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Critiques de Ruth Rendell (471)
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Un rossignol sans jardin

Une petite pause policière entre deux romans , cela fait du bien ! J'ai retrouvé avec plaisir l'inspecteur Wexford, maintenant à la retraite...et justement, à part la lecture, il s'ennuie !



Du coup, il vient souvent voir l'inspecteur Burden, qui a pris sa place et sollicite son aide pour une enquête.Enfin, jusqu'à un certain point et il est amusant de constater que les deux hommes, pourtant amis, se trouvent à l'occasion en rivalité, au cours de cette affaire, se vexent ou sont en désaccord...



De quoi s'agit-il ? Une femme pasteur, Sarah Hussain, d'origine indienne, a été retrouvée étranglée. Crime sexiste ? Crime raciste ? de nombreuses pistes sont explorées, et souvent se révèlent être des impasses. L'enquête avance lentement, mais ce rythme un peu poussif ne m'a pas vraiment gênée car on sait bien que pour l'auteur, l'énigme policière n'est qu'un prétexte pour disséquer, comme elle le fait si bien, l'âme humaine et ses noirceurs.



Les personnages, même secondaires, sont analysés avec finesse et profondeur, et c'est ce que j'aime chez Ruth Rendell.Que ce soit Clarissa, la jolie et émouvante fille de Sarah, Maxine, l'intarissable femme de ménage de Wexford, la mythomane Thora Kilmartin, les protagonistes sont tous intéressants à étudier.



L'auteur, qui a toujours défendu la cause des femmes, montre bien dans ce livre, à travers le personnage de Sarah, combien il est difficile de se faire une place dans un métier réservé jusque là aux hommes, d'autant plus quand on est indienne.



Je ne mets que trois étoiles pour deux raisons: la fin est assez décevante et convenue, d'autre part, l'ensemble manque un peu de punch et de suspens.J'ai lu d'autres romans bien meilleurs d'elle et qui m'ont marquée.



Le " rossignol sans jardin", c'est la belle personne qu'a été la victime, Sarah, qui n'a pas pu faire entendre vraiment son chant intérieur...
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Celle qui savait tout

70 ans après la guerre, une boîte est retrouvée pendant des travaux dans d’anciennes fondations. Dans cette boîte se trouvent deux squelettes de mains. A qui appartiennent-elles ?

C’est l’occasion pour d’anciens amis de se retrouver, après toutes ces années, alors qu’enfants, ils jouaient dans ces fondations qu’ils appelaient « les qanats ». Tous sont désormais au moins septuagénaires, mais ont un souvenir bien précis de cet épisode de leur vie.

A partir de ces retrouvailles, la vie de certains protagonistes va se trouver toute chamboulée.

Alan retrouve son amour de jeunesse, Daphne, et quitte sa femme Rosemary. Court-il après une jeunesse perdue ? A-t-il gâché sa vie en la passant près d’une femme qui n’était pas pour lui ?

Michael , abandonné par son père enfant, va devoir aller lui rendre visite dans sa luxueuse maison de retraite. Cet abandon a-t-il pesé sur sa vie ?

Rosemary, femme délaissée après 50 ans de bons et loyaux services de mariage, perd les pédales, mais finalement, sa vie n’était-elle pas un vaste mensonge ?

John, presque centenaire, et assassin, a-t-il payé ses actes ? Ou bien a-t-il profité de la vie confortablement ?

Ce terrible secret gardé depuis 70 ans, comment va-t-il éclater ? Quel impact aura-t-il sur les personnages ?



Ne vous imaginez pas plonger dans un roman policier avec Celle qui savait tout, car dès les premières pages, on sait à qui appartiennent ces mystérieuses mains, qui les a coupées, et qui a donc tué les propriétaires…



Ruth Rendell s’interroge ici sur la vie, sur le temps qui passe, sur la mort, sur les actes et leurs conséquences.

J’ai beaucoup aimé le personnage de Rosemary, très humain : d’une femme policée et engoncée dans les convenances, elle devient une femme épanouie qui écoute ses envies, en passant par la colère, la jalousie et le ressentiment. Un petit bémol cependant avec les enfants des personnages principaux , trop caricaturaux à mon goût.



De Ruth Rendell, j’ai découvert depuis longtemps la série des Wexford, puis Le maître de la lande et L’été de Trappelune que j’avais beaucoup aimés. On retrouve dans Celle qui savait tout cette tension palpable. C’est bien construit, l’analyse psychologique est fouillée.

Un livre agréable, même s’il laisse à mon avis un petit goût d’inachevé. On attend « quelque chose » qui ne viendra jamais.



Merci à Babelio et aux éditions Entre deux terres pour la découverte de ce roman.

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La Cave à charbon

L’inspecteur Wexford vit une retraite plus ou moins heureuse, son ancienne activité lui manque. Le commissaire Ede, une ancienne connaissance va bouleverser ses projets. Les corps de deux femmes et d’un homme sont découverts dans une cave au charbon, cette découverte mais à mal les propriétaires qui voulaient agrandir leur maison. Voyant une taque en dessous d’une plante il a l’idée de regarder ce qu'il y a dessous. Avec sa femme il décide d’explorer et ! Malheur voilà où ils retrouvent les corps. Qui sont-ils ! Qui les as mis là ! L’enquête va apporter de drôles réponses



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L'Analphabète



Dès les premières lignes, on sait qu'Eunice a tué 4 membres de la famille pour laquelle elle travaille comme femme d'ouvrage à demeure. Commence alors le récit incroyable d'un drame qui prend sa source dans son analphabétisme.



Je découvre Ruth Rendell avec ce roman que Chabrol a adapté au cinéma et dont je n'ai pas vraiment de souvenirs.

La technique de l'autrice est de casser le whodunit classique et de le transformer en whydunit. Ce qui l'oblige à construire pas à pas chacun des acteurs de la tragédie et à tirer les différents fils qui, ensemble, mèneront au drame connu dès l'entrée. La forme du récit hésite constamment entre une espèce de compte-rendu journalistique et un témoignage. C'est assez bluffant comme Ruth Rendell est parvenue à maintenir une tension tout au long du roman alors qu'on sait comment tout cela se termine.



J'ai beaucoup aimé cette approche qui s'attarde parfois sur des détails qui semblent insignifiants sur le moment et ne dévoileront leur portée que plus tard. J'ai particulièrement apprécié la construction du personnage d'Eunice, passant de vieille fille un peu aigrie, pour qui on a presque de l'empathie au vu de la vie qu'elle mène et de son passé peu glorieux, tout en ayant très vite un petit caillou dans la chaussure.

L'autrice ne s'est pas contentée de fouiller ses personnages, avec concision, mais elle a aussi du étaler les relations entre eux. C'est plus particulièrement vrai pour la relation entre Eunice et Joan, l'épicière du village, impliquée dans une secte religieuse et au passé sulfureux.

Comme on sait où on va, on détecte ces moments qui annoncent la tragédie mais on hésite toujours à conclure qu'Eunice est coupable ou victime d'une mauvaise influence.



Derrière le polar, le lecteur est aussi confronté aux conséquences modernes (années 70) de l'analphabétisme, surtout quand il est dissimulé par honte, gêne ou fierté mal placée. On n'imagine pas toujours les difficultés auxquelles sont confrontés les analphabètes, surtout quand ils évoluent dans un entourage d'érudits et de grands lecteurs. Ruth Rendell a vraiment bien balayé tout cet aspect de la problématique et ses éventuelles conséquences sur le caractère de la personne concernée, sur ses décisions et donc, sur ses actions; sans pour autant trouver d'excuse à son personnage.

Et on ne peut que se poser la question sur l'enfer que vivent les analphabètes du 21e siècle, époque où il n'est plus possible de faire la moindre démarche sans devoir consulter internet.
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Fantasmes

La recherche par une jeune héritière imaginative d’une amie dont elle est sans nouvelles. Chaque indice est l’occasion d’imaginer des théories allant jusqu’à l’assassinat de la jeune femme par le jeune mari de l’héritière.

Pas le meilleur Ruth Rendell.

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Jeux de mains

A la mort du célèbre écrivain Gérald Candless, l'une de ses filles est sollicitée pour écrire sa biographie. Mais elle va découvrir que son père n'était pas celui qu'elle croyait.



L'idée de départ de ce roman me semblait prometteuse et j'aime toujours les histoires de secrets de famille, mais je n'ai pas réussi à rentrer dedans.

J'ai trouvé qu'il y avait beaucoup de longueurs et j'aurais aimé que l'intrigue progresse plus vite pour me donner envie de reprendre le livre pour en lire plus que quelques pages à la fois.

Je dois reconnaître que le travail de l'auteur sur la psychologie des personnages est assez remarquable (même si Sarah et Hope sont plutôt antipathiques), mais cela n'a pas suffi à maintenir mon intérêt pour le livre.

C'était le premier livre de cette auteur que je lisais, donc je ne sais pas si c'est son style habituel et s'il faut en tirer une généralité, mais en tout cas Jeux de mains restera pour moi une lecture relativement laborieuse sur un sujet qui avait pourtant du potentiel.
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Le Pasteur détective

Quelle bonne surprise que ce roman policier!

Des années après un crime, un pasteur essaie de prouver l'innocence d'un condamné pour que son fils n'épouse pas la fille d'un criminel.

Cette façon de traiter une affaire criminelle est assez originale. Le sujet est très bien traité, les personnages bien campés, l'ambiance très british.

C'est un roman très psychologique, du suspense jusqu'au bout. Un bon page-turner pour ceux qui aiment le genre Agatha Christie.
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L'Analphabète

Ressentiment et frustration forment le terreau de ce drame concocté par Ruth Rendell, et d'abord offert au lecteur sous la jaune couverture du Masque.

Il fallait un Claude Chabrol aussi inspiré que spécialiste des tragédies tant provinciales que criminelles, pour adapter ce récit "so british" dans une ambiance française.

L'enfer de l'analphabète, emmurée dans un secret honteux, est soigneusement déroulé par Ruth Rendell dans un crescendo habile vers l'inéluctable dénouement.



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Voleurs

Petit livre trouvé dans une boîte à livres d’échange… Je n’avais jamais lu Ruth Rendell, très dur de se faire une impression sur une nouvelle d’à peine 80 pages. Il me semble que l’auteur verse plutôt dans le polar mais avec Voleurs, c’est psychologique : on a une rencontre entre deux personnes qui ont un mauvais penchant : la première, Polly, n’hésite pas à voler dès qu’elle est contrariée. A peine huit ans quand elle vole la montre de sa tante, d’autres larcins suivront… L’autre, un homme au sale caractère… Mais quand elle rencontre Alex, l’homme de sa vie, elle arrête mensonges et vols. Jusqu’à ce qu’elle rencontre un inconnu qui fait remonter ses vilains défauts…

Voleurs m’a fait penser à C’est pas grave de Sylvie Granotier, nouvelle inédite de Elle aussi. Un petit écart qui donne de grandes conséquences… jusqu’à l’effondrement complet. Du coup, ça manque de surprise et la répétition de 3 ou 4 vols alors qu’elle a menti et volé pendant une vingtaine d’années, agace un peu. Je ne m’arrêterai pas à cette nouvelle pour savoir si Ruth Rendell a un style plaisant ou pas, ces deux petits textes Elle (celui de Granotier et celui de Rendell) m’ont laissé un goût amer, je ne sais pas si j’en lirai d’autres…

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Un amour importun

Un amour importun (titre original : From Doon with death), publié en 1964, est le premier roman d’une série qui se passe à Kingsmarkham, un village fictif du Sussex, qui met en scène l’inspecteur-chef Wexford, assisté de l’inspecteur Burden.  Ronald Parsons appelle Burden, un de ses voisins, pour lui demander de passer à son domicile; très inquiet, il rapporte à ce dernier la disparition de sa femme Margaret, qui n’était pas à la maison lorsqu’il est rentré du travail, une première depuis leurs six ans de mariage.  Lorsque son corps est découvert peu après dans un bois sur le bord d’une route, le tout sera, pour Wexford, de comprendre ce qui a bien pu arriver à cette femme quelconque et en apparence sans histoire. Présentant une intrigue « whodunit » assez classique, ce roman sans grands rebondissements et qui reflète tout autant les mœurs de son époque qu’il s’en démarque, avec son traitement du thème de l’homosexualité, se concentre essentiellement sur le processus d’enquête, introduisant un duo d’inspecteurs suffisamment esquissés pour me donner envie d’aller plus loin.
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L'Analphabète



J'ai vu le film de Claude Chabrol (La cérémonie) et, dans ma lecture, je ne pouvais m'imaginer d'autre visage que celui de Sandrine Bonnaire pour Eunice, Jean-Pierre Cassel pour George Coverdale, etc., ce qui m'a un peu gêné. Certes il est indéniable que ce bouquin est fameux, bien écrit et d'un suspens grandissant au fur et à mesure que l'on avance dans l'histoire, j'aurais, quand même préféré ne pas avoir vu le film avant la lecture. Ce qui n'est pas vrai à l'inverse, puisque c'est le cerveau qui imagine.

Bref c'est un livre bien écrit et qui nous donne la solution dès le départ ce qui ajoute du piquant à l'intrigue. J'avais lu Rottweiler de Madame Rendell, j'avais bien aimé aussi, d'une structure plus classique. L'étude des caractères des différents personnages est aboutie, celle de Eunice est exemplaire et, je suppose que ce livre vous prends et vous emporte ou plutôt que l'auteure joue avec son lecteur pour l'amener doucement mais surement à l'horreur et c'est fichtrement bien réussi.

Ce n'est pas un coup de coeur, pas loin, mais un livre que je recommande.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Fantasmes

Une femme n’a plus de nouvelle d’une amie depuis plusieurs mois et s’en inquiète un peu tardivement car elle vient elle-même de se marier et à la tête à ses nouvelles obligations conjugales. Elle n’a pour tout indice qu’une adresse mais celle-ci semble être désormais obsolète. A partir de ce seul élément, notre jeune héroïne va se lancer dans des recherches afin de savoir ce qu’il est advenu de son amie.

Je n’ai pas été emballée du tout par cette histoire qui tire un peu en longueur. L’amie disparue ne paraît pas particulièrement sympathique et je reconnais que les déboires de l’héroïne, une riche héritière ayant épousé un homme plus jeune qu’elle m’a laissé assez indifférente. La psychologie des personnages est trop légèrement traitée et au final l'ensemble manque d’action.

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Ni chair, ni sang

J’ai beaucoup d’admiration pour Ruth Rendell. Elle nous confectionne des histoires policières parfaitement insérées dans le réel.

Cette nouvelle enquête de l’inspecteur Wexford avance doucement au gré des rapports scientifiques et des investigations sur le terrain. L’auteure nous permet de prendre part à l’enquête car ses personnages ont des comportements normaux, ils se posent des questions simples et réalistes adaptées à la situation. Tout n’est pas résolu pour autant. Elle mêle également à ses intrigues des considérations sur l’évolution de la société anglaise, sur les mœurs de ses contemporains,… Constat sans méchanceté ni parti pris, toujours juste.

Ouvrir un livre de Ruth Rendell c’est l’assurance de passé un bon moment de lecture.

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Le Meilleur des témoins (Qui a tué Charlie Hatt..

D'abord une remarque : ce livre a été publié une première fois sous le titre Qui a tué Charlie Hatton. Charlie est le "best man", le garçon d'honneur mort la veille du mariage de son meilleur ami.

Sur la quatrième de couverture d'un autre livre de Ruth Rendell il est indiqué "tableau de l'Angleterre des années 70" : c'est vrai aussi pour cette enquête.

La société de consommation n'est pas encore là : certains n'ont pas encore de lave-linge, d'autres n'ont même pas de réfrigérateur...

Le planning familial existe depuis quelques temps en Angleterre mais la contraception, ce n'est pas pour tout le monde : certains ont une maison bien tranquille, d'autres une femme abrutie de fatigue, vivent au milieu du chaos et ont du mal à boucler leur budget, à nourrir et habiller tous leurs enfants...C'est un des intérêts des livres de cette auteure d'être toujours bien ancrés dans leur époque.

jack Pertwee se marie demain. Alors, ses copains du club de fléchettes lui offrent au pub local ce qu'on appelle pas encore" un enterrement de vie de garçon". L'ambiance est bon enfant. Puis arrive Charlie Hatton, son meilleur ami et son garçon d'honneur. Il agace l'un, se moque de l'autre et met tout le monde mal à l'aise en jouant les grands seigneurs : il offre deux tournées de doubles scotchs.

Mais, le lendemain matin, c'est l'inspecteur Wexford, lui même, qui découvre son corps au bord de la rivière : Charlie Hatton est mort assassiné.

Charlie Hatton avait trop d'argent, c'est clair. C'est sans doute la raison de sa mort. Mais d'où lui venait cet argent ? Et qui l'a tué ?

Au même moment un autre événement fait beaucoup parler au commissariat. A l'hôpital local, Mrs Fanshaw est enfin sortie du coma. Elle est la seule survivante d'un accident de voiture où son mari et sa fille sont morts. Accident qui s'est déroulé sans témoin et sans raison apparente : on va enfin savoir ce qui s'est passé.

Et, voila Wexford chargé aussi de cette affaire.

C'est devenu banal, c'est presque systématique maintenant chez certains auteurs de voir mener deux enquêtes qui finissent par se confondre en une seule. Je crois que ce livre est le premier que j'ai lu, construit sur ce schéma. Parce que les deux enquêtes vont se croiser et la solution de l'une va donner celle de l'autre...Et l'inspecteur qui se plaignait de devoir faire double travail, n'en a fait qu'un finalement...
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Bon voisinage

a hexam place, rue chic de Londres entre employés de maison et employeurs

les affaires des uns et des

autres n'ont pas de secret.

ruth rendell nous raconte

leurs galères sentimentales , qui donne

lieu à de nombreuses situation cocasses.

côté scénario, rien de vraiment inoubliable mais

on passe un bon moment

sans avoir besoin de se creuse les méninges.
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Une nouvelle amie

Courte nouvelle de Ruth Rendell en téléchargement libre sur le net, assez intense et percutante, dans le genre thriller psychologique. Un film de François Ozon en a d'ailleurs été inspiré. Un bon petit moment de lecture.

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Une vie si convenable

Amateurs de thrillers et de romans policiers, passez votre chemin!

Ruth Rendell, célèbre auteure britannique de romans policiers, qui nous a quittés en 2015, nous livre ici un roman captivant qui explore les rapports familiaux et sociaux à notre époque et aussi dans les années 30.

Le roman se présente au lecteur sous la forme de deux récits, l'histoire contemporaine de Grace, une jeune universitaire travaillant à une thèse sur les mères célibataires, et celui contenu dans un livre-témoignage au contenu sulfureux paru discrètement en 1929.

Grace et son frère Andrew viennent d'hériter dans le quartier chic de Hampstead de la maison de leur grand-mère décédée. Ils y sont rejoints par le compagnon d'Andrew. Grace n'apprécie pas franchement la présence du compagnon de son frère et se plonge alors dans la lecture de "L'Enfant née d'une enfant", le manuscrit qu'on lui a confié et qui donne le titre du livre dans sa version originale "The child's child".

Un descendant de l'auteur mort depuis longtemps lui a soumis ce livre qui évoque les vies douloureuses, dans les années 30, d'un frère et d'une sœur. John Goodwin, enseignant dans une modeste école de Londres, vit très difficilement ses pulsions homosexuelles, dans une société britannique des années 30 très corsetée et conservatrice où l'homosexualité était un délit.

À Bristol, sa jeune sœur Maud, quinze ans, est tombée enceinte et ne trouve d'autre issue pour dissimuler son fâcheux état que de fuir la maison familiale. Tous deux vont décider de s'établir dans un bourg du Devon en s'y faisant passer pour mari et femme.

La suite va se révéler très délicate pour chacun des personnages.

Le livre est habilement construit autour de cette symétrie entre les deux époques.

Que ce soit dans les années 30 ou de nos jours, Ruth Rendell évoque avec beaucoup de délicatesse la situation souvent difficile que connaissent les homosexuels. Le parallèle que fait l'auteure avec la douloureuse situation des mères célibataires jusque dans les années 60 voire 70 est très bien mené.

Encore une fois Rendell nous plonge dans les profondeurs de la psyché humaine avec un talent extraordinaire.

Ce livre est une magnifique peinture sociale et psychologique.
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Un rossignol sans jardin

Je n'avais pas lu Ruth Rendell depuis bien longtemps, la voir dans Masse Critique, proposée par les Editions Les Deux Terres m'a tenté. Je regrette que le roman soit desservi par une traduction médiocre, bien dommage pour cette auteur reconnue. Car si l'enquête est un peu "faiblarde" et certains développements tirés par les cheveux, la galerie de portraits vaut le détour et les shizophrénies de notre société sont finement pointées. Une lecture, certes, facile, mais de celles qui font passer un bon week-end: quand on pose le livre après plusieurs chapitres, il vous fait de l'oeil!
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Espèces protégées

Quand on veut faire un livre au-dessus de ses moyens cela donne ce roman . Confus dès le départ et ennuyeux le chemin durant.

À oublier.
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L'Arbousier

l'Espagne des années soixante..un pays magique pour les Anglais, comme pour les Français à l' époque, tellement étranger; je. Je l'ai un peu connue, c'est vrai que c'était bien, Rendell en fait une description merveilleuse à rendre nostalgique ceu qui ne l'ont pas connue.. Aujourd'hui tout a changé, l'Espagne nous ressemble, et nous avons tellement changé, et le monde s ressemble partout.

Certains diront que c'est le progrès; c'est sans doute vrai, mais qu'est-ce que le progrès?

Et ce voyage dans e pays, dans ce passé, si proche et tellement éloigné fait le premier charme de ce livre.

Et puis il y a l'intrigue.

Une de ces intrigues comme Rendell sait les nouer, qui se referme sur elle -même, se retourne, et débouche sur un dénouement incertain

Et tout cela fait un excellent livre.``

Les fidèles de Re$ndell, qui savent qu'elle est un grand écrivain, bien au-delà de ses romans policiers (excellents d'ailleurs, et qui sont un sommet u genre) n'en seront pas surpris.

On n'en dira pas davantage et on ne s'essaiera surtout pas à résumer l'intrigue.
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