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Citations de Roland Barthes (720)


"Suis-je amoureux? - Oui, puisque j'attends." L'autre, lui, n'attend jamais. Parfois, je veux jouer à celui qui n'attend pas; j'essaye de m'occuper ailleurs, d'arriver en retard; mais, à ce jeu, je perds toujours: quoi que je fasse, je me retrouve désoeuvré, exact, voire en avance. L'identité fatale de l'amoureux n'est rien d'autre que: je suis celui qui attend.
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Savoir que l’on écrit pas pour l’autre, savoir que ces choses que je vais écrire ne me feront jamais aimer de qui j’aime, savoir que l’écriture ne compense rien,ne sublime rien ,qu’elle est précisément , ” là où tu n’es pas,”
c’est le commencement de l’écriture…”
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“L’entretien “

” Le langage est une peau: je frotte mon langage contre l’autre. C’est comme si j’avais des mots en guise de doigts, ou des doigts au bout de mes mots. Mon langage tremble de désir. L’émoi vient d’un double contact : d’une part, toute une activité de discours vient relever discrètement, indirectement, un signifié unique, qui est « je te désire », et le libère, l’alimente, le ramifie, le fait exploser (le langage jouit de se toucher lui-même) ; d’autre part, j’enroule l’autre dans mes mots, je le caresse, je le frôle, j’entretiens ce frôlage, je me dépense à faire durer le commentaire duquel je soumets la relation.”
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Roland Barthes
La littérature ne permet pas de marcher, mais elle permet de respirer.
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Il est un âge où l’on enseigne ce que l’on sait ; mais il en vient ensuite un autre où l’on enseigne ce que l’on ne sait pas : cela s’appelle chercher. Vient peut-être maintenant l’âge d’une autre expérience : celle de désapprendre, de laisser travailler le remaniement imprévisible que l’oubli impose à la sédimentation des savoirs, des cultures, des croyances que l’on a traversées. Cette expérience a, je crois, un nom illustre et démodé, que j’oserai prendre ici sans complexe, au carrefour même de son étymologie : Sapienta : nul pouvoir, un peu de sagesse, un peu de savoir et le plus de saveur possible.
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« La France est atteinte d'une surproduction de gens à diplômes, polytechniciens, économistes, philosophes et autres rêveurs qui ont perdu tout contact avec le monde réel. »
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Roland Barthes
La littérature ne permet pas de marcher, mais elle permet de respirer...
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Roland Barthes
“Etre avec qui on aime et penser à autre chose : c’est ainsi que j’ai les meilleurs pensées.”
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attente:passe temps millénaire de l'humanité.
un mandarin était amoureux d'une courtisane."je serai à vous dit-elle lorsque vous aurez passé cent nuits à m'attendre assis sur un tabouret dans mon jardin, sous ma fenêtre"
mais à la quatre-vingt-dix- neuvième nuit, la mandarin se leva pris son tabouret sous son bras et s'en alla.
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Roland Barthes
La littérature ne permet pas de marcher, mais elle permet de respirer.
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C'est le rythme même de ce qu'on lit et de ce qu'on ne lit pas qui fait le plaisir des grands récits : a-t-on jamais lu Proust, Balzac, Guerre et paix, mot à mot ? ( Bonheur de Proust : d'une lecture à l'autre, on ne saute jamais les mêmes passages. )
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Lire, en effet, est un travail de langage. Lire, c'est trouver des sens, et trouver des sens, c'est les nommer ; mais ces sens nommés sont emportés vers d'autres noms ; les noms s'appellent, se ressemblent et leur groupement veut de nouveau se faire nommer : je nomme, je dénomme, je renomme : ainsi passe le texte : c'est une nomination en devenir, une approximation inlassable, un travail métonymique.

V. La lecture, l'oubli.
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Roland Barthes
J’accorde une puissance énorme à l’acte d’écrire mais comme toujours l’acte d’écrire peut prendre différents masques.
Il y a des moments où on écrit parce qu’on pense participer à un combat. Cela a été le cas dans les débuts de ma carrière d’écrivain.
Puis, peu à peu, se dégage finalement la vérité, une vérité plus nue, si je puis dire, c’est que, on écrit parce que, au fond, on aime cela et parce que cela fait plaisir.
C’est donc pour un motif de jouissance qu’on écrit. Ce qui ne veut pas dire que dans cet acte de jouissance tout simplement, on ne rencontre pas les autres.
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Tout le monde peut témoigner que le plaisir du texte n'est pas sûr : rien ne dit que ce même texte nous plaira une seconde fois ; c'est un plaisir friable, délité par l'humeur, l'habitude, la circonstance, c'est un plaisir précaire.
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Roland Barthes
La science est grossière, la vie est subtile, et c'est pour corriger cette distance que la littérature nous importe.
(leçon inaugurale au Collège de France)
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« le fantasme aide à passer n’importe quel temps de veille ou d’insomnie ; c’est un petit roman de poche que l’on peut ouvrir partout sans que personne y voie rien »
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L'endroit le plus érotique d'un corps n'est-il pas là où le vêtement bâille ? Dans la perversion (qui est le régime du plaisir textuel) il n'y a pas de “ zones érogènes ” (expression au reste assez casse-pieds) ; c'est l'intermittence, comme l'a bien dit la psychanalyse, qui est érotique : celle de la peau qui scintille entre deux pièces (le pantalon et le tricot), entre deux bords (la chemise entrouverte, le gant et la manche) ; c'est ce scintillement même qui séduit, ou encore : la mise en scène d'une apparition-disparition.
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Le langage est une peau: je frotte mon langage contre l’autre
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JE T’AIME est sans nuances. Il supprime les explications, les aménagements, les degrés, les scrupules.
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Roland Barthes
Le récit est présent dans tous les temps, dans tous les lieux, dans toutes les sociétés ; le récit commence avec l’histoire même de l’humanité ; il n’y a pas, il n’y a jamais eu nulle part aucun peuple sans récit ; toutes les classes, tous les groupes humains ont leurs récits, et bien souvent ces récits sont goûtés en commun par des hommes de culture différentes, voire opposées : le récit se moque de la bonne et de la mauvaise littérature : international, transhistorique, transculturel, le récit est là, comme la vie.

Introduction à l’analyse structurale du récit
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