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Citations de Roger Martin (119)


- Zia Palma, venez-vous à la messe de minuit?
Elles sont là, sur le pas de la porte, trois jeunes filles, vêtues de noir. Chaque visage est encadré par la faldetta. Trois belles figures graves aux traits réguliers, aux yeux sombres, aux sourires effacés.
Zia Palma est une vieille femme qui a porté le poids de toutes les douleurs humaines. Elle est petite, ratatinée, malheureuse mais sans humilité. Le désir de la vengeance la consume. Par trois fois, elle a dû rythmer le lamento sur le corps de ses enfants bien-aimés. Par trois fois, on lui a ramené à la maison, sur la civière de branches et de feuillages, la chair de sa chair, souillée de boue et de sang.
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Le grand public croit généralement que le KKK et les mouvements d'ultra-droite qui s'en réclament ne représentent plus grand-chose aux États-Unis.
Pourtant le bilan officiel des années 1980-2000 fait état de 9 117 incidents allant de la simple lettre de menace au meurtre caractérisé, en passant par des attaques en tous genres, des profanations, des plasticages comme celui d'Oklahoma City qui fit 193 victimes.
Agressions contre des Noirs, des Indiens, des Cubains, des Vietnamiens, chasse aux immigrés mexicains le long des 3 400 kilomètres de frontière, expéditions punitives contre d'anciens déserteurs amnistiés, ratonnades sanglantes contre des juifs, des communistes, des homosexuels, des médecins pratiquant l'avortement, participation à la guérilla antisandiniste au Nicaragua, tentatives de coups d'État à l'île de la Dominique ou au Surinam, organisation de camps militaires " survivalistes " et de milices puissamment armées : au total plusieurs centaines de morts dans le Sud, mais aussi à Chicago, en Californie, dans le Colorado, l'Utah et l'Idaho, et un sondage particulièrement inquiétant : 11 % des Américains se retrouvent dans les " idéaux" du Klan !
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Maurice Challe se rend et, avec lui, l'immense majorité des mutins. Le putsch est officiellement terminé. Quelques jours plus tard, nous prendrons le bateau pour rentrer chez nous.
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Nous ne sommes pas des héros, nous tenons à la vie, la plupart d'entre nous sont à quelques jours de la quille, mais nous sommes redevenus des citoyens. Le face-à-face se poursuit, cependant que, de part et d'autre, des chefs palabrent longuement. Victoire ! Les paras finissent par évacuer les lieux.
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Devant le portail monumental, face à l'hôtel du Roy-René, les distributions de tracts n'étaient pas rares. Des types musclés, aux cheveux courts, qui avaient depuis longtemps passé l'âge d'user leurs fonds de culotte sur les bancs d'école, venaient distribuer des brochures ou des tracts recto verso proclamant ALGÉRIE FRANÇAISE ! J'en ramassais toujours quelques-uns. Ils étaient en général signés "Jeune Nation".
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Ce qui est avéré, c'est que Joachim Peiper n'éprouve aucune difficulté pour se recaser, puisqu'à peine parti de chez Porsche, le voilà chez Volkswagen ; plus précisément à la concession Moritz Autohaus de Reutlingen, à quelque 40 km de Stuttgart. Là, il brûle les étapes et occupe rapidement un poste de responsabilité à la promotion des ventes.
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La mortalité est montée en flèche. Les Kommandos extérieurs lui paient un lourd tribut. Sans relâche, le Comité international agit avec ses faibles ressources pour cacher des déportés promis aux transports, après avoir échangé leurs matricules avec ceux de prisonniers décédés. Les SS réclament inlassablement de nouveaux bras pour les travaux les plus terribles, puisant dans les Blocks comme dans un réservoir sans fond.
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Que peut-il y avoir de pire que cet enchevêtrement de corps transformés en loques ou en pelotes de nerfs à vif, où un genou osseux sous votre omoplate est un poignard effilé, où des ongles noirs et battants se transforment en autant de lames de rasoir, où la chaleur des tôles le jour carbonise, l'air glacé de la nuit tétanise, où une effroyable puanteur de pisse et de merde imprègne chaque centimètre de la peau ?
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Pourtant, comme l'a chanté Jean Ferrat, le sang sèche vite en entrant dans l'Histoire. Il n'aura pas fallu longtemps pour que le doute, la suspicion, les on-dit et les racontars accomplissent leur œuvre sinistre, enveloppant de honte la vie et la mort du commandant K.
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La France manquait d'hommes et de bras, on recasait assez facilement les Gueules cassées encore en état de fournir un travail et dont le physique ne risquait pas de terrifier les collègues ni les clients. L'activité portuaire d'après-guerre étant intense, on l'avait placé dans un bureau d'une des principales compagnies maritimes du Havre.
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On ne peut dire l’indicible. On ne peut décrire l’indescriptible. On n’a pas encore trouvé les mots pour traduire l’horreur de la barbarie et du massacre de masse.
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Mais s'il n'a pas bénéficié de l'un des vingt mille passeports argentins offerts par Perón, s'il ne fut pas l'un des hôtes de la trop célèbre "colonie Dignitad" de Santiago, ou l'un des innombrables nazis récupérés par choix par les États-Unis, l'Égypte, la Bolivie ou l'Union soviétique, Peiper n'a peut-être pas seulement choisi la France parce que le terrain n'y était pas cher et qu'il avait eu le coup de foudre pour le "petit Traves", ni encore parce que, comme le disait son fils "il aimait la France, son atmosphère, son mode de vie, que c'était l'époque De Gaulle-Adenauer et qu'il était persuadé que nos deux pays seraient désormais de bons voisins".
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Mon cœur s'était mis à cogner violemment dans ma poitrine, ses battements affolés faisaient se soulever ma peau nue, comme s'il allait la transpercer. Je restais étendu, effrayé, n'osant esquisser un geste, aux aguets des bruits extérieurs.
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- Sacré fils de pute de bâtard !
- Enchanté, moi c'est Gilberto Bonios !
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Pourtant, les prisonniers ne cessent d'affluer, et le 21 août le service des Lagerschutz est informé d'avoir à préparer l'accueil pour le lendemain d'un nouveau convoi venu de Compiègne.
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- Quand j'étais petit, je pensais devenir un héros.
- Eh bien, c'est raté.
- Ce n'est pas très gentil de dire ça.
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Alors, après la clarté et les simplifications de l'immédiat après-guerre, à la faveur de la guerre froide et de la confusion idéologique qui s'empare du monde, si Hitler, Himmler, Goering et quelques autres gardent tout leur pouvoir répulsif, voici que ceux que' l'on présente comme de "purs soldats", voire des "soldats purs", les Hess, les Skorzeny et les Peiper acquièrent peu à peu une sature héroïque.
Pourtant, sous les fards et les peintures de guerre, la réalité est bien différente.
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À côté des vêtements, les papiers rangés dans un tiroir et un porte-documents sont de toute évidence d'une importance capitale. Il y a là les papiers d'identité de Peiper, ses carnets de vaccination, une assurance-vie, une lettre-testament destinée à sa femme, un exemplaire de Mein Kampf dédicacé par Hitler à son officier, ainsi que le manuscrit des souvenirs de l'ex-nazi français Gilbert Gille, L'Ultime assaut.
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L'affaire Peiper est une vieille histoire, fort mystérieuse, sur laquelle il semble que "tout a été dit". Et pourtant la vérité n'est pas fixée. Le livre de M. Roger Martin, grâce à une foule de détails habilement mis en évidence, donne à cette surprenante et dramatique histoire un éclairage nouveau et, si tout la vérité n'est pas faite, nombre d'hypothèses qui n'avaient pas été avancées le sont à présent.
Frédéric Pottecher (Préface)
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S'ils avaient été aussi routiniers que vous, les Pinkerton n'auraient pas laissé John Wilkes Booth assassiner Lincoln. (p.26)
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