Un peu difficile à suivre, surtout au début quand l'auteur fait la définition de la définition, mais une fois qu'on a saisi, c'est éclairant. A noter, une pique discrète et très drôle p 14 sur l'université française.
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"Un manuel d’introduction à la philosophie contemporaine par un philosophe d'inspiration analytique qu f ait un effort méritoire pour présenter de manière simple les approches souvent résolument opposées des philosophies continentales et analytiques.
Un confession rassurante dans la conclusion : la philosophie du XX° siècle peut parfois être d'une grande confusion. En filigrane un plaidoyer pour la clarté, la précision, voire la minutie. Ce n'est pas un programme très exaltant, mais peut-être bien raisonnable."
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Il s'agit de faire de l'épistémologie une éthique. L'objectif n'est pas de questionner les normes épistémologiques des procédures de recherche scientifique (au sens de la philosophie analytique ou de l'épistémologie moderne) pour les transformer en normes déontologiques puisqu'il s'agit bien plutôt d'en revenir à une axiologie métaphysique. Il apparait d'ailleurs que des esprits brillants, capables de jouer avec ces normes, sont intellectuellement vicieux du fait de leur motivation intellectuelle - et pour l'auteur, impossible d'être intellectuellement bon en étant globalement vicieux (l'intellect y est pris dans la question des vertus et dans son rôle de réalisation de la nature humaine qui consiste en la recherche de la vérité). L'objectif est plutôt de se concentrer sur les vertus épistémiques et du même coup réintroduire le questionnement épistémologique, ainsi associé à une éthique, dans le questionnement sur la nature métaphysique de l'homme (et réciproquement, à plus forte raison encore), sur son ontologie. La vie bonne aristotélico-thomiste se comprend ici par la notion de biens épistémiques : l'homme est y repris comme animal rationnel (plutôt que comme auto-réflexion) et cherche donc à s'accomplir, de manière conséquentialiste et axiologique, dans ces biens épistémiques. L'argumentation est véritablement bonne et un bon intellectuel se sentirait nécessairement concerné par le sujet. J'ai aimé. Quelques répétitions, une argumentation un peu décentrée. Un style parfois (trop) populaire pour un auteur académique et une assertivité comique. Ce qui est certain, c'est que les "intellectuels" français d'aujourd'hui ne sont pas portés par le cœur de l'auteur.
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Pour tous ceux qui sont passionnés par la question de la croyance (ici chrétienne) et de la rationalité.
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