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Citation de Takateru


S'il semble établi que le comte d'Artois, futur Charles X (1757-1836), fut initié, peut-être en 1777 par le duc de Chartres, le doute subsiste pour le comte de Provence, Louis XVIII (1755-1824). À sa mort, cependant, les maçons organiseront des cérémonies à sa mémoire et le revendiqueront ouvertement comme l'un des leurs. Il reste vrai que Louis XVIII, qui avait peutêtre « reçu la Lumière » avant la Révolution, mais était surtout doté de bien plus d'esprit politique que son frère, ne manifesta aucune hostilité, bien au contraire son favori, ministre tout-puissant jusqu'en 1820, Élie Decazes (1780-1860), fut même l'un des dignitaires maçonniques les plus éminents de son époque. Renouant plus que jamais avec un ton pacifique et « philadelphique », le Grand Orient déclarera encore, en 1826, que la maçonnerie est « une association de bienfaisance et de philanthropie fondée sur le respect dû aux lois, à la religion, au monarque et à tout ce qui est l'objet de la vénération publique ».
En marge de ces proclamations officielles, les intérêts des frères évoluent toutefois, en même temps que change aussi leur discours. S'ils continuent à promouvoir des actions charitables, ils ne se contentent plus de distribuer des soupes chaudes pendant l'hiver, mais soutiennent des idées nouvelles, évoquant dès cette époque dans les loges la question de l'enseignement élémentaire, et notamment de l' « enseignement mutuel », c'est-à-dire d'une école soustraite à l'autorité du clergé.
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