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Citation de nanoucz


Au-dessus de nous, les fenêtres du bureau sont éclairées d’une lumière jaunâtre. L’oncle Cigurel fait la cour à ses commerçants libanais qui veulent achet ses crevettes au meilleur prix. Il a une mentalité, comment dire, de pacha : il passe des heures avec ses gros clients libanais couverts de brillants clinquants et, de temps en temps, les nourrit d’un morceau de loukoum aux pistaches, d’une demi-olive syrienne de qualité douteuse, d’une bouchée de merguez ou de gruyère mou, presque à tartiner, pendant qu’ils agitent des glaçons dans des verres pleins de pastis ou de Ricard.
Les gros vieux renards et l’oncle Cigurel passent des heures ainsi à négocier dans un nuage épais de cigares et d’odeurs humides et âcres de mer et de pêche, ils tournent en rond presque sur la pointe des pieds et effleurent à peine ce qu’il ne faut pas dire, qui est sans cesse au milieu d’eux et sape l’apparence de l’amitié, de la bonne volonté et des bonnes paroles : l’argent.
Mme Cigurel ne tient plus :
- Chouchou, minaude-t-elle, Chouchou, c’est ta nièce, elle est arrivée.
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