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Critiques de Russ Braun (15)
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Fables - Intégrale, tome 6

Aucun essoufflement pour cette série d'anthologie, dont c'est ici le 6ème tome. Outre nos fables de nouveaux personnages investissent l'intriguent, les littéraux et les genres littéraires entrent en scène et engagent le combat. Tandis qu'un certain Kevin s'est mis en tête de réécrire l'histoire, estimant que ses personnages ont été pervertis, les sœurs Page, trois bibliothécaires avec de gros flingues, vont prêter main forte à Biggie et Blanche.
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Fables - Intégrale, tome 6

Petite déception pour tome dont la moitié est un crossover avec l'histoire de Jack of Fables. Jack n'étant pas le personnage le plus intéressant et attachant (à mon sens) ce sont presque 200 pages non lues avant d'arriver à l'histoire de Fables telle que je l'aime. Dommage.
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Fables - Intégrale, tome 6

Ce sixième volume comprend les Fables 83 à 93, les Jack of Fables 33 à 35 et les The Litterals 1 à 3 pour le grand cross-over de l'univers de Fables. Un sixième volume à ne pas mettre entre toutes les mains. Ce sont peut être des Fables, mais elles ne sont pas destinées aux plus jeunes lecteurs, ni aux âmes sensibles.




Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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Fairest, tome 5 : Des trompe-l'oeil pour tous

Ce tome comprend les épisodes 27 à 33 (les derniers de la série), initialement parus en 2014/2015. Il vaut mieux lire ce tome avant d'avoir lu le dernier de la série Fables Adieu. Toutes les couvertures ont été réalisées par Adam Hughes.



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- Épisodes 27 à 32 (scénario de Mark Buckingham, dessins et encrage de Russ Braun, mise en couleurs de Lee Loughridge pour le premier épisode, puis d'Andrew Dalhouse) – Cette histoire se déroule avant le dernier tome de Fables. À la ferme des animaux, Reynard T. Fox régale les autres habitants (les Fables qui ont une apparence non humaine) de ses voyages et de ses aventures. Suite à un faux pas, il est évacué manu militari de la vallée des Loups, et parachuté en Louisiane, où il est recueilli dans une grange par Meghan, une charmante jeune femme, un peu exploitée par son oncle et son cousin.



À la Ferme, la révolte gronde, car les animaux exigent que le maire tienne les promesses du maire précédent Prince Charmant. En particulier, ils exigent que Roberon Cole fournisse des sorts de déguisement à chaque Fable de la Ferme, pour qu'ils puissent quitter son territoire, et se promener à leur guise dans le monde des humains. Il est également question d'un tournesol, d'un hibou, d'un corbeau, d'une araignée.



Cette dernière histoire de grande ampleur de la série offre à Mark Buckingham (dessinateur attitré de la série Fables de Bill Willingham) l'occasion de dire lui aussi adieu à ces personnages qu'il a dessiné pendant plus de 10 ans. Comme Willingham sur la série Fables, il construit une intrigue principale (les enchantements pour transformer les fables non anthropomorphes) autour de laquelle il développe des intrigues secondaires. En fait, il incorpore bel et bien et bien une deuxième intrigue principale qui est celle de Reynard T. Fox. Ce sont ses souvenirs de vacances dans le monde des humains qui déclenchent les manifestations pour les enchantements, mais par la suite il y a 2 intrigues majeures.



Les aventures galantes de Reynard T. Fox permettent à l'auteur d'inclure une scène avec Blanche Neige, et de montrer comment un individu estampillé Fables (un renard qui se transforme en homme) peut s'intégrer dans le monde des humains. Buckingham va dans le même sens que la fin de la série Fables, vers un rapprochement entre ces 2 mondes, ces 2 peuples. Avec ce fil narratif, le lecteur retrouve un peu le ton de la série Jack of Fables. Il est également un peu décontenancé par le caractère que l'auteur donne à Reynard. Jusqu'alors ce renard était un personnage suave et sensible, Buckingham en fait un individu un peu roublard (mais gentiment) et un peu nigaud, un peu en décalage avec ses apparitions précédentes.



Le lecteur suit donc les séquences de Reynard T. Fox avec un regard amusé, mais sans forcément reconnaître le personnage. En parallèle, la tension monte pour réclamer les enchantements, et pour savoir qui les obtiendra. Buckingham étoffe encore un peu ce deuxième fil narratif, avec une enquête policière sur la disparition d'un desdits enchantements, et la présentation de la situation des prétendants aux enchantements. Cela lui offre l'occasion de mettre en scène plusieurs dizaines de personnages des Fables, des plus connus (King Cole, Ozma, Gobe-Mouche), aux plus discrets (Mary et son agneau, les 3 souris aveugles). Il est agréable de retrouver tous ces personnages et de savoir quels animaux de la ferme vont obtenir l'enchantement. Buckingham réalise une histoire à la manière de Bill Willingham, avec une bonne dose d'inventivité. Toutefois, la narration est un peu décousue, l'enquête policière semble arriver juste pour mettre quelques personnages de plus en valeur, sans grand intérêt pour l'histoire principale. Les dialogues ne sont pas toujours aussi sensibles que ceux de Willingham.



Russ Braun a énormément progressé au fil des épisodes qu'il a réalisés pour la série Fables (lors des pauses de Buckingham). Le lecteur a le plaisir de voir des dessins descriptifs avec un bon niveau de densité d'informations visuelles. L'artiste arrondit de manière imperceptible ses contours de manière à les rendre plus agréables à l'œil, sans pour autant en faire des images à destination de la jeunesse. Les Fables non anthropomorphes présentent une apparence sur le point d'équilibre, entre aspect mignon, et expressivité un peu exagérée. Les êtres humains sont réalistes, avec une petite exagération qui les rend intemporels et qui leur permet de coexister avec les Fables, sans hiatus cognitif.



Au fil des pages, le lecteur apprécie particulièrement la forte identité graphique de tous les habitants de la Ferme, ainsi que les expressions très parlantes de tous les personnages. La confrontation entre Reynard T. Fox et Blanche Neige fit ressortir toute la distance qui sépare leur point de vue respectif. Meghan est dotée d'une personnalité qui s'exprime pleinement d'un point de vue visuel, la rendant immédiatement attachante et sympathique. Le lecteur se surprend à sourire devant le langage corporel du Tournesol, qui exprime toute sa mauvaise foi. Il se rend compte qu'il est touché par l'intimité respectueuse existant dans le couple des hiboux, les images montrant toute l'attention prévenante du mari vis-à-vis de sa femme.



Il s'agit d'un des meilleurs travaux de Russ Braun qui étoffe la narration de Mark Buckingham, pour rendre tous ces personnages présents et crédibles sur chaque page. La mise en couleurs de Lee Loughridge est lumineuse et précise, comme à son habitude pour le premier épisode. La mise en couleurs d'Andrew Dalhouse est légèrement saturée, comme à son habitude, avec un soin apporté pour renforcer les volumes de chaque surface, ce qui complémente et complimente bien les dessins de Russ Braun.



Pour cette dernière histoire de la série, Mark Buckingham entremêle 2 histoires principales qui ont le même point de départ (les souvenirs de vacances de Reynard T. Fox), et y greffe de nombreux personnages qu'il prend le temps de faire exister. Les dessins de Russ Braun permettent à tous ces personnages mignons de conte, de s'incarner, en conservant une part de merveilleux, et en existant grâce à un langage corporel et des expressions très justes. 4 étoiles pour l'intrigue rehaussée par les dessins, presque 5 pour la vision enchanteresse et pénétrante de ce monde de Fables.



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- Épisode 33 (scénario de Billl Willingham, dessins et encrage de Megan Hetrick, mise en couleurs d'Andrew Dalhouse) – Cet épisode est consacré à Boucle d'Or, à ses tentatives pour installer le communisme dans différents mondes des Fables, puis de revenir sur Terre.



L'honneur de fermer la série revient à son créateur : Bill Willingham. Il choisit de revenir sur l'un des personnages forts du début de la série : l'indomptable Boucle d'Or. La comparaison avec l'histoire de Mark Buckingham est immédiatement en faveur de Willingham. Pourtant il fait usage d'un artifice narratif massif, dans la mesure où Boucle d'Or parle la moitié du temps à haute voix, racontant sa propre histoire à son avantage, ou donnant l'impression de parfois s'adresser au lecteur. Il s'en suit un décalage humoristique léger entre ce que montrent les images, les réactions des personnages, et la manière dont Boucle d'Or se perçoit elle-même.



Ce léger décalage génère un deuxième niveau de lecture immédiat, très savoureux sur la façon dont chacun d'entre nous se représente intérieurement. Il est possible de voir aussi dans ces aventures, l'histoire d'un individu convaincu du bienfondé de ses convictions politiques, tentant de les faire adopter par des communautés, en pure perte. Le lecteur apprécie la verve du scénariste qui narre tout ça avec un humour légèrement sarcastique des plus savoureux. Enfin cette histoire s'insère dans la continuité, expliquant comme Boucle d'Or a pu faire une apparition dans Fairest in all the land.



À nouveau la mise en couleurs d'Andrew Dalhouse complémente les dessins, en renforçant le volume de chaque élément, toujours avec cette légère saturation qui rend compte du fait qu'il s'agit de personnages et de mondes des Fables. Les dessins de Megan Hetrick présentent un bon niveau d'informations visuelles, et rendent très bien compte du caractère assez particulier de Boucle d'Or. Ils montrent les mondes qu'elle traverse successivement, dans toute leur diversité. Elle s'attache à représenter les environnements, pour bien montrer leurs caractéristiques.



Avec ce dernier épisode, Bill Willingham n'apporte pas une conclusion ou un épilogue à la série Fairest, mais il ramène Boucle d'Or pour un épisode excellent. 5 étoiles. Il a pris le temps et la pagination nécessaire pour apporter une fin en bonne et due forme dans la série mère Fables.
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Fairest, tome 5 : Des trompe-l'oeil pour tous

Ce tome fait suite à Cinderella - Of Men and Mice (épisodes 21 à 26) qu'il n'est pas nécessaire d'avoir lu avant. Il comprend les épisodes 27 à 33 (les derniers de la série), initialement parus en 2014/2015. Il vaut mieux lire ce tome avant d'avoir lu le dernier de la série Fables Farewell. Toutes les couvertures ont été réalisées par Adam Hughes.



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- Épisodes 27 à 32 (scénario de Mark Buckingham, dessins et encrage de Russ Braun, mise en couleurs de Lee Loughridge pour le premier épisode, puis d'Andrew Dalhouse) – Cette histoire se déroule avant le dernier tome de Fables. À la ferme des animaux, Reynard T. Fox régale les autres habitants (les Fables qui ont une apparence non humaine) de ses voyages et de ses aventures. Suite à un faux pas, il est évacué manu militari de la vallée des Loups, et parachuté en Louisiane, où il est recueilli dans une grange par Meghan, une charmante jeune femme, un peu exploitée par son oncle et son cousin.



À la Ferme, la révolte gronde, car les animaux exigent que le maire tienne les promesses du maire précédent Prince Charmant. En particulier, ils exigent que Roberon Cole fournisse des sorts de déguisement à chaque Fable de la Ferme, pour qu'ils puissent quitter son territoire, et se promener à leur guise dans le monde des humains. Il est également question d'un tournesol, d'un hibou, d'un corbeau, d'une araignée.



Cette dernière histoire de grande ampleur de la série offre à Mark Buckingham (dessinateur attitré de la série Fables de Bill Willingham) l'occasion de dire lui aussi adieu à ces personnages qu'il a dessiné pendant plus de 10 ans. Comme Willingham sur la série Fables, il construit une intrigue principale (les enchantements pour transformer les fables non anthropomorphes) autour de laquelle il développe des intrigues secondaires. En fait, il incorpore bel et bien et bien une deuxième intrigue principale qui est celle de Reynard T. Fox. Ce sont ses souvenirs de vacances dans le monde des humains qui déclenchent les manifestations pour les enchantements, mais par la suite il y a 2 intrigues majeures.



Les aventures galantes de Reynard T. Fox permettent à l'auteur d'inclure une scène avec Blanche Neige, et de montrer comment un individu estampillé Fables (un renard qui se transforme en homme) peut s'intégrer dans le monde des humains. Buckingham va dans le même sens que la fin de la série Fables, vers un rapprochement entre ces 2 mondes, ces 2 peuples. Avec ce fil narratif, le lecteur retrouve un peu le ton de la série Jack of Fables. Il est également un peu décontenancé par le caractère que l'auteur donne à Reynard. Jusqu'alors ce renard était un personnage suave et sensible, Buckingham en fait un individu un peu roublard (mais gentiment) et un peu nigaud, un peu en décalage avec ses apparitions précédentes.



Le lecteur suit donc les séquences de Reynard T. Fox avec un regard amusé, mais sans forcément reconnaître le personnage. En parallèle, la tension monte pour réclamer les enchantements, et pour savoir qui les obtiendra. Buckingham étoffe encore un peu ce deuxième fil narratif, avec une enquête policière sur la disparition d'un desdits enchantements, et la présentation de la situation des prétendants aux enchantements. Cela lui offre l'occasion de mettre en scène plusieurs dizaines de personnages des Fables, des plus connus (King Cole, Ozma, Gobe-Mouche), aux plus discrets (Mary et son agneau, les 3 souris aveugles). Il est agréable de retrouver tous ces personnages et de savoir quels animaux de la ferme vont obtenir l'enchantement. Buckingham réalise une histoire à la manière de Bill Willingham, avec une bonne dose d'inventivité. Toutefois, la narration est un peu décousue, l'enquête policière semble arriver juste pour mettre quelques personnages de plus en valeur, sans grand intérêt pour l'histoire principale. Les dialogues ne sont pas toujours aussi sensibles que ceux de Willingham.



Russ Braun a énormément progressé au fil des épisodes qu'il a réalisés pour la série Fables (lors des pauses de Buckingham). Le lecteur a le plaisir de voir des dessins descriptifs avec un bon niveau de densité d'informations visuelles. L'artiste arrondit de manière imperceptible ses contours de manière à les rendre plus agréables à l'œil, sans pour autant en faire des images à destination de la jeunesse. Les Fables non anthropomorphes présentent une apparence sur le point d'équilibre, entre aspect mignon, et expressivité un peu exagérée. Les êtres humains sont réalistes, avec une petite exagération qui les rend intemporels et qui leur permet de coexister avec les Fables, sans hiatus cognitif.



Au fil des pages, le lecteur apprécie particulièrement la forte identité graphique de tous les habitants de la Ferme, ainsi que les expressions très parlantes de tous les personnages. La confrontation entre Reynard T. Fox et Blanche Neige fit ressortir toute la distance qui sépare leur point de vue respectif. Meghan est dotée d'une personnalité qui s'exprime pleinement d'un point de vue visuel, la rendant immédiatement attachante et sympathique. Le lecteur se surprend à sourire devant le langage corporel du Tournesol, qui exprime toute sa mauvaise foi. Il se rend compte qu'il est touché par l'intimité respectueuse existant dans le couple des hiboux, les images montrant toute l'attention prévenante du mari vis-à-vis de sa femme.



Il s'agit d'un des meilleurs travaux de Russ Braun qui étoffe la narration de Mark Buckingham, pour rendre tous ces personnages présents et crédibles sur chaque page. La mise en couleurs de Lee Loughridge est lumineuse et précise, comme à son habitude pour le premier épisode. La mise en couleurs d'Andrew Dalhouse est légèrement saturée, comme à son habitude, avec un soin apporté pour renforcer les volumes de chaque surface, ce qui complémente et complimente bien les dessins de Russ Braun.



Pour cette dernière histoire de la série, Mark Buckingham entremêle 2 histoires principales qui ont le même point de départ (les souvenirs de vacances de Reynard T. Fox), et y greffe de nombreux personnages qu'il prend le temps de faire exister. Les dessins de Russ Braun permettent à tous ces personnages mignons de conte, de s'incarner, en conservant une part de merveilleux, et en existant grâce à un langage corporel et des expressions très justes. 4 étoiles pour l'intrigue rehaussée par les dessins, presque 5 pour la vision enchanteresse et pénétrante de ce monde de Fables.



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- Épisode 33 (scénario de Billl Willingham, dessins et encrage de Megan Hetrick, mise en couleurs d'Andrew Dalhouse) – Cet épisode est consacré à Boucle d'Or, à ses tentatives pour installer le communisme dans différents mondes des Fables, puis de revenir sur Terre.



L'honneur de fermer la série revient à son créateur : Bill Willingham. Il choisit de revenir sur l'un des personnages forts du début de la série : l'indomptable Boucle d'Or. La comparaison avec l'histoire de Mark Buckingham est immédiatement en faveur de Willingham. Pourtant il fait usage d'un artifice narratif massif, dans la mesure où Boucle d'Or parle la moitié du temps à haute voix, racontant sa propre histoire à son avantage, ou donnant l'impression de parfois s'adresser au lecteur. Il s'en suit un décalage humoristique léger entre ce que montrent les images, les réactions des personnages, et la manière dont Boucle d'Or se perçoit elle-même.



Ce léger décalage génère un deuxième niveau de lecture immédiat, très savoureux sur la façon dont chacun d'entre nous se représente intérieurement. Il est possible de voir aussi dans ces aventures, l'histoire d'un individu convaincu du bienfondé de ses convictions politiques, tentant de les faire adopter par des communautés, en pure perte. Le lecteur apprécie la verve du scénariste qui narre tout ça avec un humour légèrement sarcastique des plus savoureux. Enfin cette histoire s'insère dans la continuité, expliquant comme Boucle d'Or a pu faire une apparition dans Fairest in all the land.



À nouveau la mise en couleurs d'Andrew Dalhouse complémente les dessins, en renforçant le volume de chaque élément, toujours avec cette légère saturation qui rend compte du fait qu'il s'agit de personnages et de mondes des Fables. Les dessins de Megan Hetrick présentent un bon niveau d'informations visuelles, et rendent très bien compte du caractère assez particulier de Boucle d'Or. Ils montrent les mondes qu'elle traverse successivement, dans toute leur diversité. Elle s'attache à représenter les environnements, pour bien montrer leurs caractéristiques.



Avec ce dernier épisode, Bill Willingham n'apporte pas une conclusion ou un épilogue à la série Fairest, mais il ramène Boucle d'Or pour un épisode excellent. 5 étoiles. Il a pris le temps et la pagination nécessaire pour apporter une fin en bonne et due forme dans la série mère Fables.
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Fairest, tome 5 : Des trompe-l'oeil pour tous

Des Trompe-L'oeil pour tous est le dernier Tome de Fairest. Cloture t'il bien cette petite saga spin-off de Fables ?



Et tout commence par Goupil le renard, qui raconte ses exploits de chevalier de New Camelot. Pour les accomplir et évoluer dans le monde des communs, il a bénéficié d'un sort de Trompe l'oeil pour prendre une apparence humaine. Le même que celui qu'à promis Charmant quand il a pris la tête de Fableville. Il en a promis à tous les Fables non humains basé à La Ferme, avant de se rendre compte qu'il ne pourrait pas les fournir. Et voici que les Fables non humains se révoltent et veulent les obtenir. Pendant ce temps, Goupil est retourner dans le monde des Communs et est en mauvaise posture...



Sur environ 130 pages, ce sont les deux histoire qui seront racontés, par alternance. Tout cela se lit facilement et rapidement, et est bien aidé par de jolis dessins, au style changeant selon les numéros. On trouve, pour finir, une derniére histoire mettant en scéne Boucle d'Or. Rien de grandement nouveau mais des histoire sympathiques à lire en compagnie de nos personnages de contes de fées, dont on découvre une fois de plus ici que leur monde n'est pas différent du notre !
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Jack of fables, Tome 3 : Le mauvais prince

Le troisième volet de cette série spin-off entièrement consacrée à Jack reprend les épisodes #12 à #16 de la saga US.



Après un tome assez décevant, consacré à un héros tentant de refaire fortune à Las Vegas et dévoilant l’histoire de Jack Frost, ce troisième volet emmène Jack Horner et Gary l’anthropomorphisme dans la région du Grand Canyon.



Le scénario, toujours écrit conjointement par Bill Willingham (le scénariste de "Fables") et Matthew Sturges, permet de retrouver Priscilla Page et John Sans Cœur, le sosie brun de Jack. C’est ce dernier qui est au centre du récit et qui sera à l’origine de révélations concernant le véritable rôle de Jack au sein de ses aventures. Cette revisite des aventures de Jack contribue à transformer ce personnage haut en couleur, dragueur, amusant et débordant de confiance en soi en imposteur. L’autre fait marquant est la présence d’Excalibur, qui vient subitement pourfendre notre héros et donne surtout lieu à des situations amusantes. L’humour est donc à nouveau au rendez-vous et, même si certains gags sont trop prévisibles ou redondants, l’ensemble reste agréable à lire.



Aux dessins, on retrouve Tony Akins (également actif sur le sixième tome de la série principale), assisté par Russ Braun sur les épisodes #13 et #14, et Andrew Robinson pour l’épisode #16.

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Jack of fables, Tome 3 : Le mauvais prince

Ce troisième tome dans la série des Jack of Fables regroupe les épisodes 12 à 16, tous dotés de splendides couvertures signées Brian Bolland dont le second degré se révèle plutôt caustique.



Après son aventure à Las Vegas, Jack est en train de négocier avec Gary (the pathetic fallacy, autrement dit le dispositif narratif de réification) quand ils sont à nouveau capturés par Priscilla Page. Après un accident de voiture, ils se retrouvent tous au fond du grand canyon où Jack devient malgré lui une partie intégrante du mythe arthurien : il est le socle dans lequel est fichée Excalibur. Et pour ajouter à sa mauvaise posture, apparaît Wicked John (déjà aperçu dans le premier tome) qui est le portrait craché de Jack avec une chevelure brune au lieu d'être blonde. Gary se lance alors dans le récit de la véritable origine secrète de Jack et John. Une fois que John a trouvé un nouveau socle pour Excalibur et qu'il a semé Priscilla, il explique à Gary le secret de sa longévité qui doit beaucoup à un personnage satanique qui sent le soufre.



Les dessins sont majoritairement réalisés par Tony Akins qui manque de finesse (on est très loin des illustrations de Buckingham et Leialoha dans Fables), avec quelques pages de Russ Braun et un épisode illustré par Andrew Robinson. Globalement, je regrette que les illustrations soient du niveau du comics moyen et que les éditeurs de chez Vertigo n'aient pas su trouver un dessinateur capable de rendre justice à Jack. Malgré cela, les dessins sont clairs, facilement lisibles, pourvus d'assez de décors bien plantés pour qu'on sache où se déroule chaque scène et les expressions faciales sont vraiment le point fort de Tony Akins (quel beau gosse ce Jack !).



L'origine réelle de Jack n'est pas follement intéressante : elle se laisse lire mais n'apporte pas grand chose au personnage principal ce qui constitue un comble. Willingham et Sturges mentionnent pour la première fois l'existence des Literals (ils prennent d'assaut le devant de la scène dans The Great Fables Crossover), ils développent le personnage de Gary qui devient de plus en plus sympathique, ils jouent avec les codes narratifs en introduisant un niveau de lecture réflexif par le biais de figures de style et leurs personnages sont toujours aussi attachants. Mais au final, ce tome est une semi-déception dans la mesure où l'intrigue principale semble reculer de plus belle et, chose absolument inconcevable et sacrilège, Jack ne conclut avec aucune femme.
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Jack of fables, Tome 3 : Le mauvais prince

Retrouvons Jack, toujours en fuite en compagnie de L'anthropomorphisme, et poursuivit par les agents de M. Révise...







On retrouve de nouveaux 4 tomes à l'intérieur de celui-ci. Et s'il se lit rapidement, il nous en dévoile un peu plus sur Jack, mais aussi sur John et sur Jack Thorne. De quoi continuer à développer cet univers dense créé depuis le début de la série Fables. On commence à connaitre le personnage de Jack, sa vanité et son égocentrisme, ici largement remis en question par sa propension à vouloir être au coeur de tous les récits. Ce qui lui vaudra entre autres... d'être le rocher dans lequel est planté Excalibur ! Un sale coup pour celui qui se voit comme un héros ! Et un tome une nouvelle fois trés sympa à lire !
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Jack of fables, Tome 4 : Americana

Retrouvons Jack dans ses aventures. Il veut son trésor, et il ira à Americana. Il veut l'avoir, et il l'aura !







Le long de 5 histoires, on va donc le suivre aprés qu'il ait reconstruit Humpty Dumpty et qu'il parte à la recherche de ce trésor, toujours accompagné de Gary et Raven. Au passage, il va croiser Hillary Page et ses acolytes. Le tout se lit trés vite (moins d'une heure) et l'humour général touche toujours, même si il faut bien reconnaître que tout cela commence à se répéter. Mais dans l'ensemble, les dessins sont agréables et les fans seront comblés. En tout cas, je le suis !
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Jack of fables, Tome 4 : Americana

Le quatrième volet de cette série spin-off entièrement consacrée à Jack reprend un arc de quatre épisodes, intitulé « Americana », ainsi qu’un épisode surtout marqué par l’absence de Jack.



Toujours motivé par l’idée de faire fortune, Jack se rend dans le pays des Fables américains, à la recherche d’un trésor mythique. Cette chasse au trésor imaginée par Bill Willingham (le scénariste de Fables) et Matthew Sturges, s’avère surtout être un prétexte pour balader les différents personnages à travers l’Amérique. Passant de la prohibition à une ville peuplée de zombies, nos héros changent régulièrement de décor. Le scénario joue donc pleinement la carte de l’aventure et se concentre sur les interactions entre des personnages hauts en couleurs. De Hillary Page, l’une des trois soeurs bibliothécaires, à la carte au trésor de Humpty, en passant par Gary, Paul Bunyan et Babe, le bœuf bleu miniature, tous les personnages apportent leur pierre à un édifice parsemé d’humour. Mais, la vedette demeure évidemment ce grand dragueur, amusant et débordant de confiance en soi : Jack !



L’humour est donc à nouveau au rendez-vous et, même si certains gags sont trop prévisibles ou redondants, l’ensemble reste agréable à lire. Russ Braun, qui se contentait encore d’assister Tony Akins lors du tome précédent, se retrouve maintenant en charge de ce récit en quatre épisodes. Son dessin est assez efficace, même si l’on prend plaisir à retrouver Tony Akins sur le dernier épisode de cet album. Si cet intermezzo consacré à un Gary tentant de faire interpréter une pièce d’Hamlet, est visuellement assez réussi, le scénario n’est par contre pas très intéressant.
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Jack of fables, Tome 4 : Americana

Le terme Americana désigne tout objet ou lieu qui renvoie à l'héritage culturel et folklorique des États Unis. Et enfin ce recueil narre des aventures vraiment folkloriques (dans tous les sens du terme) de Jack et ses compagnons d'infortune (Gary, Humpty Dumpty, Raven, Hillary Page, Paul Bunyan et son taureau).



Bill Willingham et Matthew Sturges ont retrouvé la verve et l'irrévérence qui faisaient défaut aux 2 tomes précédents et Jack redevient un personnage aussi méprisable que charmeur. 2 groupes antagonistes de personnages des Fables trouvent le chemin pour pénétrer dans l'Americana, une version caricaturale et rêvée des États Unis. Ils ont tôt fait de se croiser et de s'allier pour se lancer dans 2 quêtes : rendre visite au père d'Hillary Page et mettre la main sur le magot du plus grands des vagabonds américains. Jack est accompagné par Raven, une variation sur la personnification du Farceur, de Paul Bunyan et de sa vache qui se révèle être un taureau et d'Humpty Dumpty, l'œuf de la célèbre comptine anglaise.



Willingham et Sturges sont déchainés. Ils arrivent à rendre plausible le fait que Jack soit accompagné par un oeuf géant qu'il a recollé avec plus ou moins de soin, que cet œuf a une carte au trésor dessinée sur son derrière et que la pièce manquante de cette carte se trouve dans le décolleté d'une bibliothécaire accorte. Ils nous emmènent dans tous les clichés de l'Amérique : le far-west, la banlieue paisible des années 50 habitée par des zombis, le saloon, Chicago à l'époque de la prohibition, New York en pleine comédie musicale, etc. Et enfin Jack renoue avec sa succession de conquêtes féminines grâce à une beauté callipyge. Cette suite de péripéties légères et drôles n'empêche pas l'intrigue globale d'avancer avec l'apparition d'un autre Littéral, assez sinistre. Les scénaristes insèrent petit à petit des personnifications de concepts littéraires, sans pour autant tomber dans la métafiction. Même la page consacrée dans chaque épisode aux divagations de Babe (le taureau de Paul Bunyan) est presque vraiment drôle.



Le dessinateur Russ Braun et l'encreur Adrew Pepoy ont enfin trouvé leurs marques et leurs illustrations atteignent un niveau supérieur. Les expressions faciales restent toujours aussi savoureuses. Les décors ont gagné une épaisseur et une identité que je n'espérais plus. La composition des pages reste très sage avec uniquement des cases en rectangulaires et avec quelques doubles pages utiles et spectaculaires sans pouvoir être réduites à une simple esbroufe.



Ce recueil comprend 5 épisodes, les numéros 17 à 21 de la série mensuelle. Les 4 premiers composent l'histoire intitulée Americana et le dernier revient sur une représentation d'Hamlet dans le village de détention des Fables, avec Gary assurant les missions de régisseur et de premier rôle. Il est illustré par Tony Akins. L'épisode est agréable et drôle et sert surtout à l'équipe des dessinateurs (Braun et Pepoy) attitrés pour prendre de l'avance sur la suite (Turning Pages).
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Jimmy's Bastards, tome 2 : Vous avez ses yeux

Ce tome fait suite à Jimmy's Bastard, tome 1 (épisodes 1 à 5) qu'il faut avoir lu avant car les 2 tomes forment une histoire complète. Il comprend les épisodes 6 à 9, initialement parus en 2018, écrits par Garth Ennis, dessinés et encrés par Russ Braun, et mis en couleurs par John Kalisz, la même équipe créatrice que pour le premier tome. Les couvertures ont été réalisées par Andy Clarke.



Sir X (le supérieur hiérarchique de Jimmy Regent) et Nancy McEwan rendent visite à Jimmy dans l'asile où il est traité. Sir X et le reste de la population anglaise souffrent toujours d'une inversion de genre, les hommes s'étant retrouvés avec les attributs sexuels de femme, et les femmes avec ceux des hommes. Jimmy Regent souffre toujours d'une dépression aigue, allongé en position latérale de sécurité, serrant un chiot dans ses bras. Il s'est réfugié dans un état de fugue suite au traumatisme des révélations précédentes. Pour échapper à la vue du sein gauche de Sir X qui s'est délogé de sa chemise, elle emmène Jimmy dans une chaise roulante pour une promenade dans le parc de l'institution. Elle lui indique que l'inversion de genre n'a pas disparu et qu'elle aimerait bien qu'il se reprenne car elle a besoin de son aide. Elle reconnaît qu'elle a apprécié pendant un temps que le choc de la révélation lui ait fait perdre son éternel sourire, mais qu'elle peut comprendre le traumatisme occasionné par le fait de découvrir ses enfants illégitimes et qu'ils aient tous pour objectif de le tuer.



Jimmy Regent réussit à trouver assez de force pour dire à Nancy ce que lui a révélé Junior, son fils illégitime qui a tout manigancé, comment il a fait en sorte que ses rejetons s'immiscent dans sa vie la plus intime. Au vu de l'énormité de ce qu'il révèle, Nancy lui emprunte le chiot pour pouvoir elle aussi le serrer dans ses bras plusieurs instants durant, et y trouver du réconfort. Une fois rentrés dans le bâtiment principal, Jimmy reprend sa position fœtale, et Nancy McEwan explique à Sir X ce qu'il en est. Elle doit lui faire un cours de rattrapage sur les stratégies parentales vouées à l'échec. Une fois que Sir X a pris conscience de la réalité de la situation, Nancy McEwan reconduit Jimmy, toujours en fauteuil roulant, dans sa cellule capitonnée. Elle lui explique à quel point il a représenté tout ce qu'elle hait chez un homme à femme, et qu'elle éprouve un fort dégout pour elle-même de devoir lui demander son aide. Comme Jimmy ne sort toujours pas de son état de prostration, elle lui arrache le chiot des bras et lui colle son pistolet sur la tempe, menaçant de l'abattre à bout portant si Jimmy ne réagit pas.



Dans le premier tome, Garth Ennis avait réalisé un dosage parfait entre la parodie saupoudrée de quelques gags énormes pour en relever la saveur, entre une intrigue originale, et des remarques pénétrantes sur la fragilité de la démocratie, la nécessité de la défendre, et le genre d'individus prêt à la défendre. Il s'agissait de bien plus qu'un simple pastiche de James Bond, et en même temps d'une déconstruction des conventions associées à ce personnage, tout en racontant une histoire premier degré captivante. Les attentes du lecteur sont donc très élevées pour cette deuxième partie du récit. Il retrouve Jimmy Regent complètement brisé et découvre ce qui a pulvérisé sa confiance en lui et l'a réduit à un état oscillant entre la larve et le légume. Au fil des pages, il a un peu de mal à saisir pourquoi Junior a procédé de cette manière et comment il a pu convaincre les autres rejetons à se livrer à des actes aussi contre nature. Il se raccroche au fait qu'indépendamment des modalités du plan de Junior, son objectif est atteint et qu'il est en mesure d'extorquer des fonds à n'importe quel gouvernement. Il accepte également bien volontiers la motivation de la revanche à prendre sur le père, et du goût pris au luxe et à la puissance. Il y rajoute de lui-même une couche de psychologie et de sociologie dans la direction montrée par Nancy McEwan et le compte y est.



Malgré tout, Ennis ne fait pas preuve de beaucoup d'originalité dans la résolution de ce récit, faisant progresser les personnages vers un affrontement final, à la fois héroïque dans les prouesses réalisées, à la fois totalement grotesque dans le carnage. Il revient donc à Russ Braun de réussir à transcrire à la lettre le scénario, tout en y apportant l'originalité et le rythme visuels. Certes, Braun n'est pas le roi de la moue comme peuvent l'être Kevin Maguire ou Amanda Conner, mais il a quand même le niveau expert, que ce soit dans le dégout qu'exprime le visage de Jimmy Regent, ou dans les expressions excédées et impatientes de Nancy McEwan. Son dosage s'avère parfait, entre approche naturaliste, et exagération mesurée pour les réactions à des situations absurdes ou choquantes. L'artiste se montre tout aussi habile pour faire ressortir les moments énormes concoctés par Ennis. Tout commence avec la vision traumatisante du sein gauche de Sir X s'échappant de la chemise, donnant à voir un morceau de chair fatiguée qui provoque un haut-le-cœur à Nancy McEwan. La case est parfaitement construite, et le lecteur mâle a une pensée vindicative à l'encontre d'Ennis et Braun qui ont ainsi réussi à le dégouter avec un sein. Par la suite, Braun fait la preuve qu'il maîtrise les conventions des récits d'aventure, avec des représentations archétypales de l'espion flegmatique, de l'aventurier bondissant de liane en liane, ou encore du tombeur de ces dames en train d'en admirer 2 se battant en bikini. Cette double page repose sur une représentation premier degré, où seule la juxtaposition avec le visage affolé de Jimmy lui donne sa saveur parodique. Enfin, le lecteur apprécie à leur juste valeur les pages bien gore lors de l'affrontement final dans le dernier épisode, avec une mise en couleurs qui rehausse bien la boucherie.



Ces séquences outrées sont en nombre limité et maîtrisé, et Russ Braun se met au service de la narration la majeure partie du temps, sans faire d'esbroufe, sans chercher à se mettre en avant. Cela n'empêche pas que le lecteur apprécie la qualité de cette narration visuelle. Il peut se projeter dans les différents endroits : le parc bien entretenu de l'institution, la cellule capitonnée, le château fort avec ses murailles, ses tours et son escalier en colimaçon. Il note quand même que Russ Braun a tendance à se cantonner à des prises de vue dans lesquelles il n'a pas besoin de s'assurer d'une cohérence spatiale entre les différentes vues, et à un niveau de détails un peu générique. Cependant la narration visuelle reste riche et animée. Non seulement les expressions de visage communiquent avec force et justesse les nuances d'émotion et d'état d'esprit des personnages, mais en plus la direction d'acteurs montre leur personnalité et suit la logique de leur déplacement avec clarté et fluidité. Tout en faisant passer la narration en priorité, l'artiste crée des scènes marquantes que ce soit dans le registre comique (les internés obsédés et leur comportement obscène), la découverte de la base secrète de Bobo, le vol nocturne en biplan, le carnage dans l'escalier en colimaçon, etc. Russ Braun réussit également à intégrer naturellement quelques comportements énormes sans se montrer trop graphique, que ce soit Olga en train de tâter l'entrejambe de Nancy McEwan pour la plus grande surprise et colère de cette dernière, ou le malheureux Idi soupçonnant qu'il doit sa poitrine à Jimmy et pas entièrement satisfait d'avoir retrouvé ses bijoux de famille qui lui semblent un peu de guingois.



Dans cette deuxième partie, le lecteur retrouve donc tout ce qui fait le sel d'un comics écrit par Garth Ennis : les moments énormes (intégrés de manière plus organique que d'habitude à la narration), les séquences d'action avec hécatombe, et la mise en scène toute en nuance de relations interpersonnelles. À ce titre, Nancy McEwan vole la vedette à Jimmy Regent, indisponible pendant la première moitié du tome, et pas au meilleur de sa forme par la suite. Le lecteur observe que les méchants restent très méchants, ou plutôt que Junior est habité par sa haine paternelle et enivré par les plaisirs procurés par la richesse. Il s'agit d'un personnage s'inscrivant dans un registre parodique et caricatural, dépourvu de l'épaisseur des 2 principaux personnages. À la rigueur, le lecteur peut voir dans le comportement des autres rejetons, une attitude de moutons prêts à obéir du moment que cela leur profite personnellement, sans se poser de question. Toujours en adoptant ce point de vue, il peut voir dans le sort d'Idi, une forme de justice sociale qui le condamne à des emplois subalternes, faute de convictions morales.



Suite au premier tome, l'horizon d'attente du lecteur comprend une dimension politique. Or de chapitre en chapitre, le scénariste donne l'impression d'avoir tout dit dans ce premier tome et d'abandonner cette composante. À la rigueur, il est possible de voir dans le besoin d'aide de Nancy McEwan, une forme de commentaire sur la nécessité de l'existence d'hommes d'action pour faire le sale boulot. Mais il est difficile de croire à l'effondrement psychologique de Jimmy Regent, car il a commis bien pire et là encore Ennis semble se contenter d'amener son récit à sa résolution. Finalement Garth Ennis donne l'impression de s'en tenir au constat que chaque individu a besoin de d'idolâtrer un héros pour conserver une forme d'espoir dans la vie, pour disposer d'une sorte de guide, et que celui-ci ne peut qu'être imparfait car humain.



Le lecteur est satisfait d'avoir pu lire la conclusion de cette série, de savoir ce qu'il advient de Jimmy Regent et de Nancy McEwan. Il ressort quand même vaguement déçu de cette deuxième partie, conservant plutôt l'impression de dessin manquant parfois de substance, et d'un scénario ayant revu ses ambitions à la baisse, avec ce point de vue 4 étoiles. S'il prend un peu de recul, il se rend compte que sa déception se fonde sur la comparaison avec la première partie, mais qu'une comparaison avec une bande dessinée classique aboutit à 5 étoiles.
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The Boys, tome 12 : Croire

Après que Butcher se soit rendu compte que la copine de Hughie était en réalité une des Super des plus en vue dans le tome précédent, il fallait bien s'attendre que ce tome tourne beaucoup autour du fait que ces deux intervenants se rendent compte eux même de ce qu'ils se cachent mutuellement. Et Hughie a un peu du mal à encaisser la détermination avec laquelle Starlight a intégré les Sept.

Pendant ce temps se tient un grand festival de Supers slips chrétiens.

Toujours trash, toujours extrême...un bon épisode de The Boys avec un dessin plus régulier que le tome précédent
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The Boys, tome 12 : Croire

On reprend les « P’tits Gars » là où on les avait laissés, sur le point d’en venir aux mains avec les Sept tandis que le Protecteur révèle son véritable visage.

[...] Rien que l’idée de ce festival religieux plein de bonnes intentions (mais on sait désormais ce que peuvent cacher les « bonnes intentions » des Supers) rebooste l’intérêt de la franchise, d’autant que, tout en renforçant encore le passif lié aux opérations de Vought American, elle approfondit davantage les relations particulières entre le public et les encapés. Mieux : la personnalité de certains des membres se dote d’une épaisseur inespérée, tandis que celle de nos gars continue de s’enrichir, en explorant des facettes inattendues [...].



Se construit progressivement une partie de poker menteur à trois, dans laquelle il sera difficile de déterminer qui détient le plus d’informations susceptibles de faire pencher la balance. Toujours est-il qu’après les succès expéditifs des Boys contre leurs premières équipes de « super-slips », la confrontation attendue contre les Sept sera une autre paire de manches. Un tournant bienvenu dans la saga qui s’affranchit désormais de l’excès de violence graphique, d’hémoglobine, de stupre et de luxure des premiers volumes pour afficher un ton plus aigre, mûr, sombre dans lequel se tapit le secret de tragédies terribles.



Russ Braun n’est pas Darick Robertson, on doit se contenter encore une fois d’un second couteau. Pourtant, c’est bien mieux qu’un John McCrea : le dessinateur de Jack of Fables propose un découpage ultra-classique dans ses planches et un graphisme à l’avenant, très naturel et respectueux des visages. On s’y fait très bien.
Lien : http://arpenteur-de-pages.ov..
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