Ça a duré toute la nuit. Varinia criait, et moi je pleurais presque. Prends-moi comme un pur-sang ! Prends-moi comme un lézard, prends-moi comme un crocodile ! Elle n’arrêtait pas. Des fois, c’étaient des animaux que je ne connaissais même pas ! […]
Dans la chaleur de la bougie qui éclairait nos ébats, je pouvais voir Varinia sur moi, et surtout sa maigreur de cobra, ses côtes saillantes qui reculaient et s’avançaient comme autant de couteaux devant mon visage blême. Prends-moi comme un troupeau de sangliers ! Vraiment, l’épouser a été la pire erreur de ma jeunesse. Il a presque fallu attendre le matin pour que le serpent acharné me laisse tranquille.