Une occasion de découvrir les dernières parutions de leur collection Les Plis, avec 6 nouveaux titres.
La nuit est couleur, Vincent Van Gogh
Sur le bon usage des mauvaises santé, Marcel Proust
Dans lombre des choses, Stefan Zweig
Une heure de littérature nouvelle, Arthur Rimbaud
Nos têtes audacieuses, Louisa May Alcott
Le bonheur au coin de la rue, Rosa Luxemburg
Celui qui ne bouge pas ne sent pas ses chaines.
Au milieu des ténèbres, je souris à la vie, comme si je connaissais la formule magique qui change le mal et la tristesse en clarté et en bonheur. Alors, je cherche une raison à cette joie, je n'en trouve pas et ne puis m'empêcher de sourire de moi-même. Je crois que la vie elle-même est l'unique secret. Car l'obscurité profonde est belle et douce comme du velours, quand on sait l'observer. Et la vie chante aussi dans le sable qui crisse sous les pas lents et lourds de la sentinelle, quand on sait l'entendre.
N'oubliez pas qu'il faut prendre la vie avec sérénité et joie quoiqu'il arrive.
La liberté, c'est toujours la liberté de celui qui pense autrement.
Au milieu des ténèbres, je souris à la vie, comme si je connaissais la formule magique qui change le mal et la tristesse en clarté et en bonheur. Alors, je cherche une raison à cette joie, je n'en trouve pas et ne puis m'empêcher de sourire de moi-même. Je crois que la vie elle-même est l'unique secret. Car l'obscurité profonde est belle et douce comme du velours, quand on sait l'observer. Et la vie chante aussi dans le sable qui crisse sous les pas lents et lourds de la sentinelle, quand on sait l'entendre.
N’oubliez pas, même si vous êtes occupés, même si vous traversez la cour à la hâte, absorbés par vos tâches urgentes, n’oubliez pas de lever la tête un instant et de jeter un oeil à ces immenses nuages argentés et au paisible océan bleu dans lequel ils nagent.
Lénine et Trotsky ont mis à la place des corps représentatifs sortis d'élections populaires générales les soviets comme la seule représentation véritable des masses ouvrières.
Mais, en étouffant la vie politique dans tout Ie pays, il est fatal que la vie soit de plus en plus paralysée dans les soviets mêmes.
Sans élections générales, sans liberté illimitée de la presse et de réunion, sans lutte libre entre les opinions, la vie se meurt dans toutes les institutions publiques, elle devient une vie apparente, où la bureaucratie est Ie seul élément qui reste actif.
Il n'y a de liberté pour personne s'il n'y en a pas pour celui qui pense autrement .
Fais donc en sorte de rester un être humain. C'est ça l'essentiel, être humain. Et ça, ça veut dire être solide, clair et calme, oui calme, envers et contre tout,car gémir est l'affaire des faibles. Etre humain, c'est s'il le faut, mettre gaiement sa vie toute entière "sur la grande balance du destin", tout en se réjouissant de chaque belle journée et de chaque beau nuage.
Je suis heureuse de me lever aussi tôt (5h40), j'attends juste que Monsieur le Soleil veuille bien suivre mon exemple pour profiter un peu de ce lever matinal. Le plus beau, c'est que je vois et j'entends les oiseaux pendant la promenade dans la cour : tout un peuple de moineaux insolents, qui font parfois un tel raffût que je m'étonne qu'aucun garde zélé n'y mette le "holà"; il y a aussi un couple de merles, mais le petit mâle au bec jaune ne chante pas du tout comme mes merles de Südende. Celui-là crisse et chuinte un petit air à pleurer de rire ; peut-être qu'aux alentours de Mars, il consentira à montrer un peu de pudeur et qu'il se mettra alors à chanter comme il faut. (A ce propos, je ne peux m'empêcher de penser à mes pauvres moineaux qui ne trouvent plus leur petit couvert dressé sur le balcon et qui attendent sans doute tout dépités, sur la balustrade.)
23 Février 1915, prison de Berlin.