C'est ainsi que certains hommes ayant croisé la mort, l'ayant bravée et apprivoisée dans son horreur, ignorent qu'il y a pire que le champ de bataille où l'on s'affronte, malgré tout, à visage découvert, à la loyale. Il y a, ensuite, les lendemains de la guerre, ces moments où traînent encore, collés à la peau, les relents de sang des combats, où le vainqueur, enivré de sa puissance, non content d'exhiber sa proie, se repaît à la déchiqueter pour l'abandonner, lacérée, aux chacals, sur le bord du chemin.