Citations de Roger Zelazny (471)
Une chanson est un fragment d’éternité.
La vie fournit suffisamment de bonnes raisons de nous sentir coupables pour ne pas s’en inventer de mauvaises.
La vie est un couloir dont certaines portes refusent de s’ouvrir alors que d’autres, qu’il serait préférable de laisser closes, s’entrebâillent d’elles-mêmes.
(p.36)
Les larmes me montèrent aux yeux à cause de tous ces hommes, si différents des seigneurs d’Ambre, qui ne vivent qu’un bref espace de temps et se transforment en poussière, et dont beaucoup sont condamnés à rencontrer la mort sur les champs de bataille du monde entier.
(Folio SF, p. 185)
- J'agis ainsi parce que je suis ce que je suis, démon, dit Siddharta, lançant contre lui son énergie. Parce que je suis un homme qui aspire parfois à d'autres choses que le ventre et le phallus. Je ne suis pas le saint que me croient les bouddhistes, et je ne suis pas un héros de légende. Je suis un homme qui connait la peur, et quelquefois la culpabilité.
Je n'arrive pas à croire qu'il se trouve des gens pour chevaucher à travers la campagne en faisant ceci ou cela sous prétexte que la justice l'exige. C'est de la perversité, voilà ce que c'est.
("Dilvish le Damné")
-- Je ne te comprends pas, Etoile du Matin.
-- J'ai aussi conscience de cela. Mais il en va ainsi de tous les oracles, Jack. Quand ce qui a été prédit arrive, le demandeur n'est plus celui qu'il était au moment de la question. Un homme ne peut saisir ce qu'il deviendra avec le temps, et c'est seulement à l'être qu'il sera que sied vraiment la prophétie qui concerne l'être qu'il est.
Une fois qu’on atteint son premier milliard, toutes les sommes supérieures n’ont plus qu’une dimension métaphysique.
Honnêtement, c’était bien de la folie de se battre ainsi — alors que nous possédions tant — pour posséder un tout petit peu plus et obtenir un avantage sur les autres.
(Folio SF, p.252)
-- Si jamais celui que vous cherchez est là, je crains que vous ne rentriez pas chez vous.
-- Vous avez probablement raison, mais je serai enchanté de partir, à condition de l'emmener avec moi.
-- J'ai souvent entendu dire qu'une haine violente poussait à l'autodestruction. Je constate que c'est exact.
- Alors, Raltariki est un démon ? demanda Tak.
- Oui et non. Si par "démon" tu entends une créature maléfique, surnaturelle, douée de grands pouvoirs, de très longue vie et capable de prendre temporairement toutes les formes, la réponse est non. C'est là une définition généralement acceptée, mais ici, elle est fausse en un point.
- Oh ! Et lequel ?
- Il n'est pas une créature surnaturelle.
C'est la vie : soyez confiant et on vous trahit, soyez méfiant et vous vous trahissez vous-même. Comme toujours lorsqu'il est question de paradoxes moraux, c'est un cercle vicieux.
Seul un fou poursuivrait un Navajo
Dans le canyon de la Mort.
Seul un fou s'y rendrait
Quand les eaux font rage.
Je me rends en un lieu ancien.
Celui qui me suit doit s'y rendre aussi.
Marque-du-vent, caresse-de-la-pluie, chant, lumière,
Avec moi, sur moi, en moi, autour de moi.
Il est bon d'être un fou quand le moment est approprié.
Je suis fils du Soleil
Et de Femme-Changeante.
Je vais dans un lieu ancien.
Na-ya !
- Une montagne de soixante mille mètres n'est pas une montagne, finis-je par dire. C'est un monde qu'une divinité atteinte de débilité mentale a oublié de mettre sur orbite.
(Cette montagne mortelle)
La seule promesse que l’univers fait et tient, c’est la mort…
- J'arracherai ces étoiles au ciel et le jetterai à la face des dieux, si c'est nécessaire. Je blasphèmerai dans chaque temple du pays. Je prendrai les vies au filet comme le pêcheur, s'il le faut. Je remonterai dans la Cité Céleste, si même chaque marche est une flamme ou une épée nue, si même le chemin est gardé par des tigres. Un jour les dieux regarderont du haut du Ciel et me verront sur l'escalier, leur apportant le don qu'ils craignent le plus au monde. Ce jour-là commencera le nouveau Yuga. Mais d'abord, il me faut méditer.
Les dés roulèrent de nouveau, soulevant un nuage de poussière. Les personnages célestes se penchèrent. Le dieu noir tendit la main vers les cubes, souriant. Le rouge se redressa, s'écarta. Dilvish referma la porte.
On dit "qui voit le chien voit le maître". Je pense que c'est aussi valable pour les enfants. La cruauté arrogante de Tuvoune, sa propension à mentir quand cela l'arrangeait, son sens cruel de l'humour, tout en lui révélait les valeurs que sa mère lui avait inculquées.
J'ai toujours été fasciné par le concept d'immortalité physique et par les bienfaits et les méfaits qui y sont inhérents.
Seuls quelques êtres sont touchés quand vous fermez votre porte pour ne plus la rouvrir.
(L'île des morts)