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Critiques de Rómulo Gallegos (7)
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Doña Bárbara

Parue en 1929, cette oeuvre de Rómulo Gallegos s'inscrit dans le courant criolliste vénézuélien et aspire à l'origine de sa création, sous le titre initial La Casa de los Cedeños, à rendre compte des luttes claniques qui caractérisent le monde rural du Venezuela à la fin du 19ème siècle. Puis le personnage de Barbara s'impose à l'auteur pour dire l'opposition entre nature et culture, barbarie et civilisation, thèmes fondateurs de la mythologie latino-américaine, lui conférant son titre définitif : Doña Bárbara. Si Rómulo Gallegos oppose avec vivacité et justesse deux mondes qui résument les bouleversements sociaux à venir de son pays, le schématisme de ce récit est plus tourné vers le passé que l'avenir et, malgré une volonté de favoriser la modernité, ce texte est assez peu porteur de nouveauté et de rupture.
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Doña Bárbara

L'argument de ce roman me semble être l'amour ou la haine, moteurs de l'existence humaine. On s'égare souvent dans l'anecdote et la forme du récit ainsi que les mots employés me paraissent absolument surannés. (simple opinion)
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Reinaldo Solar

Dans cette oeuvre, Romulo Gallegos considère le métissage comme une possibilité de dépassement psychologique et social, et constate la décadence des grandes familles féodales de la fin du 19ème siècle au travers des mouvements d'insurrection sociale, de révolution intellectuelle et au gré des alliances politiques.
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Doña Bárbara

Rómulo Gallegos est peu connu en France, bien qu’il soit considéré comme l’un des plus grand écrivains vénézuéliens du XXème siècle. Doña Bárbara est le premier livre que je lis de lui, et est aussi considéré comme son chef-d’œuvre. La protagoniste éponyme, mélange d’indienne sensuelle et de blanc âpre au gain, règne en maîtresse absolue sur son bout de terre, se jouant comme elle l’entend du cadastre et de la justice. Cacique locale comme il y en a tant dans les grandes plaines du pays au début de cet autre siècle. Arrive Santos Luzardo, éduqué en ville, qui se définit comme le redresseur de torts et le garant du progrès civilisateur.

Le livre est le combat âpre de ces deux personnages qui, plus qu’un homme et une femme, sont des archétypes de deux visions de la société, amenant à lire ce livre non comme un roman mais comme une parabole. Le dénouement est à la fois une déclaration d’amour d’un auteur à son pays et l’espoir d’un homme politiquement engagé pour l’avenir d’une société dure et injuste qu’il ne peut s’empêcher d’aimer.

Et le personnage principal ne sera d’ailleurs ni Doña Bárbara ni son adversaire, mais bien ce llano qui envoûte l’homme et qui, malgré les passions qui se déchaînent sur ses herbages, demeure l’inchangé vaste horizon qui attire l’homme et fait tourner sa raison, comme en témoigne la dernière phrase du livre : « O plaine vénézuélienne ! Propice à l’effort comme elle l’a été à l’exploit, terre aux horizons illimités où une race bonne aime, souffre et espère !... » (p. 333, Chapitre 15, “Toute en horizons, toute en chemins…”, Troisième partie).
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Doña Bárbara

DONA BARBARA de ROMULO GALLEGOS

L’Altamira fût une immense propriété dans la savane vénézuélienne, mais la mésentente des frères à la mort du père va précipiter sa déconfiture progressive. La mère avait soustrait Santos Lazardo, le cadet, à cette propriété pour qu’il devienne avocat mais à sa mort il décide de revoir l’Altamira de son enfance. En chemin, sur un bateau il va croiser l’homme de main de Dona Barbara, devenue la femme dominante de la région, dès lors il fera tout pour rendre son éclat à la propriété. Progressivement il va s’installer, récupérer à sa façon ce que Barbara lui a volé comme terre et comme bétail au fil des années par des procédés douteux, elle qui passe auprès des indiens pour une femme aux pouvoirs magiques. Un face à face étonnant, imprévisible qui met en présence deux conceptions du monde et de la morale, le droit contre la force, l’amour contre le mépris.

Un très beau roman, aux analyses psychologiques très fortes, considéré comme un classique de la littérature Sud américaine. Romulo GALLEGOS est un écrivain vénézuélien qui a publié Dona Barbara en 1929 et a l’originalité d’avoir été président de la république du Venezuela.
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Doña Bárbara

Voici un classique de la littérature hispano-américaine, le roman du vénézuélien Rómulo Gallegos, Prix National de Littérature dans son pays en 1958.

Ce roman, écrit en 1929 s'est inspiré d'un personnage réel qui lui a été présenté lors d'un voyage dans la région des llanos en 1927, Doña Francisca Vásquez.

"Doña Bárbara" raconte l'histoire de la confrontation de la barbarie et du sous-développement incarnés par Doña Bárbara et de l'avenir et le progrès incarnés par Santos Luzardo.

Doña Bárbara s'est enrichie en volant des terres et des bêtes autour d'elle; c'est une femme qui a su contourner la loi en achetant les gens, séduisant les hommes ou les faisant tuer par ses sicaires, si besoin.

Santos Luzardo est un homme natif de los llanos (région centrale du Vénézuela) qui revient chez lui après des études de Droit à Caracas et qui retrouve ses terres spoliées, ses limites adultérées, ses bêtes volées.

Il décide d'affronter Doña Bárbara par les moyens légaux, mais cela ne suffit pas, car les dés son pipés.

Ce sera une lutte sans merci où la stricte légalité est insuffisante.



D'autres sujets se mêlent à l'histoire comme celle de la fille délaissée de Doña Bárbara, une petite sauvageonne que sa mère à fait élever par des indiennes et par le père alcoolique.

Un roman fort, réaliste, riche en folklore et riche en descriptifs de ces parages des llanos avec un climat difficile, une faune sauvage et des chevaux magnifiques.

La fin du roman est assez belle et rédemptrice.

Un film mexicain a été tourné en 1943 avec Maria Félix dans le rôle de Doña Bárbara, visible en entier sur youtube.
Lien : https://pasiondelalectura.wo..
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Doña Bárbara

Santos Luzardo, un jeune avocat vivant à Caracas, retourne dans les plaines vénézueliennes dans le but de vendre les terres de son père et de s’expatrier par la suite.



Arrivé sur place, il change d’avis quand il se rend compte que la région vit sous le règne despotique d’une femme puissante connu sous le nom de Doña Bárbara. Celle-ci s’empare des terres des autres en usant de son charme, de la corruption mais aussi de ses soi-disants pouvoirs surnaturels. Santos Luzardo décide de lui tenir tête et de rétablir le règne de la loi sur les plaines, une tâche qui se révèle non seulement difficile mais aussi dangereuse: Madame Bárbara est connu comme une « dévoreuse » d’hommes. Gallegos ne manque pas de critiquer la corruption qui règne dans son pays et qui permet à la propriétaire terrienne d’abuser de son pouvoir.



L’histoire maintient en haleine. Au début, on a envie de découvrir qui est cette mystérieuse Doña Bárbara, décrit par Gallegos comme le « Fruit engendré par la violence du Blanc aventureux mêlée à la sombre sensualité d’une Indienne. »



Tout au long, on s’inquiète du sort de Santos Luzardo, surtout quand Bárbara et sa fille abandonnée Marisela tombent toutes les deux en amour avec cet homme. On se demande s’il va réussir ou s’il finira comme tous les autres qui ont essayé d’affronter cette femme.



Les descriptions de la nature vénézuélienne (savanes qui s’étendent à l’horizon, fleuves, chevaux sauvages, etc…) m’ont donné grandement envie de visiter ce pays. On apprend dans ce roman comment vivaient les llaneros (habitant du llano) au début du XXème siècle: travail de la terre, marquage au fer des bêtes, la chasse aux caïmans, le domptage des chevaux sauvages, les luttes des caciques entre eux, l’esprit de la vengeance etc…



J’ai bien aimé ce roman qui se lit assez vite. La seule chose qui m’a un peu déplu c’est la catégorisation simpliste des personnages. Par exemple, à plusieurs reprises, on a l’impression que Santos Luzardo représente la « civilisation » et Bárbara « le barbarisme ».



Pour une critique plus détaillée et d'autres citations, visitez le lien ci-dessous.
Lien : http://www.litteratureworld...
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