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Critiques de Rong Jiang (38)
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Le totem du loup

"Les alouettes chantent, le printemps est là

Les marmottes criaillent, l'orchidée s'épanouit

Les cigognes grises s'égosillent, la pluie couve

Les jeunes loups hurlent, la lune se lève"



N'allez pas croire que cette ritournelle pour enfants des steppes, chantée par les peuples nomades, les descendants d'Attila ou encore les Mongols de Gengis Khan soit le reflet de ce roman.

Il est un hymne à la nature, soit, mais il faut en passer par tant de cruauté qu'on en oublie parfois la leçon écologique...





Le totem du loup (ou Le dernier loup selon la version cinématographique de Jean-Jacques Annaud) raconte les aventures d'un jeune étudiant chinois, appelé Chan Zen, qui va apprendre à vivre avec les tribus mongoles.

Il sera en contact avec des gardiens de moutons, avec des gardiens de chevaux qu'il faudra sans cesse défendre de leur prédateur le plus terrible : le loup...

Au contact de ces hommes des steppes, il apprendra combien il est important de préserver l'équilibre naturel et qu'en tout premier lieu, cela passe par la dévotion faite au loup, qu'il convient de chasser mais surtout pas d'exterminer.



Chan Zen apprend et devient à son tour un fervent amoureux du loup au point de capturer un louveteau et de l'élever auprès de lui. Bonne ou mauvaise idée ? La fin de ce roman donne la réponse.





C'est un roman terrible, car d'une part, les scènes de chasse n'épargnent pas le lecteur mais c'est surtout la cruauté idiote de certains hommes qui effraie. J'ai détesté Bao Shungui, le délégué militaire, qui ne comprend rien à rien à l'esprit mongol et qui s'entête à vouloir exterminer loups, marmottes, cygnes...C'est rare quand je déteste un personnage à ce point. ( le dernier en date est un certain Joffrey Lannister...)





C'est un roman nécessaire mais difficile à lire. Par son côté

âpre mais également par ses longueurs et ses répétitions. Il m'a paru interminable.

En tout cas, je sais une chose. Quand le film Le dernier loup est sorti, j'ai hésité à aller le voir puis finalement ayant entendu que certaines scènes étaient insoutenables (ce que je crois aisément après avoir lu le livre) j'ai préféré m'abstenir. J'ai bien fait !
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Le totem du loup

Chen Zhen est un "instruit", un étudiant chinois qui part habiter au milieu d'une tribu Mongole. Il va apprendre et partager leur quotidien, leurs habitudes et leurs coutumes. Fier de son peuple, Bilig, l'ancien de la tribu, va également lui faire découvrir son amour pour la terre. Ensemble ils vont chasser le gibier et admirer le loup, cet animal qui les fascine...

Lu dans le cadre du club de lecture d'avril, ce roman, bien qu'intéressant et très bien écrit, m'a paru très long et lent. Les descriptions de la step n'ont pas su m'emporter dans ces terres arides et dures. Je suis tout de même tres heureuse d'avoir pu découvrir ce récit, dont les dimensions politiques m'ont totalement dépassé, je l'avoue !
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Le totem du loup

Avec le totem du loup, Lü Jiamin alias Jiang Rong emmène le lecteur à travers les steppes de Mongolie Intérieure alors que la Chine est en pleine révolution culturelle et que la politique maoïste à pour but de lutter contre les « quatre vieilleries ». De jeunes étudiants doivent donc se rendre dans les différents coins du pays considérés comme moins développés, afin de siniser des populations dont la culture reste traditionnelle. Ces jeunes citadins se retrouvent ainsi projeter dans des univers nouveaux où ils ont tout à apprendre. Chen Zeng, venu de Pékin, s’intègre très bien à la vie rude des Mongols dont il apprend le respect de la steppe et de son roi, le loup. Cet animal aussi admiré que redouté rythme la vie des pasteurs en constante lutte ouverte pour protéger leurs troupeaux. Curieux, Chen Zeng décide de capturer un louveteau et de l’élever afin d’étudier au plus près cet animal, totem des Mongols.

Ce roman fait voyager le lecteur dans des contrées arides mais pleines de vies où le moindre faux pas peut coûter cher. L’accent est mis sur la dualité du monde sans tomber dans le manichéisme. Les rivalités entre la Chine et la Mongolie mais encore entre l’Orient et l’Occident rythme le récit en laissant la place à l’histoire des peuples, base de l’époque contemporaine. Tout au long du livre deux modes de vie s’opposent alors même que le sédentarisme prend le pas sur le nomadisme. Le lecteur assiste à un tournant de l’histoire mongole rattraper par la mondialisation. A travers les personnages, l’auteur livre un discours politique sur des questions telles que le poids du travail ou encore la destruction de tout un écosystème. De même, le combat entre les hommes qui veulent exterminer les loups et ces derniers peut également être vu comme une allégorie de la disparition du mode de vie traditionnel des Mongols.

C’est un récit très riche en références historiques, notamment grâce aux courts extraits de diverses sources au début de chaque chapitre. Il permet également de se documenter sur la vie des Mongols, des loups mais aussi d’approcher les idées de Confucius avec l’idéal du « juste milieu », de la nécéssité de la bonne mesure en toute chose pour vivre dans un monde équilibré.

Dans son film, Le dernier loup, Jean-Jacques Annaud a su faire ressortir le sentiment qu’inspire ce livre. Il a mis en avant la lutte des loups et des Mongols pour la sauvegarde d’un mode et d’un milieu de vie. Les scènes avec les loups sont à l’image de celles du roman. C’est le film qui m’a conduit à lire ce livre et je ne suis pas déçue de ce voyage coloré et enrichissant à bien des points de vue. Mon seul regret pour ce livre réside dans le fait qu’il ait perdu lors de sa dernière édition, pour des raisons commerciales, son titre original pour prendre celui du film, or, le totem du loup est beaucoup plus indiqué pour le roman.

« Notre plus grande gloire n'est point de tomber, mais de savoir nous relever chaque fois que nous tombons », Confucius.

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Le totem du loup

Le Totem du loup nous narre l’histoire d’un étudiant chinois envoyé en rééducation chez les peuples nomades de Mongolie en 1967 alors que nous sommes sous l’ère Mao et la Révolution Culturelle.

Le jeune lettré va vite tomber sous le charme de la vie mongole, faite de sagesse et de prévoyance où la Nature est déifiée et où le loup est un symbole tout puissant dont le peuple nomade descendant de Gengis Khan a fait son totem. Formé par le vieux Bilig, un chasseur émérite, Chen Zen va apprendre les règles de vie que nous enseigne la Nature, le respect des animaux tués pour manger, la sélection naturelle et le grand cycle de la vie dans la steppe où chacun est la proie et le chasseur ce qui participe à l’équilibre général. La vie est rude en Mongolie mais tous en connaissent la loi et l’acceptent. Fasciné par les loups Chen Zen va tout faire pour en élever un afin de mieux comprendre le caractère de cet animal qui place la liberté au-dessus de tout.

Le bouquin fait un carton en Chine où on en a déjà vendu plus de 20 millions d’exemplaires car ses métaphores évoquent la vie politique et le joug qui empêche toute rébellion, alors que le loup devient un modèle à suivre pour le peuple Chinois s’il veut faire son trou dans un monde moderne où domine la logique de la compétition économique. Son auteur Jiang Rong (pseudonyme) est professeur d’histoire et d’économie né dans une famille de militaires et a passé une dizaine années en Mongolie comme volontaire. Sa connaissance de la nature et des mœurs des loups, marmottes et autres habitants de la steppe, font de son roman un magnifique livre d’éducation qui se lit à différents niveaux. Les droits cinématographiques ont déjà été achetés par Peter Jackson le réalisateur. Après le Seigneur des Anneaux, le Saigneur des Animaux ? Un bouquin vivement conseillé pour la bouffée d’espace et de liberté qui s’en dégage.

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Le totem du loup

Cela fait un moment que ce livre prend la poussière dans ma bibliothèque sans que je trouve la motivation pour le lire !

Et puis entre l'adaptation cinématographique, le club de lecture du mois d'Avril de Babelio et divers challenges je l'ai enfin trouvé, cette motivation !



Bon je vais le dire, l'avouer même, j'ai été très déçue. Je l'ai trouvé très très lent et assez répétitif jusqu'au deux tiers du roman. En effet pendant 400 pages, on alterne entre chasse aux loups et attaques de ces derniers.

Les descriptions de la steppe m'ont laissé de marbre et pourtant la Mongolie est un pays qui m'attire.

Je pense que cela est du, en partie, à l'écriture que j'ai trouvé très "lourde" : beaucoup de répétitions et d'images un peu oniriques pour décrire la steppe et son environnement ("le vents aux poils blancs"...). Je comprends que cela puisse plaire mais malheureusement je n'adhère pas.

C'est le premier livre d'un auteur chinois que je lis et cela m'a un peu échaudé, même si un seul auteur ne peut pas être représentatif d'une culture entier bien évidemment ...

Le dernier tiers m'a un peu plus intéressée mais cela n'a pas suffit malgré tout à me captiver !



Certains passages sont quand même assez violents, il faut le préciser, notamment . Je ne suis pas facilement impressionnable mais je ne sais pas pourquoi ces scènes m'ont marquée.



Au point de vue historique ce roman traite d'une période que je connais peu et des fois j'ai trouvé que cela manquait un peu d'explications, peut-être l'éditeur aurait put mettre quelques repères à la fin du livre...

Par contre on voit très bien dans le livre les conséquences néfastes de l'arrivée des chinois sur ces terres Mongoles.On est révolté mais malheureusement la fin est assez prévisible.



Voila j'ai l'impression, aux regards des autres critiques, d'être passée à côté de ce roman, qui m'a beaucoup ennuyée. J'ai malgré tout envie de voir le film de Jean-Jacques Annaud car je suis persuadée que les images de la steppe, des loups...doivent être magnifiques et peut-être plus impressionnantes que dans ce livre !



Challenge ABC 2014/2015

Challenge Variétés 2015 - Un livre adapté en film

Club de lecture du mois d'Avril 2015





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Le totem du loup

Bon, il faut le reconnaître, par moments, ce livre est aussi indigeste qu'un bol de lait caillé. Des descriptions qui s'éternisent, des impressions de redites, c'est peut-être aussi cela la vie des nomades dans les steppes mongoles ?



Ce roman nous fait assister à la mort du nomadisme mongol, soit au partage du territoire entre flore, troupeaux, hommes et loups protégeant l'harmonie d'un écosystème en équilibre au profit de l'exploitation outrancière de la terre par les fermiers (chinois) sédentaires introduisant des déséquilibres difficilement contrôlables et exigeants de plus en plus d'énergie pour continuer cette exploitation.



Au-delà des belles images, se pose une question existentielle pour la survie de l'humanité. Il y a des milliers d'années nos ancêtres vénéraient la terre et lui offraient des sacrifices humains. Aujourd'hui les hommes sacrifient la terre pour sauver des humains, mais que feront-ils une fois la terre morte ?
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Le totem du loup

Côté thèmes abordés, tous les voyants sont au verts. Le lettré puni par un système tyrannique, le voyage initiatique, la fin d'un espace naturel dévasté par la machine (politique) et l'amour pour le loup; créature magnifique et sauvage dont on massacre les bébés: tout est là.

Le problème c'est qu'on ne lit pas qu'avec son (bon) cœur... et les yeux finissent par piquer un peu. C'est long, c'est répétitif; même si quelques passages de chasses, de sauvetages de poney ou de loup (donc) marquent le lecteur, on s'ennui un peu trop souvent.

Bref, ceux qui aiment les belles descriptions et les bons sentiments devraient se faire plaisir, les éleveurs de moutons maoïstes moins.
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Le totem du loup

À la base peu attirrée par ce livre, je me suis laissé convaincre par le club de lecture d'avril pour sortir de ce qui m'attire naturellement. Sans regret : j'ai vraiment apprécié cette lecture. Evidemment, je n'ai encore une fois pas réussi à le finir dans le bon mois.



On suit un jeune instruit chinois envoyé en steppe mongol pendant la révolution culturelle. Là, il va découvrir les us et coutumes locales et surtout les loups.



Le loup est présenté ici demanière très emblématique, on lui attribue des caractéristique presque divine et il est vu comme un modèle pour l'homme. Au début de chaque chapitre, des citations d'écrits historiques viennent nous montrer à quel point les mongols et/ou les autres peuples conquérants ont été inspirés par les loups. Tout du long du livre les peuples agriculteurs (han, chinois) sont assimilés aux moutons et opposés aux peuples éleveurs (mongols, mais aussi occidentaux), assimilés aux loups. Ces comparaisons et la défense des valeurs guerrières pourraient rendre le roman franchement lourd - et c'est par moment le cas - mais contribuent surtout à l'ambiance un peu mystique. Une chose que j'ai d'ailleurs particulièrement appréciée : on nous présente toutes ces idées du point de vue du han envoyé ici, instruit auprès d'un vieux sage mais plusieurs indices nous montre qu'il se monte aussi peut-être un peu la tête presque tout seul et qu'il n'est pas tout à fait dans le même état d'esprit et de valeur que la plupart des mongols.



Les faits racontés se concentrent en large majorité sur la chasse, aux gazelles, aux loups ou à d'autres animaux de la steppe, par ls hommes ou les loups, et un peu la vie nomade dans la steppe. Les scènes racontées sont franchement sanglantes et pourraient choquées par moment (violence sur les animaux, très peu sur les humains). J'ai beaucoup aimé le style dans lequel elles sont racontés, avec pas mal de détails (chaque chasse constitue un passage assez long), le paysage qui y est inclut presque comme acteur plutôt que comme simple décors, et des allusions mystiques qui sous tendent le tout. Après les chasses on a toujours les réactions des hommes : sentiments mais aussi organisation du transport de la viande, dépeçage, répartition entre chacun selon les coutumes mongoles.



Ces scènes d'actions sont entrecoupées de longs discours et explications sur le totem du loup. Le ton de ces grands discours, en particulier quand ils sont relatés sous forme de dialogue, sonne assez artificiel. Personnellement ça ne m'a pas beaucoup gênée. Par contre, ça finit par devenir répétitif.



L'autre grande idée défendue ici est la sauvegarde de la steppe et de son ecosystème, qui a visiblement échoué. Là aussi ça finit par être un peu lourd à force de répétition grandiloquentes. Cette idée est vue comme très liée aux loups, tant pour leur participation à cet écosystème en temps que régulateur que pour des raisons plus mystiques.



Les saisons mongoles sont racontés avec enphase, la neige le vent et l'herbe sont des considérations omniprésentes. J'ai aimé le style, sans arret entre description factuelles et mystiques.



J'ai appris pas mal de choses à travers ce livre (faut dire je ne connaissais absolument rien à propos de la vie nomade dans une steppe), et du coup je relirais bien un ou deux livres sur le sujet.



Sans avoir vu le film, je doute qu'il ressemble tellement au livre. Ha et aussi, vu le contenu du livre, je trouve ce changement de titre ("le dernier loup" plutôt que "le totem du loup") vraiment dommage, le nouveau retranscrivant nettement moins bien le contenu du livre (j'aurais déjà été nettement plus d'accord avec "les derniers loups").



Je regrette également l'absence d'une brève préface présentant rapidement le contexte historiques pour ceux ne sachant pas trop ce qu'est un jeune instruit ou le fonctionnement des points de travail.



Des lourdeurs donc, mais un livre que j'ai globalement trouvé très beau, et qui changent effectivement de mes lectures habituelles.
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Le totem du loup

Des étendues désertiques à perte de vue, la neige qui recouvre tout, un vent violent qui pique les yeux, des hurlements de loups…tel est le décor de ce roman largement autobiographique de Jian Rong.



Comme le héros Chen Zhen, l’auteur a passé dix ans sur la steppe en compagnie des Mongols. Ce roman d'aventures ou récit d’initiation, nous entraîne sur les pas d’un jeune étudiant chinois,au cœur des tribus nomades, ces héritiers de Gengis Khan ayant pour emblème, le loup !

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Le totem du loup

Chen Zhen est un étudiant chinois qui vit depuis quelques temps dans les plaines de Mongolie en compagnie d'une tribu locale. Durant son séjour, il découvre la vie mongole, et surtout le lien qu'ont les habitants avec les loups, maîtres de la steppe...



J'ai lu la traduction en anglais (oui, je sais, pourquoi ? On me l'a offert, na !).

Bien que vendu à des dizaines de millions d'exemplaires en Chine, je comprends pourquoi Wolf Totem (Le Totem du loup en français) n'a pas connu le même destin sur nos lattitudes. Nous sommes à mille lieues des cultures chinoise et mongole, le lectorat lambda ne connaît mine de rien que très peu voire rien du tout de leur histoire, et il paraît difficile de comprendre toutes les métaphores critiquant le régime chinois en place pour qui n'en connaît pas toutes les subtilités. Ce livre répond clairement à la problématique : un livre qui marche quelque part marche-t-il forcément partout ? La réponse est clairement non, surtout quand le contenu dudit bouquin fait appel à des connaissances et références non partagées.

Ceci étant dit, cette histoire est intéressante. Je n'ai toutefois pas aimé plusieurs points, comme les questions naïves de Chen Zhen à ses hôtes par rapport aux loups, qui ont clairement pour tache d'instruire le lecteur. Dans ces moments-là, on n'a plus le sentiment d'avoir affaire à un personnage de roman mais à une espèce d'encyclopédie qui fait d'ailleurs l'apologie des loups.

Ensuite, l'histoire met un temps fou à se mettre en place. Je n'ai commencé à apprécier ma lecture qu'après 130 pages (et pas d'un format poche, s'il-vous-plaît !), ce qui n'est pas négligeable. Seulement une fois ce stade dépassé, j'ai été relativement choquée par un grand nombre de scènes violentes et sanglantes dans lesquelles tous les animaux de la steppe y passent. On touche-là je pense au nerf du livre : la chasse aux loups qui prend des airs de génocide, en écho au génocide chinois par les Mongols au 13ème siècle (critique ? vengeance ?), et peut-être, je l'espère, pour dénoncer le génocide religieux tibétain, largement débattu et condamné chez nous mais tabou chez eux. La phrase "We're killing the wolves to eliminate a destructive force and protect national property." p206 prend alors toute sa dimension.

Ce roman encense la Nature, lui rend hommage, la défend contre les hommes égoïstes, imprudents et irréfléchis, mais profère des critiques et dénonciations que j'ai peur de ne pouvoir démêler avec la maigre culture en histoire chinoise et mongole dont je dispose.

Outre cet aspect, la violence et les barbaries faites aux animaux m'ont vraiment gênée. C'est cru et cruel. J'imagine bien pourquoi certaines populations de certains endroits sont amenées à tuer pour leur survie, mais là (et ça rejoint l'idée de génocide), l'amie des bêtes que je suis (sauf de certains insectes, mais je m'égare...) n'a pu supporter les dizaines et dizaines de pages dégoulinantes de sang.

Je n'ai pas non plus apprécié les incessants "vous les Chinois" ou "vous les Mongols" sur fond de critiques sociétales.

En définitive, j'ai trouvé ce roman qui vient de loin trop long, à la limite du documentaire, parfois choquant, mais instructif sur certains points.
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
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Le totem du loup

La steppe, des loups, des mongols et des dieux.

On pourrait ajouter l'art de la guerre et quelques réflexions sur la révolution chinoise.

C'est vraiment beau, ce respect de la steppe, l'utilité et la vénération du loup, illustrés entre autre par des récits de chasse captivants.

Et tout cela, vu par un jeune chinois envoyé dans la steppe pour être 'rééduqué'
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Le totem du loup

J'ai acheté ce livre un peu par hasard dès sa sortie en France chez un petit éditeur en 2008, car la Chine m'intéressait et que je suis une inconditionnelle des loups!

Ce fut une révélation! J'avais connu (informations, propagande de "la taupe rouge" etc...) le mouvement de la Révolution Culturelle, des Gardes Rouges et des étudiants envoyés à la campagne. Ces bouleversements masquaient un fiasco économique et une réelle famine ; les étudiants devaient,entre autres, convertir les terres de Mongolie Intérieure à une agriculture classique, afin de fournir de la nourriture. Mais cela allait à l'encontre de la culture nomade des Mongols et surtout était incompatible avec la structure du sol, peu de terre arable conservée grâce à des herbages.

Et c'est là qu'apparaît toute l'importance du Loup.

Outre le fait qu'il est considéré par les Mongols, respectueux de la nature (enfin à l'époque, dans les années 60) comme une personnalité à part entière, un "fils" de Tengger, il contribue à un équilibre environnemental, régulant les cervidés et les marmottes (et leurs terriers, niches à larves de moustiques).

L'ordre du Parti est d'éradiquer le loup qui menace aussi les troupeaux et les chevaux dans l'optique d'une exploitation agricole massive de la région.

Le livre raconte cette destruction de l'animal emblématique, courageux, digne jusque dans la mort. Cela c'est bien passé ainsi, les Pékinois y ont gagné un vent de loess très polluant, les terres de Mongolie citées dans ce livre ont été épuisées, il n'y a plus rien pour les retenir quand le vent souffle...donc, désastre écologique.

C'est aussi la fin d'une culture du nomadisme. La fin de la lutte des Hans, peuple d'agriculteurs contre les Mongols nomades, que la Grande Muraille n'avait jamais réussi à contraindre totalement.

Et j'en arrive au Loup! L'un des étudiants, cédant à un vieil instinct humain, décide de conserver un louveteau et de l'apprivoiser...

Dans le livre, la fin de ce loup est tragique, elle est plus fantasmatique dans le film de JJ Annaud. Après l'extermination des meutes, ce loup élevé par l'homme, retrouve sa liberté et nous fait croire que l'humain n'a pas accompli l'irréparable, anéantir un animal qui nous est relativement proche, pas seulement par le chien, mais surtout au plan comportemental par sa sociabilité et sa faculté d'empathie (cf Kamala la Louve). Et c'est un prédateur, comme l'homme...



Puisque j'ai cité "Le Dernier Loup", je ne peux que conseiller d'aller le voir! Il respecte le livre de Jiang Rong et est d'une formidable beauté.

Je l'ai vu en avant-première, sans la 3D (problème technique de la salle), mais sincèrement, les images sont encore présentes dans ma tête...je rêve de retourner dans les espaces infinis, dans les marais dangereux et au milieu des rochers où se dresse le Loup, chef d'une meute que l'imbecillité de son pire ennemi va détruire.



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Le totem du loup

Comme beaucoup d'autres, j'ai trouvé ce livre lent au démarrage, avec des répétitions mais il ne faut pas oublier que c'est un livre chinois au départ. Les valeurs à présenter et les modalités pour le faire ne sont pas les mêmes et il est important de placer les héros (le loup et les hommes). D'autre part il faut aussi comprendre que l'évocation de la révolution culturelle n'est pas simple pour les chinois. J'en veux pour exemple la merveilleuse pianiste Zhu Xiao-Mei qui, elle aussi, cite cette étape. Si on relit la vie de l'auteur (Wikipedia) ce livre peut être classé dans les romans politiques sans romantisme et la politique s'infiltre dans tous les chapitres, sans attaquer personne...



Les explications du cycle naturel des loups, chevaux, gazelles, moutons, rats, marmottes et même moustiques m'ont captivée. Le caractère du loup est passionnant et ça m'a un peu rappelé les structures des fourmis. Les bagarres, chasses et écorchages sont un peu difficiles à lire, pour nous, sédentaires des villes, mais il n'y a aucune cruauté gratuite. J'ai particulièrement été frappée par certaines logiques: l'étalon émasculé qui ne se bat plus et le loup enlevé à la terre (littéralement) qui perd ses repères. C'est logique et .. démontré. le livre prend un tournant plus émouvant pour le lecteur et plus émotionnel pour l'auteur, à l'arrivée du louveteau. Hors c'est à peu près au même moment que débarquent les hommes de Pékin.. et là, tout s'accélère (et pas pour le meilleur) avec leurs idées de planification et rationalisation de la steppe. Et c'est à partir de là que je n'ai plus lâché le livre, voulant absolument savoir ce qu'il adviendrait du louveteau et de Chen Zen. le cataclysme causé par l'armée était prévisible, et tout ceci prend un poids étonnant en 2021, année d'inondations et d'incendies "inexpliqués".



J'ai pris la peine d'aller voir une carte pour trouver Olon Bulag et c'est même au-delà du désert de Gobi. Difficile d'imaginer que cette région ait pu être verdoyante! Il y avait de quoi laisser ces nomades tranquilles. Mais un certain Mao en a décidé autrement!



Ce livre est original et j'ai apprécié les connaissances qu'il apporte et cela s'est trouvé complémentaire avec "La souplesse du dragon" (Cyrille J.-D. Javary) que j'ai lu il y a un moment déjà.
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Le totem du loup

C'est un livre que j'ai lu il y a plusieurs années, mais qui m'a réellement marqué. Il nous ouvre des portes différentes telles que :

- le lien très fort des mongols à la terre, à l'environnement;

- la différence de fonctionnement entre le peuple mongol (nomade) et le peuple han (sédentaire)

- etc...

Le narrateur explique, par exemple, que les mongols ont pendant longtemps effrayé les chinois. Cette population, pourtant, cent fois moins nombreuse que celle de l'Empire du Milieu a réussi à envahir à plusieurs reprises la Chine et à faire d pékin leur capitale. Ce livre, c'est un peu d'histoire, un peu d'ethno, un peu d'environnement, ...en bref un bon récit pour qui souhaiterait en savoir plus sur ce peuple descendant de Gengis Khan

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Le totem du loup

[Ma critique en tant que juré du Prix des Lecteurs du Livre de Poche 2009] Le loup, élevé au statut de totem par les Mongols, est craint et méconnu des Hans, l’ethnie majoritaire en Chine. C’est au travers de la découverte de cet animal et de la culture des steppes par un jeune étudiant citadin que Jiang Rong nous narre un pan de ce qu’était la révolution culturelle aux marches de l’Empire dans le milieu des années 60. De son intéressant récit transparaît également la nécessité de préserver des équilibres naturels souvent bien mis à mal dans cette partie du monde. A lire sous une yourte en dégustant du lait de jument fermenté, pendant que c’est encore possible.
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Le totem du loup

Ce roman est écrit comme un roman d'aventure. Il parle de la chine de Mao, de la révolution culturelle et de ses répercussion en Mongolie. C'est le récit de l'initiation d'un jeune étudiant chinois, Chen Zhen, qui doit apprendre au contact des tribus mongoles comment survivre dans la steppe où cohabitent difficilement les hommes et les loups.La rencontre avec cette culture va bouleverser ce jeune chinois et faire de lui un fervent avocat de la cause des nomades.



Roman étrange, captivant et écologique qui nous fait découvrir la vie difficile des Mongols et nous immerge dans cette culture où le loup occupe une place prépondérante. Ce loup qui est érigé comme totem mais qui est aussi le prédateur des animaux ( chevaux, mouton) que ce peuple élève. Les bergers mongols montrent que l'on peut vivre en bonne intelligence avec la nature a condition de la respecter et de ne pas gaspiller tout ce qu'elle offre. Mais les autorités chinoises décident de se débarrasser des loups malgré l'opposition des mongols et voila qui met en péril l'équilibre fragile de la nature.



C'est un roman très intéressant tant dans l'écriture que dans le propos . Ca été une découverte que les moeurs de ce peuple et les rapports qui les liaient aux loups. On apprend énormément de chose sur cet animal et son intelligence .

Un livre qui nous montre combien une utilisation immodérée de la nature a des répercussions importantes sur le futur de la planète.

Un livre très plaisant a lire
Lien : http://desgoutsetdeslivres.o..
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Le totem du loup

J'ai eu envie de lire ce livre après avoir vu "Le dernier loup" de Jean-Jacques Annaud. J'espérais que les rivalités entre peuple nomade et sédentaires ainsi que les tensions politiques qu'on devine dans le films seraient plus développées... et j'imaginais également retrouver l'ambiance romanesque du film.



J'ai été déçu sur les deux points : ce livre n'est pas une œuvre littéraire, le style est journalistique, avec cette tendance des romans chinois à faire dans l'explicatif. Le récit, les personnages, avec chacun leur rôle pédagogique semblent être au service d'une thèse assez simple : les peuples de la steppe sont supérieurs aux chinois Han, car ils prennent modèle sur les loups et vivent en harmonie avec la nature. Le roman ajoute finalement assez peu au film, qui en est l'adaptation fidèle jusqu'à ces deux tiers. Ensuite, le livre diverge, avec une fin beaucoup moins romantique... et beaucoup plus tragique du point de vue écologique.



J'ai tout de même pris beaucoup de plaisir à cette lecture facile, dans laquelle j'ai découvert beaucoup de choses sur la Mongolie, la steppe et l'équilibre d'un milieu naturel. Avec tout le charme de la littérature chinoise, des descriptions de chevauchées à couper le souffle... Une lecture à recommander aux amateurs d'exotisme.
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Le totem du loup

Je suis tombée par hasard sur ce livre chez Ombre blanche et je dois dire que la première chose qui m'a attirée, c'est la couverture rouge avec un loup. Ce livre raconte l'histoire de Chen Cao, un jeune instruit, envoyé dans la steppe de Mongolie intérieure à l'époque de Mao. Il faut savoir qu'en Chine lors de la révolution culturelle, Mao entendait rééduquer la société par le peuple. Tous les jeunes fraîchement diplômés des universités chinoises étaient donc envoyés (sans leur demander leur avis sur le lieu) aux quatre coins de la Chine. Ce n'est que lorsque que le gouvernement le décidait, ou après un certain temps de vie au contact des paysans et petit peuple que ces jeunes instruits pouvaient retourner dans leur ville d'origine.



On suit donc Chen Cao et quelques autres jeunes instruits, alors qu'ils découvrent la vie dans la steppe de Mongolie intérieure (note partie de la Mongolie qui fait partie de la Chine). L'activité y est uniquement pastorale, on y élève troupeaux de moutons, bœufs et chevaux. Mais cette steppe est avant tout le territoire des loups. Au fur et à mesure de son initiation, Chen apprend donc la mythologie mongole, qui érige le loup comme un totem. Plusieurs fois lui-même est au prise avec les loups pour défendre le troupeau dont il a la charge.



Mais le roman ne s'arrête pas là, il mêle des considérations militaires et ethniques sur la façon de vivre des Hans (les chinois) et les mongols. Il analyse en substance comment Gengis Khan avec une si petite armée a pu étendre son empire sur la Chine. Le roman nous donne également une très belle leçon d'écologie car les mongols savent comment conserver leur steppe et la préserver de la désertification. Ils nous expliquent le rôle de chaque animal de la steppe et de leur influence sur ce milieu. Tout cela éparpillé dans les péripéties du roman.



Quand vous aurez lu ce livre, vous aurez lu un magnifique roman d'aventure en suivant Chen, mais vous saurez aussi comment fonctionne l'écosystème d'une steppe, quelle importance a le loup pour les mongols et un tas d'autres choses. Décrit ainsi, cela peut paraître rébarbatif, mais au final, pas une seule fois, vous n'aurez l'impression de vous ennuyer. Vous l'aurez compris, j'ai vraiment bien aimé :)
Lien : http://nekobus.wasabout.net/..
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Le totem du loup

En 1967, Chen Zhen jeune étudiant chinois est envoyé travailler en Mongolie. Là, il découvre un peuple et son mode de vie. Au contact d'un ancien, Bilig, et de sa famille il apprend à connaître ce peuple. Chen Zhen ne tarde pas à être conquis par ces Mongols qui mènent une vie difficile mais toujours en harmonie avec la nature qui les entoure, notamment avec le loup, à la fois ennemi et protecteur de la steppe.

Mais nous sommes en 1967, la révolution culturelle souhaite balayer toutes les coutumes, et les représentants de l'état veulent supprimer les loups sans écouter la voix de Bilig qui parle d'équilibre.

De son côté Chen Zhen a un rêve : approcher un loup pour mieux le connaître. À partir de là il n'a de cesse de mettre tout en œuvre pour trouver un louveteau, sans s'occuper des mises en garde des anciens.

Le Totem du loup nous offre une vision "positive" de l'envoi des jeunes instruits à la campagne, n'oublions pas que le livre a été publié en Chine, cependant il pointe aussi les excès de l'administration chinoise responsable de la mort de la steppe et d'un mode de vie.

Pourtant Chen Zhen parle de ce que Khrouchtchev a fait au Kazakhstan. En cassant le mode de vie nomade au profit q'un développement agraire et industriel, il a fait de la steppe un désert. Mais les erreurs du voisin Russe sont reproduites par les Chinois en Mongolie.

En cela, c’est un livre emprunt de nostalgie, qui nous parle de la folie destructrice des hommes.
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Le totem du loup

C'est ma seconde tentative de lire ce petit pavé de la littérature chinoise. Il m'a été vivement conseillé par une amie artiste qui travaille sur la thématique du bestiaire et notamment les animaux qui selon les cultures revêtent une symbolique tantôt négative tantôt positive comme le corbeau, l'ours et surtout le loup.



Plongée dans la steppe, dans l'enseignement de la chasse quasi rituel, le lecteur suit les traces d'un jeune intellectuel en "ré-éducation" et qui est fasciné par les liens qui existe entre le paysage, le peuple nomade et les loups. Entre attraction et répulsion on suit les pérégrinations, les combats, le sang, la cruauté de ces deux groupes qui s'affrontent.



Le récit constitue un hommage aux traditions ancestrales qui se meurent au cours du 20ème siècle mais j'avoue m'être lassée des descriptions longues des chasses à n'en plus finir, des louveteaux sacrifiés et dépecés.. je me suis arrêtée à mi-chemin au milieu d'un galop et d'une tentative d'adoption de bébé loup.
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