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3.74/5 (sur 3069 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Tournai, Belgique , 1971
Biographie :

Sylvain Runberg est un scénariste de bande dessinée.
Né d'une mère belge et d'un père français, il a grandi dans le Sud de la France et a vécu en France, en Angleterre et en Suède. Il passe son bac d'Arts Plastiques dans le Vaucluse avant d’intégrer la grande famille estudiantine à Aix-en-Provence. Durant cette période studieuse entrecoupée d’escapades européennes diverses et d’organisations d'événements musicaux, il obtient une maîtrise d'Histoire contemporaine à l'Université d'Aix en Provence.

Il a ensuite été libraire, éditeur, avant de se lancer dans l'écriture suite à un accident en 2001. Commence alors une carrière de scénariste en 2003 avec la publication d’un récit fantastique dans le magazine "Métal Hurlant" ("L’Offrande" avec Julien Renoult) et les aventures d’"Astrid" (2004), un premier album, destiné aux plus petits.

Depuis, il a publié près de 85 albums chez les plus grands éditeurs francophones et a été traduit en 22 langues.

Il passe allègrement de la science-fiction ("Orbital", "Warship Jolly Roger", "Space Relic Hunters") aux chroniques autobiographiques ("London Calling","Cases Blanches") en passant par le polar politique ("Infiltrés"), le thriller psychologique ("Face Cachée", "Trahie"), la fantasy ("Konungar", "Hammerfall"), l'adaptation du bestseller de Stieg Larsson ("Millénium"), l'écriture du séquelle inédit des trois premiers romans, "Millénium Saga", l'adaptation d'un récit de Conan ou encore l'audiovisuel avec la série télévisée suédoise "Cryptid" (2020). Un éventail très large auquel il a ajouté les enquêtes des "Carnets de Darwin", ainsi que "Drones", "Reconquêtes"," Le Règne", "Jakob Kayne", "Zaroff".


Il partage, depuis plusieurs années, son temps entre la France et la Suède.

page Facebook : https://www.facebook.com/SR3000/

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Source : Le Lombard;Wikipedia
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Entretien avec François Miville-Deschênes et Sylvain Runberg à propos de Zaroff



01/07/2019

Je m`appelle Fiona Flanagan. Vous ne me connaissez pas, général Zaroff... Et pourtant, il y a peu, vous avez changé ma vie. En tuant mon père, lors d`une de vos sordides chasses à l`homme. Je me propose de vous rendre la pareille ! Mes hommes ont retrouvé votre soeur cadette et ses trois enfants. Ainsi que l`île qui vous sert de repaire... Et cela m`a donné, à mon tour, des envies de chasse ! Qui, de vous ou moi, trouvera votre soeur et ses enfants en premier ? À l`instant où vous lirez ces mots, ils seront déjà sur votre île. Si c`est moi qui les rattrape, je les tuerai. Si c`est vous, il vous faudra les défendre. Car je n`aurai de cesse de tous vous chasser et de tous vous abattre. Afin qu`il ne reste aucun Zaroff en vie dans ce monde..

Si elle peut se lire indépendamment, votre bande dessinée Zaroff fait directement suite à The Most Dangerous Game une nouvelle de Richard Conell publiée en 1924. Que représentait cette nouvelle pour vous ?

Sylvain Runberg : J`avais vu le film étant enfant, qui m`avait marqué, mais c`est François qui m`a proposé ce projet de donner une suite à la nouvelle d`origine de Richard Connel. J`ai tout de suite trouvé que c`était une bonne idée car la nouvelle et ensuite le film sont des précurseurs d`un genre qui va devenir quelques décennies plus tard et jusqu`à nos jours très populaire, le « survival » tout en mettant en scène un tueur en série, qui va aussi être une figure culturelle, sociologique très marquante de nos sociétés contemporaines.


François Miville-Deschênes : C`est moi qui avais lu la nouvelle étant adolescent. L`histoire elle-même ne m`avait pas laissé un souvenir marquant, mais j`avais particulièrement gardé en mémoire le personnage de Zaroff.



Qu`est-ce qui vous intéressait particulièrement justement chez Zaroff, personnage central dans votre one-shot ? Considérez-vous qu`il a évolué depuis les événements de la nouvelle ?

François Miville-Deschênes : Ce sont ses deux faces, qui m`intéressaient. Ces deux personnages qui vivaient en lui et qui se succédaient ou parfois se confondaient, laissant l`un ou l`autre s`immiscer, comme deux vases communicants. Je pense qu`effectivement nous l`avons emmené un peu plus loin, ne serait-ce qu`en le présentant déprimé et ayant perdu le goût des vrais plaisirs de la vie (que sont, comme tout le monde sait, les traques, les chasses à l`homme et l`embaumement de têtes humaines).


Sylvain Runberg :Zaroff, c`est vraiment Hannibal Lecter (Le Silence Des Agneaux) avant l`heure (même si dans la réalité, les tueurs en séries sont des psychopathes abominables, des lâches, toujours, et très souvent de parfaits abrutis, il ne faut jamais l`oublier). On retrouve ce mélange de raffinement, d`intelligence, de séduction même, et en même temps, cette sauvagerie, ce côté malsain et morbide, c`est un assassin et qui prend du plaisir à tuer, à faire souffrir. Dans ce récit, on découvre d`autres aspects de la personnalité de Zaroff, sa dépression, ses doutes, son rapport à sa propre famille.


Vous introduisez également de nouveaux personnages comme Fiona Flanagan, à la fois chasseuse et proie de Zarrof. Quelle a été votre inspiration pour ce personnage féminin et les hommes qu`elle dirige ?

Sylvain Runberg : Je voulais que Zaroff puisse affronter une femme comme ennemi principal, puisque dans la nouvelle et dans le film il avait affronté un homme. Et c`est aussi intéressant de mettre en scène un personnage féminin à la tête d`un groupe criminel, ce n`est pas si rare que cela dans la réalité mais moins présent dans les fictions en général. Et dans les années 1930, aux USA, les mafias irlandaises étaient très actives voilà, comment est né le personnage de Fiona.



François Miville-Deschênes : Aucune inspiration en ce qui me concerne. Ou du moins, pas d`inspiration consciente ou délibérée. Elle est née sous mon crayon en une esquisse, telle que je la voyais mentalement, et elle est restée inchangée par la suite.


À quel point The Most Danderous game, le film de Ernest B. Schoedsack et Irving Pichel ( disponible en intégralité ici), a-t-il pu vous influencer dans la représentation de l`île où se déroule l`action ? Certains lecteurs ont noté une influence probable d`un autre film auquel a participé l`ensemble de l`équipe du film : King Kong...

François Miville-Deschênes : Aucune influence, j`espère ! Le film m`avait déçu lorsque je l`avais vu quelque temps après avoir lu le texte d`origine. Je n`aimais pas le comte Zaroff qui y était présenté, très théâtral et maniéré, pas plus que les décors artificiels ou que quoi que ce soit d`autre! Comme si ça ne suffisait pas, ils y avaient ajouté un personnage féminin ridicule absent de la nouvelle, une potiche inutile caractéristique de l`époque! Bref, je n`ai pas voulu revoir cette adaptation avant de me lancer dans la réalisation de l`album. Quant à King Kong, il suffit de dessiner une île tropicale et la référence peut être faite aisément; les gens aiment bien tenter de faire des liens avec ce qu`ils connaissent, ça les rassure, je pense. Pour ma part, le seul clin d`oeil est un gorille empaillé dans le bureau de travail de Zaroff.


Sylvain Runberg : C`est surtout François qui est concerné par le sujet, mais idem, pour ma part, aucune influence particulière dans l`écriture. C`est un nouvel environnement, avec une nouvelle trame de récit.


Le travail sur la couleur est très impressionnant. A quel point souhaitiez-vous que celle-ci fasse partie intégrante de la narration ?

François Miville-Deschênes : Par l`évolution de la palette, tout simplement. Le temps est d`abord radieux, les couleurs sont chaudes et vives, puis, progressivement, le temps se gâte et les verts et les bleus sont plus sombres, à l`instar de l`histoire.


Sylvain Runberg : J`adore le travail de François sur ses couleurs, c`est tout ce que je peux répondre à cette question !


La fin semble assez ouverte. S`il s`agit a priori d`un one-shot, seriez-vous partants pour reprendre la chasse ?

Sylvain Runberg : Il y aurait semble-t-il des rumeurs persistances sur la présence de Zaroff aux USA au début de la seconde guerre mondiale. L`avenir nous dira si elles étaient fondées, j`imagine.


François Miville-Deschênes : Ce serait une avenue qu`il ne me déplairait pas de considérer.



Sylvain Runberg et ses lectures


Quelle est la bande dessinée que vous auriez rêvé d`écrire et/ou de dessiner ?

Ce n`est vraiment pas comme cela que je vois mon travail de scénariste. Au contraire, il s`agit de créer des récits que j`aurais eu envie de lire et qui à priori n`existent pas encore ?


Quelle est votre première grande découverte livresque ?

La Guerre des Boutons de Louis Pergaud, Asterix d`Uderzo et René Goscinny et tout Jules Verne.


Quelle est la bande dessinée (ou le livre) que vous avez relue le plus souvent ?

Les Phalanges de l`Ordre Noir de Pierre Christin et Enki Bilal.


Quelle est la bande dessinée (ou le livre) que vous avez honte de ne pas avoir lue ?

Pas de honte particulière mais je n`ai jamais lu Valérian (à l`exception de Valérian et Laureline, tome 5 : Les Oiseaux du maître ) de Pierre Christin et Jean-Claude Mézières.


Quelle est la perle méconnue que vous souhaiteriez faire découvrir à nos lecteurs ?

Ce n`est pas méconnu en soit mais je dirais Léon la Came, tome 1 : Léon la Came de Sylvain Chomet et Nicolas de Crécy.


Quel est le classique de la bande dessinée ou de la littérature dont vous trouvez la réputation surfaite ?

James Bond de Ian Fleming. Après tout, ce n`est jamais qu`un nationaliste misogyne et psychopathe.


Avez-vous une citation fétiche issue de la littérature ?

« Il y a une raison à ce que les forces militaires et policières soient séparées. Les premières combattent les ennemis de l`État, les autres protègent et servent les citoyens. Lorsque les forces militaires et policières ne font qu`une, les citoyens tendent à devenir les ennemis de l`État » (Amiral William Adama/Battlestar Galactica)


Et en ce moment que lisez-vous ?

Le Cartographe des Indes Boréales, d`Olivier Truc, aux éditions Métailié.


Découvrez Zaroff de François Miville-Deschênes et Sylvain Runberg aux éditions Le Lombard dans la collection Signé :


Entretien réalisé par Pierre Krause.

Merci à Arthur Landurien.


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Space relic hunters


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Préparer les batailles à venir, tirer les leçons passées, voilà ce qui nous a toujours donné l'avantage, non ?
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Et nos payes, elles sont toujours moitié moindres que celles des blancs, là aussi, c'est un manque de vigilance ?
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Les vrais héros ne sont pas toujours ceux que l'on croit, tu sais ? Il y en a qui restent dans l'ombre... et que la plupart préfèrent ignorer.
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Un accident nucléaire est toujours possible, et ceux qui prétendent le contraire prennent une grande responsabilité. Il faut rester réaliste. Un accident nucléaire est toujours possible et cela suppose de l'anticipation (déclaration du Président de l'Autorité de Sûreté Nucléaire).
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[Yasmina] Je te dois toujours ma rançon. Je te paierai dix mille pièces d’or…
[Conan] Je viendrai chercher ma rançon à ma façon et quand je l’aurai décidé. Je viendrai la chercher à Ayodhya… accompagné de cinquante mille hommes afin de m’assurer que les plateaux de la balance sont équitables.
[Yasmina] C’est comme cela que tu l’entends, Conan ? Eh bien, qu’il en soit ainsi… Je viendrai à ta rencontre sur les berges de la Jhumda avec cent mille hommes et nous verrons alors ce qu’il adviendra !
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Et la lumière de Dieu ne les a pas protégés.
Mais peut être cette lumière cesse-t-elle de briller quand la guerre pointe.
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Ils ont voulu jouer avec l'évolution,la génétique, sans respecter les règles déontologiques qui séparent les scientifiques des criminels...Et ce sont des innocents qui en ont payé le prix.
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-- En fait, ce que je préfère ici , ce sont les serveuses.
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[Vanadis] C’était aux premiers temps, où il n’y avait rien, ni sable, ni mer, ni vagues glacées… La Terre n’existait pas, ni le ciel élevé…
[Harald] Ce poème ?! Je l’ai écrit pour Lina le jour de nos noces. Comment peux-tu le connaître ? As-tu rencontré celle que j’aime ?!
[Vanadis] Bien entendu. Tout comme je t’ai rencontré ce jour-là aussi. Et c’est pourquoi je t’aiderai à retrouver Lina une fois Grimnir vaincu.
[Harald] Je… Je ne comprends pas.
[Vanadis] C’est pourtant simple, Harald… Lina et toi êtes unis en mon nom et Freiya n’abandonne jamais ceux dont elle a béni l’union.
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-Tu sais que Sam et moi avons perdu deux cousins à Belfast ? 17 et 21 ans, je les adorais. Ils ont sauté en essayant de placer une bombe sur un véhicule de l'armée britannique.
- C'est... C'est triste. Mais... Ce que tu me décris là, c'est du terrorisme Andrew.
- Je me doutais que tu me répondrais ça. Mais quand l'armée anglaise tire sur des manifestants pacifiques, c'est juste du maintien de l'ordre, c'est ça ?
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