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Biographie :

Critique littéraire, poète, proche de Jean Cocteau, Max Jacob, Léon-Paul Fargue ou François Mauriac, Roger Lannes fut l’auteur de Les Voyageurs étrangers (1937, Prix de l’Académie Mallarmé), La Peine capitale (1942), Le Temps d’en finir (1947).

Il publia aussi des romans : Argelès ou la solitude (1943), Les Gémeaux (1947) et des essais :sur Jean Cocteau (1945) dans la collection ‘Poètes d’aujourd’hui’ de Seghers,( numéro 4 dans la collection), écrivit une pièce radiophonique, Icare ou les taches du soleil , radiodiffusée en 1949. Il collabora à de nombreuses revues et journaux. Son dernier grand texte, Le Poème de la Maladie, a paru dans la NRF de mars 1982, très peu de temps avant sa mort.
Source consultée: IMEC.

Source : IMEC
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Citations et extraits (6) Ajouter une citation
A force de donner le change
Et pour l'ombre d'un bossu
Avoir pris celle des anges
Et d'alourdir mon scaphandre
D’œuvres de plus en plus suspectes
A la barque des beaux rameurs
A force de suivre les ombres
De fantômes sans châteaux
Styx sur tes désertes rives
Sans avoir vécu je meurs.

Le requiem, 1962;
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Les alliances

Le lavoir est un lieu cruel;
Parfois on se démet la hanche.
Mais toujours reviennent les anges
Apporter les boules de ciel

Batteuses d'anges, de tapis,
Prenez garde à vos alliances!
Car les anges sans surveillance
Sont pis encore que des pies.
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Les alliances

Ce sont ls anges qui préparent
Les boules bleues de la lessive
Aussi les blanchisseuses lavent
A genoux dans le lavoir

Puis tordent les ailes de linge
Puis suspendant partout des anges
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Le poète de trente ans
Me voici maintenant au milieu de mon âge
Je me tiens à cheval sur ma belle maiosn;
Des deux côtés je vois le même paysage,
Mais il n'est pas vêtu de la même saison.

Ici la terre rouge est de vigne encornée
Comme un jeune chevreuil. Le linge suspendu,
De rires, de signaux, accueille la journée;
Là se montre l'hiver et l'honneur qui m'est dû.

je veux bie, tu me dis encore que tu m'aimes,
Vénus. Si je n'avais pourtant parlé de toi,
Si ma maison n'était faite avec mes poèmes
Je sentirais le vide et tomberais du toit.
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Epilogue de "L'incendie"

Que faut-il pour qu'un coup de dés réussisse?
Rien, sinon que la chance lasse,
S'installe obscurément sur l'os de l'as,
Et mette en l'air les tétines du double six.
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Par lui-même

Accidents du mystère et fautes de calculs
Célestes, j'ai profité d'eux, je l'avoue. Toute ma poésie est là: Je décalque
L'invisible ( invisible à vous).
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