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Citations de Roger Zelazny (471)


Ils virent alors le volcan, un cône au sommet plat qui crachait l'enfer comme s'il voulait carboniser le firmament.
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- Eh, Ours, vieux camarade, cria-t-il (Coyote). Quelqu'un me poursuit. Veux-tu m'aider ?
- Bien sûr, dit Ours. Il y a peu de choses que je redoute...
Puis Ours entendit le bruit du poursuivant, tourna la tête et vit le Rocher Voyageur.
- ... mais ceci en est une, dit-il. Désolé.
- Que dois-je faire ? hurla Coyote.
- Cultiver la philosophie et courir comme un dératé, dit Ours, regagnant sa tanière.
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- En matière de santé, on ne saurait prendre trop de précautions. A mon avis, tu as encore besoin de repos. Nous en reparlerons ultérieurement. Je regrette de n'avoir pu te consacrer plus de temps, poursuivit-il, mais je m'occupais d'affaires qui exigeaient toute mon attention.
- C'est sans importance, répliqua Jack. Bientôt tous les efforts ne rimeront plus à rien.
Le Seigneur des Chauves-Souris scruta les traits du Maître des Ombres comme pour y déceler des traces de folie. Puis il s'assit.
- Qu'entends-tu par là ?
Jack retourna la paume de la main gauche vers le haut.
- Quand la fin de tout arrive, dit-il, tous les efforts ne riment plus à rien.
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Voici comment tout commença : Jack, dont le nom est d'ombre, se rendit à Iglès, dans la Frange Crépusculaire, pour assister aux Jeux d'Enfer. C'est là qu'on le remarqua tandis qu'il examinait la Flamme d'Enfer.
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Le fait est que je ne fais jamais confiance à quelqu'un à moins d'y être contraint.
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Sous moi les cours du palais, les terrasses de la ville s'étendaient dans leur durable élégance jusqu'aux bords de Kolvir. Les gens paraissaient minuscules dans les rues, leurs mouvements insignifiants. Je me sentis très seul.
Alors, je touchais le pendentif et appelai l'orage.
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Levant la tête, je trouvai un ciel comme je n'en avais encore jamais vu, véritablement séparé en deux moitiés. D'un côté régnait une nuit d'encre dans laquelle dansaient des étoiles. Si je dis dansaient, ce n'est pas parce qu'elles scintillaient: elles faisaient de véritables cabrioles en changeant de magnitude, elles filaient comme des flèches, elles décrivaient des cercles, elles se mettaient à briller comme des novæ, puis elles disparaissaient totalement. Saisi d'acrophobie devant ce spectacle effrayant, je sentis mon estomac se nouer, et la situation ne s'améliora guère lorsque mon regard se déplaça. L'autre moitié du ciel ressemblait à une bouteille remplie de sables de différentes couleurs et constamment secouée: je voyais se tordre des bandes orange, violettes, rouges, bleues, brunes et pourpres, tandis que des taches vertes, mauves, grises et blanches allaient et venaient, s'insérant parfois pour remplacer ou rejoindre les autres entités mouvantes.
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Puis je me suis torturé la cervelle - torturé à quel point! Dieu seul le sait - mais sans grand résultat.
Jusqu'à ce qu'un mot magique me revienne.
Ambre.
La veille au soir, j'avais été très bouleversé à l'entendre. Tellement bouleversé que depuis j'avais évité d'y repenser. Maintenant je le désirais. Maintenant je le faisais rouler dans ma tête, et j'examinais toutes les associations qui en découlaient.
Il était chargé d'un désir ardent et d'une immense nostalgie. Il cachait tout au fond de lui un sentiment de beauté oubliée, d'accomplissement grandiose, un sentiment de puissance terrible, presque élémentaire. Il appartenait à mon vocabulaire. Il en faisait partie comme il faisait partie de moi. C'était le nom d'une ville. D'une ville que j'avais connue autrefois. Mais aucun souvenir visuel ne me revint. Uniquement des émotions.
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Puis, à l'instant où elle atteignait l'escalier, le Signe du Logrus apparut devant elle. Je l'avais fréquemment évoqué au cours de mon existence, mais jamais il n'avait eu des dimensions pareilles. Il emplissait le corridor d'une paroi à l'autre, houleux, envahissant, embrasé, tentaculaire, enveloppé d'une vapeur rougeâtre de sinistre présage. Il lui fallait de l'audace pour oser se manifester ainsi en Ambre, sur le territoire de la Marelle, et il était facile d'en déduire que l'enjeu était très important.
" Reçois-moi, ô Logrus ! cria-t-elle. Car je t'apporte l'Œil du Serpent." Et le Signe s'ouvrit. Un tunnel incandescent apparut en son centre. J'aurais parié que son autre extrémité ne débouchait pas simplement un peu plus loin dans le même corridor.
Mais Nayda s'arrêta brusquement, comme si elle venait de percuter une cloison de verre. Elle se figea au garde-à-vous et trois des sphères miroitantes de Mandor se placèrent en orbite autour de son corps plongé en catalepsie.
Je fus soulevé du sol et projeté contre le mur. Je levai le bras droit afin de me protéger de tout ce qui pourrait s'abattre sur ma tête et lançai un regard de l'autre côté.
Une image de la Marelle aussi grande que celle du Logrus venait d'apparaître juste derrière moi, à égale distance de Nayda que son pendant du Chaos. La femme, ou la [i]ty'iga[/i], se retrouvait pour ainsi dire incluse entre les parenthèses que constituaient ces deux pôles d'existence, et je l'étais aussi par la même occasion. Du côté de l'Ordre tout devint aussi clair que par une belle matinée ensoleillée pendant que la section opposée prenait un aspect crépusculaire de mauvais augure. Les deux Puissances allaient-elles rejouer au Big Bang, m'interrogeai-je, avec moi pour témoin involontaire ?
" Heu Vos Honneurs", commençais-je, sentant qu'il était de mon devoir d'essayer de les en dissuader et regrettant de ne pas posséder le bagou de Luke, le seul, à la rigueur, à être capable d'un tel exploit. "C'est le moment ou jamais d'utiliser les services d'un arbire impartial, et il s'avère que je suis parfaitement qualifié pour tenir un tel rôle étant donné que ... "
Le cercle doré de la Roue spectrale descendit auréoler la tête de Nayda puis s'étira vers le bas afin de former une sorte de tube. Spectre s'était glissé à l'intérieur des orbites des sphères de Mandor. Sans doute s'était-il isolé des forces qu'elles exerçaient car les boules ralentirent, tressautèrent et tombèrent sur le sol. Deux d'entre elles allèrent percuter le mur et la troisième roula vers le bas de l'escalier puis disparut sur la droite.
Les Signes de la Marelle et du Logrus commencèrent alors à avancer et je dus déguerpir à quatre pattes pour rester hors de portée du premier.
"Stop, camarades ! intervint Spectre. Nul ne peut prévoir quelle sera ma réaction si je me sens menacé. "
Les deux Puissances s'immobilisèrent. De derrière l'angle situé devant moi la voix avinée de Droppa qui venait vers nous en beuglant une chanson paillarde. Puis ce fut le silence. Un moment s'écoula et il se mit à entonner [i]Plus près de toi mon Dieu[/i] d'une voix désormais à peine audible. Finalement, l'hymne fut à son tour interrompu et j'entendis un bruit sourd suivi par des tintements de verre brisé.
Il me vint à l'esprit qu'à cette distance j'aurais dû pouvoir projeter ma conscience dans la Pierre. Mais j'avais des doutes quant aux résultats, compte tenu qu'aucune des quatre forces engagées dans cette confrontation n'était humaine.
Je perçus les signes annonciateurs d'un contact d'Atout.
"Oui ?" murmurai-je.
J'entendis alors Dworkin me dire : " Quel que soit le contrôle que tu as sur cette gemme, utilise-le pour empêcher que le Logrus ne s'en empare."
Juste au même instant une voix fêlée, qui changeait de tonalité et de genre d'une syllabe à l'autre, me parvint du tunnel rougeoyant.
"Rend l'Œil du Chaos. La Licorne l'a subtilisé au Serpent au cours de l'affrontement primordial. Il a été volé. Restitue-le. Restitue-le. "
Le visage bleuté que j'avais vu au-dessus de la Marelle ne se matérialisa pas, mais la voix que j'avais alors entendue rétorqua : " Le prix du sang et de la souffrance a été versé en échange. Il y a eu transfert des titres de propriété.
- Pierre du Jugement, Œil du Chaos et Œil du Serpent seraient donc les différents noms que porte ce joyau ? voulu-je savoir.
- Oui, me répondit Dworkin.
- Si le Serpent récupère son œil, qu'en résultera-t-il ?
- Ce sera probablement la fin du monde?
- Oh !
- Quelles sont vos offres pour cet objet ? demanda alors la Roue spectrale.
- Machine insolente, gronda la Marelle.
- Gadget sans cervelle, gémit le Logrus.
- JE n'ai que faire de vos compliments, déclara Spectre. Proposez-moi quelque chose qui réponde à mes désirs.
- Je pourrais m'en emparer par la force, lança la Marelle.
- Il me serait facile de te réduire en pièces et de m'en saisir sur-le-champ, affirma le Logrus.
- Mais vous vous en abstiendrez, parce qu'il vous faudrait concentrer toute votre attention et votre énergie sur moi, et que cela rendrait chacun de vous vulnérable à l'autre. "
Quelque part dans mon esprit, j'entendis Dworkin ricaner.
" Expliquez-moi pourquoi vous avez décidé de rompre un si long statu quo, ajouté Spectre.
- Les agissements récents de ce renégat ont faussé l'équilibre des forces en ma défaveur" répondit le Logrus... et une boule de feu vint exploser au-dessus de ma tête, sans doute pour dissiper des doutes éventuels sur l"identité du renégat en question.
Je flairai une odeur de cheveux roussis et me protégeai des flammes.
" Une minute ! m'écriai-je. On ne m'a pas laissé le choix, il me semble :
- Il y avait un choix à faire et tu l'as fait", gémit le Logrus.
Et la Marelle de rétorquer : " C'est exact. Mais cela n'a servi qu'à rétablir l'équilibre que tu avais faussé.
- Rétablir l'équilibre ? Tu ne t'en es pas contentée ! À présent te voici privilégiée ! Par ailleurs, c'est de façon accidentelle qu'il a été modifié à mon avantage par le père de ce traître. "
Une nouvelle boule de feu, que je m'empressai de parer. " Ce n'était pas mon fait.
- Tu as dû l'inspirer.
- Si tu peux me faire passer cette Pierre, me murmura Dworkin, je le placerai hors d'atteinte de ces eux exaltés en attendant que la question soit réglée.
- J'ignore si je parviendrai à m'en saisir, lui dis-je. Mais je n'y manquerai pas si l'occasion se présente.
- Donne-la-moi, ordonna le Logrus à Spectre. Et je ferai de toi mon Premier Serviteur.
- Tu es un système de traitement d'informations, intervint la Marelle. Je te fournirai des données dont nul ne dispose dans toute Ombre.
- Je t'offrirai la puissance, renchérit le Logrus.
- Vos propositions ne m'intéressent pas ", rétorqua Spectre avant de tournoyer et de disparaître.
Avec la fille, la Pierre, et le reste.
Le Logrus gémit, la Marelle gronda, et les Signes chargèrent, laissant supposer qu'ils allaient de rencontrer à proximité de la chambre de Bleys.
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Tout en buvant mon café à petites gorgées, j'allai d'une fenêtre à l'autre et fis de longues pauses à côté de chacune d'elles pour surveiller discrètement les rues et les immeubles (l'année précédent, la tentative d'assassinat avait été perpétrée par un type armé d'un fusil à lunette). Et je me remémorai la première fois où cela s'était produit, sept ans plus tôt. Je marchais dans une rue, par un après-midi printanier ensoleillé, quand un camion avait fait une embardée, sauté le caniveau, et manqué de peu de m'amalgamer à un mur de briques. J'étais parvenu à plonger de côté et rouler sur le sol. Le conducteur n'était quant à lui jamais sorti du coma, et j'avais classé l'incident dans la catégorie de ces événements accidentels qui se produisent parfois dans la vie de tout un chacun.
Un an plus tard, je revenais chez moi après être passé chez mon amie, en fin d'après-midi, quand trois hommes m'avaient attaqué (un armé d'un couteau, les deux autres de barres de fer) sans avoir même la politesse de me demander préalablement mon portefeuille.
J'avais laissé leurs restes dans l'entrée de la boutique d'un disquaire, et ce fut seulement le lendemain qu'il me vint à l'esprit que l'attaque s'était produite un an, jour pour jour, après l'accident survenu au camion. Même alors, j'attribuai cela à une simple coïncidence. ce fur seulement quand un paquet postal explosa et détruisit la moitié d'un autre appartement, le 30 avril suivant, que je me demandai si les lois des probabilités n'étaient pas un peu faussées dans mon voisinage en cette période de l'année. Et les événements qui se produisirent ensuite changèrent cette supposition en certitude absolue.
Quelqu'un devait trouver amusant d'attenter à mes jours une fois par an, à date fixe. C'était aussi simple que cela. Après chaque échec, je bénéficiais d'une année de répit avant l'essai suivant, ce qui évoquait presque un jeu.
Et, cette année, j'étais fermement décidé a m'amuser moi aussi. Mon principal sujet de préoccupation était le suivant ; il/elle/cela n'était jamais présent lorsque l'événement avait lieu, préférant agir à la dérobée, utiliser des gadgets, ou envoyer des émissaires. Je me référai à cette personne par la lettre F (qui sera tour à tour l'initiale de "fourbe" ou de "fêlé" dans ma cosmologie personnelle), car X a été trop galvaudé et je n'aime guère utiliser des appellations aux antécédents contestables.
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Il n’existe pas de formule pour mesurer un sentiment. Pas de facteur de conversion pour une émotion
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Tu rencontres quelqu'un, et tout d'un coup vous comprenez tous les deux que vous êtes pareils. Pas besoin de sang, pas besoin de protocole merdique. Vous êtes potes, un point c'est tout. Le reste, les rites sociaux , c'est du passé. Ils sont morts avec l'ancien monde.
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L'homme, au soir de sa Millième Année, parcourt la Maison des Morts.
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-- Mais je comprends, Jack, désormais. Tu as l'habitude de ce qui ne change pas. Les Puissances restent des Puissances. Tu peux tuer un homme aujourd'hui et dîner en sa compagnie dans dix ans en riant du duel qui vous avait opposés et en essayant de vous rappeler son motif. Oh! c'est une belle vie que vous menez!
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Il n'était même pas certain de ce à quoi il s'adressait. La langue navajo n'a pas de mot pour "religion". Il n'était pas davantage certain que c'était la catégorie à laquelle appartenaient ses sentiments. Catégorie ? La raison pour laquelle il n'y avait pas de mot était que, aux temps anciens, de telles choses étaient inextricablement liées à tout le reste dans leur vie.
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Dans l'histoire de Noé, Dieu est un tyran qui aurait mérité qu'on cède moins souvent à ses caprices.
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Le sang s’élevait paresseusement au-dessus d’eux et je pris soudain conscience que j’avais effectivement connu le fou, le triste, le malchanceux Vincent Van Gogh : c’était vraiment dommage qu’il ne soit pas là pour peindre ce que j’avais sous les yeux.
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- As-tu l'intention de le ramener ici pour un interrogatoire ?
- Mon but est plus modeste, répondis-je en hochant la tête. J'ai la ferme intention de le tuer, ce salaud.
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- La joie de servir grand seigneur être la plus grande récompense pour vermines rampantes. Nous chercher pièces Shen. (Ba Wa))
- Nous garder bouches cousues, ajouta Wong Pang, aussi serrées que cul de grenouille.
- Parfait.
Je les congédiai.
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- J'ai observé Fu Xian. Vous pensez sans doute qu'un sorcier humain est indigne de votre intérêt mais ce n'est pas mon cas. (Li Pao)
- J'ai mené une petite enquête, rétorquai-je. Et vous, qu'avez-vous appris ?
- Il a des amis qui opèrent comme lui.
- Ah, oui !
- Il y a un petit gros, Ken Zhao - un magicien de l'eau, je crois - et Po Shiang, plus grand, plus maigre. Ils ont beaucoup traîné ensemble et accompli certains travaux les impliquant tous trois.
- Je savais que Fu Xian avait des alliés, mais je ne les connaissais pas.
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