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Roger Dadoun
Braire, encore et toujours, ô misère, en notre ère, qui semble n’être, ce jour, que brute ère de coups pour rien ?
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Roger Dadoun
Braire, encore et toujours, ô misère, en notre ère, qui semble n’être, ce jour, que brute ère de coups pour rien ?
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Freud de Roger Dadoun
Agile voyageur des forêts de la nuit, Freud nous a ouvert, au seuil de ce siècle (le XXème , et aujourd’hui le XXIème), les portes du rêve – et son grand livre de fondation, L’Interprétation des rêves (Die Traumdeutung), sonne toujours à nos oreilles captives telles des trompettes de Jéricho dressées contre les murailles qui barrent l’accès à notre vaste univers nocturne – cette moitié mystérieuse de notre existence. et l’on voit aujourd’hui que, après les longs temps d’hostilité et de scepticisme, la science elle-même, et très exactement la neurophysiologie des états de sommeil et de rêve, s’incline devant le fondateur de la psychanalyse, en témoignant que l’homme, autant et en vérité combien plus qu’animal raisonnable et conscient, est un être rêvant (Bachelard le montre admirablement sur le registre de la littérature et de la poésie) et que le rêve est expérience vitale, terrible symétrie interne de notre vie de veille. Ainsi, par la voie royale du rêve, et par les sentes tourmentées des névroses, et par la formidable odyssée de son autoanalyse, et par ses bonds fulgurants dans les domaines de l’art, de la littérature, du comique, de la religion, de la société, de la politique, de la culture, Freud nous conduit au plus près de ces lieux qui orientent nos désirs les plus profonds et dont nous ne cessons cependant obstinément de nous détourner – au plus près de ce qu’il nomme, empruntant la formule à Goethe, les Portes des Mères, là où se profilent les formes essentielles de toute humaine réalité, l’amour et la mort, Éros et Thanatos, saisies à bras-le-corps par un Freud renouvelant avec les armes de l’intelligence et de la passion la lutte mythologique de Jacob avec l’ange. + Lire la suite |
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La Violence. Essai sur l'"homo violens" de Roger Dadoun
Le Groupe affirme travailler, lui qui est Moi, conscience, volonté, Tête, pour la totalité du Corps social, qui est masse et inconscience ; car les "masses", comme on dit, ne savent pas qu'elles sont dupées, exploitées, violentées par le Système, qui'il se nomme Capital, Pouvoir, Prince, ou toute autre puissance dominatrice. L'acte terroriste, secousse sismique, a pour but de réveiller la Masse, de remettre en circuit son énergie "révolutionnaire" latente. Mais, tout comme le Surmoi s'entend admirablement à détourner à son profit l'énergie pulsionnelle du Ca, le Système à l'art de maintenir la Masse sous son emprise, en retournant pour sa gouverne les peurs et terreurs activées par le projet terroriste du Groupe.
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La Violence. Essai sur l'"homo violens" de Roger Dadoun
La violence terroriste frappe indifféremment des personnalités représentatives du Système et des éléments anonymes à l'intérieur de la Masse. Le choix de l'une ou l'autre méthode peut être indicatif de la coloration politique de l'acte terroriste : le terrorisme "de gauche" s'attaquerait de préférence aux individus détenteurs de pouvoir, quel qu'il soit ; le terrorisme "de droite" à dominante nationaliste, religieuse ou fasciste, affectionne les "bains de sang". |
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La Violence. Essai sur l'"homo violens" de Roger Dadoun
Rompre l'engrenage, s'arracher à la souveraine emprise de la violence, c'est à quoi se sont ingéniés, au long des siècles, morales, philosophies, politiques, thérapeutiques et exorcismes de toute nature - pour les maigres et dérisoires résultats que l'on sait. Peut-on se tenir à l'écart, et s'inspirer par exemple de Soljénitsyne qui, vivant au pays du "grand mensonge", ressort de tout totalitarisme, proclamait : "Qu'au moins le mensonge ne passe pas par moi. |
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La Violence. Essai sur l'"homo violens" de Roger Dadoun
En nous tous, toujours, au coeur, aux creux, au plus intime de notre être, un enfant est battu. |
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Freud de Roger Dadoun
Rien, au regard de la psychanalyse, ne peut être tenu pour futile, dérisoire, absurde, insignifiant - ou rebutant ; tout, au contraire, fait signe et sens. [...] pour la psychanalyse, rien n'est rebut, tout fait rébus. Ce qui revient à dire que le déchet n'existe pas, que tout élément de réalité, et l'humaine réalité par-dessus tout, s'offre comme un ensemble de signes apparents capables de révéler, à l'aide de combinaisons réglées, un sens caché, des sens cachés - une multitude de sens cachés. Avec Freud donc, le rebut, sous toutes ses formes, fait une mémorable entrée dans le domaine du savoir et de l'analyse rationnelle, avec toutes les implications qu'un tel événement comporte.
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La Violence. Essai sur l'"homo violens" de Roger Dadoun
Le totalitarisme est le système dans lequel l'exercice du pouvoir consiste principalement, sinon exclusivement, en une pratique organisée, constante et généralisée de la violence.
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On peut trouver plusieurs raisons à la fascination qu’il continue à exercer sur nous, à commencer par la couleur de sa barbe, qui est déjà un élément étrange, plaçant ce personnage dans un cadre inquiétant, ni tout à fait réaliste, ni tout à fait surnaturel… Il y a ensuite un objet qui change de statut : la clé que sa nouvelle femme ne doit utiliser sous aucun prétexte se révèle être magique, acquérant une valeur symbolique dans un récit au réalisme terrifiant. En ouvrant la porte interdite, sa femme découvre en effet les corps des précédentes épouses de son mari, et, terrifiée, laisse tomber la clé dans le sang, qui restera tachée à jamais. Qui est l'auteur de ce conte ?