Et c'est alors que s'est instaurée, autour des "dames" et des "cavaliers", une autre forme de culture, non plus livresque et scolaire, ou du moins fondée sur une bonne connaissances des Anciens, mais d'origine orale, acquise pour et par la conversation, résolument moderne, centrée sur la poésie et le roman en langue vulgaire. Car les femmes pensent désormais qu'on peut prendre part à la culture en lisant des ouvrages écrits ou traduits en français, ou simplement en conversant avec des gens de lettres. Exclues depuis toujours de la culture traditionnelle, les femmes cessent de vouloir combler de leur mieux, en cultivant coûte que coûte les belles-lettres savantes, ce qu'elles ne considèrent plus comme un handicap, Le savoir qu'elles réclament n'a désormais plus rien de l'ancienne pédanterie. Elles privilégient une culture générale moderne, acquise dans le monde et pour le monde, et adaptée à la nouvelle vie mondaine.