AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Roz Chast (26)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Est-ce qu'on pourrait parler d'autre chose ?

« Est-ce qu'on pourrait parler d'autre chose ? » Ni de mort, ni d'argent, ces deux sujets tabous.

Eh bien non, pas dans cet album.



Roz Chast nous parle de la vieillesse de ses parents nonagénaires, et de tout ce qui va avec : maladies (dont pertes de mémoire), dépendance, maisons de retraite et de repos, hôpital, soins palliatifs, mort, appartement encombré et sale, à débarrasser de tous les souvenirs.

Et de tout l'argent qu'il faut pour accompagner les dernières années de nos proches quand ils vivent vieux et en mauvaise santé. Ça coûte 'un pognon de dingue' à la famille, aussi mauvaises soient les conditions de 'détention' dans les Ehpad, même les plus prestigieuses : « Ma mère n'appelait jamais ça un 'trou à rats', mais elle avait ses opinions : 'On n'est pas des pensionnaires, on est des DÉTENUS.' »

Ça demande aussi beaucoup de temps et d'énergie.



Rien de gai dans cet album, donc, et pourtant l'auteur arrive à nous faire sourire, et même rire.

Avec une grande franchise et un sens affirmé de l'autodérision, elle ne cache rien de ses sentiments ambivalents à l'égard de ses parents - de sa mère, surtout, avec qui les rapports ont toujours été compliqués.

Avec l'air de ne pas y toucher (les dessins semblent griffonnés à la hâte), Roz Chast dresse un portrait aussi réaliste que touchant et drôle de la famille, des relations entre enfants adultes et parents (très) âgés, lorsque les rôles s'inversent, dans notre société où le soin des vieillards dépendants est généralement confié à des tiers.



___



♪♫ « Tu inverses les moments, renverses les choses (...)

Tu dis des mots à la place des autres

Tu dis 'Pourquoi ?' sans même dire un mot

Tu ne connais plus le nom des fleurs du jardin

Tu ne connais plus le nom des fleurs

Tu te rappelais pourtant de tout (...)

Mais à la fin de plus rien du tout

Tu te rappelais pourtant de nous

Mais à la fin de plus rien... »

[ Je ne sais pas si cette chanson de Gaëtan Roussel évoque ce sujet, mais pour la première fois, ce matin, je l'ai entendue comme un hommage à un vieux parent. ]

♪♫ https://www.youtube.com/watch?v=a4Fn5pD6XNs
Commenter  J’apprécie          4611
Est-ce qu'on pourrait parler d'autre chose ?

Le dessin de la couverture annonce le propos : une jeune femme interrogative, face à ses parents vieillissants, un père au faciès de chien battu et une mère à la tronche de dogue furieux.



Roz Chast, fille unique, met en graphisme son devoir filial d'assistance, quand le grand âge oblige à prendre des décisions et contraint à s'immiscer dans une intimité de couple. Elle y met toute une palette de sentiments, d'introspection et de réflexion pour tenter de décoder la relation filiale, tendre avec le père, particulièrement compliquée avec la mère. Se mêlent en vrac culpabilité, gentillesse, amour, rancune, énervement, effroi...

C'est brut, douloureux, épuisant, heureusement parfois amusant et décalé.



Je me suis rarement autant projetée dans une narration. La vieillesse et la fin inéluctable de nos parents nous concernent tous. Mais je reste assez perturbée par le récit d'un honnêteté glaçante que la dessinatrice en fait. Rien ne nous est épargné. On vit dans le réel, au plus près des déchéances corporelles et intellectuelles. On fait face comme on peut à l'aspect pratique du problème: hospitalisations, maisons de retraite, finances, acharnement thérapeutique.



Un roman graphique original, au ton juste, percutant et jamais larmoyant, interrogeant nos propres capacités à faire face à la décrépitude de nos anciens. Le crayon est nerveux, comme urgent et n' adoucit en rien la narration. Ça colle vraiment au sujet.



Pour rester dans l'humour macabre: rien ne vaut un bon accident, radical et définitif. (histoire de préserver mes enfants!)



4/5 étoiles
Commenter  J’apprécie          191
Est-ce qu'on pourrait parler d'autre chose ?

Un récit sous forme de roman graphique pour parler de la vieillesse et plus particulièrement celle de ses parents vu par Roz Chast.



Des premières chutes dans leur appartement, à leur perte d'autonomie, la maison de retraite, les soins palliatifs tous les thèmes sont abordées ici sur la question.



Il y a même des photos de ce que l'auteur à retrouvé chez ses parents après leur décès.



Un récit mi-dessinée, mi écrit sur la vie de l'auteur auquel chaque personne peut être concerné.
Commenter  J’apprécie          160
Est-ce qu'on pourrait parler d'autre chose ?

Dans ce roman graphique très dense Roz Chast nous raconte la fin de vie de ses parents.

En 18 chapitres elle nous retrace leur quotidien, et peu à peu nous sommes confrontés à leur vieillissement et aux problèmes que cela posent.

Largement illustré de photos personnelles, intercalant planches de BD et textes assez longs Roz Chast ne nous épargne pas dans cette histoire qui lui est personnelle mais dont nous nous sentons obligatoirement proche.

Pas évident de ne pas se sentir voyeur en lisant cette bande dessinée, commencée avec humour, l'approche du grand âge et de la déchéance nous plonge dans un univers plutôt noir.

Intéressant et sincère mais je me serais bien passée des dernières pages, plutôt macabres.

Finalement j'ai trouvé cette histoire drôle et bouleversante. C'est possible ça ?





Commenter  J’apprécie          141
Est-ce qu'on pourrait parler d'autre chose ?

Une BD autobiographique sur les parents de l'auteure, qui en vieillissant et refusant de voir leur corps ralentir, angoissent leur fille sur l'après : que mettre en place lorsque ses parents ne peuvent plus vivre seuls, quel est la place juste de l'enfant et un tas de questions sur la vie et sa fin.

Un roman remplie d'amour et d'humour. A lire
Commenter  J’apprécie          110
Est-ce qu'on pourrait parler d'autre chose ?

Est-ce qu'on pourrait parler d'autre chose ? de Roz Chast est un roman graphique emprunté à la bibliothèque qui m'a beaucoup touché.

Les parents de Roz vivent depuis cinquante ans dans le même appartement de Brooklyn, convaincus qu'il leur suffit de ne pas penser à la mort pour la tenir à distance.

Mais quand les effets du grand âge (plus de 90 ans) se font sentir malgré tout, Roz n'a d'autre choix que de s'immiscer dans leur quotidien pour leur venir en aide.

Une intrusion qui se révèle aussi perturbante pour le trio que la vieillesse elle-même...

Roz Chast nous livre ici un témoignage parfois difficile à lire ! Elle dit tout, absolument tout, sur ce qui est arrivé quand ses parents ont atteint le grand age.

Il y a des illustrations façon bande dessinée, des photos, des croquis, des textes plus ou moins longs... c'est très personnel et nous avons là un roman graphique très riche.

Cet ouvrage est très intéressant, évidemment touchant. Je dois avouer que parfois l'auteure m'a mis mal à l'aise. Notamment avec des dessins faits de sa maman sur son lit de mort... ça honnêtement je m'en serais passé ! Je me suis sentie de trop, il y a un petit coté voyeur qui me dérange.

Mais c'est un témoignage intéressant qui permet de se faire une idée de se qui risque de nous arriver si nos parents atteignent un jour cet age là ! Ou si nous même l’atteignons, mais je suis encore jeune, je préfère éviter d'y penser ;)

Est-ce qu'on pourrait parler d'autre chose ? est un roman graphique à découvrir, je lui donne quatre étoiles.

Commenter  J’apprécie          102
Est-ce qu'on pourrait parler d'autre chose ?

Quand on observe plus attentivement la couverture, quelque chose nous parle. Combien de personnes âgées refuse de discuter une fois que l'on aborde leur fin de vie? La réponse est bien souvent du même acabit qu"Est-ce qu'on pourrait parler d'autre chose?". Le sujet est très sensible pour tout le monde. Qui veut vraiment prévoir sa mort? La décrépitude de son corps et de son esprit? Quand on a beaucoup d'argent, on peut s'acheter du respect et du soin. Quand ce n'est pas le cas, les choses sont bien différentes. Par chance, les parents de Roz Chast avaient mis de l'argent de côté toute leur vie. Sinon, le standing aurait été des plus sommaires tout comme le cadre de vie. La frontière avec le mouroir est assez mince.



En plusieurs chapitres, elle aborde la vie de ses parents, la sienne et celle de sa famille élargie. Le focus reste sur elle et ces deux parents, âgés de plus de 90 ans. Progressivement, ils perdent leurs aptitudes physiques et mentales. L'autonomie devient impossible. Il faut penser à être dans une maison de retraite avec accompagnement médicalisé si besoin. Les voir diminuer progressivement est touchant et de traumatisant. Comment dépasser sa peur, ses doutes et le champ d'incertitude qui l'habite? Il n'y a pas de mode d'emploi. Même quand la mort est là. Un jour, on peut parler à son père et le lendemain, il reste le vide et l'absence.



Impossible de ne pas se reconnaître dans ce récit authentique et sans demi-mesure. La bédéaste est américaine mais le mélange de souffrance et d'amour est universel. Gallimard bande dessinée a fait un bon choix en publiant son premier ouvrage en France. Surtout que le sujet est rarement abordé dans le 9e art. Pour une fois, on n'aborde par les séniors sous l'angle humoristique. C'est un vrai récit de vie de relation avec ces parents. Comment faire quand ils deviennent dépendant de leurs enfants pour vivre les dernières années de leur vie? Ils perdent leur intimité, leur possibilité de choisir, leur réserve... Ils deviennent des objets qu'il faut nettoyer, habiller, nourrir... à l'image d'un bébé. Gérer aussi ces situations atypiques projette sur l'avenir qui nous attend, si l'on ne meure pas avant. Faut-il mettre de l'argent de côté? Doit-on dire ce que l'on a sur son coeur aux gens qu'on aime?



Le graphisme fait penser à des ouvrages de Béatrix Potter. C'est réaliste et à la fois très encré dans l'illustration. Cela permet de mettre une distance avec le thème. Les visages sont très expressifs surtout dans la colère ou la tristesse. Les couleurs sont chaleureuses et mises avec beaucoup de délicatesse et pas trop présente. Pour la mise en page, nous avons beaucoup de texte. On lit comme un journal intime avec des lignes de témoignages très personnels. L'insertion de photographies aussi bien de jeunesse que de l'appartement familiale apporte plus de vraie car rien n'est interprété par le regard de l'artiste. On n'est troublé par l'éloquence honnête et attendrissant. La bd se referme avec sourire et un pincement au coeur.
Lien : https://22h05ruedesdames.com..
Commenter  J’apprécie          60
Est-ce qu'on pourrait parler d'autre chose ?

L'auteur est américaine, et vit dans le Connecticut avec sa propre famille. Elle est née en 1954 de parents, George et Elisabeth, nés tous deux en 1912. Une couple très fusionnel, n'ayant jamais quitté son quartier de Brooklyn; un père auquel l'auteur peut se comparer pour la personnalité, mais une mère pensant avoir toujours raison et de caractère souvent difficile. Le couple a très bien fonctionné ainsi, mais leur fille (unique) a vite quitté le coin à la fin de ses études.



Des années plus tard, elle retourne chez eux. La question du vieillissement desdits parents devrait se poser, mais chacun des trois est content d'éluder le futur problème.



Cependant les deux parents dépassent les 90 ans, le père perd un peu la tête, la santé de la mère décline. Leur fille fait appel à toutes les solutions possibles, de l'aide à domicile jusqu'à, quand c'est vraiment impossible de faire autrement, l'installation dans 'cet endroit', à savoir une institution pour personnes très âgées, de qualité, donc très cher, mais quand même demeurant 'cet endroit'.



Forcément les deux parents vont décéder.



Pfou là! Chacun a son itinéraire personnel avec ses parents, mais bien peu passeront à côté du "que vont devenir mes parents si?".



Bon, le livre. Il y a de l'humour, heureusement, et beaucoup de lucidité. On sait que les choses ne vont pas aller en s'arrangeant, et grâce à l'auteur on découvre les mêmes problèmes qu'en France, sans doute encore plus lourds financièrement (hé oui, faut pas se leurrer, même le minimum correct coûte énormément cher, par bonheur ses parents avaient de belles économies). La mère demeure difficile à gérer, jusqu'au bout; la fille aimerait se rapprocher d’elle, mais reconnaît que c'est un peu tard.



Ne nous leurrons pas, ce n'est pas une lecture 'licorne à paillettes'. J'ai curieusement craqué quand l'auteur a inséré dans son livre des photos du bazar incroyable régnant dans l'appartement de ses parents (mais ils gardaient absolument tout!), et là j'ai deux citations

"Un de mes amis a une excellente règle pour ce qui est de vider la maison de vos parents: si vous ne pensez pas que vos enfants le voudront, ne le prenez pas."

et

"Ce n'est pas par hasard que la plupart des pubs visent les gens de 20 et 30 ans; non seulement ils sont beaucoup plus mignons que leurs aînés ; ... mais en plus ils risquent moins d'avoir vécu l'épreuve formatrice de trier les affaires de leurs parents décédés ; une fois que vous serez passés par là, vous ne verrez plus jamais vos affaires à vous de la même manière."


Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
Commenter  J’apprécie          60
Est-ce qu'on pourrait parler d'autre chose ?

Le sujet est difficile, Roz Chast parle de la fin de vie de ses parents, sans fausse pudeur, sans fards, sans métaphore guimauvesque.



Elle parle de la révélation qu'ils vont mourir. Tardivement, cette évidence s'est imposée à Roz Chast alors que ses parents ont 93 ans...



Roz Chast n'évacue aucun sujet: les finances (nous sommes aux USA... les soins et la maison de repos vont coûter plus de 10.000 dollars par mois), la sénilité, les soins palliatifs, le long processus de fin de vie, l'appartement rempli de souvenirs à vider... Difficile moment que celui où on se rend compte que nos parents ont besoin de nous et ne sont plus des rocs, des ancres auxquelles nous allons nous amarrer pour toujours.



Comme je l'ai dit, pas de fausse pudeur. Un chat s'appelle un chat. Toutefois, Roz Chast n'évacue pas ses sentiments (mais sans en faire tout un pathos) ni les petits bonheurs, les sourires et les moments d'apaisement qui se font jour quand ses parents acceptent la mort qui arrive. C'est beau, pudique, tendre et fort. Surtout quand Roz Chast s'interroge sur ses rapports à sa mère, sur l'amour maternel, sur les liens... J'aimerai avoir son détachement (empreint d'amour filial) le moment venu.
Commenter  J’apprécie          51
Est-ce qu'on pourrait parler d'autre chose ?

Parler de ses parents qui vieillissent, deviennent dépendants et régressent, jusqu'à leur mort: voilà un sujet délicat et qui pourrait devenir pathétique. L'auteure s'en sort très bien en variant les tons: tantôt agacement, tandis attendrissement devant la couple fusionnel de ses parents; souvenirs peu agréable et imaginaires que sa mère fabrique dans sa démence; fouillis absurde de leur maison à vider; réactions démesurées, tristes ou drôles... Elle se représente elle-même avec tous les sentiments qui ont pu la traverser dans cette épreuve: le grand âge de ses parents: impuissance, agacement, pitié, peur... C'est très honnête et réaliste. Elle arrive même à nous faire rire ou sourire et, tout en ne s'interdisant aucun sujet, ne vire jamais dans le sordide. Elle pose la question financière du vieillissement car on lit en creux: comment s'en sortent ceux dont les parents n'ont pas d'économies ( en plus aux USA où il n'y a pas de prise en charge)? On peut lire ce livre et sourire par moments, prendre conscience. En tous cas on en ressort plus lucide et un peu apaisé.
Commenter  J’apprécie          40
Est-ce qu'on pourrait parler d'autre chose ?

in, sincère et, oui, follement amusant, Est-ce qu'on peut parler d'autre chose ? est une lecture indispensable, car universelle.
Lien : http://www.bdgest.com/chroni..
Commenter  J’apprécie          40
Est-ce qu'on pourrait parler d'autre chose ?

Voici quelques mois que j'ai achevé ce livre et je l'ai fait lire depuis à quelques proches.

Il ne s'agit pas d'une BD telle qu'on peut l'entendre en France, ni d'un récit illustré. Roz Chast est une des auteures régulières du New Yorker et son livre n'a guère d'équivalent connu en France dans sa forme.

A travers quelques planches de dessins successives, Roz Chast nous entraîne dans ses très intimes réactions face à la vieillesse et à la maladie de ses parents. Ce qu'elle ne peut dire avec des mots, elle le dit en dessinant, avec tendresse et humour, mais sans cacher grand chose de ses émotions. Les dessins ne sont pas particulièrement artistiques ni recherchés, mais ils sont expressifs et directs. Le résultat est un très beau livre, qui brise les tabous avec beaucoup de délicatesse, dans un souci de vérité.
Commenter  J’apprécie          30
Est-ce qu'on pourrait parler d'autre chose ?

Roz Chast, raconte avec un humour et un réalisme éton­nant la vie de ses parents dans un quar­tier popu­laire de Brooklyn, ils sont juifs d’origine russe. Ce qui veut dire, qu’entre les pogroms et la Shoa, leurs familles respec­tives n’ont pas été épar­gnées. Mais là, n’est pas le sujet de ce roman graphique. Roz nous fait le portrait de ses parents , et c’est parfois à mourir de rire. Sa mère a un tempé­ra­ment explosif, et son père est gentil et délicat malheu­reu­se­ment c’est aussi un grand angoissé. Avec le grand âge, il est atteint de séni­lité et tout devient alors effroya­ble­ment compliqué.



Roz Chast raconte très bien les diffi­cultés et le coût de la vieillesse aux USA, elle a réussi à ce que ses parents soient à peu près correc­te­ment pris en charge, mais il s’en est fallu de peu qu’elle ne puisse pas faire face finan­ciè­re­ment. Cette plongée dans le monde améri­cain qui n’est pas dans la misère mais qui a du mal à s’en sortir est vrai­ment inté­res­sante, tout cela raconté avec humour. Je pensais mettre cinq coquillages et n’avoir aucune réserve et puis les cinq pages finales me rendent mal à l’aise. Le livre se termine sur les dessins que Roz Chast a fait de sa mère sur son lit de mort. Je me suis sentie très mal tout à coup, sa mère meurt, elle est là avec elle et elle la dessine… bref je ne comprends pas et pire je suis un peu choquée. Dommage car le début et 99% de ce roman graphique sont si bien.




Lien : http://luocine.fr/?p=5575
Commenter  J’apprécie          30
Est-ce qu'on pourrait parler d'autre chose ?

Un roman graphique corrosif de Roz Chast sur la fin de vie de ses parents.
Lien : http://culturebox.francetvin..
Commenter  J’apprécie          30
Est-ce qu'on pourrait parler d'autre chose ?

Livre pris par hasard,

Sujet difficile que la vielliesse et la degradation de nos parents. Roz Chast montre une vision simple mais touchante poignante. On peux constater qu'elle partage avec les aidants les sentiments de cupabilité et d'impuissance.

Sans tomber dans les larmes se livre touche le coeur des enfants de leur parent avec sincerité.
Commenter  J’apprécie          20
Est-ce qu'on pourrait parler d'autre chose ?

Les petits vieux de la couverture lancent une supplique qui est également celle du lecture: "Est-ce qu'on pourrait parler d'autre chose?"; est-ce vraiment une bonne idée d'aborder un sujet aussi triste, aussi intime?



Cette BD parle d'un sujet qui nous concerne tous: la vieillesse puis la mort de nos parents. Roz Chast parle sans pudeur des siens: deux Juifs new-yorkais, à la fois insupportables et attachants, aux caractères bien marqués et pourtant antagonistes. Leur déclin progressif la renvoient à ses contradictions, à la fois psychologiques - son positionnement en tant que filles en charge de ses propres parents - et matériels - elle ne souhaite pas leur mort mais angoisse à l'idée que leur longévité lui revienne trop cher. Cette BD, très introspective donc, très dense, alterne les moments émouvants et franchement drôles. Elle dépasse l'histoire particulière et renvoie le lecteur à sa propre existence et provoque à la fois gêne et apaisement. Le dessin, qui fait penser aux caricatures de presse, peut gêner mais l'oeuvre est à lire absolument.
Commenter  J’apprécie          20
Est-ce qu'on pourrait parler d'autre chose ?

Roz Chast est une illustratrice américaine. « Est-ce qu’on pourrait parler d’autre chose ? » est son premier livre à sortir en France. Il traite du déclin de ses parents : de leur entrée dans le grand âge jusqu’à leur mort. Le tout pèse 240 pages et est publié chez Gallimard.



Fille unique, née à Brooklyn de parents juifs, Roz Chast entretient avec eux des relations compliquées. Et lorsqu’ils commencent à devenir dépendants, son premier travail sera de leur faire accepter l’idée de se faire aider.



Avant toute chose, « Est-ce qu’on pourrait parler d’autre chose ? » est un roman graphique un peu particulier. Les séquences de BDs s’intercalent au milieu de pavés de textes et d’illustrations. À cela s’ajoutent des photos, voire même des croquis en fin de bouquin. J’ai beaucoup de mal avec ce genre de livre hydride. Ainsi, les textes sont loin de ceux d’un roman et sont souvent lourds. Clairement, ils apparaissent quand le dessin ne suffit pas à exprimer les réflexions de l’auteur. À l’inverse, les séquences dessinées servent avant tout à décrire des scènes riches en dialogues.



Il est évident que nombreux seront ceux à qui ce livre parlera. Il suffit d’avoir connu ses parents ou ses grands-parents dans le grand âge pour y trouver un écho. Cependant, passé cela, que reste-t-il ? Beaucoup de longueurs et de digressions inutiles. Le livre semble écrit comme il vient et tous les détails sur les caractères des parents n’ont finalement pas tant d’intérêt que cela. Au lieu de nous le faire découvrir en dessin, tout est bien écrit, expliqué, souligné… Et quand on n’a bien compris, l’auteur nous en rajoute une couche.



L’absence totale de pudeur du livre est à la fois sa force et sa faiblesse. À trop se centrer sur ses parents, Roz Chast nous exclue de cette histoire. On regarde un peu indifférent la mort de ses parents. Il manque vraiment d’émotion ici. On n’est pas touchés. Et qu’apportent les croquis mortuaires de la mère ? Les photos ? Rien. Cela donne l’impression que Roz Chast a écrit un carnet de bord de la mort de ses parents. Cela se comprend, mais pourquoi l’afficher ainsi ?



Le dessin ne rattrape pas l’ensemble. Si le trait est vif, il manque de variation. Les parties BD sont très communes, parfois polluées par des tartines de textes et n’apportent pas de réel plus. Bref, ce n’est pas dans la bande dessinée qu’il faut chercher les qualités du livre.



Si « Est-ce qu’on pourrait parler d’autre chose ? » traite en profondeur de son sujet, est-il intéressant pour autant ? J’y ai trouvé beaucoup de longueurs, de lourdeurs et sa lecture a été un calvaire. Non pas à cause de la souffrance des parents, mais par le manque d’émotion de l’ensemble. Le jonglage entre textes, illustrations et BD est fatigant. Le fait que l’auteur exprime tout explicitement aussi. Parfois, un silence en dit plus qu’un long discours.
Lien : http://blogbrother.fr/quon-p..
Commenter  J’apprécie          21
Est-ce qu'on pourrait parler d'autre chose ?

Roz, dessinatrice de presse, vivant avec mari et enfants à proximité, nous raconte l'histoire de ses parents, qui sont morts très âgés et qu'elle a accompagnés jusqu'au bout, et seule, étant fille unique. Un regard acéré, tantôt sarcastique, tantôt exaspéré, tantôt drôle, toujours tendre, que ce soit quand elle raconte leur jeunesse (et la sienne) ou leur vieillesse, puis leur grande vieillesse. Un regard lucide aussi, pudique et impudique à la fois, mais jamais intrusive de l'intimité. C'est un témoignage aussi, qui pose sur papier les dernières années de vie de ses parents, une trace presque exhaustive.



Je ne sais pas trop comment parler de cette BD que j'ai trouvée extrêmement touchante, délicate, d'une justesse folle dans les ressentis qu'on peut avoir avec les personnes très âgées qui nous sont proches, et qu'on a connues plus jeunes. Son histoire singulière, mais qui fait histoire universelle, et qu'elle raconte avec une exactitude et une humanité parfaites, une acceptation de l'humanité, confondante, qui force le respect. Les dessins misent tout sur l'expression, ce qui rend l'ensemble très vivant.



Un joli petit coup de coeur pour moi.
Lien : http://ploufsurterre.canalbl..
Commenter  J’apprécie          10
Est-ce qu'on pourrait parler d'autre chose ?

Ce roman graphique apporte des réponses aux situations et difficultés auxquelles nous pouvons faire face lorsque nos parents sont nonagénaires et proche de la fin de vie. Comment faire lorsque ta mère ne veut pas aller à l’hôpital après une chute ? Comment gérer l'anxiété et le débordement lorsqu'il s'agit de remplir des documents officiels ? Qu'est-ce qu'il faut garder et jeter après la mort ?



Cela s'avère être plus compliqué pour Roz Chast puisque ses parents sont dans le déni et supposent qu'en ne parlant pas de mort, elle n'arrivera pas. Ils contournent le sujet en répondant : Est-ce qu'on pourrait parler d'autre chose? Ainsi des sujets anecdotiques et plein d'humour entrent en scène. Roz a des conversations téléphoniques avec sa mère sur des sujets de la vie quotidienne, par exemple sa mère relate des anecdotes sur le degré de sexualité d'une femme par rapport aux chaussures qu'elle porte. Le père de Roz, lui, est très gentil mais cela crée de la jalousie de la part de sa mère. Les caractères de ses parents sont multiples, c'est pour cela que chacun peut s'y identifier.



Par moment, Roz se sent étrangère à la vie de ses parents, leurs habitudes et leurs conversations ; puis des comportements étranges surviennent lorsque l'un d'eux meurt. Les dernières années de la vie de ses parents sont une période pénible. Roz nous les raconte pourtant avec beaucoup d'humour et documente le sujet avec des photos : une accumulation d'objets collectés par ses parents, par exemple des couvercles en aluminium, des crayons, les journaux et papiers divers.

Hélas, elle aurait préféré une mort plus orientée vers le plaisir par exemple en prenant de l'Opium. Ce n'est malheureusement pas la réalité, pourtant elle tente de nous raconter un sujet si pesant qu'est la mort avec patience et légèreté.

Commenter  J’apprécie          10
Est-ce qu'on pourrait parler d'autre chose ?

Justement Roz Chast parle de ça :la vieillesse et la déchéance de ses parents et leur mort tour à tour avec tendresse ,détachement et vérité crue,et cette histoire nous est parfois bien familière et résonne en nous .
Commenter  J’apprécie          10




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Roz Chast (115)Voir plus

Quiz Voir plus

Quiz fun n°3 : Le Roman de Renart

Une seule de ces propositions est correcte. Laquelle ? "Le Roman de Renart" est une œuvre composée de courts récits indépendants en ...

vers octosyllabiques
vers solitaires
verres à pied
verres progressifs

10 questions
109 lecteurs ont répondu
Thème : Le Roman de Renart de AnonymeCréer un quiz sur cet auteur

{* *}