Pendant deux jours, le vent fait rage, et, dans ces étranges solitude où nous sommes, le fabuleux concert de la tempête domine nos chétives voix humaines. Cela débute par de longs sifflements, des gémissements coupés de râles profonds, puis la voix éolienne s'enfle jusqu'à éclater, terrifiante et magnifique. D'un seul coup, le silence reprend le dessus; et, pendant de longs instants, nous attendons, angoissés, retenant notre souffle, que l'orchestre invisible nous délivre de l'oppression du silence.