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Citations de Rodney Saint-Éloi (63)


Dis-nous ami
Les couleurs sont-elles froides ou chaudes
À l'éternité des soleils
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Ils t'ont crevé les yeux
Tes yeux sondent les consciences
Ils se sont vus dans tes yeux clairs
Ils n'ont pas aimé ce qu'ils ont vu
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Nous n’avons pas l’habitude de laisser notre chagrin nous réduire
au silence. (Edwidge Danticat)
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« Un bateau-hôpital américain (É-U) est dans la rade de Port-au-Prince, 20 000 GI débarquent, l’aéroport est sous contrôle américain, des avions français ont été détournés sur Santo Domingo (pays voisin), le Quai d’Orsay (France) proteste: est-ce une force d’occupation ou de l’aide humanitaire? »

Je me sens un peu malaisé d’écrire une critique sur des mots d’une victime du désormais fameux tremblement de terre de 2010, en Haïti.

10 ans après, je lis ce volume. je me suis laissé une distance temporelle. M’en permettant, ainsi, une émotive... dans la mesure du possible.

L’auteur nous fait part de monceaux « d’événements, de sentis » pré, pendant et post catastrophe. Via ce que capte ses sens , Il ne donne pas une voix mais permet d’EXISTER. Le tout en laissant place à un horizon.

Haïti, où l'impossible est possible...
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Tata, tu es une femme. Toute la terre est à toi, les oiseaux, les plantes,le ciel et les étoiles. Tu peux féconder et nourrir la terre entière de ton corps de femme.
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- Ça va ?
- Oui... Ça va... Maman est sous les décombres.
- Attention... Les trous pour les cadavres, ça doit aller jusqu'à huit pieds.
C'est au milieu de ses voix atones que je me réveille. On réapprend à parler bref. L'expression est pressante et grave. On emploie les termes exacts. On évite paraphrases et hyperboles. La parole est transparente, sans anicroches ni détours. Pas de mais. Pas de si. Pas de quoique. Aucune incise n'est permise. On touche à la chair des mots.
- Ça va... Maman est sous les décombres. La maison s'est effondrée.
- Il ne reste plus de pays.
- La terre nous a trahis.
- La terre a fait goudou-goudou.

Goudou-goudou pour nommer, par les sons, les vacillements et les balancements, la terre qui a tremblé.
Les voix sont lourdes de chocs et de violences.
La terre a fait goudou-goudou.
Plus rien !

Et la nuit a été si longue...

Trente-cinq secondes.
Trente-cinq secondes.
Et tout tremble avec la terre.
Trente-cinq secondes de saccage.
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la femme dit à son amant
écoute mon cœur
écoute mes tornades
écoute mes foudres
lis mes errements
lis les lignes de ma joie
tu verras le soleil se lever
tu entendras le hurlement des loups
quand les aubes sont criblées de sang
le jour fait la grève
les cris enflent le nuages
les contes de la forêt
allument les radeaux

(P47)
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Parlons bas
Parlons seul
Pour qu'ils ne connaissent jamais
Le secret de nos espoirs
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Qui me dira comment nommer la mort quand le tombeau est celui d'un ami. (Prologue)
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Cette préséance géographique introduite par la formule "Mes 27 700 kilomètres me suffisent" avait marqué l'espace littéraire haïtien. Le pays littéraire s'était fracassé entre écrivains du dedans et écrivains du dehors. Ce qui avait donné lieu à un ensemble de ressentiments, de conflits et de tensions. Aujourd'hui, les auteurs haïtiens éditent et publient leurs œuvres partout au monde. C'est tant mieux.
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je ne suis pas un guerrier



je ne suis pas un guerrier
la guerre n’est pas mon métier
je ramasse mes visages
fais le tour de la maison
pour ancrer le souvenir
le piroguier avance
ondule mes sens
eaux profondes
je saute caïman
m’endors ville
me réveille forêt
marron
j’habite infini
la nuit les métamorphoses


p.17
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Tous les visages sont fissurés
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Enseigner sous prétexte de culture et de civilisation dans une langue étrangère est le point de départ de l’aliénation, et le plus souvent l’héritage 1er des pays colonisés. Sans compter que cela maintient l’inégalité sociale.

(...)

Ferme ta gueule! Espèce de chien sans maître!
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2 adolescentes, Miracle et Lune, se parlent, trempant leurs pieds dans un bassinet d’eau
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Je suis cette légende qui s'estompe sur le mur du déni,
Un mur d'indifférence sur le sort de notre peuple.

Virginia Pésémapéo Bordeleau, "La voix de Moushoum Ignace"
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il y a toujours eu des innocents
trouvés par des balles perdues.

Yvon Le Men, "Ensemble"
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nos rêves d'être l'autre
pour l'un
un instant

Yvon Le Men, "Ensemble"
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se créer un monde à elle
Qui l'empêche de se dévoiler
De crainte d'être encore repoussée

Manon Nolin, "Incomprise de la vie"
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Vous me faites pleurer
Tshitsutunatu tshetshi maian
Quand vous parlez d'identité...

Toujours, toujours ; vous parlez de Français, d'Anglais ou d'immigrants...

Michel Vézina, "Vous me faites pleurer / Tshitsutunatu tshetshi maian"
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Les bourgeons disent comme toi
Ils ne savent pas ce que c'est que mourrir
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