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Citations de Roland Topor (200)


Roland Topor
Il suffit d'un gramme de merde pour gâcher un kilo de caviar. Un gramme de caviar n'améliore en rien un kilo de merde.
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Roland Topor
Pour fumer moins, embrasser plus. Se méfier des allumeuses et prendre la précaution d'utiliser des filtres.
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- Stop !
Jonathan obtempéra.
- Que se passe-t-il ?
- Il y a un superbe coucher de soleil. N'aimez-vous pas les couchers de soleil ? Je les adore car ils me donnent l'impression de recevoir du courrier tellement ils ressemblent à des cartes postales.
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La solitude lui apparut dans toute son horreur. Personne pour s’occuper de lui, pour le dorloter, pour lui passer une main fraîche sur le front afin d’évaluer sa fièvre. Il était seul, absolument seul, comme s’il était en train de mourir. Si cela se produisait, au bout de combien de jours découvrirait-on son cadavre ? Dans une semaine ? dans un mois ? Qui pénétrerait le premier dans le sépulcre ? Les voisins, sans doute, ou le propriétaire. On ne se souciait pas de lui mais il en allait autrement pour le loyer. Même mort, on ne lui permettrait pas de jouir gratuitement de ce logement qui ne lui appartenait pas. Il tenta de réagir.
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La jeune fille était vêtue d’un chandail vert qui faisait saillir les seins dont, à cause du soutien-gorge, ou de l’absence, on distinguait les pointes. La jupe bleu marine remontait bien au-dessus des genoux, par négligence non par calcul. Toujours est-il qu’une bonne partie de chair avant l’attache du bas était visible. Cette chair laiteuse de la cuisse, ombrée, mais d’une luminosité extraordinaire à côté des régions sombres du centre, hypnotisait Trelkovsky. Il eut du mal à s’en défaire pour remonter jusqu’au visage, qui était absolument banal. Des cheveux châtains, des yeux marron, une grande bouche badigeonnée de rouge à lèvres.
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Le portrait de Cole Porter était splendide ! On ne parla pas de Pop Art, car on ignorait ce terme, mais moi j'ose affirmer que c'en était déjà. A peine terminé le portrait de Cole Porter, je reçus la visite d'Irving Berlin. Il paya d'avance le double de l'autre. Lui aussi s'intéressait aux airs que je sifflotais. Il écrivit coup sur coup "Cheek to cheek" et "Change partners" pendant les séances de pose. D'ailleurs, il tenta vainement de les prolonger. Il prétendit son portrait raté et me demanda de le recommencer. Je ne fus pas dupe. Il partit en claquant la porte, sans se préoccuper de la toile.
Gerschwin lui succéda. On me doit une grande partie de "Porgy and Bess", mais je ne voudrais pas passer pour un hâbleur et je préfère laisser le grand public ignorer mon rôle dans le domaine musical. Les arts plastiques me suffisent.
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Il faut écrire dans les passages cloutés pour ne pas se faire écraser par la Critique.
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On n'est vraiment mort que quand on vous a oublié. Pas Avant.
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Roland Topor
Pilonner les livres est aussi barbare que les brûler, mais provoque moins d'indignation.
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Le dîner chez Gertrude Stein est un de mes souvenirs favoris. C'est là que je fis la connaissance de Picasso. Il ressemblait à ses portraits. C'était un petit homme aux yeux verts et à l'accent espagnol. Il ne portait pas de cravate. Il y avait aussi Alice Toklas, la secrétaire de la maîtresse de la maison, Clemenceau et Bernard Shaw. Mes oeuvres, exposées sur les cimaises du salon, étaient parfaitement encadrées. Elles me parurent d'une telle beauté que je fus ébloui. Tout d'abord, je ne les reconnus pas. Picasso se méprit sur mon attitude.
"Vous n'aimez pas ? Gertrude vient de les acquérir pour une fortune, et je pense, Madre de Dios ! qu'elle a bien fait.
- Je les trouve magnifiques, dis-je le plus sincèrement du monde. Et pas chères."
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- Vous n'êtes pas mon type d'homme, ah, mais non ! pas du tout alors. Vous êtes une poule mouillée. Toujours en train de pleurnicher. J'aime les hommes avec des cicatrices, qui ont de la barbe et qui se battent en duel.
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Roland Topor
Quand la société serre les fesses, les espaces de liberté individuelle rétrécissent.
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Je respecte les opinions, toutes les opinions, mais elles sont le contraire de la communication. Une opinion, pour survivre, doit se trouver à l’intérieur d’une coque hermétiquement close. Plus la coque est résistante, mieux se porte l’opinion. Si la coque est trop fragile, l’opinion se brise et répand son jaune d’œuf. Les opinions réussissent à coexister lorsqu’elles sont protégées par des coques d’égale solidité. Fort bien. Mais quel rapport avec la communication ? Aucun. On vit avec son opinion, on meurt avec elle, on en change, mais on ne communique pas. A la rigueur, on trinque avec ceux qui ont la même, c’est tout.
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Je fignole,je serre les derniers écrous, je mets les accents, j’ôte une virgule, je fixe un point.
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Le petit coiffeur
n'est jamais à l'heure
Quand c'est pour la danse,
Il est en avance.
Quand c'est à la gare ,
Il vient en retard.
Pour se faire excuser,
il donne des baisers :
« c'est pas moi,
c'est ma pendule
qui avance
et qui recule »
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- [...] Maman m'a assuré que si je ne recommençais pas, je pourrais rester à la maison. Je n'ai plus jamais volé, excepté quelques cendriers et deux ou trois diamants.
- Les frères Barbe sont d'une autre envergure ! Ce sont eux qui ont organisé et répandu l'usage du crédit.
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LA JEUNE FEMME. Guy... Guy... Non Guy... Guy s’il te plaît... maintenant il faut que je rentre. Si. Tous ces mots, toutes ces phrases n’ont plus de sens... Non je ne suis pas cruelle Guy, j’essaie simplement... Comment ? De filer en douce ? Oh Guy je t’en supplie, ne sois pas de mauvaise foi... mon Dieu pourquoi tout est si compliqué !... Disons que je ne voudrais pas que nous gâchions le souvenir des moments heureux que nous avons vécus ensemble... si Guy, si nous continuons comme ça, j’ai peur que nous finissions par tout salir... j’ai envie que nous nous quittions d’une façon qui soit digne de toi, de moi, de nous...
Tu le mérites, moi aussi... Comment ?... Je n’ai pas entendu ?..

(extrait d'Ultime bataille)
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Roland Topor
Les réducteurs de têtes prétendent soulager la migraine.
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Parce que j'ai préparé une très belle phrase à dire au dernier moment, et que, si j'attends trop, je risque de l'oublier.
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Alors, où est l’os ?
Au huitième verre de lait, j’arrive à la conclusion qui s’impose :
Y’a pas d’os. Trop de viande !
Dur à digérer. Le bonheur m’étouffe. J’ai besoin d’air.
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