Chapitre 3 :
Julian
«… — On peut oublier ce qui s’est passé, hier soir ?
Elle me fixe quelques secondes, dubitative, avant de me répondre d’un air détaché :
– Hum… OK !
– Parfait !
J’attends qu’elle quitte la chambre mais elle ne le fait pas.
– Tu as besoin de quelque chose ?
– Oui, des excuses !
– Quoi ?!
Elle croise les bras sur sa poitrine, comme hier soir, et je rigole en me souvenant sa colère lorsque mes yeux se sont égarés dans son décolleté.
– Et tu continues en plus ? me dit-elle, énervée.
– Non… mais je ne vois pas pourquoi je devrais m’excuser.
– Pour t’être comporté comme un connard et m’avoir mal parlé peut-être ?
– Je ne t’ai pas mal parlé, c’est plutôt toi qui m’as insulté et à plusieurs reprises.
– Parce que tu te foutais de moi et tu m’avais volé ma place au bar.
– Je t’ai payé tes boissons.
– Je ne t’avais rien demandé !
– Tu ne pourrais pas juste dire que l’on est quitte ?
Elle penche la tête de côté et me regarde d’un air mauvais.
– Non… je veux des excuses !
– Alors tu peux attendre, je ne m’excuse pas souvent et sûrement pas pour quelque chose que je n’ai pas fait.
J’arbore mon sourire le plus charmeur car je sais bien que ça va la faire hurler.
– Donc tu continues d’être un vrai connard !
– Tu vois, c’est encore toi qui m’insultes.
Elle fulmine, je le vois bien dans ses yeux et dans sa façon de se tenir, mais ça me fait rire. Je crois que je pourrais agir ainsi toute la journée. Cette fille part au quart de tour, c’est trop facile.
– Alors ne crois pas que l’on peut recommencer à zéro. Tant que tu ne m’auras pas fait d’excuses, tu peux te brosser pour que je sois sympa avec toi.
– On verra ça, princesse !
Elle fait volte-face pour quitter ma chambre mais se retourne une dernière fois sur moi.
– Et ne m’appelle plus « princesse », crétin !
Elle quitte ma chambre, non sans faire claquer la porte
...»
Chapitre 2 :
Avery
«...Il s’écoule plusieurs secondes avant que quoi que ce soit ne se passe et, de là où je me trouve, je n’y vois rien, je me décale donc et me fige sur place. Son frère n’a rien à voir avec un vieux mec moustachu, il n’est ni vieux ni moche. C’est un mec de 26 ou 27 ans, je dirais, grand, brun avec les mêmes traits exotiques que sa sœur. Et son sourire insolent ne m’est clairement pas inconnu, ce visage, je m’en souviendrais parmi des milliers.
— Eh merde !
Je sens que je vais vraiment bien m’éclater ici, j’ai trouvé un loisir susceptible de me régaler pendant toutes les vacances. Titiller cette fille jusqu’à ce qu’elle pète un câble pourrait bien me divertir.