Épisode 1 L'envol du charognard
Tout a commencé il y a fort longtemps, alors que je n'étais qu'une adolescente en quête d'amour, de célébrité et de fortune. Mon père venait tout juste de fêter ses cinquante ans et ma mère... ma mère... avait choisi de réorienter sa vie, si je peux dire. Elle avait décidé sur un coup de tête de nous abandonner, mes frères et moi, pour partir au bras d'un homme marié et père d'une demoiselle de deux ans ma cadette. D'après elle, il était temps de profiter de sa jeunesse, au lieu de se préoccuper de mouflets dans notre genre. Vous vous en doutez, mon père l'avait mal pris et depuis ce jour — pour peu que je veuille m'en souvenir — n'avait eu de cesse de boire et de nous taper dessus pour calmer sa rage. Notre jeunesse fut donc marquée par les bagarres, les séjours à l'hôpital et les crises sévères, imbibées d'alcool et de drogues, lorsque les moyens financiers de la famille le permettaient. Brady, mon frère aîné, avait tenté à plusieurs reprises de se suicider, sans jamais y parvenir, tandis que mon petit frère, Timmy, avait écopé, dès son dix-huitième anniversaire, d'une peine de prison de trente ans pour meurtre au premier degré sur la personne de mon père. Débarrassés de lui, nous pouvions enfin vivre, sans risquer d'y passer à notre tour. Malgré tout, cela ne suffit pas à nous protéger du destin...
...Charles slalomer d'une colonne à l'autre, dans le seul but d'éviter les rafales qui le frôlaient dangereusement.
— Désolé, chéri. Mais là, je n'ai pas le temps. En plus, et sans vouloir te vexer, tu n'es vraiment pas mon genre !
D'un coup franc, je frappai le visage décharné de mon adversaire, le faisant basculer sur le côté, dans un immonde craquement osseux. Nouveaux tirs. Le geek, qui tentait désespérément de se frayer un chemin jusqu'au tireur, manqua de peu de tomber. Il s'accrocha à la rambarde, à moitié dans le vide...
— On dirait que ces horreurs ont l'intention de t'ajouter à leur menu !
— Je fais de mon mieux ! articula Quentin-Charles entre deux rafales. De votre côté, tout va bien ?
— La compagnie est loin d'être géniale, mais au moins, ils ne cherchent pas à me bouffer !
- La patiente numéro neuf a un nom, Mickael! Hurlai-je pour accentuer davantage sa peur, ce que je trouvais au final très jouissif.
- qu'est-ce qu'elle a fait, cette fois?
- Elle a une obsession pour le temps qui passe et... elle sait des choses... qu'elle ne devrait pas savoir...
« Il est environ trois heures du matin et les rues de cette partie de Londres sont désertes. À cet instant, je savais que je devais faire silence, car elle ne devait pas me trouver... pas encore. J’aime son acharnement à me mettre la main dessus, de même que son corps sous l’uniforme sombre et ses longs cheveux blonds serrés en chignon sous le képi... à tel point que je perds le contrôle lorsqu’elle apparaît dans mon sillage. Elle est femme tout comme moi et pourtant... aucun homme n’est à la hauteur de ce qu’elle pourrait m’offrir si elle consentait à accepter mes avances. Je nous ai déjà imaginées... »
« Il est vingt-deux heures quarante-cinq, l’heure d’agir. Cela faisait une heure environ que personne n’était passé au-dehors et je trépignais d’impatience. Je ne pouvais plus attendre. Une fois arrivée à la voiture, j’avais préparé le corps qui sentait déjà la mort à plusieurs mètres, glissant chaque morceau sur un crochet de boucher, lui-même glissé sur une chaîne suffisamment solide pour être suspendue. À proximité de la voiture, j’avais attaché cette dernière à deux arbres, avant de reculer pour contempler mon chef-d’œuvre. »
Tout d'abord, je souhaite remercier les éditions CKR pour m'avoir permis de découvrir ce premier épisode de Nekromantica.
J'ai vraiment aimé cette histoire et le monde qui s'y cache. On commence direct dans le vif du sujet et ça ne s'arrête pas, même à la fin. Le seul petit souci des épisodes, c'est que, c'est très court, et j'avoue que j'en voulais plus. Par contre, c'est fort en émotion et on sent déjà le côté fantaisy.
L'héroïne, Mylvera, est une guerrière forte, gentille et qui n'a pas sa langue dans sa poche.
J'ai aussi apprécié que l'auteur commence avec de l'action, je trouve que ça donne le ton à l'histoire. J'espère que la suite sera aussi mouvementée.
Quant à la couverture du livre, j'adore ce petit côté mystérieux et sombre. J'avoue attendre la suite tant pour connaître l'histoire, qui est prenante, mais aussi pour savoir ce qui se cache derrière le titre.
Pour résumé, un premier épisode qui a tout pour me plaire : de l'action, de la magie et un héroïne avec du caractère. Je vous le recommande.
Un vam... ben tiens ! Et moi je suis Dark Vador !
A califourchon au dessus de la victile, ma bouche collée à la peau de son cou, j'avais longuement aspiré son nectar, profitant avec délectation de cette nouvelle énergie qui m'éveillait les sens. Se déversant en moi telle une vague, j'avais senti celle-ci m'envahir telle une jouissance, plénitude incomparable dont le terme fut cette explosion accueillie avec bonheur.
Le jeune scribe, peu habitué aux coutumes et règles de la profession, posa le grimoire sur la table, manquant de tomber en se prenant les pieds dans le bord de sa longue tunique. Il montra une gravure remontant au début du Monde, une époque où régnait la censure. Celle-ci représentait une porte sombre entourée d'un voile de brouillard épais.
Quoi ? Que se passe-t-il ? s’inquiéta le geek.
- Si tu la fermais, je le saurais déjà.
- Des vampires ?
- Probablement.
- Vous allez de nouveau devoir… enfin, vous voyez de quoi je veux parler ?
- Quoi ?
- Eh bien… les tuer…
- Oui. C’est même plus que certain.
- Ah…
- Quoi ? Qu’est-ce que tu as encore ?
- Non, rien. Mais…
- …
- Vous n’allez pas me sucer le sang, n’est-ce pas ?
- Si tu ne la fermes pas, je te promets de te foutre mon poing sur la gueule, jusqu’a ce qu’il traverse ton petit crâne d’intello !
- … Cela à le mérité d’être clair, se renfrogna-t-il, le teint aussi blanc que la neige.