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Citations de Rosa Luxemburg (98)


Rosa Luxemburg
Celui qui ne bouge pas ne sent pas ses chaines.
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Au milieu des ténèbres, je souris à la vie, comme si je connaissais la formule magique qui change le mal et la tristesse en clarté et en bonheur. Alors, je cherche une raison à cette joie, je n'en trouve pas et ne puis m'empêcher de sourire de moi-même. Je crois que la vie elle-même est l'unique secret. Car l'obscurité profonde est belle et douce comme du velours, quand on sait l'observer. Et la vie chante aussi dans le sable qui crisse sous les pas lents et lourds de la sentinelle, quand on sait l'entendre.
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Rosa Luxemburg
N'oubliez pas qu'il faut prendre la vie avec sérénité et joie quoiqu'il arrive.
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Rosa Luxemburg
La liberté, c'est toujours la liberté de celui qui pense autrement.
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Au milieu des ténèbres, je souris à la vie, comme si je connaissais la formule magique qui change le mal et la tristesse en clarté et en bonheur. Alors, je cherche une raison à cette joie, je n'en trouve pas et ne puis m'empêcher de sourire de moi-même. Je crois que la vie elle-même est l'unique secret. Car l'obscurité profonde est belle et douce comme du velours, quand on sait l'observer. Et la vie chante aussi dans le sable qui crisse sous les pas lents et lourds de la sentinelle, quand on sait l'entendre.
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N’oubliez pas, même si vous êtes occupés, même si vous traversez la cour à la hâte, absorbés par vos tâches urgentes, n’oubliez pas de lever la tête un instant et de jeter un oeil à ces immenses nuages argentés et au paisible océan bleu dans lequel ils nagent.
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Lénine et Trotsky ont mis à la place des corps représentatifs sortis d'élections populaires générales les soviets comme la seule représentation véritable des masses ouvrières.

Mais, en étouffant la vie politique dans tout Ie pays, il est fatal que la vie soit de plus en plus paralysée dans les soviets mêmes.

Sans élections générales, sans liberté illimitée de la presse et de réunion, sans lutte libre entre les opinions, la vie se meurt dans toutes les institutions publiques, elle devient une vie apparente, où la bureaucratie est Ie seul élément qui reste actif.
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Fais donc en sorte de rester un être humain. C'est ça l'essentiel, être humain. Et ça, ça veut dire être solide, clair et calme, oui calme, envers et contre tout,car gémir est l'affaire des faibles. Etre humain, c'est s'il le faut, mettre gaiement sa vie toute entière "sur la grande balance du destin", tout en se réjouissant de chaque belle journée et de chaque beau nuage.
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Rosa Luxemburg
Il n'y a de liberté pour personne s'il n'y en a pas pour celui qui pense autrement .
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Je suis heureuse de me lever aussi tôt (5h40), j'attends juste que Monsieur le Soleil veuille bien suivre mon exemple pour profiter un peu de ce lever matinal. Le plus beau, c'est que je vois et j'entends les oiseaux pendant la promenade dans la cour : tout un peuple de moineaux insolents, qui font parfois un tel raffût que je m'étonne qu'aucun garde zélé n'y mette le "holà"; il y a aussi un couple de merles, mais le petit mâle au bec jaune ne chante pas du tout comme mes merles de Südende. Celui-là crisse et chuinte un petit air à pleurer de rire ; peut-être qu'aux alentours de Mars, il consentira à montrer un peu de pudeur et qu'il se mettra alors à chanter comme il faut. (A ce propos, je ne peux m'empêcher de penser à mes pauvres moineaux qui ne trouvent plus leur petit couvert dressé sur le balcon et qui attendent sans doute tout dépités, sur la balustrade.)

23 Février 1915, prison de Berlin.
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Sur ma tombe, comme dans ma vie, il n'y aura pas de phrases grandiloquentes. Sur la pierre de mon tombeau, on ne lira que deux syllabes : "tsvi-tsvi". C'est le chant des mésanges charbonnières que j'imite si bien qu'elles accourent aussitôt. Et firgurez-vous que dans ce "tsvi-tsvi" qui, jusque là, fusait clair et fin comme une aiguille d'acier, il y a depuis quelques jours un tout petit trille, une minuscule note de poitrine. Et savez-vous, Mademoiselle Jacob, ce que cela signifie ? C'est le premier léger mouvement du printemps qui arrive. Malgré la neige, le froid et la solitude, nous croyons - les mésanges et moi - au printemps à venir ! Et si, par impatience, je ne devais pas vivre ce printemps, n'oubliez pas que sur la pierre de ma tombe, on ne devra rien lire d'autre que "tsvi-tsvi"...
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Il faut travailler et faire ce que l'on peut, et pour le reste, tout prendre avec légèreté et bonne humeur. On ne se rend pas la vie meilleure en étant amer.
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Rosa Luxemburg
D'une façon générale, on ne doit pas oublier d'être bon, car la bonté, dans les relations avec les hommes, fait bien plus que la sévérité.
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A Sonia Liebknecht
Mi-décembre 1917

Ah! ma petite Sonia, j’ai éprouvé ici une douleur aiguë. Dans la cour où je me promène arrivent tous les jours des véhicules militaires bondés de sacs, de vielles vareuses de soldats et de chemises souvent tachées de sang… On les décharge ici avant de les répartir dans les cellules où les prisonnières les raccommodent, puis on les recharge sur la voiture pour les livrer à l’armée. Il y a quelques jours arriva un de ces véhicules tiré non par des chevaux, mais par des buffles. C’était la première fois que je voyais ces animaux de près. Leur carrure est plus puissante et plus large que celle de nos bœufs ; ils ont le crâne aplati et des cornes recourbées et basses, ce qui fait ressembler leur tête toute noire avec deux grands yeux doux plutôt à celle des moutons de chez nous. Ils sont originaires de Roumanie et constituent un butin de guerre… Les soldats qui conduisent l’attelage racontent qu’il a été très difficile de capturer ces animaux qui vivaient à l’état sauvage et plus difficile encore de les dresser à traîner des fardeaux. Ces bêtes habituées à vivre en liberté, on les a terriblement maltraitées : l’expression "vae victis" s’applique même à ces animaux… Une centaine de ces bêtes se trouveraient en ce moment rien qu’à Breslau. En plus des coups, eux qui étaient habitués aux grasses pâtures de Roumanie n’ ont pour nourriture que du fourrage de mauvaise qualité et en quantité tout à fait insuffisante. On les fait travailler sans répit, on leur fait traîner toutes sortes de chariots et à ce régime ils ne font pas long feu. Il y a quelques jours donc, un de ces véhicules chargés de sacs entra dans la cour. Le chargement était si lourd et il y avait tant de sacs empilés que les buffles n’arrivaient pas à franchir le seuil du porche. Le soldat qui les accompagnait, un type brutal, se mit à les frapper si violemment du manche de son fouet que la gardienne de prison indignée lui demanda s’il n’avait pas pitié des bêtes. Et nous autres, qui donc a pitié de nous ? répondit-il, un sourire mauvais aux lèvres, sur quoi il se remit à taper de plus belle… Enfin, les bêtes donnèrent un coup de collier et réussirent à franchir l’obstacle, mais l’une d’elle saignait… Sonitchka, chez le buffle l’épaisseur du cuir est passée en proverbe, et pourtant la peau avait éclaté. Pendant qu’on déchargeait la voiture, les bêtes restaient immobiles, totalement épuisées et l’un des buffles qui saignait regardait droit devant lui avec, sur son visage sombre et ses yeux noirs et doux, un air d’enfant en pleurs. C’était exactement l’expression d’un enfant qu’on vient de punir durement et qui ne sait pour quel motif et pourquoi, qui ne sait comment échapper à la souffrance et à cette force brutale…
J’étais devant lui, l’animal me regardait, les larmes coulaient de mes yeux, c’étaient ses larmes. Il n’est pas possible, devant la douleur d’un frère chéri, d’être secouée de sanglots plus douloureux que je l’étais dans mon impuissance devant cette souffrance muette. Qu’ils étaient loin les pâturages de Roumanie, ces pâturages verts, gras et libres, qu’ils étaient inaccessibles, perdus à jamais. Comme là-bas tout – le soleil levant, la belle musique des oiseaux ou l’appel mélodieux des pâtres – comme tout était différent. Et ici cette ville étrangère, horrible, l’étable étouffante, le foin écœurant et moisi mélangé de paille pourrie, ces hommes inconnus et terribles, et les coups, le sang qui ruisselait de la plaie ouverte… Oh ! mon pauvre buffle, mon pauvre frère bien-aimé, nous sommes là tous deux aussi impuissants, aussi hébétés l’un que l’autre, et notre peine, notre impuissance, notre nostalgie font de nous un seul être. Pendant ce temps, les prisonniers s’affairaient autour du chariot, déchargeant les lourds ballots et les portant dans le bâtiment. Quant au soldat, il enfonça les deux mains dans les poches de son pantalon, se mit à arpenter la cour à grandes enjambées, un sourire aux lèvres, en sifflotant une rengaine qui traîne les rues. Et devant mes yeux, je vis passer la guerre dans toute sa splendeur…
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Dans le domaine social comme dans la vie privée, il faut tout prendre avec calme, générosité, et un petit sourire aux lèvres.
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Sur ma tombe, comme dans ma vie, il n'y aura pas de phrase grandiloquente. Sur la dalle de mon tombeau, on ne devra lire que deux syllabes : “zwi-zwi“. C'est le cri des mésanges charbonnière que j’imite si bien qu’elles accourent aussitôt. 
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Mais la vie est "ainsi", depuis toujours, et tout en fait partie : douleur, séparation et nostalgie. Il faut la prendre comme un tout, et TOUT trouver beau et bien. Enfin, c'est comme ça que je fais. Et pas par sagesse longuement méditée, mais simplement parce que telle est ma nature. Je sens instinctivement que c'est la seule façon juste de prendre la vie, voilà pourquoi je me sens réellement heureuse dans n'importe quelle situation. Je ne voudraisRIEN retrancher de ma vie, que rien ne fût autre que ça a été, ni que c'est.
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Mais je dois être malade pour que tout me bouleverse aussi profondément. Ou alors savez-vous ce que c'est ? J'ai parfois le sentiment de ne pas être un vrai être humain, mais plutôt un oiseau ou quelque autre animal qui aurait très vaguement pris forme humaine ; au fond de moi, je me sens bien plus chez moi, dans un petit bout de jardin comme ici, ou dans la campagne, entourée de bourdons et de brins d'herbe que - dans un congrès du Parti. A vous, je peux bien dire cela tranquillement ; vous n'irez pas tout de suite me soupconner de trahir le socialisme. Vous savez bien qu'au bout du compte, j'espère mourir à mon poste : dans un combat ou au pénitencier. Mais mon moi le plus profond appartient plus à mes mésanges charbonnières qu"aux "camarades".
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Récemment, j'ai lu dans le livre de France qu'en science et en littérature les hommes célèbres produisent leurs réalisations les plus éminentes au mois de janvier ou de février. Il faut croire que le solstice d'hiver constitue aussi un moment critique dans la vie de l'homme et provoque un nouvel élan des forces vitales. (Breslau, le 14 janvier 1918, p.51)
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D'une façon générale, on ne doit pas oublier d'être bon, car la bonté, dans les relations avec les hommes, fait bien plus que la sévérité.
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