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3.96/5 (sur 56 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Pinsac (Lot) , le 17/11/1899
Mort(e) à : Paris , le 22/01/1952
Biographie :

Roger Vitrac était un poète et dramaturge français, surréaliste de la première heure jusqu'à son exclusion du mouvement en 1928.

Il fait ses études secondaires au lycée Buffon et commence à se passionner pour la poésie et le théâtre à travers la lecture de Lautréamont et d’Alfred Jarry tout en subissant l’influence du symbolisme.

Durant son service militaire, il prend part à la manifestation dadaïste de St-Julien-le-Pauvre, en avril 1917. Il rencontre Marcel Arland, René Crevel, André Dhôtel et Georges Limbour, avec qui il anime la revue "Aventure" (1921-1922) qui publie sa première pièce « Le Peintre ». Il participe aux dernières manifestations dadaïstes et se lie d’amitié avec André Breton en 1922. Rallié au mouvement surréaliste, il collabore aux premiers numéros de "La Révolution surréaliste".

Aux côtés d'Antonin Artaud, il fonde le théâtre Alfred-Jarry (1926-1930) qui fait son ouverture sur une représentation de Ventre brûlé ou la Mère folle (Antonin Artaud) au théâtre de Grenelle. Ses rapports avec les surréalistes se distendent et il est exclu du groupe, en même temps qu’Antonin Artaud, à la fin des années 1920.

Plusieurs de ses pièces, créées au théâtre Alfred-Jarry — comme Les Mystères de l'amour (1927) ou Victor ou les Enfants au pouvoir (1928), passent communément pour des chefs-d'œuvre du théâtre surréaliste.

À partir de 1931, il devient journaliste pour pouvoir continuer à mener sa carrière de dramaturge et mieux explorer le burlesque de ses mondes en dislocation.

Ainsi, en 1934, il rentre dans le lard du mariage et autres institutions sociales avec la pièce 'Coup de Trafalgar'. Il revient sur l'analyse psychologique en 1938 avec 'Les Demoiselles du large', puis expérimente une forme débridée d'humour avec 'Le Loup-Garou' et 'Le Sabre de mon père'.

Malgré sa créativité, Roger Vitrac ne rencontre pas le succès escompté de son vivant. Ce n'est qu'en 1962 qu'un certain Jean Anouilh lui assure un succès posthume en montant 'Victor ou les enfants au pouvoir'. Reprise en 2007, soit plus de 40 ans après Anouilh, la pièce et son auteur connaissent à une véritable renaissance.

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Source : Wikipédia
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Le conseil de lecture d'Olivia Ruiz : « Victor ou les enfants au pouvoir » de Roger Vitrac


Citations et extraits (7) Ajouter une citation
Dans la salle à manger

Lili, dressant la table; Victor, la suivant.

Victor. - ...Et le fruit de votre entraille est béni.
Lili. - D'abord, c'est le fruit de vos entrailles, qu'il faut dire.
Victor. - Peut-être, mais c'est moins imagé.
Lili. - Assez, Victor! J'ai assez de ces conversations. Tu me fais dire des bêtises.
Victor. - Parce que tu es une vieille bête.
Lili. - Ta mère...
Victor. - ...est bien bonne.
Lili. - Si ta mère t'entendait...
Victor. - Je dis qu'elle est bien bonne. Ah! Ah! Elle est bien bonne! Bien, bien, bien bonne.
Lili. - Ai-je dit une plaisanterie?
Victor. - Eh bien, ne puis-je pas aimer ma mère?
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Ida Mortemart – Tu ne me reconnais pas ?
Émilie – Non.
Ida – Regarde-moi.
Émilie – Vous êtes ici chez madame Paumelle.
Ida- Moi je m'appelle Ida, n'es tu plus Émilie ?
Émilie – J'ai connu trois Ida dans ma vie. La première …
Ida – Moi, je suis la dernière, sans doute. Je m'appelle Ida
Mortemart.
Émilie – Ida Mortemart !
Ida – J'avais sept ans...
Émilie – J'en avais..
Ida – Tu en avais treize.
Émilie – Assieds-toi. Excuse-nous... Je ne pouvais pas
deviner. Comment t'aurais je reconnue ?
Ida – Moi, je t'ai reconnue tout de suite.
Émilie – Il y a si longtemps. Assieds-toi. Oh, pardon ! Que je
fasse les présentations. Le général Étienne Lonségur, madame
Magneau, sa petite fille Esther, mon mari, monsieur Paumelle,
et mon fils Victor. Assieds-toi.
Ida s'assied. Un grand silence.
Ida – C'est étrange, n'est-ce pas, de se rencontrer ainsi.
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VICTOR – Rien… rien… je me parle à moi-même. Je me dis que je suis un salaud.
Comment ! On fête mes neuf ans ; tout le monde
se réunit dans la joie de bénir un si joyeux
évènement ; et je fais pleurer ma mère. Je rends
soucieux le meilleur des pères, j’empoisonne la
vie de madame Magneau, je provoque la folie
de son malheureux mari, je bafoue l’armée fran-
çaise. Quant à la bonne, je lui prête je ne sais
quelles complaisances. Jusqu’à Esther, la chère
petite, que je mêle à cette affaire immonde. ah,
mais à la fin, qui suis-je ? Suis-je transfiguré ?
ne m’appelé-je plus Victor ? Suis-je condamné
à mener l’existence honteuse du fils prodigue ?
Enfin, dites-le moi. Suis-je l’incarnation du vice
et du remords ? ah ! s’il en est ainsi, plutôt la
mort que le déshonneur ! Plutôt le sort tragique de l’enfant prodigue ! (Il se prend la tête
dans les mains.) Oui ouvrez toutes les portes !
Laissez-moi partir, et tuez le veau gras pour
mon vingt-cinquième anniversaire !
LE général – ah, Charles ! ceci est presque une
confession. Si j’étais prêtre, je dirais cet enfant
est possédé du diable.
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"Chez Tatave", 1919, 24 décembre
Un petit bistrot à Montmartre le 24 décembre 1919 à 6 1/2 du soir "Chez Tatave".
Comptoir en zinc disposé à droite de la scène, en diagonale.
Au fond peintures représentant un coin de la côte d'azur. Adossée au mur, une banquette de moleskine, tables, chaises.
A gauche la devanture vitrée donnant sur le boulevard où la fête bat son plein.
On distingue au travers des vitres un panneau où sont inscrites les spécialités de Tatave : vin de Cassis et de Cavalaire, côtes du Rhône, huîtres, oursins violets, moules, clovisses, etc.
Au premier plan à gauche et à droite de la scène, tables et chaises. De même à gauche et à droite de la devanture.
Téléphone au comptoir, phono à pavillon.
Au lever du rideau, Tatave est derrière son comptoir. Au zinc, un homme d'une quarantaine d'années aux vêtements fatigués et légèrement éméché. Au guéridon du fond, contre la devanture, Léa devant un café-crème, regarde au dehors les yeux vagues....
(lever de rideau de "le camelot")
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VICTOR
Non, je ne peux pas faire l'amour.Aussi, avant d me quitter, dites-moi ce que c'est. Je sais tout sauf cela. et je ne voudrais pas mourir... n'est-ce pas,on peut mourir à tout âge...je ne voudrais pas mourir sans savoir.
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Mai 1914. 5 heures du soir
Une loge de concierge, au premier étage d'un immeuble situé à Paris, dans le quartier Bonne-Nouvelle.
A droite une porte vitrée donnant sur l'escalier de l'immeuble et sur la cuisine.
A gauche, deux fenêtres sur la rue.
Ameublement sommaire : table, chaises, fauteuils, suspension.
Au lever du rideau, la fille de la concierge, Jeanne peigne, s'exerce au violon devant un pupitre.
Jeanne, chante en s'accompagnant du violon "C'est l'amour qui flotte dans l'air à la ronde".
En coup de vent, entre Mme Médard....
(lever de rideau de "Le coup de Trafalgar")
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LE GÉNÉRAL
Victor, viens près de moi. On voudrait te faire plaisir; on a neuf ans. Qu'est-ce qui lui ferait vraiment un grand, mais, là, un grand plaisir?
VICTOR
Vous promettez, général?
LE GÉNÉRAL
C'est tenu d'avance. Parole de soldat.
VICTOR
Eh bien, je voudrais jouer à dada avec vous.
LE GÉNÉRAL
Quoi?
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