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Haïkus : Anthologie de Roger Munier
Le papillon bat des ailes comme s'il désespérait de ce monde Issa p.74 |
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Haïkus : Anthologie de Roger Munier
Le papillon bat des ailes comme s'il désespérait de ce monde Issa p.74 |
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Opus Incertum, 1984-1986 de Roger Munier
La feuille jaunie a déjà perdu de sa vigueur sur l'arbre.Mais c'est le soleil, l'or du soleil qui la dessèche et finalement la précipite.
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Roger Munier
Au cœur du réel est une source, mince filet perdu ou force jaillissante, en sa joie bondissante, dont le murmure, la rumeur, parfois l’inoubliable chant m’invite. C’est le chant de Ce qui, pris dans le négatif, passe absolument le négatif auquel il s’est soumis. Le chant de la Force enclose dans le fini, l’emplissant, le comblant jusqu’au vertige, et qui l’emporte. Dans l’immobile de la forme, le chant de la Force disparue incessamment s’élève. Je suis là pour l’entendre. Il est l’origine, l’appel, l’impulsion de tout chant. L’instance toujours ouverte du rythme, la sourde trépidation d’un rythme englouti que mon propre chant libère, amplifie, célèbre. L’exultation muette qui m’attend[1]. »
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Haïkus : Anthologie de Roger Munier
Quand je me retournai L'omme qui me croisait s'était perdu dans le brouillard Shiki |
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Roger Munier
Le dépourvu Port_des_singes_1 Qui ou Quoi nommez-vous ? – Je ne nomme rien. Je nomme. La mer n’entend pas ta musique Tu n’entends pas la sienne Est-ce l’arbre qui frémit sous le vent ou le vent qui frémit dans l’arbre ? Qui bouge, l’arbre ou le vent ? Un corbeau noir, aigu, dans le jour opale, poignant dans l’opale. Le bruit du torrent, si nul ne l’entend, n’est rien. Il n’est pas bruit. Il n’est que : rien. Mais comme bruit. Le chant peut-être du Rien. Préfère l’aube qui dans sa lueur encore retient la nuit. Quelque chose vient, qui seulement vient, n’est que venue, jamais n’est là, par notre oubli. Le temps est cette venue, infatigable, continuelle comme venue, de Ce qui vient. Toute chose sur soi se referme, sur son centre et sa nuit. Tout ce qui s’ouvre est blessure. Arbre ne dit pas l’arbre. Arbre ne dit que soi. Ce que dit le mot arbre en ne disant que soi, Mais nul ne peut l’entendre. Non, le jour n’élude pas la nuit, mais bien la nuit, le jour. Ce qui est là n’est là que pour être effacé. Le rien n’est pas le terrible. Le terrible est le combat au jour vibrant de l’apparence – cette agonie. Reste à voir dans ce qui est ce qui n’est pas. Dans la rose, la rose sans-la-rose. Rose. La… tendre est le rien qui foudroie, qui hors sa nuit ne peut que foudroyer. Tendre est sa nuit. Il cherchait le mot, le dernier mot. Celui qui mettrait fin au dire harassant, à l’inutile parole. Ce ne pouvait être qu’un seul mot. Il n’y a rien, il n’y aura jamais rien à dire de ce qui seul nous fait parler. Les Érables, décembre 74 + Lire la suite |
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Haïkus : Anthologie de Roger Munier
La longue journée-- Mes yeux se sont usés À contempler la mer Taigi |
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Dans la liste suivante, cochez le roman qui n'a pas été écrit par Jules Verne