle est retenue par une belle femme, Magdalena. Celle-ci est aussi une sorcière et décide de prendre la jeune sous sa coupe et de l’aider à assumer sa féminité exacerbée…



Ce premier tome est paru en 2014. Je l’avais lu mais j’ai du négliger la critique. Visiblement, de la part des lecteurs qui l’ont critiqué, il ne fait pas l’unanimité. Bon, c’est vrai que ce n’est pas forcément intellectuel mais est-ce raniment ce que nous attendons de ce genre de livre. C’est vrai u’il y a de la bande dessinée érotique plus subtile et plus raffinée mais doit-on pour autant condamner ce genre ? Je ne pense pas, je pense même être un défendeur de ce genre de littérature qui ne fait finalement de mal à personne tant qu’elle reste dans des mains d’adultes consentants. Personne n’est ou ne doit se sentir obligé de la lire, si c’est le cas et que vous êtes choqués par ce genre de lecture, c’est peut-être là qu’est la perversion ? En dehors de ce fait, le scénario n’est pas profond mais il n’est pas non plus complètement absurde. Teinté de fantastique, tout est fait pour mettre en valeur le sexe, la beauté des corps féminins et la virilité et le côté macho des mecs qui aiment profiter de La fabulassent de la jeune héroïne. Le scénario s’appuie effectivement sur tout les clichés du genre, ce qui pourrait me donner envie de dire que le public cible serait plutôt masculin. Mais là aussi, c’est un préjugé, je ne vois pas pourquoi les femmes ne pourraient pas apprécier la pornographie, les scènes saphiques, les gros pénis. Il y a même un bellâtre en string pour homme sans pour autant qu’il soit homosexuel. Encore un préjugé de cassé ! Bon, pour faire plus cours, édité par Dynamite, distribué par La Musardine, il faut bien s’attendre à ce que ce livre ne rencontre pas la pudibonderie de la Comtesse de Ségur ni l’intelligence de Dawkins. Mais y a-t-il tout de même un peu de moralité dans ce livre ? D’abord, qui a dit que le sexe est immoral ? Il faut quand même dire que la jeune femme, dépassée par la perte de contrôle de sa libido est très affectée, au point d’avoir voulu attenter à ses jours. Maintenant, guidée par Magdalena qui n’est pas non plus un modèle de chasteté, Dinah semble d’avantage s’épanouir avec son nouveau statut de nymphomane et arrive même à rentabiliser son plaisir. Au final, ce livre correspond à ce quoi il est annoncé et le résultat est très bon. Je l’avais téléchargé en format PDF sur le site de La Musardine et la numérisation est top niveau.

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Alraune, tome 1

Dinah va au cirque avec une copine. Celle-ci, aventureuse, l'attire vers une tente qui propose une "curiosité" : un type avec un engin à faire rougir Rocco Siffredi, une véritable "batte de base-ball".



- Vous pouvez regarder mais surtout pas toucher, leur dit la veille qui les introduit. Que pensez-vous que sa copine fît …?



Bref, une horrible malédiction s'abat ensuite sur la pauvre Dinah, qui bien que pure et innocente (elle ne fait que regarder), se trouve éclaboussée par la "faute" de sa copine.



Commence alors une sorte de descente aux enfers, avec le démon de la chair qui s'empare de la pauvre Dinah, l'entrainant vers des aventures plus ou moins abracadabrantes. Voyons, comment Dinah pourrait-elle guérir de cette malédiction ? En devenant strip-teaseuse ? En participant à des rites avec une statuette ancienne ? En se laissant aller à ses pulsions avec les différents partenaires rencontrés ?



Le scénario n'est donc guère surprenant, mais les scènes de sexe non plus, ce qui est quand même dommage pour une bd coquine (et coquine c'est un euphémisme). Si j'ajoute que les dessins sont quelconques voire moches par passages, c'est une déception. Merci tout de même à Babelio et aux éditions Dynamite pour cette découverte.
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Alraune, tome 1

C'est la première fois que je lis une bande dessinée des éditions Dynamite « sexplosif réservé aux adultes » et je suis assez déçue. Moi qui suis plutôt habituée à lire Guido Crepax, on est loin de l'érotisme. « Alraune » de Toni Greis et Robi est une histoire pornographique sans aucun intérêt littéraire. Or, je pense que ce n'est pas parce qu'il y a du sexe que le scénario doit être stupide. Ça gâche le plaisir comme on dit.



Si je lis bien la quatrième de couverture « Alraune » veut dire mandragore en allemand. Or, on sait que cette plante a des propriétés hallucinogènes, c'est pour cela qu'elle est entourée de nombreuses légendes et que les Anciens lui attribuant des vertus magiques extraordinaires. On pouvait donc s'attendre aux fantasmes les plus fous. Pourtant, rien d'original, même pas les dessins qui ne sont pas très beaux et qui font se ressembler tous les personnages.



L'histoire commence dans un cirque où Dinah est victime d'une malédiction. D'entrée de jeu, je pense qu'il y a un problème de traduction car les auteurs ne semblent pas savoir ce qu'est un cabinet de curiosité. Il s'agit d'un lieu d'exposition, ancêtre du musée, présentant des collections privées et cela n'a rien à voir avec le cirque.



Dinah devient donc nymphomane et, alors qu'elle est vierge, elle couche avec son père pour assouvir ses pulsions. Elle est vierge mais experte et épilée. Culpabilisée par ses élans incontrôlés, elle va quitter ses parents. Dinah est présentée comme une jeune étudiante mais elle ne travaille pas alors pourquoi le dire, ça fait bien d'être étudiante ?



Le scénario a peu d'intérêt, au début c'est même risible tellement c'est grotesque, notamment la bite surdimensionnée d'un mètre de long (si ce n'est plus !). C'est quand même plein de stéréotypes et de fantasmes masculins : les gros sexes, les filles qui couchent ensemble, la table de gynéco… Et puis ça fini par ne plus me faire rire car les filles nymphomanes qui se prostituent en se faisant plaisir c'est quand même n'importe quoi.



Il ne faut donc pas croire la quatrième de couverture qui indique qu'il s'agit d'un récit fantastique teinté d'un érotisme à fleur de peau. Il y a du sexe certes, mais j'aurai aimé plus de fantastique et plus d'intelligence (ce n'est pas incompatible).



Mauvaise pioche que cette bande dessinée lue dans le cadre d'une opération Masse Critique.



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Alraune, tome 1

J'ai trouvé cela drôle.

Pas drôle coquin ou quoi que ce soit, juste drôle.



Déjà, je n'aime pas tellement les dessins. Les expressions sont toujours voulues langoureuses, en toutes occasions. Les couleurs sont pas top, trop d'effet "reflet" (je sais pas comment l'expliquer mieux).

On enchaine des pages de positions grotesques (et physiquement impossible, où alors la doc elle fait le poirier en se faisant faire un cunni mais j'ai des doutes).



Ensuite l'histoire. Et c'est là que c'est drôle (et un peu degueu, à un moment mais).

La demoiselle, elle est vierge, elle va dans une tente avec un type qui doit tourner à 3 neurones les jours de grâce mais avec un bite "comme une batte" (je cite). et elle et sa pote le branlent et se font gicler dessus. Mais y'a juste elle qui est maudite.

Ensuite, et la c'est dégueu, elle se tape son père.

De fil en aiguille, bon ben on est nympho ou on l'est pas jusqu'au moment où elle tombe sur "le phallus de la vérité" (et je cite encore).



Si, si, le phallus de la vérité.



Déjà que j'étais pas à fond dans l'excitation, là j'ai juste rit. Mais rit!

Franchement, c'est une première pour les BD porn, mais si elles sont toutes comme ça (le phallus de la vérité mes amis!), je m'en passe. Je préfère les livres du genre, bien écrit et vraiment émoustillant. Ou un film si il faut, au moins ils ne font pas semblant d'avoir un scénario.
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Alraune, tome 1

Alraune signifie mandragore en allemand, aussi bien la plante aux propriétés hallucinogènes qu’une créature fabuleuse un peu incube sur les bords.

Fabuleuse, cette BD ne l’est pas. Hallucinante par la vacuité de son histoire, si.



Dinah et son amie Marion vont dans une fête foraine où elle tombent sur un phénomène de foire doté d’un sexe interminable… qui leur gicle à la figure. Autant dire que ça part très fort, au point que j’ai pensé à une parodie tellement c’était nimp. Là-dessus la vieille mémé qui gère l’attraction de mister Braquemart lance une malédiction sur Dinah. Mais pas sur Marion. Parce que. De toute façon, Marion disparaît du bouquin, on ne la reverra plus jamais. Ça valait le coup de la mettre dans l’histoire…

Dinah rentre chez elle, prend une douche et s’enfile une bouteille de shampooing dans la chatte. Là, vraiment, je croyais toujours à un récit parodique moquant les clichés de la BD érotique vu à quel point on nageait depuis le début dans l’hénaurme.

Pas du tout. On tombe aussitôt dans le glauque quand Dinah couche avec son père ivre mort et quitte la maison. Douche froide pour moi (mais j’ai rien fait avec mon shampooing, je vous jure) lors de ce segment du récit, n’ayant aucune appétance pour la somnophilie – que je vois comme un combo de nécrophilie qui ne dit pas son nom et de viol – ni pour l’inceste.



La suite ne sera qu’une longue succession de coucheries sans queue (sic) ni tête, sans raison, sans justification, sans intérêt, parce que le style de dessin un peu lavis, un peu cartoon, un peu croquis n’est pas génial.

Le trait manque de précision, pas aidé par une colorisation à géométrie variable, ce qui fait que selon les cases on ne sait trop dire si Dinah est espagnole, réunionnaise, cubaine, malienne, thaïlandaise, somalienne ou kenyanne. Ses traits changent, sa couleur de peau change, même son âge… On lui donne d’une planche l’autre 18, 22, 25 ans, parfois 16, quand elle n’a pas carrément l’air d’une gamine de 14 ans siliconée d’énormes boobs bonnet D trop ronds pour être naturels.



Or donc, après cet aparté graphique, retour à l’histoire.

Voilà Dinah lancée sur les routes. Elle va à l’hôtel, où elle se tape d’abord le gérant et ensuite le groom, puis chez la gynéco qui la baise, et ainsi de suite. Elle devient strip-teaseuse. Elle rencontre une Gitane avec laquelle elle couche, un masseur avec lequel elle couche, et d’autres avec lesquels elle couche. Dire que le schéma est répétitif jusqu’à l’ennui tient de l’euphémisme poli (en clair, on s’emmerde).

En plus viennent se greffer des scènes barrées dues à la drogue et les inévitables passages oniriques pour caser des fantaisies à d’autres époques ou avec des monstres et des démons, ce qui achève de transformer le récit, déjà pas brillant faute de scénario, en vaste bazar de n’importe quoi où l’auteur met tout ce qui lui passe par la tête. La BD s’intitulerait WTF? Yolo!, ce serait pareil.

Alors, que le scénario ne soit pas le point fort d’une BD érotique, OK. On n’attend pas une construction narrative à la Usual Suspects. Qu’il y ait quelques facilités et prétextes pour amener le récit vers les scènes de cul, d’accord, ça fait partie du genre, de ses codes, de ses mécanismes. Mais là quand même… Y a pas d’histoire, mais du tout. Dinah fait juste des trucs un coup ici, un coup là, et paf, scène de boule. Entre chaque passage olé-olé, aucune narration, à peine une transition. Comment dire ? L’écriture n’est pas une option, hein ?

Bon après, quand tu vois le dernier segment où l’auteur tente de boucler son histoire en se lançant dans un bout de scénar un peu fantastique, un peu mystique, un peu onirique et surtout pas clair ni cohérent, c’est peut-être pas un mal qu’il ait fait l’économie d’un récit construit pendant les trois quarts des deux tomes. De toute évidence, l’écriture, c’est pas son truc. Et comme je le disais plus haut, le dessin, je suis pas sûr que ça le soit davantage. “Un jour, faudra vraiment que vous nous disiez ce que c’est, votre truc.” (Arthur de Bretagne, Kaamelott)



Donc Alraune, bon ben c’est foiré bien comme il faut.

Le dessin, OK, c’est en partie une affaire de goût d’accrocher ou pas au style, mais le dessinateur manquait clairement d’assurance pour se lancer dans un projet de cette envergure (à l’origine 8 épisodes de 24 pages, soit l’équivalent de 4 tomes au format classique de 48 pages, ce qui est ambitieux pour un débutant). Et puis il manquait un scénariste à cette entreprise pour canaliser le flot d’idées – pas mauvaises mais mal employées – et ajouter un lien narratif solide entre les scènes olé-olé.

Le versant fantastique est mal exploité, utilisé en pointillés, avec l’impression que l’auteur ressort ce thème quand il se rappelle qu’il n’est pas là que pour dessiner du porno. On regrettera aussi la facilité d’utiliser de l’onirisme juste pour caser des scènes X hors sol. Douze mille auteurs ont déjà utilisé l’astuce (i.e. Le rêve de Cécile), merci, ça va, on a compris.

Vu le démarrage foufou (la teub de 80 cm de long, la malédiction le shampooing) et le style graphique de l’auteur, fallait partir dans une direction comique, parodique, cartoon. Jouer sur l’outrance, la surenchère, le délire dans une optique humoristique, un truc à la Tex Avery version XXX. Alraune aurait pu fonctionner dans le registre de la comédie. Là, non. Juste non.
Lien : https://unkapart.fr/alraune-..
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Alraune, tome 1

Une BD qui remplit tout à fait son rôle et qui fait son effet !



Inutile de se le cacher, si l'on se lance dans ce genre de lecture c'est qu'on en veut pour son argent. On ne recherche pas une qualité de dessin phénoménale et un scénario à toute épreuve. Ce qu'on recherche c'est des scènes d'actes sexuelles entre les différents personnages qui feront travailler notre imaginaire et prendre du plaisir par procuration. Sur ce point la BD, ne déroge pas à sa fonction, les scènes érotico-sexuelles entre notre nympho maudite et les heureux élus qu'elle rencontre sont abondantes et suffisamment détaillées. Etant donnée le côté fantastique de la BD, il ne faut pas être étonné de trouver au fil des pages des sexes de taille parfois inimaginable



J'ai apprécié la qualité des dessins, des couleurs et des reflets sur les corps qui permettent d'accentuer et de mettre en avant les formes généreuses de tous les personnages.



Sur le fond, effectivement rien de transcendant, mais honnêtement est-ce vraiment l'important. Pour moi il s'agit plutôt d'un bonus. La BD rend fidèlement à mon avis les réactions d'une femme vierge qui découvre la sexualité et qui est tiraillé entre ses désirs et les bonnes convenances. A sa décharge cette rapide chute dans la luxure est lié à la malédiction dont elle est victime.

Petit bémol tout de même du côté de l'histoire qui finit sur une scène d'ouverture et qui m'a laissé sur ma faim. C'est surement voulu mais c'est frustrant...En tous les cas, je l'ai lu d'une traite et je n'ai pas vu le temps passer. Le nombre de pages est tout à fait satisfaisant, environs une centaine, ce qui laisse bien le temps de s'imprégner du contenu.



Des femmes magnifiques, des scènes sexuelles abondantes un cocktail réussi que j'ai beaucoup apprécié et que j'aurais plaisir à renouveler.



Merci à Babelio et aux éditions La Musardine pour ce beau cadeau de noël







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Alraune, tome 2

Alraune signifie mandragore en allemand, aussi bien la plante aux propriétés hallucinogènes qu’une créature fabuleuse un peu incube sur les bords.

Fabuleuse, cette BD ne l’est pas. Hallucinante par la vacuité de son histoire, si.



Dinah et son amie Marion vont dans une fête foraine où elle tombent sur un phénomène de foire doté d’un sexe interminable… qui leur gicle à la figure. Autant dire que ça part très fort, au point que j’ai pensé à une parodie tellement c’était nimp. Là-dessus la vieille mémé qui gère l’attraction de mister Braquemart lance une malédiction sur Dinah. Mais pas sur Marion. Parce que. De toute façon, Marion disparaît du bouquin, on ne la reverra plus jamais. Ça valait le coup de la mettre dans l’histoire…

Dinah rentre chez elle, prend une douche et s’enfile une bouteille de shampooing dans la chatte. Là, vraiment, je croyais toujours à un récit parodique moquant les clichés de la BD érotique vu à quel point on nageait depuis le début dans l’hénaurme.

Pas du tout. On tombe aussitôt dans le glauque quand Dinah couche avec son père ivre mort et quitte la maison. Douche froide pour moi (mais j’ai rien fait avec mon shampooing, je vous jure) lors de ce segment du récit, n’ayant aucune appétance pour la somnophilie – que je vois comme un combo de nécrophilie qui ne dit pas son nom et de viol – ni pour l’inceste.



La suite ne sera qu’une longue succession de coucheries sans queue (sic) ni tête, sans raison, sans justification, sans intérêt, parce que le style de dessin un peu lavis, un peu cartoon, un peu croquis n’est pas génial.

Le trait manque de précision, pas aidé par une colorisation à géométrie variable, ce qui fait que selon les cases on ne sait trop dire si Dinah est espagnole, réunionnaise, cubaine, malienne, thaïlandaise, somalienne ou kenyanne. Ses traits changent, sa couleur de peau change, même son âge… On lui donne d’une planche l’autre 18, 22, 25 ans, parfois 16, quand elle n’a pas carrément l’air d’une gamine de 14 ans siliconée d’énormes boobs bonnet D trop ronds pour être naturels.



Or donc, après cet aparté graphique, retour à l’histoire.

Voilà Dinah lancée sur les routes. Elle va à l’hôtel, où elle se tape d’abord le gérant et ensuite le groom, puis chez la gynéco qui la baise, et ainsi de suite. Elle devient strip-teaseuse. Elle rencontre une Gitane avec laquelle elle couche, un masseur avec lequel elle couche, et d’autres avec lesquels elle couche. Dire que le schéma est répétitif jusqu’à l’ennui tient de l’euphémisme poli (en clair, on s’emmerde).

En plus viennent se greffer des scènes barrées dues à la drogue et les inévitables passages oniriques pour caser des fantaisies à d’autres époques ou avec des monstres et des démons, ce qui achève de transformer le récit, déjà pas brillant faute de scénario, en vaste bazar de n’importe quoi où l’auteur met tout ce qui lui passe par la tête. La BD s’intitulerait WTF? Yolo!, ce serait pareil.

Alors, que le scénario ne soit pas le point fort d’une BD érotique, OK. On n’attend pas une construction narrative à la Usual Suspects. Qu’il y ait quelques facilités et prétextes pour amener le récit vers les scènes de cul, d’accord, ça fait partie du genre, de ses codes, de ses mécanismes. Mais là quand même… Y a pas d’histoire, mais du tout. Dinah fait juste des trucs un coup ici, un coup là, et paf, scène de boule. Entre chaque passage olé-olé, aucune narration, à peine une transition. Comment dire ? L’écriture n’est pas une option, hein ?

Bon après, quand tu vois le dernier segment où l’auteur tente de boucler son histoire en se lançant dans un bout de scénar un peu fantastique, un peu mystique, un peu onirique et surtout pas clair ni cohérent, c’est peut-être pas un mal qu’il ait fait l’économie d’un récit construit pendant les trois quarts des deux tomes. De toute évidence, l’écriture, c’est pas son truc. Et comme je le disais plus haut, le dessin, je suis pas sûr que ça le soit davantage. “Un jour, faudra vraiment que vous nous disiez ce que c’est, votre truc.” (Arthur de Bretagne, Kaamelott)



Donc Alraune, bon ben c’est foiré bien comme il faut.

Le dessin, OK, c’est en partie une affaire de goût d’accrocher ou pas au style, mais le dessinateur manquait clairement d’assurance pour se lancer dans un projet de cette envergure (à l’origine 8 épisodes de 24 pages, soit l’équivalent de 4 tomes au format classique de 48 pages, ce qui est ambitieux pour un débutant). Et puis il manquait un scénariste à cette entreprise pour canaliser le flot d’idées – pas mauvaises mais mal employées – et ajouter un lien narratif solide entre les scènes olé-olé.

Le versant fantastique est mal exploité, utilisé en pointillés, avec l’impression que l’auteur ressort ce thème quand il se rappelle qu’il n’est pas là que pour dessiner du porno. On regrettera aussi la facilité d’utiliser de l’onirisme juste pour caser des scènes X hors sol. Douze mille auteurs ont déjà utilisé l’astuce (i.e. Le rêve de Cécile), merci, ça va, on a compris.

Vu le démarrage foufou (la teub de 80 cm de long, la malédiction le shampooing) et le style graphique de l’auteur, fallait partir dans une direction comique, parodique, cartoon. Jouer sur l’outrance, la surenchère, le délire dans une optique humoristique, un truc à la Tex Avery version XXX. Alraune aurait pu fonctionner dans le registre de la comédie. Là, non. Juste non.
Lien : https://unkapart.fr/alraune-..
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Alraune, tome 1

Mêlant l'érotisme à une pointe de fantastique, Alraune raconte l'histoire d'une jeune femme qu'une malédiction rend continuellement excitée. Vierge en début d'album, Dinah va au fils des pages découvrir peu à peu sa sexualité (en premier lieu avec son père ivre mort) et se laisser aller au plaisir, tant avec les hommes que les femmes.



Les scènes de sexe détaillées et assez crues sont plutôt réussies bien que les expressions des visages frisent parfois la caricature. L'album légèrement plus petit qu'un album classique tient bien en main et rend la lecture plutôt agréable. Petit point négatif cependant pour la colorisation à l'ordinateur et aux tons froids que j'ai moyennement apprécié.



L'album aborde des fantasmes plutôt masculin (notamment avec le lesbianisme) auxquels il m'a été difficile de m’identifier. A quand des bandes dessinées érotiques mieux adaptées à un lectorat féminin ? (si vous en connaissez, je suis preneuse de ces titres !)



Je remercie les éditions de La Musardine et Babelio pour cette lecture érotique.
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Alraune, tome 1

Si le propos est clairement porno, à tendance fantastique, la réalisation est correcte avec un graphisme dont on sent une inspiration du côté du grand Richard Corben, notamment cette puissance érotique caractéristique ; une sensualité que l’on trouve rarement dans la BD classique...
Lien : http://www.actuabd.com/Alrau..
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Alraune, tome 2

Un sortilège presque poétique qui touche une damoiselle plus que libérée : le sexe sans tabou de la série revendique sa modernité tout en respectant le cahier des charges du X en BD.
Lien : http://www.actuabd.com/Alrau..
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Alraune, tome 2

En tout cas, un album que je trouve meilleur que le précédent, qui plaira aux amateurs du genre, sans soucis !
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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Elle a de qui tenir !

Un superbe album, les dessins sont absolument magnifiques avec sur chaque page une esquisse d'un côté et une aquarelle de l'autre. Le texte est juste sublime, poétique, si juste. On pourrait le lire comme une chanson je ne me lasse pas de le lire et le relire à mes filles.
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