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3.78/5 (sur 56 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) à : West Clandon, Surrey , le 14/12/1920
Mort(e) à : Chichester, West Sussex , le 23/07/1992
Biographie :

Rosemary Sutcliff a passé son enfance à Malte et d'autres lieux d'affectation de son père, officier de marine.

Elle a contracté la maladie de Still dans sa tendre enfance, et a passé sa vie dans une chaise roulante. Sa mère dont elle fut très proche lui apprit de nombreuses légendes celtes et saxonnes qui l'inspirèrent plus tard dans ses propres livres.

Sa maladie et les déménagements l'empêchèrent d'apprendre à lire avant l'âge de neuf ans. A 14 ans elle entra dans une école "Bideford Art School" . Elle a ensuite pratiqué la peinture de miniatures.

Elle a commencé à écrire en 1950. Elle a écrit des livres pour la jeunesse.Son titre le plus connu est Eagle of the ninth qui est porté à l'écran en 2011.



Source : http://www.southdownsonline.org
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L'Aigle de la Neuvième Légion (2011), Réalisé par : Kevin Macdonald Avec : Jamie Bell, Channing Tatum, Donald Sutherland - Bande-annonce - VF


Citations et extraits (10) Ajouter une citation
Et ainsi, dans un cortège de torches long comme la queue d’une comète, ils accompagnèrent le roi mort hors de son château, au-delà des collines lointaines noyées de brume, pendant que derrière eux faiblissaient les lamentations des femmes.

p. 144
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Rosemary Sutcliff
- j'ai ramené les fruits de ma chasse au centurion, déclara Esca.

Il déposa son cadeau sur la couverture. Le cadeau était vivant. Dérangé, il geignit. Doucement, la main de Marcus s'aventura dans la fourrure chaude et palpitante.

- Un louveteau ! C'est ça, Esca ?
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Nous nous battîmes à l'épée, presque genou contre genou, tandis que les chevaux glissaient et trébuchaient sur le lit de la rivière, hennissant de rage, et que l'écume volait autour de nous. Nous nous étions l'un et l'autre débarrassés de notre bouclier. Médrault se tenait sur la défensive, attendant l'occasion propice d'attaquer. Son visage avait le sourire étrange que je lui avais vu dans d'autres batailles. Je surveillais ses yeux, comme on surveille ceux d'un animal, en guettant l'instant où il va sauter.
Mais ce fut moi qui le pris en défaut d'abord et lui assenait un coup qui aurait dû l'atteindre entre lépaule et le cou, mais son cheval trébucha, et l'épée glissa sur son casque et le désarçonna.
Il tomba dans un grand éclaboussement d'eau, empêtré dans sa lourde cotte de mailles, mais il se redressa presque aussitôt sans avoir lâché son épée. D'un bond, il fut sur moi, esquivant ma parade trop haute, et m'enfonça son épée dans l'aine en dessous de la cotte de mailles. J'eus l'impression que la douleur pénétrait jusqu'au coeur, et je vis le sang ruisseler sur mon cheval. Il semblait que la nuit s'étendît autour de moi. Mais je savais qu'il me restait suffisamment de force pour donner encore un coup, et faisant subitement virevolter mon cheval, j'enfonçai mon épée dans le cou de Médrault.
C'était le coup que j'avais déjà porté à Cerdic. Mais cette fois, je ne le manquai pas. le sang jaillit quand je retirai la lame, ruisselant entre les doigts de ses mains tandis qu'il se tenait la gorge. Et dans le moment précédant sa chute, je vis ses yeux s'élargir de surprise. Peut être venait-il de comprendre que notre destin était non qu'il me tue ou que je le tue, mais que chacun soit la mort de l'autre.
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Par un jour d'automne orageux, une galère s'engageait dans le large estuaire d'une rivière bretonne, vers le port de Rutupiae.

La marée était basse, et les rivages boueux que la haute mer viendrait recouvrir fourmillaient d'oiseaux de mer, courlis ou pluviers. Et derrière l'étendue de sable et d'eau saumâtre se dressait, de plus en plus haute, de plus en plus proche à chaque minute, la silhouette de Rutupiae : la longue bosse formée par cette île, comme un dos de baleine, les remparts gris de la forteresse et les baraquements des docks massés en contrebas.

Le coeur gonflé d'espérance, le jeune homme debout à la proue de la galère regardait se rapprocher la forteresse ; ses pensées allaient et venaient entre l'avenir qui l'attendait là et le souvenir de cet entretien avec Licinius, le commandant de sa cohorte, un mois plus tôt, à l'autre bout de l'Empire. C'était le soir où lui était parvenue son affectation.

- Tu ne connais pas la Bretagne, n'est-ce pas ? lui avait demandé Licinius.

Justin -Tiberius Lucius Justinianus, de son vrai nom, inscrit sur les tablettes du Corps médical des armées à Rome - avait secoué la tête, répondant avec ce léger bégaiement dont il n'avait jamais pu se débarrasser :

- N... non, monsieur. Mon grand-père y est né, y a grandi, mais il s'est installé à Nicaea en quittant les Aigles.

- Tu as donc envie de découvrir cette province par toi-même.

- Oui, monsieur, sauf que... je ne m'attendais pas vraiment à y être envoyé avec les Aigles.
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- j'ai ramené les fruits de ma chasse au centurion, déclara Esca.
Il déposa son cadeau sur la couverture. Le cadeau était vivant. Dérangé, il geignit. Doucement, la main de Marcus s'aventura dans la fourrure chaude et palpitante.
- Un louveteau ! C'est ça, Esca ?
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Marcus avait demandé à être affecté en Bretagne. Il aurait pu postuler à un commandement plus prestigieux. Ici, il serait à la tête d'une simple cohorte de soutien ; il aurait donc moins d'occasions de briller que s'il avait été en première ligne. Mais il tenait à cette affectation. Un peu parce que le frère ainé de son père, ancien soldat lui aussi, s'était installé dans la région après avoir pris sa retraite ; beaucoup à cause de son père, qui avait disparu dans les environs. Si Marcus devait découvrir quelque chose sur le mystère de la légion fantôme, ce serait ici.
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Soudain, le rideau en peaux de daims superbement travaillées qui séparait la pièce des femmes de la pièce principale s'écarta. Une femme de haute taille apparut. Sa peau était étonnamment sombre, même pour une femme des Epidaii. Elle portait une sorte de toge, verte, retenue à l'épaule par un disque d'or rouge aussi imposant et massif qu'un bouclier. Elle devait être en train de filer : elle tenait encore à la main un fuseau et une quenouille.
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Le silence qui suivit lui parut si long que son espoir tout neuf commença à s'envoler.

Puis Talore déclara :

- Quand viendra le temps où ta mère mettra pour toi la pourpre sur le métier, souviens-toi de cette aube dans la forêt et demande au grand-père qu'il me fasse appeler.

Un instant, il n'en crut pas ses oreilles. Puis il releva la tête, ses yeux soudain emplis d'or.

- Toi?

- Et qui d'autre aurait une meilleure raison, petit frère? répliqua Talore.

Ils se regardèrent pendant un moment, sans ciller : un pacte venait d'être scellé. Puis Talore se redressa et empoigna son javelot.

- Allez, il va bientôt faire jour et ils vont être fous d'inquiétude pour toi, là-bas, à la ferme. Tu sauras retrouver ton chemin maintenant?

Drem hocha la tête.

- Bien. Alors c'est ici que nos chemins se séparent. Bonne chasse, louveteau !
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Ils repoussèrent encore deux assauts ce jour-là, tandis que le nombre des blessés s’accroissait. Mais le crépuscule vint enfin, un crépuscule à la touffe pesante avec des bancs de nuages affluant de l'ouest et prometteurs de pluie pour le lendemain. Les ennemis avaient provisoirement battu en retraite pour panser leurs blessures .Peu à peu , le ciel s'assombrit ; dans le sacellum, Alexius avait brûlé les pilés de papiers qu'il avait rassemblés.
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Pour aller de Fosseway à Issa Dumnonirium, à l'ouest, il fallait emprunter une petite route qui serpentait entre les collines et finissait par s'enfoncer dans des étendues sauvages.
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