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Citations de Rossana Campo (29)


Je crois que je me suis mise à écrire, dans mon enfance, pour exprimer la vérité des choses, dans un espace rien qu'à moi. Je me suis mise à écrire pour trouver un lieu où faire le point, où mettre noir sur blanc ce que je sentais et voyais, mais que tout le monde autour de moi niait invariablement. (p. 12)
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Je passe tout en revue et le voilà, accompagné d'un serrement de ventre : un signe de mon père. Son écriture. Je reconnais immédiatement la calligraphie aux traits nerveux, larges et serrés, qui ressemble à la mienne. (...) Ce sont ses poésies. Renato a souvent eu ce geste de me léguer une partie de sa production poétique. (...)
Je prenais ces feuilles avec une tempête dans le coeur, je sentais à quel point ce geste était intime. Peut-être le plus intime qui pouvait exister entre lui et moi; c'était une tentative , une demande d'écoute, d'aide, de partage de ses sentiments, de sa vie, de ses souvenirs. (p. 36-37)
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(...) même si je ne suis plus une fillette solitaire en colère contre le monde, la vie me rappelle toujours qui je suis, d'où je viens et ce que je porte en moi.
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« Je me sens bizarre, je sens qu’aucun autre enfant n’est comme moi, je n’aime pas les autres enfants, je n’aime pas leurs mères et leurs pères et je n’aime pas les voisins. Quand Renato est là, je suis contente. Parce que je vois que lui non plus, il ne ressemble pas aux autres. Mon père est différent. »
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Renato s'est mis à boire comme s'il voulait s'effacer, oublier le monde, éteindre son cerveau, ses souvenirs, tout annuler. Comme s'il voulait se tuer.
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Ce que m'explique parfois papa est vrai : nous sommes différents des autres, tous les deux, parce que nous avons le swing dans le coeur et que nous aimons vivre comme ça, libres de toutes les chaines et des hypocrisies (...)
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Parfois je me suis repassé dans la tête le film de mon enfance, j'ai ressenti tout ce qu'a signifié pour moi avoir mon père pour père. La joie, l'ouverture, l'anarchie, la tendresse, la force d'être différents, et en même temps l'autre côté de la médaille; la peur, l'angoisse profonde d'être ce que nous étions, différents des autres, de ne pas être du côté des -normaux-(p. 151)
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- Docteur, je suis ici parce que je me sens pas à ma place dans le monde. (p. 57)
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Tu ne peux pas comprendre , Rossana. Mais rappelle-toi Que rien ne pourra éteindre la soif de liberté d'un peuple, parce qu'on peut tout enlever à un être humain, on peut lui retirer le pain de la bouche, les vêtements pour se couvrir le cul, l'au pour se laver, on peut faire de lui un animal puant, mais on ne peut pas lui arracher l'étincelle de dignité avec laquelle il se défendra et il défendra les siens.
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C'était mon tendre père adoré.Mon ennemi et l'être que j'avais perçu comme mon complice, le seul extraterrestre aux pensées semblables aux miennes,étaient la même personne.Quel bordel,putain,de ressembler et de vouloir du bien à quelqu'un qui a été votre bourreau...
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Un matin, quelques jours après sa mort, je pense à la description du voyage de la conscience qui quitte la vie sur Terre pour se dissoudre dans l'Univers en pure énergie, selon le bouddhisme tibétain.
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Depuis toute petite, j'ai perçu ces différents aspects de mon père, son extrême fragilité, ses blessures et en même temps la force vitale qui le sauvait toujours, au mépris de tout et de tout le monde. (p. 128)
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Une partie de moi a toujours su d'où venaient mes romans, d'où sortaient mes personnages fous et marginaux, mais je n'ai jamais pris le temps de réfléchir à la question. Parfois l'idée m'effleure que sans Renato, sans le père que j'ai eu, je n'aurais pas écrit. Je me demande si, enfant, j'avais désiré un autre père, un père normal, comme mes camarades d'école. Un père avec un travail ordinaire, une façon banale d'être au monde, équilibrée, un père taciturne comme les pères de mes amies, que je me rappelle silencieux, un peu maladroits et plus autoritaires que les mères, plus solides que leurs femmes. (p. 55)
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Les artistes trouvent leur propre façon de se soigner à travers leurs oeuvres, leur art. (p. 60)
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Toutefois quand il [ père de la narratrice] m'emmène faire le tour des bras, je ressens aussi une sorte de curiosité. Le fait que nous soyons là où nous ne devrions pas être, que nous fassions quelque chose que tout le monde condamne, qui défie les convenances, me donne un sentiment de défi, de joie et de rébellion. (p. 115)[
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Le problème, c'était que la personne qui nous persécutait était aussi celle qui nous faisait rire, qui me disait de ne pas m'inquiéter et me foutre des salauds. c'était mon tendre père adoré. Mon ennemi et l'être que j'avais perçu comme mon complice, le seul extraterrestre aux pensées semblables aux miennes, étaient la même personne. Quel bordel, de ressembler et de vouloir du bien à quelqu'un qui a été notre bourreau. p 111
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En Italie, les familles et les individus ont l'habitude de ne pas regarder les choses en face, de les contourner, de les occulter, d'espérer qu'en reportant, en n'affrontant pas la vérité, les choses puissent changer, se transformer, faire moins mal ou même disparaître.
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La cérémonie funèbre a été à l'image de la scène devant l'église : anarchique et burlesque, à commencer par le prêtre censé, selon la coutume, évoquer Renato, mais qui ne savait pas à quel saint se vouer. Moi j'étais curieuse d'entendre ce qu'il dirait d'un paroissien qui n'avait jamais mis les pieds à l'église.
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Voilà,malgrè tout Renato me venait en aide,parce que parmi les vivants qui m'entouraient il représentait la bouffée d'air,la rébellion,la tentative de vivre pour ce que nous sommes et non pour ce que les autres attendent de nous.
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Mon frère Nic, ma mère et moi l'avons toujours estimé pour ce qu'il était: un être terriblement fragile, marginal, hyperémotif, allumé, parfois même carrément fou, et un inlassable ivrogne. (...)
Lors de ses funérailles et les jours qui ont suivi, mon frère et moi avons eu la sensation que l'énergie de Renato, sa façon d'être et d'affronter le monde nous accompagnaient encore, ne nous lâchaient pas. (p. 10)
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