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Critiques de Ruth Rendell (471)
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Le Meilleur des témoins (Qui a tué Charlie Hatt..

Pas inoubliable mais des personnages à la psychologie bien étudiée. Et un inspecteur Wexford toujours aussi sympathique, d'autant qu'on aperçoit plus de sa vie personnelle dans cet opus!
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Une nouvelle amie

Petite nouvelle téléchargée gratuitement sur Kindle, je l'ai lu sur mon téléphone portable, alors que je patientais dans un magasin et je l'ai terminé tranquillement ensuite puisque en tout et pour tout cette lecture ne prend qu'une trentaine de minutes.

J'ai aimé cette nouvelle qui dès le départ est assez intrigante, on se demande où veulent en venir les deux protagonistes, on suit le récit en se posant constamment la question, mais où veut en venir l'auteure ? L'intrigue est vite arrivée et heureusement car on ne veut pas attendre, si vous avez une demie-heure devant vous, téléchargez la et régalez-vous.
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Promenons-nous dans les bois

Babes in the Wood

Traduction : Aline Weill



ISBN : 9782253116363



De bout en bout passionnante, cette enquête de l'Inspecteur Principal Wexford, pour lequel le père de l'auteur servit de modèle, entremêle une histoire de disparition, voire d'enlèvement, aux éternelles difficultés relationnelles que le policier entretient avec Sylvia, l'aînée de ses filles, assistante sociale dans un Centre pour Femmes Battues et qui va, à son tour, va se retrouver confrontée à un compagnon violent et profiteur.



Mais au centre de l'affaire, bien sûr : la disparition. Le vendredi précédent, les Dade, Roger et Katrina, sont partis passer une soirée à Londres en confiant leurs enfants, Giles, quinze/seize ans et Sophie, un peu plus jeune, à une baby-sitter qui est aussi une grande amie de Katrina : Joanna Troy. Ils rentrent, deux jours plus tard, en pleine nuit, dans une maison paisible et n'ont apparemment aucune idée d'aller voir si les adolescents, qu'ils considèrent pourtant insuffisamment mûrs pour se garder tout seuls, ont trouvé le sommeil. Ce n'est que le lundi matin, alors que son mari est déjà parti à son bureau de marchand de biens, que Katrina, se réveillant vers les neuf heures dans un silence inaccoutumé, jette un coup d'oeil dans les chambres et la salle de bain. Et là : aucune trace de la présence des enfants, encore moins qu'ils aient passé la dernière nuit dans la maison. Idem pour la chambre dans laquelle devait se reposer Joanna. Panique et coup de fil immédiat au commissariat de Kingsmarkham où, comme les enfants sont mineurs, on prend l'affaire très au sérieux.



Très vite, Wexford, accompagné tantôt de Mike Burden, que nous connaissons depuis pratiquement le début des aventures de l'inspecteur, tantôt de Gary Vine, autre inspecteur-adjoint, s'aperçoit que, dans cette affaire, la famille en cause observe pour le moins un comportement qui dérange. Le mari, revenu, furieux et en toute hâte, de son travail pour "soutenir" son épouse, paraît excédé, colérique en diable et d'une rigidité morale telle qu'elle en paraît avoir été passée à l'amidon. Il n'a que mépris pour la police et, à peine Wexford a-t-il franchi son seuil, qu'il lui reproche déjà (ou presque) de ne pas ramener avec lui les deux ados disparus. La femme, molle, languissante et, utilisons pour une fois un mot que nous n'aimons guère, quasi hystérique, ne sait que pleurer, se lamenter et s'apitoyer avant tout sur son sort tandis que son époux va lui chercher un verre d'eau ou tente, en la pressant brutalement contre lui, de la ramener à la raison (si elle en a une).



Bien qu'ayant déjà vu beaucoup de choses dans leur métier, les policiers n'en reviennent pas. Roger Dade semble surtout pressé de retourner au travail et Katrina pense déjà qu'elle ne reverra plus ni ses enfants, ni Joanna. Exaspérés mais contraints de garder leur sang-froid, ils s'en vont ouvrir leur enquête par une question qui leur semble clef : qui est Joanna Troy ?



Ils vont découvrir qu'elle était - on se demande bien pourquoi - tombée plus ou moins amoureuse de Roger l'Excité et ne frayait avec Katrina, plus âgée qu'elle et qui ne se doutait de rien, que pour garder un contact avec son époux. De fil en aiguille, en fouillant par-ci, par-là, ils se rendent également compte que le jeune Giles, par ailleurs élève exemplaire dans son lycée, appartenait à une Eglise évangélique anticonformiste. Quant à Sophie, sa chambre révèle bien les goûts d'une adolescente de treize ans, avec les posters de groupes musicaux qui font absolument défaut chez son frère mais tout le monde le confirme plus ou moins aux policiers : elle ne s'entendait pas avec son père et aurait de beaucoup préféré vivre chez la mère de celui-ci, une artiste excentrique qui les a initiés, Giles et elle, au cannabis.



Un père sévère, obsédé par la réussite scolaire et professionnelle de ses enfants, une mère excessivement narcissique et traitée comme un boulet par son époux, deux enfants qui assistent au quotidien à des scènes dont ils se passeraient volontiers et une baby-sitter qui, de toute évidence, avait su conquérir la confiance des deux jeunes gens : en résumé, une famille dysfonctionnelle dont le chef ne semble avoir jamais remarqué le caractère délirant.



Ce qui n'arrange rien, aucune trace de violence n'a été relevée nulle part. Les enfants semblent être partis de leur plein gré dans la voiture de Joanna : ils ont même emporté des vêtements et Sophie, probablement pour passer inaperçue, a renoncé à sa nouvelle veste jaune canari, qu'elle adorait, pour se contenter d'un manteau marron bien plus discret. Avec ça, cela fait des semaines que les inondations paralysent la région, ce qui permet l'hypothèse d'une promenade entreprise avec prudence mais qui, malgré tout, s'est mal terminée ...



Les jours passent, la pluie refuse de s'arrêter, Wexford entasse des sacs de sable pour surélever le muret de son jardin et tente désespérément de faire bonne figure à Callum, le nouvel ami de Sylvia, récemment divorcée de Neil. Callum, pourtant, à ses yeux, est une brute épaisse et il n'est vraiment pas satisfait d'apprendre qu'il a convaincu sa fille de vivre en concubinage avec lui. L'avenir, d'ailleurs, donnera raison à cette défiance paternelle instinctive.



Pendant ce temps, dans la propriété privée mais désertée en hiver qu'il vient récemment d'acheter, Peter Buxton, un quadragénaire qui file sur la pente savonneuse de la cinquantaine mais pense avoir retrouvé toute sa jeunesse en épousant une mannequin superbe et à la langue de vipère, dénommée Sharonne (!!), découvre une voiture renversée dans un talus. L'odeur qui s'en échappe est intenable et nous sommes au début du mois de décembre. La première réaction de Peter serait d'appeler la police et d'accomplir son devoir de citoyen. Mais sa femme, qui redoute le scandale, l'en dissuade.



Ce qui fait qu'il faudra compter à peu près trois semaines de plus pour que le corps de Joanna Troy soit extrait de sa voiture et officiellement reconnu par sa belle-mère, la seconde épouse de son père. L'autopsie révèle qu'elle est morte d'un coup porté à la tête. Mais où est-elle morte ? quand ? comment ? pourquoi ? et surtout, où se trouvent les deux ados sur lesquels elle était censée veiller ?



De ces deux-là en effet, aucune trace et tout le monde sait que plus le temps passe, moins on a de chances, dans ce genre d'affaires, de récupérer les victimes en bonne santé ...



Et puis, un miracle se produit : Sophie appelle. De chez sa grand-mère paternelle, qui l'avait cachée avec Giles et qui vient d'avoir un malaise cardiaque. Et elle explique ...



"Promenons-nous dans les bois" est l'un de ces romans qu'on a du mal à lâcher avant d'en avoir lu la fin. Rendell s'y montre une fois de plus retorse et, disons le mot, perverse dans la construction de son intrigue et les indices qu'elle donne avec une feinte générosité dès le début à la police autant qu'au lecteur vont les mener, de façon de plus en plus tortueuse, vers une fin surprenante et qui ne décevra pas.



L'un des meilleurs opus de la production de la grande romancière anglaise. A lire absolument si, pour vous, ce n'est déjà fait. ;o)
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Jeux de mains

Mon roman préféré de Ruth Rendell à ce jour. Passionnant et toujours très juste, ce roman a aussi pour lui un style extrêmement plaisant. La tension est toujours présente et j’ai trouvé le dénouement très fort et émouvant. Ruth Rendell est décidément une reine de la psychologie, réussissant toujours à donner beaucoup de réalisme à ses personnages et à l’histoire.
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Bon voisinage

Avec Ruth Rendell (1930 – 2015), ce n’est pas tant l’intrigue qui passionne mais la description d’un monde, d’un milieu, d’un microcosme. Mais, ainsi que le déclarait Stephen King « Dès qu'il est question d'histoires d'obsession, de paranoïa et de coïncidences malheureuses, personne ne peut rivaliser avec Ruth Rendell ! ". Dans ce livre, il faut tout de même attendre le neuvième chapitre pour voir un premier cadavre. La construction est très classique, selon un schéma déjà utilisé par Zola dans "Pot-Bouille" ou "l'immeube Yakoubian" de l'égyptien Alaa al-Aswany ... le personnage principal est cette rue typiquement britannique !



Qui, visitant les beaux quartiers comme Belgravia, n’a pas imaginé pénétrer en restant invisible dans ces demeures de style géorgien, ces orgueilleuses maisons bâties de briques mordorées, aux portes flanquées de colonnes de stuc peintes en blanc vernis, avec leur soubassement et leur petit jardin derrière les grilles ouvragées ?



Entrons dans Hexam Place et faisons connaissance avec chacun des habitants. Dans les appartements de grand luxe, on trouve un lord héréditaire (sa femme et sa fille couchent avec son chauffeur), un pédiatre unanimement respecté pour sa gentillesse, un banquier (son épouse le trompe avec l’acteur vedette d’une série télévisée), un couple gay, une vieille princesse de pacotille et sa dame de compagnie depuis plus de 60 ans … et surtout, la foule des gens de maison qui les « servent ».



Dans les appartements semi-enterrés (basements) et les combles, voici les chauffeurs, factotum, jardiniers, jeune fille au pair espagnole, femme de ménage rêvant de retourner à Antigua, nounou d’origine pakistanaise follement attachée au bébé qui lui rappelle ses deux enfants morts en bas âge, jeune femme préposée à des tâches de secrétariat ... Ils se retrouvent au pub du coin de la rue pour parler de leurs patrons, nouer des idylles, faire des projets. Celui de June – la vénérable assistante de la Princesse - est de créer une société d’entraide réservée au personnel domestique, la société de Sainte Zita.



Et puis, il y a Dex, un marginal sorti d’un hôpital psychiatrique. Le docteur certifie qu’il est guéri mais entend des injonctions de Peach, son Dieu, qui lui parle dans son téléphone portable. Il travaille ici et là, sur la recommandation du bon docteur Jefferson, dans les jardins ou comme homme à toutes mains… ou à toutes œuvres.



Relations interdites, coïncidences malencontreuses, malentendus en tous genres, crimes inexpliqués et inexplicables : le roman retrace une année de cette société disparate, où les barrières sociales sont plus poreuses qu’on pourrait le supposer a priori. Secrets, effets secondaires de crimes pouvant s’avérer bénéfiques … Le destin frappe où il veut. Mais la vie s’écoule, sans que la police, ici bien démunie, n’y décèle aucun indice. Pas d’inspecteur clairvoyant … ce qui pourra dérouter le lecteur.


Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Une nouvelle amie

Très courte nouvelle de 13 pages qui a été librement adaptée par François Ozon au cinéma. A lire comme une pause entre deux pavés …

Téléchargeable gratuitement sur Fnac.com avec le lien : http://www4.fnac.com/SearchResult/ResultList.aspx?SCat=22%211&Search=une+nouvelle+amie&sft=1&sa=1

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Bon voisinage

Un peu déçue je dois l'avouer, par ce dernier opus de Ruth Rendell, qu'on m'avait présentée comme l'une des grandes reines du suspense, car si je n'ai rien à redire sur sa plume ni sur sa capacité à créer des ambiances, pour ce qui est du suspense, je cherche encore... A vrai dire, le problème tient tout simplement au fait que "Bon voisinage" n'est pas un roman policier ni un thriller mais bien plus une étude de mœurs et une satire sociale... Il n'y a pas de mal à ça me direz vous! Et je suis bien d'accord! Sauf que moi, en lisant le nom de l’auteur et le quatrième de couverture alléchant, je m’attendais à du mystère, à une bonne intrigue à vous triturer les méninges, à du crime sordide avec des suspects à gogo… et du coup je l’ai mal lu ce roman… Je l’ai lu en cherchant des indices, des alibis et des mobiles, et j’ai bien entendu été déstabilisée et frustrée en réalisant au bout de 300 pages qu’il n’y en avait pas ! Enfin si un peu, j’exagère, un crime se place bien au centre de l’histoire, avec son coupable, sa victime et ses témoins, mais le récit n’en fait pas un mystère ni une énigme, mais plutôt un prétexte pour se plonger dans les affres de ce petit groupe de personnes de la bonne société anglaise qui, quand on creuse un peu, est loin d’être aussi bonne qu’elle s’en donne l’air.



Car c’est bien de cela qu’il s’agit ici, d’une immersion très réussie au sein de la petite communauté d’Hexam place, rue huppée de Londres, où deux mondes cohabitent sans vraiment se mêler puisque lords et princesses côtoient sans toujours les rencontrer leurs chauffeurs, femmes de ménage et jeunes filles au pair. Mais qu’on soit domestique ou patron, des passions, des querelles et des rêves, on en a tous, et à Hexam place, la vie est moins tranquille que les belles façades géorgiennes ne le laisseraient penser… Entre Henri qui couche à la fois avec la femme et la fille de son employeur, Rabia la gentille nounou, que son sens moral pousse à dévoiler la relation adultère de sa patronne et Dex, l’étrange jardinier qui entend la voix de Dieu dans son téléphone portable, il y a fort à faire et beaucoup à épier pour les commères qui zieutent derrières les rideaux de dentelle… Et plus encore quand un célèbre acteur de séries B qui traînait toujours dans le coin, disparait sans laisser de trace… Qui venait-il voir en fait ? Et où peut-il bien avoir disparu ?



Si je l’avais lu pour ce qu’il est, ce roman, et sans y chercher une intrigue qu’il ne promettait pas, sans doute l’aurais-je apprécié un peu plus. Quoi que… Trop de longues descriptions, un plantage de décors qui n’en fini pas, un manque d’action et des personnages peu attachants m’auraient sans doute aussi parus rédhibitoires. Sans compter un défaut qui parait anodin mais qui rend la lecture peu crédible et un peu ennuyeuse : Ruth Rendell ne semble pas avoir clairement choisi à quelle époque se jouait son histoire, en effet, si un téléphone portable n’était pas au cœur de l’intrigue, comme pour nous rappeler qu’on est bien au XXIème siècle, on pourrait souvent se croire un ou deux siècles en arrière ! Les exemples foisonnent et je suis entre autre à peu près sure que si une jeune femme de 22 ans comme Montserrat souhaitait se tenir informée des avancées d’une enquête sur un meurtre, elle n’attendrait pas avec impatience l’ouverture du kiosque à journaux du quartier, mais chercherait plutôt des informations sur Internet, mais de manière générale, le thème même du livre qui tourne autour du club des domestiques de la société Sainte Zita et qui définit les gens uniquement selon leur classe sociale comme des maîtres ou des domestiques, me parait quelque peu dépassé et incongru...



Bon je suis un peu sévère et malgré ces défauts, « Bon voisinage » est un livre qu’il m’a été plutôt agréable de lire. Les qualités d’écriture certaines de l’auteur y sont pour beaucoup ainsi que son talent à créer une vraie psychologie pour la plupart de ses personnages. Je garde donc quelques réels bons souvenirs de cette lecture, même si malheureusement, je ne parviens pas à me défaire d’une impression de platitude et d’ennui…

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Tu accoucheras dans la douleur

Ruth Rendell est une romancière anglaise observatrice de la société anglaise de notre époque. Comme dans la plupart de ses romans, elle part d’un fait de société.

Ici, l’enquête, menée par l’inspecteur Wexford, suite à l’assassinat de deux jeunes filles, va le mener à les soupçonner d’avoir cherché à gagner de l’argent en prétendant vouloir porter des enfants pour des couples stériles. Wexford est d’autant plus intéressé par cette investigation que sa propre fille, Sylvia, veut elle aussi donner son enfant à la nouvelle amie de Neil, son ex-petit ami.



Que dire de ce polar qui ne restera pas longtemps ancré dans ma mémoire… Trop de faits (inutiles), trop de personnages secondaires, des personnages principaux qui n’ont pas véritablement de profondeur psychologique, des invraisemblances, une intrigue dont le dénouement est assez prévisible, une mauvaise traduction…. Bref, vous l’aurez compris, un roman qui n’a pas reçu toutes mes faveurs…

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Jeux de mains

Deuxième lecture de ce roman. Il m'avait largement plus plu la première fois. Cette fois-ci j'ai trouvé qu'il met longtemps avant de démarer et qu'il y a des passages qui ne nous apportent rien, limite je dirais qu'ils nous freinent dans notre lecture.

Mais (oui parce qu'il y a toujours un "mais"), l'histoire reste tout de même original. Non seulement au niveau du sujet : une fille qui fait la biographie de son père et s'aperçoit qu'il leur a menti sur une des chose les plus essentielles : son nom ; mais aussi au niveau du type de narration : on découvre les éléments en suivant Sarah mais aussi Ursula. Et puis, de temps en temps, on voit les choses avec le point de vue d'un personnage plutôt secondaire, mais qui nous apporte une lumière différente sur les événements. Par contre, des fois c'est un peu déroutant, vu qu'on ne sait pas tout de suite qui est "elle" ou qui est "il".... ni si les événements font partie du présent ou du passé ! Bon en règle générale on n'est pas perdu !

Les personnages sont bien travaillés : Ursula me fait à la fois pitié et en même temps je comprends ses décisions qui collent avec l'éducation qu'elle a eue. Par contre, Hope je la trouve totalement pourrie gatée ! Quant à Sarah, elle me parait légèrement plus mûre, mais elle ne sait pas non plus ce qu'elle veut. Autre détail ces deux filles sont des pochtronnes ! Comptez une fois le nombre de verres qu'elles s'enfilent ! c'est peut être un détail comme ça, mais moi ça me choque ! Une personne qui a déjà bu deux carafes de vins pendant le repas et qui prend encore un verre de cognac en digestif, je trouve ça énorme...

Et puis notre cher ami Gérald !! Qu'il aime les enfants je trouve ça tout à fait correct, mais il se les accapare carrément ! Il les coupe totalement de leur mère, ne lui prêtant aucune attention, même un meuble est plus important pour lui que sa femme. Et notre découverte finale ne l'excuse en rien... Je le trouve quand même très snob, et très arrogant. Il aime se moquer des gens, en les faisant passer pour des idiots, et d'un autre côté il prend un plaisir malsain à entretenir l'adoration que lui portent ses deux filles... C'est presque un gourou !

Mais, il s'agit quand même d'un écrivain à succès qui a fait d'énormes sacrifices, et qui a vécu une expérience assez traumatisante.



Je ne qualifie pas ce roman de lecture indispensable, mais il nous permet d'avoir un aperçu, à travers la vie d'Ursula et de Gérald (que je ne peux décidément pas qualifier de couple) de la façon de voir des années 50, aussi bien dans tout ce qui "convenances", comment se comporter dignement en société, mais aussi ce qui était accepté et ce qui ne l'était pas ! On peut réellement constater que la société a évolué... et, dans certains cas, je dirais heureusement !!!
Lien : http://plaisirsdelire.blogsp..
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Crime par ascendant

Très intéressée comme beaucoup aujourd'hui par la généalogie j'ai beaucoup appréciée cette recherche généalogique du personnage principal pour comprendre qui était son arrière-grand père afin d'établir sa biographie.



C'est un roman qui prend son temps, on suit les méandres de la recherche, des cousins rencontrés, mais aussi du quotidien entre l'épouse du narrateur et ses derniers jours à la chambre des lords.



Pas beaucoup de suspense, mais un roman très intéressant qui me semble bien rendre la recherche généalogique et parfois les mystères qu'on y décèle.
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Les coins obscurs

La lecture de cet ultime roman de Ruth Rendell m'a laissée la même impression mitigée que nombre de ses précédents ouvrages.

Elle triture psychologiquement ses protagonistes en les plaçant dans des situations improbables et, généralement, leurs trajectoires se croisant, un dénouement inattendu intervient.

Ici, Carl, récent auteur d'un surprenant succès de librairie, hérite de son père une maison dans Maida Vale, quartier huppé de Londres. Il décide d'en louer le dernier étage car il devine que son talent d'écrivain est éphémère et il a besoin d'argent pour vivre. Or, son locataire, à l'honnêteté dirons-nous particulière, est témoin d'une transaction entre Carl et une amie actrice au sujet de comprimés amaigrissants. Quand cette actrice meurt d'overdose, le locataire se transforme en maître-chanteur et la vie de Carl devient un enfer...



Mon principal problème avec les romans psychologiques de Ruth Rendell, et surtout avec celui-ci, est que je ne crois pas aux situations initiales. Pour moi, personne ne réagit comme Carl. Son comportement est totalement irrationnel du début jusqu'à la fin. En arriver à de telles extrémités à cause d'une broutille... Et comme le début ne me paraît pas crédible, je ne suis même pas surpris par tout ce qui advient à Carl. Tout au long de la lecture, je ne suis pas dans l'histoire mais plutôt à côté. Dommage !

Dommage aussi de ne pas avoir fourni avec ce roman un plan de Londres et un autre de ses lignes de bus parce que, excepté pour les lecteurs londoniens, toute cette visite détaillée de Londres est inutile.



"Les coins obscurs" est le dernier roman de Ruth Rendell et nettement pas le meilleur. Pour ceux qui souhaiteraient découvrir son œuvre je conseillerais de se pencher plutôt sur son précédent "Celle qui savait tout" ou sur d'autres plus anciens comme "Le journal d'Asta", "L'été de Trapellune", "Le maître de la lande", ou ceux qui sont devenus des films "L'analphabète", "L'homme à la tortue" ou "La demoiselle d'honneur". Surtout, éviter sa série de romans policiers avec l'inspecteur Wexford ! Ça ressemble à du cosy mystery mais c'est très très lent et assez inintéressant.
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Etrange créature

Rhoda Comfrey a été retrouvée morte, assassinée. Le jeune qui a découvert le corps et les autres voisins la reconnaissent bien. Mais elle a quitté la ville depuis au moins vingt ans, elle vit à Londres, sans doute. Personne ne peut en dire plus. Elle est peut être là pour voir son père, qui vient d'avoir une attaque. C'est ce que dit la tante. Mais elle ignore son adresse. Le père mourant, ne peut pas aider beaucoup plus et il n'y a aucun carnet d'adresse chez lui.

L'appel à témoin ne donne aucun résultat. C'est donc Rhoda Comfrey, mais on ne connait pas son adresse, on ne peut se faire aider d'aucun voisin, d'aucun ami, d'aucun employeur ou employé...Que faire ?

Rhoda avait dans son sac un portefeuille de bonne qualité acheté chez un maroquinier londonien réputé. Interrogé, un vendeur le reconnait : il venait d'être vendu à Grenville West un auteur de romans historiques très connu.

Voila enfin un point de départ. Mais Grenville West est très discret sur sa vie privée. Personne dans son entourage n'a jamais entendu parler de Rhoda Comfrey et de toutes façons, il est en vacances en France.

Du reste, tout le monde est en vacances...L'inspecteur Wexford se dit que sans doute, demain, après demain, quelqu'un va revenir et dire "Mais où est donc Rhoda ?"

Mais, non, il ne se passe rien...

Et pendant ce temps, Wexford doit réconforter -ou pas- sa fille qui vient de décider que sa vie de femme au foyer est horrible, qu'il lui faut absolument un travail donc une formation. Comme son mari n'accepte pas assez vite, elle l'a quitté avec ses deux garçons et vit chez papa maman...C'est l'effet MLF...

Etrange créature, étrange affaire, étrange enquête...

L'Angleterre des années 70 comme le dit la quatrième d couverture...?
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Celle qui savait tout

Quand Ruth Rendell est décédée, je me suis rendu compte que je n’avais jamais rien lu d’elle. Aussi quand j’ai découvert sur Masse Critique, son dernier roman, l’ultime paru de son vivant, j’en ai profité.



Il m’est difficile de cerner l’auteur avec ce récit. Je m’attendais à un roman policier mais dès les premières pages, on sait tout du meurtrier, des victimes et du mobile. Pas de suspense non plus si ce n’est celui de savoir quand et par qui la vérité éclatera.



Ruth Rendell nous propose plutôt la photographie d’une époque révolue dont elle cherche à percer les mystères à travers les portraits croisés d’enfants jadis amis et maintenant entrés dans le Troisième Age. Ce faisant, elle s’interroge sur le temps qui passe, la mémoire, la famille, l’amitié et sur les conséquences que peuvent avoir les actes posés, sur soi ainsi que sur l’entourage.



Dès la découverte de la boite, les protagonistes vont se retrouver à l’initiative de l’un d’entre eux. Il veut comprendre, il veut savoir ce dont chacun se souvient, c’est pour lui une manière de replonger dans le passé, à une époque heureuse et insouciante.

On comprend rapidement que l’enfance n’a pas été une période sereine pour tous. De même, leurs relations étaient plus complexes qu’il n’y parait au premier abord. Au fil des pages, on découvre les personnages, leurs rêves d’enfant, leurs aspirations, leurs secrets et l’adulte qu’ils sont devenus. Tout cela est dévoilé par petites touches nous permettant de comprendre la psychologie de chacun et les liens qui les ont unis et parfois les lient encore.



Dans toute vie, il y a des réussites et des échecs ; certains ont rebondi d’autres pas. Certains ont réussi, d’autres non. Et les souvenirs qui remontent à la surface vont parfois raviver des blessures mal cicatrisées.



J’ai trouvé l’analyse psychologique des personnages aboutie et pertinente. De même, les relations humaines, les convenances, les us et coutumes de ce milieu sont très bien rendus. L’action, quant à elle, est quasi inexistante. Là n’était pas le propos. Par contre, je n’ai pas aimé le style de l’auteur (est-ce un souci de traduction ?) et cela a pour beaucoup gâché mon plaisir. Au final, ce livre m’a laissé sur une impression d’inachevé et en le refermant j’ai pensé : « Tout ça pour ça ? »



Une lecture agréable, que je remercie Babelio et les éditions Entre deux terres de m’avoir fait parvenir, mais qui ne restera pas impérissable. Pour découvrir réellement l’auteur, il faudra que je me fasse conseiller d’autres romans

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Une nouvelle amie

Christine, femme à la vie banale et ennuyeuse, découvre avec surprise le secret de David, le mari de sa meilleure amie, ...

Courte nouvelle que cette histoire merveilleusement mise en scène par l'auteure. La psychologie des personnages est profonde. C'est avec douceur que l'auteure nous conduit vers une fin qui vous surprendra, tant elle est inattendue.

Un petit bijou d'imagination, un peu d'audace, de l'émotion. Bref, un heureux mais court moment de bonheur littéraire.

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Noces de feu

Très bon roman de Ruth Rendell avec une intrigue passionnante et des personnages à la psychologie recherchée. Plus encore que le dénouement final (bien que très réussi), ce que j’apprécie dans Noces de feu et dans les autres Ruth Rendell que j’ai lus (en particulier Jeux de mains que je recommande vivement), c’est la tension qui se ressent tout au long de la lecture et la justesse de l’analyse psychologique.
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Son âme au diable

The Killing Doll

Traduction : Marie-Louise Navarro



ISBN : 9782702416501



Attention, pas de Wexford ici pour adoucir les arêtes bien tranchantes de cette descente dans la Folie, d'abord lente et progressive, puis subitement accélérée et sans espoir de retour à la santé, d'une jeune fille qui, pour son malheur, est née avec, sur la joue, un naevus. Naevus que tous les imbéciles qui passaient à côté d'elle s'empressaient de fixer et sur laquelle sa pauvre mère, Edith - une sous-espèce de "Parents Toxiques", n'arrêtait pas de s'attendrir. "Nous avons vu les meilleurs spécialistes mais ..." Combien de fois l'a-t-elle entendue, celle-là, la petite Doreen, plus communément surnommée Dolly ? Une petite fille comme une autre pourtant à l'origine, qui aurait tant voulu un peu plus d'attention de la part de son père et ne pas songer - là-bas, tout derrière les neurones - que sa mère prenait un certain plaisir à la retirer de l'école dès sa Troisième parce que, de toutes façons, n'est-ce pas, cette pauvre Dolly ne pourrait mener une vie comme celle des autres ...



Oh ! certes, certaines des amies de sa mère ont protesté, lui ont dit et redit qu'il y avait bien plus atteint que Doreen, qu'on pouvait faire quelque chose, qu'elle pourrait se marier et avoir des enfants sans naevus ... Mais qu'y pouvaient-elles, les malheureuses ? Les assistantes sociales s'occupent-elles de cas de ce genre, où la maltraitance n'est pas physique mais purement morale, quand les parents s'enferment dans leur déni des responsabilités, dans la boisson, dans la volonté obscure de faire de leurs enfants des adultes bien avant l'âge ?



Heureusement pour Dolly, pendant son enfance et son adolescence, elle eut Peter - Pup - son frère. Un garçon brillant, intelligent, qui aimait sa soeur et prenait toujours sa défense. Drôle aussi, plein d'humour et ambitieux. Un jour, vers ses treize ans, il décida, comme ça, de vendre son âme au Diable, afin que Celui-ci lui donnât bonheur, réussite, etc, etc ... Considérant peut-être l'âge encore un peu tendre de l'impétrant, Lucifer ne se manifesta pas mais laissa Pup s'amuser à se créer, tout en haut de la maison, un "temple" où il officiait, vêtu d'une robe de géomancien - "magicien" faisait trop enfantin - une belle robe toute dorée, avec des étoiles et des croissants de lune, que lui avait confectionnée Dolly, couturière habile et qu'il avait mise dans le secret.



Secret auquel elle avait adhéré avec enthousiasme. Car, seule parmi tous, jusqu'au bout, Doreen croira aux pouvoirs de Pup.



Le problème, c'est que, peu à peu, au fil de l'existence, leur père se remariant par exemple avec Myra Brewer, la fille de la voisine, qui n'est guère sympathique, Dolly finit par convaincre son frère (qui, lui, ne croit guère à ses pouvoirs et ne voit, en définitive, dans tout cela, qu'un jeu) de tuer la nouvelle épouse. Pup tique, ce qui est normal. Mais enfin, comme il n'a aucun pouvoir, n'est-ce pas et pour faire plaisir à sa soeur, dont il sait bien que, si elle n'est pas tout à fait comme les autres, ce n'est pas vraiment du côté de son naevus qu'il faut en chercher la cause ... Il organise une belle cérémonie, avec encens, invocation, etc ... etc ...



Et le plus bizarre, voyez-vous, c'est que Myra meurt le jour-même. Il faut dire qu'elle avait essayé de se faire avorter en s'injectant une solution de shampooing et que l'embolie gazeuse avait été fulgurante. Mais, pour Dolly, il n'y a pas de doute : ce sont les pouvoirs de Pup qui ont tué leur "méchante belle-mère."



Oui, Myra est morte. Et le génie de Rendell, c'est de faire douter - un peu, très peu - un Pup tout de même impressionné et de faire basculer totalement Dolly de l'Autre Côté.



Et nous aussi, elle nous fait douter. On a beau tout récapituler, la seringue, l'avortement, l'embolie gazeuse ... Est-ce que Pup, finalement et même sans le savoir ? ...



Ecrit avec un grand naturel, "Son Âme Au Diable" ressemble à l'un de ces récits que vous raconterait une gentille vieille dame, absorbée sur un banc public dans un tricot compliqué (pour l'un de ses petits-enfants à naître) et qui, juste à la fin, tentait de vous agresser en cherchant à vous enfoncer ses aiguilles à tricoter dans les yeux, ou dans le coeur ... ou n'importe où pourvu que ça fasse mal, très mal. A mon sens, c'est, avec "L'Enveloppe Mauve", l'un des meilleurs Rendell où n'intervient pas Wexford. L'auteur fait montre d'une telle habileté que le lecteur finit par se demander si elle elle ne croit pas vraiment à ce qu'elle nous raconte... On sent bien qu'elle s'amuse mais, tout au fond, surtout avec l'intrigue "secondaire" qui rejoint d'ailleurs Doreen à la fin et scelle sur elle le sceau d'Anubis (dont elle apercevra la silhouette menaçante lors de la dernière "cérémonie" à laquelle acceptera de participer Pup), on perçoit les éclats de rire, beaucoup plus déplaisants, d'une folie glauque, impalpable et qui façonne tout entière, même si l'on s'en rend compte bien trop tard, le roman tout entier.



S'ajoute à cela, pour les amateurs, cette façon tranquille - et pour moi carrément unique - qu'avait Rendell de dépeindre une certaine société anglaise, avec ses tares soigneusement dissimulées et ses égoïsmes toujours prêts à se moquer de celui qui est différent. Ce sont dans des romans comme "Son Âme Au Diable" que Ruth Rendell a commencé à transcender le genre qu'elle avait choisi, pour en faire quelque chose de tout nouveau et qu'on ne peut qualifier que de "rendellien". Il est par exemple impossible de comparer son oeuvre avec celle d'une P. D. James, plus lourde, diront certains, plus spirituelle, presque mystique à certains moments, prétendront d'autres. Chez Rendell, en tous cas dans son Âge d'Or, fleurs et champignons vénéneux, êtres bizarres et venimeux ne cessent de venir au monde, de croître et d'embellir dans ce qui, au départ, ressemble pourtant curieusement à l'Eden. Même si Wexford les tient relativement bien en laisse, dès qu'il a le dos tourné, tous s'égaillent et s'en donnent à coeur joie. Pour Rendell, le Mal était bougrement plus intéressant que le Bien. En tous cas jusqu'à ce que, avec l'âge et peut-être suite à son élévation au titre de "Dame", elle s'est résignée à rentrer dans le rang et à chanter "God Save The Queen" en rythme et quand on le lui demandait. L'horreur, en somme ...



En tous cas, lisez "Son Âme au Diable" : c'est l'un de ses meilleurs, nous le répétons et nous le jurerions sous serment, na ! Surtout si vous le lisez pour la première fois, ça devrait vous faire un choc ... Le choc d'une lame de couteau bien affûtée contre la délicatesse unie de la porcelaine anglaise ... Tout un poème, en somme. ;o)
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La Cave à charbon

Tout commence comme un reportage anglais diffusé sur feue Maison + : une superbe maison bourgeoise dans un quartier chic de Londres...pas n'importe quelle maison, elle a été habitée par une pop star et figure sur un tableau célèbre acheté par la Tate.Les propriétaires se suivent, la maison prend de la valeur jusqu'au jour où les occupants veulent faire des travaux pour installer leurs ados bruyants au sous-sol. Le ballet des décorateurs, des architectes, des entrepreneurs commence...mais le permis de construire est refusé. Voulant au moins redécorer sa cour intérieure, le propriétaire déplace un gros bac à fleurs, découvre une plaque de fonte, la soulève pour voir...il y a là quatre cadavres. Il vient de se pourrir la vie pour les mois à venir et de faire diminuer en flèche la valeur de sa maison.

Qui peuvent bien être ces quatre morts ? Et qui peut bien les avoir mis là...

L'enquête n'avance pas jusqu'à ce que le commissaire qui en est chargé rencontre Wexford jeune retraité dans les rues de Londres et lui propose de devenir "consultant".

Bien sûr Wexford accepte et part à la recherche des témoins. Des voisins ? A Londres on déménage souvent et on ne s'occupe pas de ce qui se passe à coté de chez soi. Les entreprises ? Mais c'est la crise et beaucoup ont fait faillite, les autres ne valent guère mieux.

Bref, c'est un travail de très longue haleine que notre retraité vient d'entreprendre...Mais ce n'est pas grave, on sait qu'il est patient.

De plus il croise la route de jeunes femmes d 'Europe de l'Est qui arrivent, en clandestines en Angleterre croyant avoir un contrat de mannequin...et qui s'aperçoivent que dans le meilleur des cas elles feront des ménages...et il doit quitter Londres en urgence pour venir au chevet de sa fille Sylvia qui a été agressée.

Beaucoup de marche à pied dans la ville (et oui, quand on n'a plus de chauffeur..) et quelques conversations avec Burden son vieux complice vont bien sûr venir à bout de cette quadruple énigme.

Moi, ce qui m'étonne toujours, mais c'est sans doute le poids des préjugés, c'est que Sheila qui est comédienne mène une vie tranquille avec ses enfants, alors que l'ainée des Wexford, Sylvia, travaillant dans le social avec un ex architecte, donc beaucoup plus banale, ne sait pas quoi inventer pour inquiéter ses parents et éventuellement donner du travail à son père...

Pour ceux qui connaissent bien les livres de Ruth Rendell, j'ai cru comprendre que le tableau représentant la maison Marc et Harriet à Orcadia Place joue un rôle important dans le livre Sage Comme une Image.
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P comme piranha et autres nouvelles

Lu il y a une dizaine d'année je me rappelle plus de mon geste d'avoir pris ce livre dans les rayonnages d'un supermarché avec mon fils tout petit qui m'accompagnait que par son contenu qui me laisse indifférente, je me rappelle m'avoir ennuyer une partie du livre alors qu'il s'agit de petites nouvelles qui en principe se lisent très bien.



Le quatrième de couverture est beaucoup plus prometteur que le contenu du livre.
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Le maître de la lande

D'ordinaire, je suis un grand fan de Ruth Rendell. J'en ai lu un paquet. En général, j'apprécie sa plume acerbe sur la société anglaise et son souci du détail, surtout dans l'atmosphère et les paysages.



Dans ce cas-ci, l'auteure nous dépeint la lande avec le même soin qu'un personnage principal. Mais je n'ai pas accroché. C'est lent, lentissime. L'action a démarré pour moi vers la page 80 avec le second meurtre et une certaine animation via les interrogatoires et l'adultère. Je n'en dirai pas davantage pour le spoiler...



Je n'ai jamais eu autant envie de ne pas connaître la fin. Même le contenu de la page suivante m'indifférait au plus haut point. idem quand on apprend le nom du coupable. Et quand le personnage principal se retrouve dans l'oeil du cyclone. J'étais tout à fait à quai. Indifférent. C'est la première fois.



Pourtant je suis allé au bout du livre. Pas de spoiler, on se rassure. Mais le rythme ne s'accélère qu'à peine. Bien sûr, il y a des paliers, des "rebondissements", mais si légers, et la fin arrive comme un hasard fortuit.



Apprendre que le livre a eu un prix du roman d'aventure... cela n'en finit pas de me stupéfier. Je suis peut-être passé à côté de quelque chose. Mais j'ai des doutes. Le moins convaincant des Rendell lus jusqu'à présent.
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La 13e marche

C'est un roman d'obsessions.

Il y a Mix Cellini tout d'abord. Jeune homme passionné par un tueur en série mort il y a plus de cinquante ans, il a déménagé pour vivre plus près du domicile du meurtrier. Il est amoureux de Nerissa Nash, manequin célèbre, et est persuadé d'en être aimé en retour.

Nérissa est amoureuse depuis l'adolescence du fils de ses voisins. Elle veut se transformer pour lui, s'améliorer, persuadée qu'elle est vraiment trop superficielle pour lui et que jamais il ne verra en elle une femme digne de partager sa vie.

Et la vieille Gwendolin Chawcer, chez qui loge Mix : enfermée dans ses habitudes de vieille fille, elle a traversé sa vie sans participer au monde ni découvrir les progrès de la science ou de la technologie. Elle garde dans son coeur son 1er et seul amour de jeunesse , persuadée qu'il était réciproque . Elle pense que c'est le bon moment de le recontacter, puisqu'il vient de perdre sa femme.

Ces trois personnes vivent enfermées dans leurs certitudes, coupées de tous, de la "vraie vie". A des stades différents bien entendu ! Ce qui est très angoissant, c'est lire comment Mix interprète le moindre mot, le moindre évènement, comme étant un signe du destin. Il est convaincu de son droit à posséder Nérissa, et de la justesse de chacun de ses actes. Ça file la frousse !

C'est un roman surprenant, original. Agréable à lire et dérangeant à la fois.
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