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3.87/5 (sur 347 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Saint-Etienne , le 11/10/1967
Biographie :

Corinne Royer est une écrivaine française.

Elle est, par ailleurs, directrice d'une agence de communication et réalisatrice de documentaires.

Elle intervient en tant que rédactrice indépendante pour plusieurs magazines. Elle collabore également avec des artistes à l'édition d'une collection intitulée "Résidence en résonance".

Auteur d'un premier roman "M comme Mohican" (2009), son deuxième roman, "La vie contrariée de Louise", est sorti le 15 mars 2012. Il a été publié aux éditions Héloïse d'Ormesson.

Son troisième livre, "Et leurs baisers au loin les suivent", a été publié en 2016.

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Quitter le monde rural, n'est-ce pas à la fois démissionner de nos racines et de notre avenir? Que fait-on de l'héritage que nos ancêtres ont protégé tant de siècles au prix de leurs vies? Éric Fottorino "Mohican" (Gallimard), Corinne Royer "Pleine terre" (Actes Sud) et Guillaume Sire "Les Contreforts" (Calmann-Lévy). Animée par Karine Papillaud, journaliste Site internet du Livre sur la Place : https://lelivresurlaplace.nancy.fr/ Facebook : https://www.facebook.com/livresurlaplace Twitter : https://twitter.com/livresurlaplace Instagram : https://www.instagram.com/lelivresurlaplace Site internet de la Ville de Nancy : https://www.nancy.fr/ Facebook de la Ville de Nancy : https://fr-fr.facebook.com/VilledeNancy/ Twitter de la Ville de Nancy : https://twitter.com/VilledeNancy

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Citations et extraits (191) Voir plus Ajouter une citation
Chaque fois qu'il s'était projeté dans l'avenir, c'était avec ses terres et son bétail. Pour le reste, jamais il ne s'était senti envieux. Ni de ceux qui s'échinent à l'usine pour des rêves aussi étroits qu'une véranda et une berline métallisée, ni de ceux qui se pavanent dans des bureaux climatisés et règlent la marche du monde en se faisant croire qu'il tourne rond. Il n'était prêt à payer ni le prix de la soumission ni celui de l'arrogance. Ce qu'il obtenait, c'est la terre qui consentait à le lui donner, et seul le prix qu'elle réclamait lui convenait, celui de la sueur et de la patience chevillée au corps.
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Il regarda autour de lui, s'étonna de tant de beauté. Les mélèzes levaient vers le ciel leurs troncs gris dont l'écorce, sur la partie la plus haute, se teintait de reflets brunâtres. Ils étaient couverts des chatons qui pendaient au-dessus des branches, nombreux et jaunes pour les mâles, d'un rouge très vif pour les femelles. La lumière dansait sur le vert clair des aiguilles, créant des scintillements comme des milliers d'yeux minuscules qui jouaient à disparaître sous les feuillages pour venir à nouveau s'attrouper aux extrémités des ramures. Un soupir émerveillé se forma sur ses lèvres et il pria pour qu'un tel ordonnancement ne soit jamais perturbé par la convoitise des hommes qui toujours s'entêtent à détruire ce qu'il y a de plus beau.
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On ne les choisit pas, les femmes ou les hommes qui nous sont chers. Ils sont là, ils nous tombent dessus et on s'en réjouit.
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Il a parlé. Il a laissé sortir tout ce fatras qui l'encombrait. Au fur et à mesure qu'il racontait, sa voix s'éclaircissait. À la fin, ça coulait tout seul, comme les choses quand elles viennent de cet endroit qu'on appelle le fond de l'âme. Je crois qu'on nomme ça mélancolie. Il m'en a parlé, de la mélancolie. Il m'a demandé si je savais ce que c'était. J'ai répondu que je voyais à peu près mais que je ne saurais pas le décrire avec des mots. Alors il a dit, T'as déjà vu une éclipse ? Eh bien c'est ça la mélancolie, c'est la lune qui se glisse devant le cœur, et le cœur qui ne donne plus sa lumière, la mélancolie, c'est la nuit en plein jour. C'est pas de moi, il a ajouté, c'est dans un livre, La Folle Allure, ça s'appelle.
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Laisse aller ta révolte, Colosse, laisse-la courir, c'est pas fait pour être tenu en laisse, la révolte, c'est pas fait pour marcher au pied d'un maître, rien autour du cou, pas d'entraves, rien à faire de la chienne de vie qu'ils te font, ni chaîne ni collier, lève-toi, Colosse, lève-toi et ne te rends à nul autre qu'à la beauté du monde.
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On n'était pas d'accord, avec Jacques. Je prétendais qu'on n'avait pas besoin d'être labellisés pour prendre soin de la terre et des bêtes. Ce que j'en pense, c'est qu'il ne devrait pas y avoir de normes pour le bio, c'est le bio qui devrait être la norme. Et ce sont les autres, tous ceux qui produisent de la merde à la tonne, qui devraient faire l'objet des contrôles. On mettrait de grosses étiquettes à tête de mort dans les rayons, des rangées de merde en pack bien identifiées, à des prix exorbitants, réservés aux nantis, parce que c'est ça aussi le malheur : ce qui est mauvais pour les riches, on prétend que c'est bon pour les pauvres.
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Il avait imaginé que son empêchement quant à un réel engagement relevait de cette nécessité d'être sûr de son choix alors que, de toute évidence, il n'est jamais possible de l'être – on ne peut que faire confiance à ce que racontent nos passions qui sont le plus souvent soit trop naïves soit terriblement menteuses.
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Je n'ai jamais connu de rire semblable à celui de Jacques. Il formait comme un grand vent, il secouait toute la tablée, c'était un rire en tornades. Il naissait dans le bas-ventre, montait dans la poitrine, faisait enfler la gorge et soufflait des sons graves émaillés d'une sorte de sifflement qui grésillaient quelques secondes, puis reprenaient de plus belle. Jusqu'à la fin, il nous en aura fait don sans faillir. Avec ce rire, tout était balayé. On pouvait repartir à zéro, rebâtir sur de nouvelles bases. On oubliait les signes les plus criants de l'effondrement, le monde paysan qui hurlait à nos tempes et aucune consolation en vue. Oui, c'était quelque chose, son rire de titan.
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Il expliquerait qu'il ne se rendrait pas tant que sa voix n'aurait pas été entendue , tant que la mesure ne serait pas prise de l'aberration d'un système qui éliminait les paysans aussi sûrement que des mouches sur un piège électrique, grillait tout sans distinction - le présent et l'avenir. Il faudrait bien que cesse cette odeur de roussi qui gagnait les campagnes. Il faudrait en finir avec cette administration qui allumait des feux chez les petits éleveurs, leur reprochait aussitôt de ne pas savoir les circonscrire alors que d'imminentes catastrophes couvaient en toute impunité chez ceux que ce même système avait décidé de placer sous son aile - parce qu' ils pesaient sur les emplois, qu'ils faisaient vivre les banques, les coopératives, les fabricants de glyphosate, les poids lourds de l'agro-industrie, les géants de la grande distribution. (P.65)
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C'est vrai qu'aux Combettes, il y en avait partout, des livres, on en trouvait même dans l'étable. Toutes ces pages avec des mots qui sautillaient dedans, c'était sa façon à lui de faire danser la vie.
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