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Citations de Roger Nimier (127)


Roger Nimier
Ouvrez l'oreille, chaque mot possède un coeur qui bouge.
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« Comme il est doux de se rouler dans son plus grand défaut, d’avoir honte et surtout de ne pas prendre de bonne résolution. »
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Roger Nimier
La littérature est une substance maligne qui se glisse partout, sans prévenir, et s’en va comme elle veut.

Journées de lecture, 1965
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« comme si l’on avait besoin d’amour pour être jaloux »
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Roger Nimier
Un ami, c'est quelqu'un à qui vous pouvez demander de vous aider à transporter un cadavre aux alentours de minuit, et qui le fait sans vous poser de questions.
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Évidemment, c'est la guerre. Mais la guerre, ça devient la barbe quand tout est mort, éteint, embaumé. Il faudrait lui trouver des limites. Par exemple le foutebôle, on y joue dans des endroits spéciaux. Il devrait y avoir des terrains de guerre pour ceux qui aiment bien mourir en plein air.
(Florence)
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On voit bien que vous n'avez aucune expérience de la justice. On ne juge qu'un personnage de papier et le sort de ce personnage dépend de l'arrangement de certains mots. La timidité d'un conditionnel peut le sauver quand un impératif le tue. Je ne vais pas me mettre en peine pour mon avenir quand cet avenir dépend de la grammaire.
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Voilà vingt ans que vous prépariez dans vos congrès le rapprochement de la jeunesse du monde. Maintenant vous êtes satisfaits. Nous avons opéré ce rapprochement nous-mêmes, un beau matin, sur les champs de batailles.
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- Voilà un point sur lequel nous nous entendrons. Nous débordons de lucidité. Mais l'énergie nous manque un peu.
- Non. Pas l'énergie : l'espérance, les bonnes grosses joues de l'espérance.
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Ils s'émerveillent d'avoir tenu si longtemps, d'avoir sauvegardé leur mise. Ils arriveront devant Dieu et montreront leur vie dont ils n'ont rien fait, ils lui diront comme ils furent économes. (...).
La trahison perpétuelle de chaque jour qui passe et n'a point apporté de remède à l'ennui.(...). Mais les héros de romans vous regardent tristement. Ils ne l'entendent pas de cette façon. De vous, ils attendent autre chose.
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- Qu'est-ce que c'est comme marque ?
- C'est une Aston-Martin.
- Quelle marque ?
- Aston-Martin.
- Ça n'est pas connu. Ça ne doit pas être fameux.
- Ne dites pas d'imbécilité.
En quelques secondes, il roulait à 70 à l'heure, puis à 100. Il gagna un passage souterrain qui tournait et pris le virage à 140 ; Catherine appuya sur le klaxon pour l'entendre résonner et cria :
- C'est merveilleux, Olivier ! Merveilleux !
- Il faut bien que je vous donne quelques sensations, dit-il simplement.
(...).
Puis il sortit. La nuit était si belle, une sage et magnifique nuit de décembre. Olivier monta dans la voiture et la mit en marche. Il s'aperçut au bout d'un quart d'heure qu'il avait oublié d'allumer les phares. Il se trompa sans doute de chemin, car il n'entra pas dans Paris par la porte qu'ils avaient prise pour venir. Olivier lança la voiture à 130, brûlant les feux rouges, évitant de justesse des camions, des cyclistes. Après avoir roulé quelque temps à cette allure sur les boulevards extérieurs, il trouva ce qu'il était venu chercher dans un grand chantier où l'on avait creusé des fosses profondes.
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Miracle invraisemblable (...) et dont certains êtres seulement sont pleinement capables, mais qui fleurit parfois (...) dans une attitude, dans un sourire, dans une boucle de cheveux, alors le monde s'éclaire et retrouve son unité perdue (...) et ce n'est pas sans doute une des moindres propriétés de l'amour que de nous rendre semblables aux océans, nous diluant dans l'infini de chaque heure, nous étalant à la surface des choses (...) nous laissant face à face avec notre unique pensée qui donne à tous nos gestes l'allure des grands fonds.
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Paris, voici ton fleuve et les larmes que tu versas, voilà ton visage au front penché. Paris, voici tes rues et la plaque d'identité au bras de chacune. Les hautes maisons subissent l'amertume du soir. Mes pas sonnent sur le boulevard. Désormais, je connais mon rôle sur la terre, mais je ne sais qui je suis. Voyageur, pose des yeux tristes sur les choses, elles te le rendront au centuple. Le visage barré du ciel te menace et te guide à la fois. Vivre, il me faudra vivre encore, quelque temps parmi ceux-là. Tout ce qui est humain m'est étranger.
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La philo n'est pas mal non plus. Malheureusement, elle est comme la Russie : pleine de marécages et souvent envahie par les Allemands.
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Un boulet avait emporté le capitaine Pifteken, dont on ne retrouva qu'un doigt de pied, mais si mâle et si parlant, qu'il fut longtemps conservé aux Invalides, avant d'être pris par les Allemands en 1940. On prétend que Hitler avait de long tête-à-tête avec lui, dans son Bunker, pour se redonner courage.
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J'ai toujours aimé le café sans sucre et la nuit sans personne.
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Le principe qui régne aujourd'hui est une curiosité universelle: chacun montre sa belle âme, raconte ses secrets. Qui a le malheur de ne pas s'y intéresser est un monstre. Il faut se passionner pour les ennuis de sa concierge, sinon douze balles dans la peau. L'humanité, ça ne transige pas.
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Cependant, l'amour a quelque chose pour lui. Il résume le monde en un visage.
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Il tourna les boutons de la T.S.F., qui finit par cracher quelques informations. Il n'y avait le choix qu'entre la guerre et la révolution. M. Le Barsac souffrit de cette alternative, en avalant un café brûlant, en sifflotant, en reniflant et désespérant. D'un côté, la Russie, visage haineux du peuple, la paresse et la fin du monde. De l'autre, un bruit de bottes insupportable, la parole laissée à de jeunes goujats vêtus de noir, rien pour la plaisanterie, rien pour le confort, cette Allemagne devant l'Europe comme un puritain de vingt ans devant une vieille femme qui sort du bain, montre ses bijoux et ses rides. L'industriel assurément hait les instituteurs, redoute les Juifs, mais il ne déteste pas moins tout ce qui touche les curés et les épaulettes. Il lit le grave journal "Le Temps" et hoche la tête quand il voit les extrêmes condamnés.
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Les libéraux aiment passionnément les peuples opprimés - sauf celui qu'ils oppriment. Secourir les Grecs, pleurer sur le Bulgare, on n'a pas inventé de meilleur moyen pour oublier l'ouvrier lyonnais et concilier une âme tendre avec le souci de ses intérêts. Toujours ils mettent une petite condition à leur pitié : c'est qu'elle soit inutile.
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