Mars est le mois de l’année dont on a le moins l’utilité. Les gens voient le soleil se lever et se font trahir par la lumière qui ne fait que rendre l’hiver encore plus manifeste. Avril est tout aussi sournois, et encore plus illusoire. La pie huîtrière vient malgré tout faire son tapage, il y a des bruits dans le ciel et sur les îlots, on peut enlever une épaisseur de foulard et de chaussettes ; la grosse brebis traîne dans les prés, grignote de vieux brins d’herbe tandis que les averses de neige continuent à s’abattre juste au moment où l’espoir menace de faire poindre un sourire ou deux dans l’esprit des gens ; elles pestent, elles ont encore plus froid qu’en janvier, mais elles enlèvent quand même un fichu, elles exhortent le printemps à venir.