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Critiques de Roland Dubillard (20)
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Méditation sur la difficulté d’être en bronze

Sur une place, une statue de bronze médite. Cette statue représente Condillac, savant philosophe des lumières. C’est une Statue, ce n’est donc pas Condillac, et le choix de ce personnage n’est cependant pas anodin, puisque qu’il fait référence à son Traité des sensations” : Condorcet imagine une statue à laquelle il accorde progressivement chaque sens, pour proposer une démonstration de philosophie empirique.

Roland Dubillard reprend donc ce principe pour une réflexion à bâton rompu, de façon tout aussi empirique, mais qui dérive parfois vers une pointe d’absurde, de décalage, ou vers des pensées sur l’art, la perception, la matière, des réflexions contemporaines de l’écriture de cette novella, comme celles des mouvements artistiques Support-Surface, Minimalisme, Arte Povera… évoquant les problématiques ancrées dans les années 70. Puis par moments, on s’éloigne vers la poésie dans des moments d’égarement lyrique (ou alors, c’est justement la poésie qui nous remet les pieds sur terre).

Roland Dubillard, avec son détachement, sa nonchalance, nous propose une voie pour pouvoir apprécier une œuvre d’Art, détachée de sa signification première, il prend le contrepied des analyses classiques, nous offre une autre façon de regarder, de voir, c’est juste du bronze, la pluie lui tombe dessus, les humains déambulent autour d’elle… Il retourne les théories de Condorcet contre ceux qui ont conçu et commandité cette sculpture, tout en la rapprochant de la pensée empirique de Condorcet, chaque détail est l’occasion de s'émerveiller, chaque détail, chaque concept, lance une nouvelle réflexion.

À l’heure où on envisage de déboulonner les statues, on en oublierait presque l’essentiel, l’espace qu’elles occupent, leur matériau, leur forme, leur inaltérabilité, bref, tout ce qui apporte une réflexion, une poésie, une âme, loin des commémorations partisanes.

Je trouve toujours ridicule les visites guidées commentées comme si on regardait un album photo de famille : « Ça, c’est la tante Germaine, celle qui s’est remariée avec… ». Prenez le livre de Roland Dubillard et allez regarder les Statues, c’est la vraie façon de les regarder, humour, détachement, insolence, et poésie.
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Confessions d'un fumeur de tabac français

Consumer, consommer (au sens de se nourrir), se consumer...

Une centaine de délicieuses pages pour nous parler des amours addictifs, de la séduction, du délicat problème d’y céder ou d’y résister...

Le tabac, dont l’usage et l’ « abusage » positionne tout un chacun au sein de nos sociétés en deux camps clairement définis et de la difficulté de rejoindre le plus vertueux (ou du moins, celui désigné comme tel).

Le tabac, qui n’est pas une simple habitude mais éveille ou procure un temps de récréation, de cogitation ; le tabac, autant marqueur et exhausteur du goût, de l’appétence pour la vie, pour toutes les « nourritures terrestres ».

Petit ouvrage par la taille mais qui évoque des temps qui n’ont peut-être plus cours, quand les élégantes ornaient leurs doigts de bijoux et d’une fine cigarette odorante, dont la fragance se mêlait avec distinction à leur parfum, dont la première bouffée de fumée drapait leurs visage comme les voilettes des années 40 ; les gestes de séduction féminine jouaient avec le briquet, petit parallélépipède doré, comme leurs mères avaient joué du poudrier et de la houpette.

Quelques pages pour parler de cet attachement envoûté à ce produit dont la façon d’en jouir est une signature de la personnalité de chacun, produit de « consummation » ennoblit par tous ceux qui l’ont chanté depuis plus d’un siècle. Il me revient en mémoire, une radio qui avait diffusé sur ses ondes, toute la journée précédant l’interdiction de fumer dans les lieux publics, les chansons, morceaux de musique, extraits de dialogues de film consacrés à ce poison. Et quelle richesse !

Roland Dubillard, je le connaissais comme auteur de théâtre et voici un texte si beau, que j’aurai bien noté une ou deux phrases par page, pour leur poésie, leur humour mais aussi la profondeur du propos.

Par certain côté, il me fait penser à M’sieur Desproges…

Un petit chef-d’œuvre, découvert grâce à cette collection à 2€ de folio : excellente idée cette collection, qui m’a mis l’eau à la bouche, ou plutôt l’envie de suivre le …fumet (le mot s’impose !) délicat, d’un excellent auteur que j’ai trop longtemps ignoré.

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Méditation sur la difficulté d’être en bronze

La méditation d'une statue de bronze n'est pas vide de sens. Est-ce qu'une statue est pleine, vide ? Est-ce qu'elle sonne creux ? Qu'en est-il de sa densité, de son poids ? La statue n'est-elle qu'un corps sans organes ? Son essence, de bronze, est-ce tout ce qui conditionne l'existence de la statue ?



Elle s'exprime dans une prosopopée entrecoupée de silences, d'absence de soi. "Moi, je n'ai rien en moi qui ait sa fonction ; qui doive fonctionner sans mon consentement ; qui puisse se mouvoir selon un ordre que je n'aurais pas voulu. Je ne dépends d'aucun organe. Tout en moi est moi, le bronze ; et ma volonté également répartie dans tout le bronze ; je suis le bronze volontaire. Ma forme, qui ne m'impose rien qu'elle-même, ne m'est pas imposée, comme à l'homme."



La statue se distingue de l'homme et le méprise, et pourtant, elle représente un homme, Condillac, bien qu'elle préférerait n'être que de la matiere sous sa forme la plus pure, une sphère. Elle médite sur la difficulté d'être en bronze comme méditerait un bonze. Elle représente l'homme en pleine méditation, dans un geste suspendu, non pas en lévitation parce qu'elle est pesante et pensante, tenant un parchemin à la main et la plume suspendue. Finalement, on assiste à l'élaboration de la pensée, à la naissance du langage et la statue s'exprime mais seulement dans le texte que nous sommes en train de lire, en silence. Elle immortalise le geste de Condillac, mais elle refuse d'esquisser le moindre geste. Il y a là une contradiction apparente, une tension, une vibration, qui fait que la statue raisonne et résonne.



Condillac a écrit un Traité des sensations dans lequel il imagine l'éveil d'une statue. Ainsi illustre-t-il sa pensée et Dubillard donne cette pensée à la statue. La statue recherche du sens dans le texte et accède aux sens(ations), douleur, désir.



"Pain. Soleil. Croûte.

Pigeon sur la main."
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Les Diablogues et autres inventions à deux voix

Situations absurdes : comment savoir si on ne s'est pas trompé en comptant les gouttes d'eau? comment retrouver des ramoneurs perdus dans de fausses cheminées? Que faire quand on est deux à être seuls sur une île déserte? Faut-il dormir sur ou sous le billard? Deux personnages, joliment nommés Un et Deux, se parlent du suicide de Georges, qu'il a loupé, et de la cousine Paulette. Jeux de mots et de situations, absurde léger, ces petites scènes se dégustent comme le "laissez-pisser de mouton" ou "l'escargot venu tout seul sur commande (huit jours d'avance)", sans qu'on en soit rassasié, tant la prise de tête ne se prend pas au dépourvu, tant je retrouve, le petit génie en plus, mes jeux de langage un peu pourris et le plaisir de triturer les expressions toutes faites, de les détricotter, de les savourer à toutes les sauces et de déraisonner à l'envers du mauvais sens, en prenant à la lettre les mots les plus timbrés.

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Les Diablogues et autres inventions à deux voix

Voilà quelques temps déjà que je ne ne m'étais pas replongée dans les Diablogues. J'aime parcourir ces scènettes de temps à autre. Bien sûr, l'écriture a pris quelques tournures désuètes, mais l'absurdité de notre monde y est toujours bien présente.



Notre société y est parfaitement observée et dépeinte : la bêtise, l'incompréhension, l'envie, les réflexions oiseuses... Tout y est calligraphié et mis en scène dans des situations absurdes, saugrenues ou cocasses. Les dialogues sont divers et variés, on y parle de montagne, de compte-gouttes (question existentielle !), de musique (la musique de placard est bien plus intime que la musique de chambre), d'opéra... Ici, ce ne sont pas les personnages qui sont importants, ils ne sont d'ailleurs connus qu'en tant que Un et Deux, mais bien les paroles échangées, leur incompréhension mutuelle et celle du monde. Ils ne sont d'accord sur rien, un vrai dialogue de sourds !



L'humour peut y être tendre comme grinçant ou poétique. Et cette impossibilité de se comprendre qui existe entre ces deux personnages prend des tours divers, comme le comique de mots, la fâcherie, les situations burlesques, les objets anodins...



Bref, je passe toujours un bon moment à relire ces textes et à m'imaginer ces deux clowns pris en flagrant délit de conversation philosophique ou pas.


Lien : http://mes-petites-boites.ov..
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Courtes pièces à lire et à jouer

Courtes pièces à lire et à jouer est un recueil qui porte bien son nom. I réunit quatre oeuvres facile à lire, facile à jouer et à mettre en scène, qui permettent d'initier les enfants aux théâtre et à la mise en scène. Comme certains personnages sont déjà familiers (ceux de l'inspecteur Toutou, par exemple), l'initiation au théâtre n'en est que plus aisée.
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Courtes pièces à lire et à jouer

Ce livre drôle et amusant va vous faire rire !!!

Je vous le promet !!!

Avec ces 4 histoires: Madame A et Monsieur B,

Inspecteur Toutou, Le pot au feu et Finnisez vos phrases !!!

Je vais plutôt partir sur Inspecteur Toutou,

mélange de conte, de fable et d'un petit peu d'humour !!!!

et aussi de la naïveté pure !!!

Je vous le conseille !!!
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Les Diablogues et autres inventions à deux voix

Des sourires, des rires et des voix dans la tête à la lecture de ces scènes absurdes. Des voix, car je mettais en scène dans ma tête, spontanément, les échanges entre les personnages, donnant un rythme, un phrasé, comme si j'assistai à un sketch. Une lecture qui fait du bien .
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Je dirai que je suis tombé/La boîte à outils



"On n'a rien tenu, on n'a rien retenu,

car on ne tient jamais que des tenailles

pour tenter de tenir autre chose et l'empêcher de s'en aller

mais ça s'en va toujours."

(73)



Des clous, des cailloux, des tournevis, des armoires, tout un bric-à-brac en proie au désarroi apparaît au fil des phrases, s'en va, revient; une récurrence de sonorité ? Pour le sens symbolique que Roland Dubillard y attache ? Sa poésie est un chaos. Mais un chaos englobé dans la cohérence d'un univers. On reconnaît sa patte au premier coup d'oeil, puis on se perd. On croit momentanément comprendre une idée, une intention, une histoire, las, la phrase qui suit contredit tout. Roland Dubillard déconstruit, éparpille les cubes, les réassemble dans le désordre, mélange objets et crise existentielle, fait des pieds et des mains. Des pieds retords qui partent toujours dans des directions différentes, des mains légères qui s'envolent dans l'air. Il faut se résoudre à ne pas raisonner. Saisir un peu d'absurde grinçant, jouir des jeux de langues, écouter la musique. Il n'est pas sûr qu'il veuille toujours dire quelque chose. Mais on se sent quand même face à quelque chose de familier, même quand on lit : « son caverneux du carporel encorné d'histoile ». Il y a là-dessous un presque-signifiant, bien que pas tout à fait. L'évanescence des êtres et des objets imprègne peu à peu notre atmosphère mentale. La persistance de la lumière, la disparition du chat qui n'a pas conscience de son absence. La vie pèse lourd chez Roland Dubillard, mais elle coule aussi, fluide, vive et liquide. Ce qui parfois fait naître des fulgurances sous sa plume.



"je suis celui qui toujours vous reconnaîtra :

Aiguille, mais la plus aiguille

entre toutes les aiguilles;

pomme d'arbre, île d'archipel,

et parmi les oiseaux irréels

le réel oiseau de mes ailes."

(105)



"Et moi, quand il est revenu, j'étais très claire,

à cause de mes yeux qu'il regardait.

Et quand il m'a touchée, j'ai vu s'ouvrir,

à leur vraie place, et calmes,

les cailloux du jardin comme une maison blanche."

(107)


Lien : http://versautrechose.fr/blo..
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Diablogues

J'y replonge sans cesse et les relis, en silence ou à voix haute, seul ou à deux, toujours avec le même plaisir. Extra et pas ordinaire. Indispensable si l'on veut sourire dans la vie et voir le monde avec d'autres yeux et d''autres phrases, dans une complicité joueuse inégalée.
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Confessions d'un fumeur de tabac français

Roland Dubillard (1923-2011) est un écrivain, dramaturge et comédien français. En 1987 il est victime d’un accident vasculaire cérébral, à la suite duquel il devient hémiplégique. Son œuvre littéraire couvre un large domaine, des pièces de théâtre dont les fameux Diablogues, des nouvelles, des recueils de poésies, quelques essais et un journal intime. Son essai Confessions d’un fumeur de tabac français, date de 1974.

Evitons tout malentendu, ce court ouvrage d’une centaine de pages, n’est pas un manuel prophylactique pour lutter contre le tabagisme ! Pourtant l’idée de départ, consiste pour l’écrivain à écrire un journal quotidien dans lequel il inscrira les phases par lesquelles il va passer durant sa période de sevrage. Noter ses angoisses, ses doutes, ses succès et ses rechutes.

La première moitié du livre se présente effectivement comme un journal intime se déroulant sur quatorze journées, suivie par une seconde partie qui est un texte d’une seule traite. Entre quelques réflexions classiques sur les habitudes, gestes et mentalité, du fumeur type, Roland Dubillard se laisse aller à des divagations intellectuelles où il se joue des mots et des idées.

Le désir de la cigarette se trouve comparé au désir pour la femme, ce qui amène l’écrivain à faire intervenir une certaine Béatrice dans les pensées du fumeur en cours de repentir, « Une cigarette aussi belle que Béatrice, personne n’aurait osé l’allumer. » Pour autant ce désir n’est qu’intellectuel, une vue de l’esprit, un jeu avec les mots, « j’ai cru pouvoir en prendre possession par les mots », une possession illusoire comme l’avoue le narrateur.

Le texte court de l’une à l’autre, de la femme à la cigarette et l’inverse. Intimité certaine avec l’une (la cigarette), évoquée ou éventuelle avec l’autre (la femme) mais dont le lecteur et même l’auteur ne sait pas trop ce qu’il en ferait si devait arriver ce qui doit arriver dans une vraie vie, puisqu’il déclare benoîtement « Béatrice fut cette chose dont l’usage aurait pu avantageusement remplacer pour moi l’usage du tabac ». Les lectrices apprécieront.

Dubillard joue avec l’absurde et le sens du paradoxe, c’est sa marque de fabrique et c’est en cela qu’il réjouit nos petites cellules grises. Ses Diablogues sont une réussite absolue sur scène, mais ici dans ces Confessions, j’avoue m’être clairement ennuyé. Un texte sans queue - ça c’est certain - ni tête – à moins qu’il n’y en ait trop au contraire. Peut-être que l’écrit rend mal l’effet recherché par l’écrivain et qu’à l’oral la petite musique de la voix récitative de Roland Dubillard rendrait justice à son travail ?

Par ailleurs, le texte trop daté (1974) ne peut plus être lu aujourd’hui comme hier. Les mesures anti-fumeurs et les changements de comportement ou de mentalité des gens, rendent certaines affirmations ou passages du texte, complètement archaïques et obsolètes. Les lecteurs cultivés n’auront pas manqué de voir le parallèle entre le titre du livre de Dubillard et Les Confessions d’un opiomane anglais de Thomas de Quincey écrit en 1821.

Pour conclure je dirais qu’il s’agit d’un bouquin nébuleux pour ne pas dire fumeux !

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Les Diablogues et autres inventions à deux voix

C'est à l'occasion de la pièce Les diablogues au Rideau vert que j'ai pris connaissance des écrits de Roland Dubillard. Je ne savais, avant cela, rien de cet auteur. Cela aura été une agréable découverte. La lecture, postérieure à la pièce, est venue confirmer à mes yeux certains choix scénographiques de la mise en scène de Denis Marleau, notamment l'environnement vieille France bien décalée. Le texte, me semble-t-il, portait en lui ce contexte à la fois daté et hors du temps. Ces dialogues diaboliques sont d'une tradition qui jette un regard cynique sur une certaine société qui n'est pas si désuète qu'on pourrait le croire, elle s'exprime aujourd'hui encore avec le même décalage sous d'autres formats, en d'autres lieux. Par cette mise en scène, le théâtre Ubu venait renouer, pour ma plus grande joie, avec des textes frôlant l'absurbe* et le surréalisme ludique.



* Tout ce que ça raconte, c'est même pas vrai, c'est pour ça que c'est absurbe. Et puis d'abord, qu'est ce qui est vraiment vrai, hein? Même l'absurbe ça existe pas, puisqu'en réalité, ça s'écrit avec un d. [Marcel Gotlib, Rubrique-à-brac]
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Les nouveaux diablogues

Roland Dubillard (1923- 2011) fut un écrivain et dramaturge. Il a écrit notamment des pièces, des nouvelles et de la poésie. Son théâtre est fortement imprégné par l’absurde. "Les nouveaux diablogues" est un titre bien trouvé. Le texte, constitué de nombreuses pièces courtes, est de cette veine. Je n’ai pas vraiment aimé ces saynètes qui ne m’ont pas fait beaucoup sourire. Je n’ai même pu les lire intégralement.
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Les Diablogues et autres inventions à deux voix

C'est totalement absurde, un jeu sur les mots et sur les situations du quotidien qui peuvent être détournées. On peut interpréter les situations de différentes façons selon la mise en scène. Bien agréable à jouer avec ma troupe l'an dernier.
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Confessions d'un fumeur de tabac français

Une écriture particulière qui montre la difficulté de l’arrêt tabac mais la deuxième partie du livre part en conjonctures fantasmagoriques étranges. Pas mal.
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Confessions d'un fumeur de tabac français

L'histoire : le narrateur essaye d'arrêter de fumer dans la première partie, rêve dans la seconde. Au fil du récit, telle la Béatrice de Dante, apparaît une femme du même prénom...



Mon avis : je n'ai pas du tout aimé ce petit livre, je ne vous le recommande pas. Je pense que même un fumeur (catégorie à laquelle je n'appartiens pas) ne goûtera guère ce livre dont la quatrième de couverture dit qu'il est " librement inspiré des célèbres Confessions d'un mangeur d'opium anglais de Thomas de Quincey "... Vraiment librement et mal inspiré.
Lien : http://vdujardin.over-blog.c..
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Confessions d'un fumeur de tabac français

Rédigé en 1974, "Confessions d'un fumeur de tabac français" est le journal tenu par l'écrivain français Roland Dubillard alors qu'il tentait de se débarrasser de son addiction à la cigarette.



Contrairement à Fabrice Valantine, héros du désormais célèbre "Fume et tue", le narrateur ne tue ici rien d'autre que le temps, notion qui, comme chaque fumeur repenti ou non le sait, s'avère des plus cruelles en période de sevrage.

Le narrateur n'en est pas à son premier coup d'essai mais cette fois-ci c'est certain, dresser la chronique de son combat quotidien le fera parvenir à ses fins !

En une petite centaine de pages, il nous dispense dès lors ses pensées présentées en vrac au fil de 14 journées qui verront se succéder la peur de faillir, la difficulté à changer ses habitudes et à se concentrer sur autre chose que sur l'abstinence, le caractère irremplaçable de cet objet pourtant si futile qu'est la cigarette, la mauvaise foi et la solitude dans laquelle le plonge cette démarche d'autant plus pénible qu'elle se doit d'être définitive pour être considérée comme réussie.



Continuer à arrêter, jour après jour, est devenu son obsession et une source d'angoisse permanente. Fumeur, il ne se posait pas de questions sur sa condition.

Mais voilà qu'il porte un regard neuf sur le monde maintenant qu'il se trouve de l'autre côté de la barrière. De nouvelles sensations olfactives apparaissent. A moins qu'il ne s'agisse en fait d'odeurs oubliées par des années de tabagisme?



Il ne faut pas voir en ce petit opus une méthode miraculeuse pour arrêter de fumer mais le récit d'une expérience singulière.

Le narrateur s'intéresse ici au rapport étroit, intime même, qui unit le fumeur à la cigarette, objet qu'il met volontiers en parallèle avec Béatrice, cette femme tentatrice qu'il observe avec convoitise et qui représente pour lui une seconde source de frustration.



Sur base de principes philosophiques - que je n'arrivais pas toujours à suivre je l'avoue - déclinés dans une forme avant tout poétique, le propos se veut dénué de tout jugement critique et illustre parfaitement la contradiction rejet/désir qui opère en chacun de nous lorsqu'il est question de plaisir et d'addiction.
Lien : http://contesdefaits.blogspo..
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Les Diablogues et autres inventions à deux voix

Après Platon... Dubillard!
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La leçon de piano et autres diablogues

Drôle à souhait et un plaisir à jouer.
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Confessions d'un fumeur de tabac français

Comédien et écrivain français, Roland Dubillard a obtenu une notoriété certaine grâce à ses fameux Diablogues, courtes pièces de théâtre adaptées de sketches à la radio. On citera également ses prestations dans des films de Jean-Pierre Mocky et Patrice Leconte ainsi que des nouvelles telles que Olga ma Vache ou ses Confessions d'un fumeur de tabac français, clin d'oeil aux célèbres Confessions d'un mangeur d'Opium anglais de Thomas de Quincey, dont le grand Baudelaire a parlé dans ses Paradis Artificiels. Les Confessions de Dubillard...



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