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Citations de Rosetta Loy (91)


... en novembre 1941, Pie XII peut exprimer à l’ambassadeur espagnol au Vatican, Yangas Messía, sa sympathie chaleureuse à l'égard de l’Allemagne et son admiration pour les grandes qualités du führer. Des déclarations qui, rapportées à l’ambassadeur von Bergen, sont évidemment envoyées par lui à Berlin, le 17 novembre, dans un télégramme de satisfaction.
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C'est faux: rien ni dans les lieux ni dans les souvenirs n'est à l'abri de ce rongeur qu'on appelle mémoire. Seuls peut-être en réchappent ces insectes invisibles qui survivent aux cataclysmes cachés dans les replis de la terre ( un sofa jaune, un bol en bois, un vieux dirndl ).
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Le Vatican se tait. Le 30 juillet [1942], Harold Tittmann, représentant américain auprès du Saint-Siège ... envoie au département d’Etat à Washington un télégramme informant de ses tentatives répétées d’avertir le Saint-Siège de ce que l’absence de toute protestation publique de sa part contre les atrocités nazies met en péril son prestige moral, mine la foi dans l’Eglise et dans la personne même du Saint-Père. Mais aucune demande d’intervention, écrit-il encore, n’a obtenu de résultat.
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Il faudra trente-trois années avant qu'on puisse savoir, en partie du moins, quelle était la volonté de Pie XI, et ce qu'il avait probablement l'intention de dire aux évêques ce 11 février 1939. Et il faudra cinquante-six ans, cinquante-six années avant qu'on connaisse enfin le texte de l'encyclique Humani Generis Unitas ( "L 'Unité du Genre humain") , préparée à la demande du pape par un jésuite franco-americain.
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Mais j'ai oublié une main, la première de toutes. La tienne, papa. (...)La main serré dans la mienne, tu es mort au terme d'une nuit inscrite dans un cercle d'éternité, quand dans le silence de la clinique brisé seulement par ta respiration de plus en plus lente et difficile je t'ai aimé d'une manière absolue. Comme je ne t'avais jamais aimé avant. (...)et quand tes doigts se sont dénoués des miens j'ai continué longtemps encore à sentir ta présence. Autour de moi, en moi.
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S' abandonner à la souffrance ne sert à rien et ce qui sert encore moins, c'est de la laisser voir aux autres, les plaies doivent être tenues cachées sinon des nuées de mouches arrivent pour en sucer le sang.
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Mais Stella sait qu'il y a rêve et rêve, et que certains sont des épées qui illuminent la nuit de l'éclair de leur lame, ils ne laissent aucune place pour se défendre et vident en un instant leur victime de son sang.
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Le soleil s'en va, prêt à disparaître derrière la montagne. Comment s'appelait-elle cette montagne qui chaque soir l'engloutissait presque d'un seul coup, je ne m'en souviens plus. Je vois l'ombre qui descend telle une langue retirer de la pelouse les dames avec leur tricot tandis que les enfants aux voix aiguës et stridentes s'égaillent comme des chèvres pour redescendre par le sentier. Aiguilles à tricoter et pelotes colorées de laine rangées dans les sacs, les mères avant de les suivre appellent le Nacarun pour qu'il rentre les chaises de toile dans le petit appentis. Là-haut survivent des îlots de crépuscule vert et or sur les prés merveilleusement déserts, abandonnés à leur tour par les vaches revenues dans l'obscurité des étables.
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J'ai été très heureuse, dans ces quelques mètres carrés de la place Louvois, même s'il est difficile de définir le bonheur, à peine essaie-t-on de l'analyser qu'il se décompose, les mailles se défont. Celui-là était un cheval fou avec des bonds imprévisibles et des coups de frein pour rien, j'avais du mal parfois à suivre le rythme.
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Pour acquérir , au milieu des années 1970 , ce qui alors s'appelait Telemilano , Silvio Berlusconi avait versé une lire symbolique à la société qui la gérait dans les studios de Milano 2 . Pour conclure les tractations de l'acquisition de d'Italia 1, appartenant à l'éditeur Edilio Rusconi , il avait dû , en revanche , débourser environ 29 milliards de lires .
Pour la nouvelle chaîne , Rete 4 , les milliards , au printemps 1984 ont atteint le chiffre de 135 . Cette fois , ils sont encaissés par la famille Mondadori qui posséde , outre la chaîne qu'elle vient de vendre , la plus grande maison d'édition italienne , dont le siége imposant se trouve à Segrate ( près de devenir à son tour la proie de l’irréfrénable Cavalière ) . En même temps que Rete 4 , la holding Fininvest a acquis toute la programmation engrangée : encore 105 milliards à verser en quatre années sans les intérêts .
Le coût de cet investissement est très élevé , mais les financiers de toute l'opération sont et demeurent inconnus .
Une plainte est déposée par la télévision d'état mais Bettino Craxi , grand ami de Berlusconi signe un décret modifiant les lois en vigueur : les chaînes du Cavalière peuvent voguer librement . Berlusconi est maintenant libre d'émettre ses programmes du Frioul à la Sicile .
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Mais ne pensons pas pour l'instant à ce qui sera plus tard, qui peut connaître le destin, savoir comment et où les événements viendront se superposer aux images rêvées ; la vie change de couler et laisse apparaître ce qui est caché.
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Personne ne sait encore quelles interrogations démesurées naîtront de cette image muette, pendant qu'elle nous offre ce poisson couché entre des bouquets de persil vert. Son image s'est dissoute dans cette journée de juillet, laissant dans la mémoire une empreinte, comme si elle s'était imprimée en transparence sur une gaze sans qu'il soit possible, jamais plus, de retrouver le corps qui interceptait la lumière, ou ce mouvement quand elle s'asseyait dans le salon, le bruissement de sa jupe. Rien que ce bar au court-bouillon, ça oui par contre, dévoré pourtant en un clin d'oeil, les boules blanches de ses yeux qui roulaient dans le plat.
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Nous nous aventurons nous aussi quelquefois dans les allées et je reste en extase devant l'horloge à eau qui égoutte ses heures mystérieuses dans l'ombre verte de la mousse:mouvement éternel des aiguilles qui donne au Temps une âme végétale tandis que les petites étoiles de soleil descendent entre les fougères se perdre dans les friselis légers de l'eau.Toujours pareille,toujours la même.
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Paloma, comme l'appelle parfois Ettore, à cause de la chanson qui dit: « Ay, una Paloma blanca como la nieve, como la nieve, ay, me has arruinado el alma, como me duele, como me duele...» et à côté d'elle il paraît encore plus souffreteux, tout engoncé dans son chandail à rayures rouges et bleues; en tout cas moi je trouve.
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Cet amour ne plaisait qu'à Gavriel, parce qu'il le sentait sans effusion de sang, sans larmes et sans récriminations, sans angoisse ; et quand il allait dans les champs avec son frère, et l'écoutait parler de la jeune fille il lui semblait que son long nez, point focal de son expression, dessinait peu à peu une histoire d'amour où le bonheur était possible, à portée de la main. Naissait de lui-même, ainsi qu'un phénomène naturel comme la pluie ou le vent.
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Les cloches qui appellent aux vêpres agitent l’air immobile de l’après-midi, les filles assises sur une marche écrasent la centième noix et les tantes qui viennent en visite remontent l’allée des asters d’automne. L’ennui recouvre la mère d’un voile de sueur, elle soulève sa poitrine pour respirer profondément, mais les tantes ont des syllabes implacables, sèches et retentissantes comme une parole de perroquet.
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Le soleil s'en va, prêt à disparaître derrière la montagne. Comment s'appelait-elle cette montagne qui chaque soir l'engloutissait presque d'un seul coup, je ne m'en souviens plus. Je vois l'ombre qui descend telle une langue retirer de la pelouse les dames avec leur tricot tandis que les enfants aux voix aiguës et stridentes s'égaillent comme des chèvres pour redescendre par le sentier.
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Le départ de Pietro-Guiseppe la séparait sans retour de sa jeunesse. C'était comme si la jeune fille qu'elle avait été se tenait debout sur la plate-forme arrière d'un train qui disparaissait dans la campagne : sa jeunesse était là, dans le branle du dernier wagon, et elle devenait de plus en plus indistincte.
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Il savait qu'il était qu'il lui fallait, il savait que leurs corps se seraient rencontrés avec élan et que se désirer et s'unir leur aurait été la chose la plus naturelle du monde. Aurait apporté la force, la vie. Mais elle n'avait pas compris et rien n'avait été ni ne pourrait jamais être comme cela aurait dû.
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L'arrivée de nuit à Mirabello ressemble à une fable et, à travers les fleurs fanees de septembre qui frottent, humides, contre les vitres, la lumière allumée devant la porte de la maison ressemble, dans le halo de brouillard, à la lampe d'Aladin.
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