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Citations de Roland Villeneuve (30)


Pas plus que le concept de Satan, la possession "diabolique" n'est d'essence chrétienne.
Elle apparaît, au contraire, chez tous les peuples de la terre et à toutes les périodes de l'histoire. Ninive, Babylone, Thèbes et Persépolis connurent les infestations des démons et les prestigieuses cérémonies de l'exorcisme.
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La sodomie pratiquée par le mari sur sa femme, considérée comme une copulation extraordinaire, offensait Dieu mortellement. Sébastien Barillet qui, lors d'un procès de séparation de corps jugé à Moulins en 1692, estimait "que la femme devait obéir en tout à son mari, et qu'elle n'en était pas morte toutes les fois qu'il l'avait connue charnellement en cette sorte" apprit à ses dépends qu'il avait offensé le Créateur.
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LUCIFER
Le premier et le plus beau des anges, ces "astres du matin", ces purs esprits qui chantaient les louanges de Dieu, mais qui préférèrent se complaire ne eux-mêmes plutôt que se complaire en Dieu.
Lucifer "le porteur de lumière", fut le premier à lancer le cri de révolte : "Je placerai mon trône au-dessus des astres de Dieu, je serai semblable au Très-Haut" (Esaïe, XIV, 13). De là le grand combat dans le ciel, à l'issu duquel l'archange Michel précipitait Lucifer aux abimes infernaux, tandis que les révoltés, soudain métamorphosés en démons devenaient nuit et ténèbres spirituelles.
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Quel exorcisme viendra nous délivrer des démons que nous aurons forgés dans nos universités et nos centrales nucléaires ? Des démons que nous entretenons chaque jour sur les routes, que nous choyons dans nos aberrations publicitaires, que nous abreuvons enfin au flot débordant de la pornographie ?
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ROMANS
"Faire et lire des romans est un péché", prétendait Daniel Defoe-auteur d'un texte de renommée universelle...
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Sujets à l'herpès, à la gale, aux affections dermoïdes, qui incitent à l'onanisme, les moines trouvaient quant à eux une sorte de passe temps dans la flagellation.
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plus triste encore, l'affaire du Refuge de Tours, en 1903. Des sœurs tortionnaires, croyant agir pour le bien de la communauté et l'édification de leurs pensionnaires, les fouettaient à coups de martinet et d'orties ; leur donnaient des douches froides ; les obligeaient à avaler des ordures, de la bouse de vache, des crachats de tuberculeux. Des enfants de six ans subissaient la camisole de force ; des filles étaient attachées nues à une croix (!) en plein hiver, d’autres griffées avec des coquilles d'escargot écrasées
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Suivant l'intensité du traitement infligé et la fin qu'on lui assigne, la flagellation relève de domaines très différents. Appliquée avec douceur, elle vient châtier les incartades des bambins, les écoliers et les femmes turbulentes ; violente, elle constitue un apprêt du supplice capable de conduire au trépas. Dans son "Flagellum salutis", paru à Francfort en 1698, le médecin Paullini la recommande contre la mélancolie, la rage, la paralysie, les maux d'yeux, d'oreilles et de dents, le goitre et les avortements. Elle est une panacée véritable que l'on donne en Angleterre aux femmes ivres le dimanche, et en France, aux fous et aux vérolés.
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Pour venger leurs dieux insultés, ou tout simplement l'idée qu'ils s'en font, les pauvres sots s'étripent, s'embrochent, s'empalent, pour la plus grande gloire du Ciel et l'étonnement des philosophes.
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L'évocation de la ceinture de chasteté, dont on ne saurait nier l'existence, provoque une hilarité immédiate. On songe au ridicule de l'objet, à l'excès des précautions inutiles de la part du jaloux le plus souvent berné. On plaint à la rigueur l'amant fougueux dont un double rasoir vient châtier les excès de tendresse :

"Des deux ressorts, le belle en tenait un, l'amant
Retenait l'autre ; et dans cette aventure
Le serpent sans trembler, saisit la conjoncture,
Et se plonge à l'instant avec vivacité,
Dans le sein de la volupté.

A cette double approche, on s'emporte, on s'oublie ;
On est prêt à perdre la vie ;
On ne pense plus, mais on sent,
Et dans ce transport si puissant
Le serpent, au milieu de l'ardeur qui l'anime,
Se voit la funeste victime
Des rasoirs échappés, et cet endroit si beau,
Trône de ses plaisirs, en devient le tombeau."

(A. Piron, "La bougie de Noël")
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A l'époque [...], de nombreux ouvrages illustrés étaient consacrés à de prétendus achats, par les Juifs, d'hosties qu'ils se voulaient donner le plaisir de transpercer. Qu'on imagine un instant l'horreur du forfait ; le crime de lèse majesté divine commis sur le propre corps du Christ !
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Les chevaux tiraient d'abord par saccades, puis tous en même temps, le corps auquel ils étaient reliés par des courroies. Lors de l'interminable exécution de Damiens, une jeune fille se plaignit que l'on fit tant de mal à ces pauvres bêtes, en les fouettant. Sa réflexion vaut bien celle du gamin qui remarquant un lion isolé dans un scène de martyre, s'écriait : "Voyez le pauvre lion qui n'a pas son Chrétien !"
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C'est dans un grand plat rempli d'huile, de soufre, de poix et de résine, que l'on fit parfois frire les chrétiens, à la manière du poisson, leur emblème sacré.
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Le chat ne demanda pas son reste et vint se percher sur le haut de la méridienne où sa maîtresse se tenait allongée en fermant à demi les yeux. Son attitude alanguie évoquait La Grande Odalisque d’Ingres par sa grâce inconsciente et son abandon. En revanche, parfaitement proportionné, son squelette comptait le juste nombre de vertèbres. Valentine ne savait pas qu’elle avait un corps de Tanagra. Colin, lui, le savait.
Extrait de « Chat sur canapé » de Christine Brignon
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Le garrot et la pendaison, procédés en somme assez voisins, n'exigent guère de préparatifs ardus ou compliqués. Monsieur, déclarait le bourreau John Ellis, à Charles Duff, auteur d'un ouvrage sur les supplices britanniques, "la pendaison est propre. C'est le moyen le plus propre de mettre à mort les gens. En vérité, elle est anglaise, comme le cricket, le plum-pudding ou la Worcester sauce." Et Duff ajoute que ce bourreau si fier de lui, n'avait que du mépris pour l'électrocution ; cruelle non seulement pour le condamné rôti comme un hareng, mais surtout pour les personnes présentes. Il faut bien admettre qu'il n'avait pas entièrement tort.
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On ne trouvera ici ni l'apologie du crime ni celle de la répression de ce que Taine appelait la fureur meurtrière et carnassière de l'homme. Au-delà du bien et du mal, notre travail visera à l'objectivité historique, en évitant de susciter une curiosité morbide envers des phénomènes qui n'ont que trop tendance à s'insérer dans notre existence quotidienne. Après une vue d'ensemble des supplices par genres, nous étudierons les fonctions du bourreau, puis la suppression de la torture et sa résurrection contemporaine. Nous examinerons ensuite les rapports existant entre les supplices, la religion, l'érotisme et la littérature. Enfin une bibliographie viendra clore cet ouvrage que nous avons essayé d'illustrer d'une manière aussi parlante que possible.
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L'ordre régnait à Rome. Promptement étouffée, la conspiration de Bassus et de Messala, qui reprochaient sa conduite à l'empereur, n'avait pas même laissé l'ombre d'un souvenir. La paix que connaissait le monde, la situation relativement bonne du Trésor, devaient permettre à Héliogabale de jouer au prodige et de se livrer aux plus folles débauches.
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Assoiffé de sensations ignobles où l'extase se mêlait à la perversité, il étonna un monde pourtant saturé de crimes et de débauches.(...) Il savait tout d'avance, et voulut jouir d'une vie courte, mais rayonnante,légère et brûlante, comme la flamme impure qui le dévorait.
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Arrêtés au cours d'une visite domiciliaire, chargés de chaînes, à défaut de cage, jetés dans un cachot très sombre, sorciers et sorcières étaient d'abord entièrement épilés. Cette mesure vexatoire visait à éliminer tous les charmes qu'ils auraient pu détenir dans leurs cheveux ou dans leurs poils.
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Cette sublime extase [à l'image de celle de sainte Thérèse d'Avila] ne fut jamais l'apanage que de très rares âmes d'élite. Beaucoup d'efforcèrent de l'atteindre par la voie de l'ascétisme, de la prière, des mortifications. Parvinrent-ils à attirer sur eux la grâce divine ? Assurément, si l'on en juge par le nombre de gens béatifiés pour leur vertu, leur crasse ou leur misère.
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