AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Ronald Lavallée (19)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
À la lisière du monde

La masse critique m'a permis de découvrir ce roman puissant, j'en remercie Babelio qui me l'a attribué et Les Presses de la cité qui me l'ont envoyé.



Le titre original pour sa publication au Canada était "Tous des loups", affirmation que l'on peut comprendre au fil des pages pour la vivre pleinement en lisant les dernières. On est bien cependant à la lisière du monde, pas uniquement au sens propre, mais aussi aux lisières de l'humain, avec tout ce qu'il peut exprimer de bien et de mal. Le mal paraît dominer dans ce livre qui est pourtant empreint de l'humanité évidente de son principal héros , Matthew Callwood, homme d'honneur et d'espérances.



L'histoire est pourtant classique : déception sentimentale pour Matthew qui l'amène à s'engager dans la police à l'extrême grand nord canadien. Il va y poursuivre la quête inutile de ses prédecesseurs à la recherche d'un homme assassin de sa famille. Mais, lui, donnera un autre sens à cette quête, oscillant sans cesse entre sa nécessité et sa vanité. Cela donne une succession de scènes illustrant tout le mal qui peut résider dans l'homme, scènes exprimant des situations où sont déroulés tous les sentiments, de la droiture à fourberie, de la concupiscence au désir pur, de l'héroïsme à la lâcheté, de la puissance à la faiblesse sous toutes leurs formes.



L'ensemble a pour toile de fond le grand nord avec ses rivières et lacs gelés aux débâcles attendues dévastatrices, ses forêts d'épinettes, ses ciels immenses, ses orages fulgurants, sa faune qui mène un combat permanent pour la vie.



Les interrogations finales du roman ne manquent pas de sens. Alors, tous des loups, tous à nos lisières? Une lecture saisissante allant bien au-delà de son aspect policier et nature.
Commenter  J’apprécie          1044
À la lisière du monde

Je ne m'attendais pas à ça ! Voilà ce , qu'en préambule , je pourrais dire de ce roman offert par mes adorables enfants dont le bon goût n'est jamais démenti . Allons - y c'est un véritable coup de coeur qu'il m'a été donné de découvrir .

Un résumé ? Pour quoi faire ? Si vous me faites confiance , je sais que vous en lirez la quatrième de couverture chez votre libraire préféré et que vous l'adopterez ...ou le reposerez et puis voilà .

les lieux , c'est un village plutôt " pas glamour " du Nord Canadien .Vices , trafics , beuveries , la police composée de deux hommes ne " veille pas au grain " .Le froid incite plutôt à rester " au chaud " , à partager de bons moments avec les trafiquants du coin en attendant " la relève " .Deux ans !

Evidemment , on ne fait pas un roman avec ça et le tsunami va se déclencher avec l'arrivée de ladite relève , celle de Matthew Caldwell et le meurtrier en cavale qui " se la coulait douce "va devoir réviser ses plans ....

Enoncé comme cela , vous allez me dire que c'est assez classique , ben oui ...Mais non .

Plongée dans la nature , les amis et amies . Et oui .Nature humaine , histoires personnelles , rancoeurs , passé familial , bref , oppositions dans tout ce qui fait qu'un homme est ...un homme .C'est " chaud bouillant " comme on dit dans certains milieux ...

Et puis , il y a un cadre naturel qui va tout imprégner , tout envelopper , dans lequel on va s'enliser , perdre ses forces , ses certitudes , on va emprunter des méandres qui pourraient bien être ceux ...de la vie au point de bousculer bien des certitudes .

L'évolution des personnages est remarquablement traduite et malgré une impression d'enlisement , le cerveau reste en permanence en éveil et les pensées progressent jusqu'à un dénouement de grande classe .

Dans ce roman glauque de prime abord , attendez - vous à une incroyable aventure " à la lisière du monde " et à basculer ...ou pas .

A bientôt les amis et amies . Couvrez- vous bien et prévenez vos proches : vous vous absentez pour un sacré bout de temps ...dans votre canapé , et , croyez-le , vous avez de la chance .Moi , ce roman , je l'ai vraiment quitté à regret ....

Commenter  J’apprécie          807
À la lisière du monde

Quand j'ai vu débarquer Matthieu Callwood, le jeune policier qui va remplacer Suchenko (entré dans la police pour échapper à son père et à sa ferme et qui s'est retrouvé dans un village perdu, au milieu de cabanes grises et humides) dans un univers qui s'annonce masculin et assez glauque, j'étais loin d'imaginer que je cheminais vers un coup de cœur.



Callwood, un jeune homme de 24 ans, fils de bonne famille, arrive dans un village reculé du Saskatchewan, à l'ouest du Canada où il s'est engagé dans la Police du Nord-Ouest après une déception amoureuse.

Idéaliste et homme de convictions et d'honneur, il pense maintenir le droit et faire régner l'ordre dans une région où les trafiquants de peau et d'alcool sont légion et où la cohabitation entre blancs, indiens et métis est tendue.



Il ne s'imaginait pas n'avoir presque rien à faire dans ces territoires immenses, où il vit à l'écart des autochtones qu'il est censé surveiller tant il est loin de tout et confronté à l'oisiveté de ses collègues.



Frustré par cette inactivité alors que la guerre éclate en Europe, on est en 1914, et que ses compatriotes partent sur le Front alors qu'il est coincé pour 2 ans dans cette région inhospitalière, il décide de partir à la recherche d'un meurtrier qui aurait assassiné sa femme et son fils.



Sur ce territoire immense, au climat rude, les chances de retrouver Corneau, l'assassin, sont très faibles mais l'acharnement de Callwood est sans faille.



La traque est difficile, Corneau connaît la région comme sa poche, les conditions climatiques rendent le voyage périlleux. Les lacs et rivières sont gelés et le dégel très dangereux, les orages d'une grande violence, les feux de forêts, la défiance des Indiens, la malhonnêteté de ses collègues racistes et fricotant avec les trafiquants, les moustiques et les mouches dévorant tout ce qui bouge font de cette chasse à l'homme un défi à peine surmontable.

On y rencontre loups, orignaux, ours, toute une faune qui, elle aussi, a du mal à survivre.



Alors certes, la vie est rude et on rencontre beaucoup de violence dans cette aventure.



Mais il en ressort aussi beaucoup d'humanité.



Callwood est un homme droit auquel on s'attache. Il sait se remettre en question. On passe par diverses émotions au fur et à mesure de l'intrigue qui n'est pas sans rebondissements.



J'aurais pu commencer par ça mais ce qui m'a émerveillée est la qualité de l'écriture. La description des paysages est magnifique, la plume poétique décrit la forêt boréale, les lacs et les rivières, le ciel, les couleurs. Les grands espaces sont magnifiés par cette plume descriptive, c'est un régal.



Dans ces paysages grandioses, nous sommes à la lisière du monde, à la limite des épinettes noires, symboles de la forêt boréale, juste avant la toundra puis les glaces mais aussi à la frontière entre le bien et le mal. Callwood en viendra à douter de tout, même de ses valeurs les plus fortes, de la loi, de l'Humain, de lui-même jusqu'à un final inattendu.



Un très beau roman, plein d'humanité malgré la violence, écrit magnifiquement. Je suis vraiment ravie de l'avoir reçu lors de la Masse Critique de la rentrée littéraire d'hiver.



Je remercie chaleureusement Babelio et Les éditions Les Presses de la Cité qui m'ont permis de le découvrir !
Commenter  J’apprécie          5716
À la lisière du monde

À la lisière du monde de Ronald Lavallée, nous conte l’histoire d’un fils de bonne famille, Matthew Callwood, 24 ans. Après une grosse déception amoureuse, et contre l’avis de ses parents, il s’engage dans la Police du Nord-Ouest.



On est en 1914, la guerre est proche, il en aura des échos très lointains, pour son premier poste, il est affecté dans un village amérindien dans le nord canadien. Il ne sera pas découragé par le délabrement du poste de police, où règne une saleté repoussante, par son collègue qui lui dit qu’à part monter et descendre le drapeau, il n’y a rien à faire.



Matthew, est un homme droit, qui croit en sa fonction, en l’honneur de son métier, le laissez aller de celui qu’il va remplacer le heurte. Il se jure de faire respecter la loi, parmi ces métis, indiens, blancs, qui n’ont comme métier, trafiquants d’alcool, braconniers.



Il apprend qu’un homme qui aurait tué sa femme et son enfant se cacherait dans cette immense forêt boréale, un territoire démesuré où un dédale de lacs et de marais, se croisent et s’entrecroisent, le climat est rude, la nature sauvage est indomptable, mais rien ne l’arrête.



Commence alors une traque impitoyable entre le chassé et les chasseurs, Policiers et des guides Cris, au milieu d’une forêt pleine de pièges. "Dès qu’on y met le pied, le pré se transforme en une masse inextricable de broussailles, de thés du labrador et de kalmias qui vous arrive à mi-cuisse." Des lacs, des rivières gelées, des bêtes de toutes sortes, des sangsues se glissent sous les jambes de pantalon, des nuées de moustiques émergent des eaux mortes. Les taons et les brûlots vont suivre. Les hommes s’enduisent d’huile au créosol, mais les résultats sont faibles. "Les frappe-à-bord sont à la fête, de grosses mouches velues qui vous enlèvent un peu d’épiderme à chaque morsure. Leurs corps mous roulent sous la main quand on les écrase. Parfois, ils tombent au sol et s’envolent à nouveau. On en vient à aimer les moustiques."



La nuit il faut bien se calfeutrer sous une tente sinon….

"De l’autre côté de la toile tourbillonnent les insectes affamés. Combien vont trouver du sang à boire cette nuit, combien vont mourir de faim ? La nature s’en fout. Qu’il en crève cent mille pour une seule femelle qui pique et qui ponde, et le but est atteint. C’est le pays de la faim, ici. Tout a faim. Les moustiques, les loups, les brochets, les ours ; tous à lorgner le voisin et à gargouiller des tripes."



Un livre super bien écrit, où cette nature grandiose est bien dépeinte, les détails sur les animaux sont superbes, cet ensemble est magnifique. Mais, car il y en a un pour moi. Je n’ai pas accroché aux différents personnages, j’ai trouvé que tout ce qui intéressait Matthew, c’était de réussir à trouver le fuyard pour faire régner la loi coûte que coûte, puis un peu d'humanité prend le dessus, puis la rage de nouveau et la fin ne m’a pas convaincu. Ce n’est que mon simple ressenti. Il m’a fait penser à Ravage de Ian Manook.

Commenter  J’apprécie          4139
Tous des loups

« - Tu t’es porté volontaire? Vo-lon-tai-re? On te montre le trou du cul du Canada, tu lèves la main et tu dis : Moi, moi, envoyez-moi!

- Je crois à la mission civilisatrice de la police. »

1914 : Matthew Callwood, vingt-quatre ans, constable de la Police royale du Nord-Ouest a été désigné comme le remplaçant de Suchenko, en poste depuis deux ans dans un petit village au Nord du Manitoba. Habité en majorité par des Cris, des Métis et quelques Canadiens-français, l’endroit est isolé et le climat y est rude. La contrebande d’alcool, le braconnage et quelques interventions ponctuelles auprès des soûlons violents et tapageurs occupent le quotidien de Calwood et de son adjoint, Harvey. À la recherche d’une mission pouvant l’élever au sein de sa hiérarchie, Callwood ressort des dossiers une affaire de meurtre familial, celle de Moïse Corneau qui aurait tué sa femme et son bébé et aurait pris la fuite après son emprisonnement. Dans un labyrinthe de marais et d’étangs et dans une course contre la montre avant que l’hiver ne s’installe, Callwood organise une battue à bords de canots afin de retrouver le fugitif. Une chasse à l’homme qui se transformera en véritable descente aux enfers pour l’équipe de traqueurs confrontés à une nature impitoyable.

Ronald Lavallée est un auteur franco-manitobain que je découvre avec ce titre, suggéré par la revue Les Libraires. Un récit glacial sur la vanité des hommes et l’incompréhension mutuelle renforcée par les préjugés raciaux. Ce roman trouvera à coup sûr une place de choix dans ma liste Grande Noirceur.

Commenter  J’apprécie          190
À la lisière du monde

1914. Alors que la première guerre mondiale déchire l’Europe, Matthew, un jeune policier sans expérience, prend son premier poste dans un village amérindien perdu dans le grand nord canadien. Ce brave garçon issu de la bourgeoisie de Kingston possède un sens aigu du devoir et de l’honneur qui se heurte rapidement à de vieilles habitudes et au laxisme ambiant.

Dans ce coin, blancs, indiens et métis vivent selon un équilibre précaire que Matthew entend bien mettre en accord avec cette loi qu’il représente. Mais au-delà de la lutte contre les trafiquants d’alcool et les braconniers, il se targue d’arrêter un meurtrier qui nargue la justice depuis des années. Cette obsession l’entraînera dans une longue traque parmi les marais et les étangs, dans des conditions atmosphériques dantesques, au contact d’une nature impressionnante mais hostile.

Nouvelle plume du nature writing, la canadien Ronald Lavallée nous offre un très beau roman avec un homme droit mais qui finit par douter de tout, de lui-même, de ses hommes, de sa mission et de la justice de son pays.
Commenter  J’apprécie          172
Tchipayuk ou le chemin du loup

Salut les Babelionautes

J'ai toujours rêvé de partir pour le Québec et j'espère m'y rendre un jour en Automne, pour les couleurs que prennent les forêt.

Ronald Lavallée est un Auteur Québécois et ce roman a gagner plusieurs prix littéraires.

En suivant Askik Mercredi dans les plaines du Manitoba, je l'ai fais en imagination, et si le récit s'inspire de la vie de Louis Riel, qui fut avant d'être pendu un politicien canadien et l'un des fondateurs de la province du Manitoba, il s'en écarte par la forme que prendra son engagement auprès des autochtones.



Autant j'ai aimé la première partie, ou Askik pratique la chasse participe a des pow-wow (Fétes Indiennes) affronte un Ours autant la deuxième partie m'a laissé un malaise en le regardant se faire assimiler par la culture Blanche.

Mais c'est surtout un très bon roman sur nos cousins du Québec.
Commenter  J’apprécie          80
À la lisière du monde

Je n'ai pas lâché ce livre tant il m'a tenu en haleine :"À la lisière du monde" ce roman de Ronald Lavallée que certains classent dans les polars.

Un roman policier ?... En effet, il y a bien la traque d'un policier envers un personnage accusé d'un crime, mais le décor dans lequel l'action se déroule étant celui du grand nord canadien me fait plutôt penser à un roman d'aventure au pays des trappeurs. Là ne vivent que les loups, les orignals et les ours parmi d'innombrables lacs et marais et l'infinie forêt, dans un climat impitoyable où l'on transporte tout autour de soi son nuage de moustiques et de mouches avides de sang.

C'est dans cet espace démesuré que deux policiers dissemblables, aidés de deux ou trois membres de la population cris, autochtones du Canada profond, se fondent avec l'espoir de retrouver ce trappeur fugitif...ceci pour leur plus grand malheur. Nous sommes au début du xxeme siècle alors que la Grande Guerre s'engage en Europe.

Ce roman est passionnant. Je l'ai dévoré. L'histoire est bien ficelée, les personnages bien campés, j'ai été immergé dans les paysages totalement hostiles, le froid et l'humidité des lacs; et la traque de ce personnage, tel un fantôme, est une immense quête comme une descente aux enfers.

A lire absolument.
Commenter  J’apprécie          72
Tchipayuk ou le chemin du loup

Lu il y a plus de vingt ans, lors de mon deuxième séjour au Canada, ce récit m’avait marquée –je m’en souviens – mais laissé une impression diffuse. J’ai eu envie de me replonger dans ce roman historique se déroulant sur vingt années (de 1865 à 1885).



Tout commence dans le pittoresque décor sauvage des forêts et des plaines du Manitoba avant de nous emmener à Montréal. La toile de fond est l’épopée des Métis et de leur chef de file, Louis Riel (personnage important de l’Histoire canadienne, dont je vous parlerai très bientôt). Ici, ce n’est pas la vie de Riel dont il est question, même si le héros lui ressemble beaucoup. Mais il sert de repère historique pour ancré l’histoire d’Astik dans la grande histoire des civilisations ayant peuplé le Canada (amérindienne, métisse, québécoise et anglophone).



En fait, si Astik a fait les mêmes études que Louis Riel, est devenu avocat comme lui et a été éconduit par une jeune Québécoise blanche dont il était tombé amoureux, s’il a quitté Montréal comme lui, pour revenir vivre sur ses terres natales, son histoire, son engagement pour la cause métisse, commence quand celle de Riel s’achève.



L’histoire d’Astik est marquée par le rejet conjoint de ses deux communautés d’origine : celle des Amérindiens et celles des Blancs. Sans relâche, il sera à la recherche de son identité intrinsèque, lui qui a le sentiment de faire continuellement le grand écart entre les deux. Parallèlement, Ronald Lavallée nous conte la déchéance d’une race perdant peu à peu tous ses repères pour se voir imposer ceux des Blancs. Et c’est à la fin du récit, en 1885, lors de la rébellion métisse qu’Astik prendra pleinement conscience de son identité de Métis. Ni Amérindien ni Blanc mais Métis.



Astik Mercredi ne se battra pas au premier plan, comme son prédécesseur, mais il s’engagera auprès de sa communauté pour enseigner aux enfants et leur transmettre les valeurs et l’histoire de son peuple. Douloureuse mission mais salutaire, au lendemain du génocide dont son peuple a été victime.



Paru en 1987, dans une atmosphère de revendications politiques, le Manitoba souhaitant alors garder le droit de vivre, d’enseigner, de travailler en français, ce roman a une acuité particulière aujourd’hui. Sa relecture en 2012, presqu’au moment où les élections provinciales ont été remportées par le Parti Québécois, séparatiste, semble à point nommé pour mieux goûter à l’éternel recommencement. Tout comme Astik, le Québec d’aujourd’hui revendique ouvertement sa spécificité ethnique et un engagement authentique du maintien de celle-ci.



Un récit initiatique et historique vraiment intéressant, à lire pour mieux comprendre la complexité de ce beau pays.






Lien : http://argali.eklablog.fr
Commenter  J’apprécie          60
Tous des loups

Un village du Grand Nord Canadien en 1914, loin de tout. Matthew, jeune policier, débarque pour son premier poste avec un enthousiasme qui va vite se confronter à la dure réalité : isolement, la défiance des Indiens, le racisme de ses collègues...Bref il déchante et va peu à peu remettre en cause ses valeurs. Il se lance dans la traque d'un tueur dans des méandres de forêts, de marais, au sein d'une Nature démesurée. Un roman dépaysant, bien aimé la première moitié du livre, mais la chasse à l'homme est un peu trop longue pour moi. Belle découverte quand même et les dialogues en québécois sont savoureux.
Commenter  J’apprécie          51
Tous des loups

Il faudrait disposer de six étoiles pour qualifier le quatrième roman de Ronald Lavallée ont l’action se déroule en 1914. Tous des loups, un polar original à saveur ethnographique et sociologique a pour cadre géographique le nord de la Saskatchewan et comme acteurs une poignée de Blancs, de Métis et de Cris. Il met en scène un jeune policier du nord-ouest de 24 ans, Matthew Callwood, qui a choisi ce métier après avoir été abandonné par celle qu’il aimait – le chapitre 19 rappelle l’événement et permet d’en connaître davantage sur la personnalité du jeune policier – au grand dam de son père, un juge qui a une piètre opinion sur les policiers :



« Un ramassis d'ivrognes. Des illettrés, des ratés, des immigrants. Que vas-tu faire là-dedans ? Maintenir le droit. Faire régner l'ordre. Au profit de qui ? Des Indiens, des trappeurs, des ours noirs ? »

« Un policier, […] c'est un bandit manqué qui court après de vrais bandits. »



L’auteur, ex-journaliste et réalisateur à Radio-Canada, nous entraîne dans une chasse à l’homme qui nous permet de découvrir les conditions de vie de ceux que les Autochtones appellent les « pattes-jaunes ». À commencer par celles au poste de police établi près d’un village amérindien :



« L'intérieur est obscur. Ça sent le lac. La moitié de la salle de garde est sacrifiée aux cellules, deux cages aux barreaux huilés contre l'humidité. Un bureau et un classeur occupent le reste de l'espace. Le parquet grince sous les bottes. Les fenêtres sont minuscules. La saleté des vitres tamise la lumière. »



On y apprend de quoi se nourrissaient ceux que les Cris reconnaissent comme représentant du roi, « garant de leurs traités » :



« … café, sucre, farine, raisins secs, viandes et fruits en conserve, pains de savon, lait condensé, soupe et œufs en poudre, et dix mille huit cents cigarettes. […] le tabac est une devise plus utile que la monnaie. »



« Harvey est sorti tôt pour chasser. Il espère rapporter quelques perdrix tandis qu'elles sont encore mangeables. Les oiseaux vont bientôt se nourrir d'aiguilles de conifères et leur viande perdra tout intérêt. »



Et pour le souper de Noël :



« Oie fumée, fricassée de castor préparée par une mémé du village, pommes de terre en poudre, fruits secs, chaussons au mincemeat […] et, pour l'occasion, un minuscule flacon de brandy consenti par l'intendance pour flamber le pouding. »



Roland Lavallée excelle dans les descriptions imagées qui immergent le lecteur dans l’environnement sauvage du Nord canadien. En voici quelques exemples :



« La rivière scintille joliment. Les cabanes basses, aux toits couleur d'humus, s'éparpillent le long des berges parmi les peupliers dorés, saupoudrés de neige. Une vieillarde gratte une peau d'orignal tendue sur un cadre. Une autre récupère des poissons séchés sur des claies. »



« Le lac balance des poignées de diamants au visage des voyageurs. Le bleu du ciel se dilue, devient laiteux, évanescent, comme si un enfant avait manqué de couleur, là-haut, pour remplir le vide au-dessus du grand lac.»



« Du matin jusqu'au soir, canards, huards et butors font monter un beau vacarme depuis les roseaux tout en restant cachés. Les longues processions d'oies et de cygnes n'en finissent plus de s'égrener au-dessus des têtes des voyageurs. […] Des barrières impénétrables d'aulne rugueux défendent les berges. Le tamarac, l'arbre le moins frileux de la planète, pousse dans les tourbières. Les petits trembles s'espacent et se rabougrissent. L'horizon est fermé partout par la même clôture d'épinettes noires. »



« Un huard, au loin, lance un rire maboul »



« De jolis prés verts s'ouvrent entre les flots de conifères et invitent au repos. Dès qu'on y met le pied, le pré se transforme en une masse inextricable de broussailles, de thés du labrador et de kalmias qui vous arrivent à mi-cuisse. […] du bois de chauffe, il y en a partout. Les épinettes se momifient sur pied, patiemment séchées par le vent éternel. La nuit, les hommes allument de grands feux qui crachent des étincelles et font monter des nébuleuses inédites parmi les constellations. »



« Des couleuvres de neige s'enroulent autour de ses jambes. »



« Les mains en cornet, Harvey fait craquer une allumette contre un ongle, puis embrase le tabac blond de sa cigarette. Il lève le museau et se délivre d'un beau panache odorant. »



Je vous laisse découvrir celles des lacs et des marais qui s'enchaînent jusqu'à perte de vue (p. 207), les longs filaments d’oies et des escadrilles de canards (p. 209), les frappe-à-bord qui sont à la fête et les grosses mouches velues qui vous enlèvent un peu d'épiderme à chaque morsure (p. 221), les berges couvertes d'atocas, d'airelles et de bleuets et le miaulement des castors, la nuit (p. 289).



Certaines scènes sont rédigées dans une langue cinématographique. Deux exemples :



Le canot qui chavire :



« Le canot se cabre comme un cheval sauvage. Une épaule rutilante sort de l'eau, soulève l'embarcation d'un coup et la précipite de l'avant comme un javelot lancé à toute force. […] Le canot s'élance dans les airs et fait un vol plané d'une seconde qui lui semble durer une éternité, avant de plonger dans un bouillonnement géant. Il est arraché de sa place par un immense coup de poing au ventre, se retrouve cul par-dessus tête sous l'eau, brassé comme un rat dans la gueule d'un terrier, ne sachant plus où est la surface, recevant des coups de partout tandis que des masses sombres passent à toute allure dans une tourmente grise. »



Et la rivière en débâcle :



« Une grande secousse parcourt l'amas de glace, comme un train qui donne son coup de départ. […] Un bruit de déchirement et le couvercle de glace se met en marche. Un chant de sirène, aigu, aérien, s'élève dans la noirceur. Un vrombissement monte des entrailles de la rivière. Des cascades de glaçons pulvérisés chuintent à travers l'obscurité. »



La scène de l’attaque d’un caribou par une meute de loups (pp. 301-302) donne froid dans le dos.



Vous y apprendrez peut-être comme moi qu’une personne peut écrire au stylo 30 mots à la minute et 80 à la machine ; que lorsqu’un Blanc quittait la région, il cherchait un nouvel homme pour sa femme : ils appelaient ça « retourner la fille» ; que le représentant du commissaire aux Affaires indiennes faisait annuellement la tournée des villages autochtones ; qu’une descente de canot s’appelait « un quai indien : deux perches à demi submergées, reliées entre elles par des rameaux de conifère formant un coussin protecteur pour le canot qui accoste » ; que les Cris nommaient les Canadiens français « Pakhwésan. Un mangeur de pain » ; que les bûcherons appelaient du saint-michel « un brûlis presque impénétrable : sans doute parce qu'il faudrait une intervention de l'archange pour s'en tirer. Les jeunes épinettes poussent dru comme des cheveux et arrivent à la poitrine des hommes … ».



Ronald Lavallée documente son récit en mettant en évidence les ordres du Quartier général (QG) distribués sous forme de circulaires :



« On signale des vols de chevaux à mille kilomètres. Des évasions de pénitencier en Ontario. On rappelle les dispositions à prendre contre les immigrants chinois clandestins. Interdiction absolue de chasser le bœuf musqué dans l'Arctique. Copie vous est livrée de la Loi sur les douanes. Et puis, après chaque avis : Prendre toutes mesures nécessaires. Chaque circulaire exige un accusé de réception et porte la date à laquelle a été expédiée la réponse. Avant qu'elle n'arrive, il peut s'écouler des mois. Callwood tombe sur une lettre du commissaire aux Affaires indiennes qui ordonne de comptabiliser toutes les arrestations pour possession d'alcool, secteur par secteur. »



Et les livraisons de journaux, de beaucoup de journaux.



Les policiers doivent aussi « lutter contre le braconnage des espèces protégées, l'esturgeon en particulier », faire respecter la Loi sur les poissons et la faune. Sans oublier les saisies d’alcool auprès de petits revendeurs qui, « dans le pays, est vu comme une bonne blague, un divertissement, qu'on s'ennuierait mortellement sans ce jeu du chat et de la souris entre la police et les contrebandiers. » En portant un jugement assertorique sur leurs interventions :



« C'est le surintendant aux Affaires indiennes qui nous oblige à traquer l'alcool dans les réserves. Ça fait chier tout le monde, je peux te le dire. Mettre à l'amende des gens qui ont pas le sou est une perte de temps. Les Indiens vont disparaître de toute manière. Survie des plus forts. Qu'ils boivent un peu plus, un peu moins. »



Le reste du temps, le policier « rend visite aux aînés du village. Il apporte des cigarettes que les vieux émiettent dans leurs pipes. On lui fait une place en silence. On lui sert du thé sirupeux à faire grincer les dents. On répond à ses interrogations par de lents hochements de tête. Mais les conversations sont empruntées, entrecoupées d'interminables silences. Il ne sait jamais quand partir et, quand il s'y résout enfin, personne ne le retient, ni même le salue. »



Le chapitre 5 décrit l’arrivée du bateau à vapeur du représentant de la Compagnie de la Baie d’Hudson rempli de provisions et qui, au retour, emporte les enfants d’âge scolaire vers les pensionnats du sud.



La deuxième moitié du roman décrit dans ses moindres détails la recherche d’un certain Moïse Corneau accusé d’avoir tué sa femme et son enfant. Trois versions des faits reprochés à l’homme sont réparties dans le récit qui se transforme en un tourne page efficace depuis la préparation de l’expédition, son déroulement chaotique jusqu’à son dénouement des plus inattendu.



« Matthew [Callwood] déniche un document qu'il traîne dans ses valises depuis l'école de police : Besoins alimentaires des hommes en patrouille d'hiver. »



« Des briques de pemmican, des biscuits, des fruits secs, de la soupe cristallisée et du thé pour les hommes. Du poisson sec et du pemmican pour les chiens. Un seul traîneau en forme de grand toboggan. Un homme marchera à côté. Les deux autres iront devant, en raquettes, pour faire la trace et éviter que les chiens ne s'épuisent. Des fusils. Des menottes et des entraves. Un filet de pêche à tendre sous la glace pour refaire le stock de poissons en chemin. »



« Cinquante grammes par homme, par jour. [« Le QG en fait une fixette »]. C'est ce qui a permis à Amundsen de tenir jusqu'au pôle. » Des Forced March : « Des cachets de cocaïne et de caféine » […] « Ça te transforme en machine. »



Les gardiens de la paix « ont fière allure avec leurs verres fumés à l'uranium, dernière trouvaille contre l'ophtalmie des neiges. Le reste de l'habillement, hélas, manque d'élégance. L'intendance a dû commander une seule taille d'anorak - la plus grande - en se disant qu'elle irait à tout le monde. »



Il faudra apporter la caméra qu’on leur a fait parvenir : « C'est pour photographier le cadavre » de celui qu’on recherche et qu’ils abattront manu militari, eux qui, à l’école de police, « ont appris à tirer à toutes les six secondes ».



Et garder en tête le secret du commandement :



« … faire que la partie ne s'arrête pas, que le ballon reste en jeu, le score final toujours en suspens. Les hommes […] ne tiennent pas tant que ça à savoir si l'objectif vers lequel ils tendent est juste, du moment qu'ils ont des chances de l'atteindre. Après ça, fixez-leur la destination que vous voudrez, bonne ou mauvaise. »



Tous des loups se démarque par l’originalité du récit, la qualité d’écriture, le contenu historique et pédagogique. Ce roman palpitant met aussi en évidence les comportements machistes et les propos racistes de l’époque envers les populations autochtones : « L'échelle des races. La supériorité des Blancs. Mais tous les mâles se ressemblent. La force et l'adresse, voilà ce qu'ils admirent. Le courage physique est la seule vraie vertu. Les idées, on s'en branle. » Il met en scène des personnages plus vrais que vrais : le constable Matthew Callwood issu d’une famille bourgeoise qui rêve d’aller servir sous les drapeaux britanniques alors qu’il apprend le déclenchement de la guerre en Europe et dont le prédécesseur, Suchenko, entretient des relations troubles avec les trafiquants d’alcool et les Autochtones, Harvey Gruber, l’assistant de Callwood, aux penchants marqués pour l’alcool et le sexe, Fran la prostituée du village, Corbett, le British illuminé, quelques Cris et Métis engagés dans l’expédition…



En conclusion, cette citation du juriste britannique William Blackstone (1723-1780) que Matthew Callwood lit en ouvrant au hasard l’exemplaire qu’il a apporté avec lui des Commentaries on the Laws of England résume bien l’essence de cette fiction :



« L'être humain […] a été doté par la Nature d'une sauvage liberté. Mais tout homme qui réfléchit acceptera de troquer cette liberté contre l'obéissance aux lois. Car s’il conserve le droit de faire tout ce qu'il veut, les autres feront de même et, alors, qui sera en sécurité ? »



Merci aux éditions Fides pour le service de presse.



Au Québec, vous pouvez commander et récupérer votre exemplaire auprès de votre librairie indépendante sur le site leslibraires.ca.





Originalité/Choix du sujet : *****



Qualité littéraire : *****



Intrigue : *****



Psychologie des personnages : *****



Intérêt/Émotion ressentie : *****



Appréciation générale : *****


Lien : https://avisdelecturepolarsr..
Commenter  J’apprécie          31
À la lisière du monde

Nous partons au Canada avec Matthew Caldwell le nouveau « Sheriff » de cette petite bourgade au bord d'un lac, au creux d'une forêt immense et giboyeuse. Ici c'est l'ennui, il n'y a rien à faire, la vie s'écoule tranquillement. A l'aube de la grande guerre, seul le trafic d'alcool est prospère mais si ses prédécesseurs ont eu tendance à laisser couler, Matthew compte bien mettre à profit ses deux ans pour remettre de l'ordre. Lui et son sens du devoir vont se mettre à dos les petites frappes du coin à qui il va rappeler que le trafic d'alcool est interdit. Mais qui s'en inquiète? Le gouvernement a les yeux tournés vers la guerre, et ils peuvent bien s’entre-tuer ça n'intéresse personne. Au détour d'un classement, il exhume un dossier qui va le galvaniser, sur un fugitif qui aurait tuer sa femme et son enfant et se serait enfuit lors du transfert. Le voilà prêt à partir en expédition pour mettre la main sur ce coupable qui est passé entre les mailles du filet. Sauf qu'à trop vouloir chasser et rétablir l'ordre de chasseur on devient chassé.

.

Ce roman est une expédition au cœur de la forêt canadienne. Une déclaration d'amour à ces terres qui donnent mais qui reprennent également. Le froid, la glace, les animaux friands de chairs fraîches, l'homme se nourrissant d’animaux qui ferait ouvrir grands les yeux de plus d'une personne. On est loin de tout progrès même si on est dans les années 1910, tout le monde vit au ralenti au gré des saisons et de mère Nature. Dans cette ambiance de bout du monde, ces hommes vont traquer notre déclaré coupable, cette quête justicière va petit à petit révéler une quête plus profonde pour Matthew. Pourquoi ce bourgeois a atterri ici à la lisère du monde ? Pourquoi cette obsession ? Comment va finir cette histoire ? Nous sommes dans un univers masculin, brut, glaçant et pourtant je me suis attachée à ce personnage en le découvrant au fil des pages. Il est persuadé de trouver toutes les réponses dans les empreintes animales, les bivouacs , cette chasse à l'homme..Mais au fond que chasse t il ? Un fantôme ou ses fantômes ?

.
Commenter  J’apprécie          20
À la lisière du monde

Captivant ! Ce roman m’a laissée en haleine jusqu’au bout.

Bien que le personnage principal semble inadapté dans ce monde sauvage, il m’est apparu comme un rempart à la barbarie de la plupart des autres hommes du roman.

Roman bien noir mais qui laisse toutefois un léger espoir. A découvrir pour qui aime les grands espaces et les chasses à l’homme…
Commenter  J’apprécie          20
À la lisière du monde

Un très beau livre comme on en voit rarement. Une belle histoire ou se mêlent hommes, nature, sentiments et histoire. On y entre à plein tellement les lieux et les personnages sont peints avec justesse. Le fait de situer l'ensemble en 1914 ajoute une touche de fin de colonisation sur cette partie extrême nord du Canada. Tout cela participe à notre totale immersion. Bravo à l'auteur et au travail de recherche qu'il a dû accomplir. En comparaison, quelle différence par rapport à tous ces romans dont on est malheureusement trop souvent abreuvés et à ces auteur.e.s qui font dans la facilité.
Commenter  J’apprécie          10
Tous des loups

Un roman policier qui sort de l'ordinaire. Tout se passe à l'intérieur de la Forêt Boréale Canadienne en 1914. L'auteur nous emmène dans un bout du monde que peu de canadiens connaissent intimement, autant qu'ils ignorent tout des modes de vie sur les territoire nordiques au début de XXe siècle.

:: Que de magnifiques souvenirs pour moi à travers les somptueuses descriptions des déplacements en forêt, 12 mois par année.
Commenter  J’apprécie          10
À la lisière du monde

Une traque dans le grand Nord canadien, le destin et les obsessions d'un homme, le tout avec la maîtrise d'un humour qui fait mouche.
Lien : https://www.ouest-france.fr/..
Commenter  J’apprécie          00
À la lisière du monde

Dans "A la lisière du monde", Ronald Lavallée nous offre un récit à mi-chemin entre enquête policière et nature writing.

La plume est fluide, le rythme est bien présent grâce à cette traque à travers la forêt boréale, entre chemins inhabités et lacs à traverser, aux conditions climatiques parfois effroyables.



Le contexte géographique et historique a tout pour plaire. Nous sommes plongés dans le grand nord canadien, dans un petit village où se mêlent indiens, blancs, métisses. L'espoir de Callwood, en arrivant sur ces terres, étant de faire régner à la fois la paix, tout en y appliquant la loi.



Malheureusement, cela n'a pas suffit. Bien que le personnage de Callwood m'ait plu, par sa détermination et sa loyauté envers son métier, je suis restée à distance du récit. Je n'ai pas réussi à m'attacher plus que ça aux personnages, ni à me sentir totalement impliquée par l'histoire racontée.

Il faut dire qu'en plus de ça, le dénouement ne m'a pas tant surprise, même s'il était en accord avec le reste du récit.



C'est une chronique difficile à écrire, étant donné que j'ai apprécié certains aspects de ce roman.

Je vous invite à vous faire votre propre avis. Je ne doute pas un instant que ce roman trouvera son lectorat.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          00
Tous des loups

un roman enlevant, mais qui creuse aussi la notion de justice.
Lien : https://www.journaldequebec...
Commenter  J’apprécie          00
Tchipayuk ou le chemin du loup

Très belle histoire!!!
Commenter  J’apprécie          00


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Ronald Lavallée (95)Voir plus

Quiz Voir plus

Cléopâtre

Cette actrice du cinéma muet, l'une des plus populaires de son temps et l'un des premiers sex-symbol de l'écran. surnommée Vamp, a incarné Cléopâtre dans le film de 1917 réalisé par J. Gordon Edwards. Quel est son nom?

Théda Bara
Louise Brooks
Greta Garbo

8 questions
33 lecteurs ont répondu
Thèmes : egypte , egypte ancienne , cléopâtre , reines , histoire , adapté au cinéma , adaptation , cinema , hollywood , littératureCréer un quiz sur cet auteur

{* *}