Roger Bacon

Biographie :

Roger Bacon, surnommé Doctor mirabilis (« Docteur admirable ») en raison de sa science prodigieuse, philosophe, savant et alchimiste anglais, considéré comme l'un des pères de la méthode scientifique. Pour lui, « aucun discours ne peut donner la certitude, tout repose sur l'expérience » expérience scientifique ou religieuse.

Vers 1228, à presque quatorze ans, il commença ses études à l'université d'Oxford. Il obtint vers 1236 le grade de maître ès-arts (magister in artibus). On le trouve à Paris, à la Faculté des arts, où il donne un enseignement en 1237. Sa première grande période de production court de 1237 à 1250. Alors, il commenta l'œuvre Aristote, dans des Quaestiones : c'est une nouveauté et une audace, puisque Aristote a été interdit en 1215, 1228, 1231. Il composa sa Summa grammatica, deux traités de logique : Summa de sophismatibus et distinctionibus et Summulae dialectices.
Il se fixa à Oxford, de 1247 à 1256, enseignant Aristote. Il étudiait Adam de Marsh (Adam de Marisco, 1200-1259), théologien, homme de loi, scientifique.
Sa seconde grande période de production s'étend de 1260 à 1292. En 1265, à l'avènement du pape Clément IV (Guy Foulques), qu'il connaissait bien depuis 1263 et qui l'avait en grande estime, sa recherche s'accéléra. Dès juillet 1266 le pape lui demanda de lui envoyer ses travaux, malgré les interdits des constitutions de Narbonne, et en secret. Roger Bacon rêvait d'une université parisienne fondée sur la connaissance non seulement d'Aristote, d'Avicenne et d'Averroès, mais encore des sciences arabes — auxquelles il se sentait profondément redevable — et des langues arabes.
Il fut mis en prison à Ancône entre 1277 et 1279, car, depuis le concile de 1215, la prison est la peine infligée dans les procès d'Inquisition aux relaps, contumaces et fugitifs. Mais il ne passa sans doute pas quatorze années dans des prisons ecclésiastiques,
Il aurait dit sur son lit de mort : « Je me repens de m'être donné tant de peine dans l'intérêt de la science. » De 1295 à 1310, la législation des franciscains interdisait les livres d'alchimie et de magie.