le bonheur ? Et lui ? Y avait-il droit ? Il s’y était refusé depuis si longtemps, tant pour eviter de s’engager que prendre le risque de faire souffrir une potentielle partenaire. Qui voudrait vivre avec un reclus, un solitaire qui ne faisait que lire et sa saouler, préférant le silence aux conversations ? Les choses avaient changé désormais, mais ses démons profonds étaient toujours là, vicieux et insidieux prêts à lui sauter à la gorge dès qu’il serait trop heureux. Il les sentait, tapis au creux de sa conscience, encantés de lui rappeler qu’il ne pourrait jamais connaître le bonheur et encore moins en procurer à quelqu’un. (page 133)
Le fantôme de son passé. Ce maton intérieur armé jusqu’aux dents de craintes imbéciles et de réserves inutiles venait de se prendre les pieds dans le tapis, laissant une échappatoire à Arch. Un faible rayon de soleil qu’il entr’apercevait furtivement entre les brumes de son existence. (page 116)