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Citations de Ruthie Knox (29)


Sa mère était plutôt du genre à poignarder une victime qu'elle venait d'empoisonner : elle aimait le travail bien fait.
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La jeune femme avait l'impression d'avoir le crâne dans un étau. Elle tendit le bras vers le verre d'eau qu'elle déposait toujours sur sa table de nuit le soir, mais elle ne rencontra que le vide.
Pas de verre. A tâtons, Mary chercha sa table de nuit. Houlà. Mary gémit et réussit à entrouvrir le paupières. En tournant la tête, elle parvint à distinguer le coin d'une tête de lit en bois. Une très belle tête de lit en bois brut. Peut-être bien du cerisier. Style édouardien, elle en aurait mis sa main à couper.
Sauf qu'il ne s'agissait pas de son lit. Mince.
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Ashley songea une nouvelle fois que s’enchaîner au palmier n’avait pas été la meilleure décision de sa vie. L’idée était de faire passer un message. Au lieu de ça, elle avait l’impression d’être une vierge en offrande au pied d’un volcan.

Sentiment nostalgique, puisque cela faisait bien longtemps qu’elle n’était plus vierge. Mais cet homme avait décidément des qualités magmatiques. Les mouvements lents. La fusion. Le danger qu’il représentait.

Ce potentiel danger expliquait la nervosité d’Ashley.

C’était forcément parce qu’il était dangereux qu’elle était nerveuse. Parce qu’être sous le charme de cet étranger, dans ces conditions, c’était insensé.

Raison pour laquelle elle n’avait pas regardé son paquet, commodément exposé devant elle.

Non. Elle n’avait pas regardé.
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- Et que faisiez-vous donc un vendredi soir, à minuit, à Canary Wharf ?
- Je cherchais une prostituée.
City pronoça cette phrase d'un ton tellement neutre et détaché qu'il fallut quelques secondes à Mary pour comprendre qu'il plaisantait. Toutefois, ensuite, elle ne put s'empêcher de le taquiner.
- Oh ! Vous avez dû être vraiment déçu de votre choix, dit-elle en baissant les yeux vers son corps frêle qui se dessinait sous le tee-shirt.
On ne pouvait pas franchement parler de ses formes voluptueuses.
- Pas du tout, chérie.
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On est comme on naît, et ce n'est pas quelque chose dont on se défait facilement. On aimerait bien y croire - après tout, c'est l'essence du rêve américain -, mais la vérité, c'est que, même si on fait fortune, on ne pourra jamais acheter l'aisance de ceux qui sont nés riches. Il ne suffit pas d'enfiler des fringues de luxe. Un pauvre qui a réussi pensera toujours comme un pauvre. Ses rêves resteront des rêves de pauvre, et ses désirs des désirs de pauvre.
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— Caro…
— Tu ferais mieux de partir.
Il prend son manteau et se dirige vers la porte. J’attends de l’entendre s’ouvrir et se refermer derrière lui. J’attends que commence ma vie sans West.
Sauf qu’il s’arrête devant la porte, pose les mains à plat dessus et donne trois coups de pied dans le battant, tellement violents que je sursaute.
[...]
— Je n’ai pas envie de partir, Caoline. C’est justement ça, mon problème ! Je ne veux pas partir.
— Alors qu’est-ce que tu veux, West ?
Je suis au bord des larmes. Je crie presque parce que je ne sais pas ce qu’il veut. Je ne l’ai jamais su.
Il revient vers moi, jette son manteau sur le lit de Bridget et pose les mains sur les tubes métalliques au-dessus de ma tête. Il a les jambes écartées, les pieds de chaque côté des miens, et il me bloque la lumière. Son visage est dans l’ombre, mais quand il dit : « Je veux t’embrasser, Caro », j’entends la douceur de sa bouche. Je crois presque la sentir contre la mienne.
West rapproche son pied du mien et touche mon genou avec sa jambe.
— Je pourrais te raconter que c’est parce que je veux te prouver que tu n’es pas déglinguée ou bonne pour le couvent, pour te prouver que tu es belle et sexy et que tu n’es absolument pas sale, ou alors seulement dans le sens coquin du terme. Je pourrais te dire tout ça sans mentir, mais la vérité, c’est que je suis égoïste et que j’ai envie de toi. Je ne sais pas comment m’en empêcher et j’en ai marre d’essayer.
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— Qu’est-ce qui t’arrive, Caro ? me demande Quinn.
— Elle envoie des textos à West, répond Bridget. Ça se voit à sa façon de se mordre la lèvre en se penchant sur son téléphone comme si elle espérait que des Skittles allaient en sortir –, ou un arc-en-ciel, ou…
— Oui, ça, je sais, l’interrompt Quinn. Ce que je voudrais savoir, c’est ce qu’il lui a dit pour qu’elle s’étouffe comme ça.
— Rien du tout, dis-je dans une espèce de coassement.
— Oh, allez ! Raconte ! s’écrie Bridget.
— Quand est-ce que vous allez baiser, tous les deux, qu’on ait enfin la paix ? râle Krishna.
— Mais… ta gueule !
J’ai la repartie en folie, aujourd’hui.
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— Tu as dormi un peu avant de venir ?
— Oui, quelques heures. Et puis j’ai fait une longue sieste juste après les cours. Regarde, dis-je en me tournant pour qu’il voie l’empreinte du coussin sur ma joue. J’essayais de relire mes cours de littérature, mais je me suis endormie sur le canapé et me suis marquée à jamais au fer rouge du velours côtelé.
West se penche sur moi pour inspecter l’empreinte qui demeure, même plusieurs heures plus tard. Il pose trois doigts le long de ma mâchoire, très légèrement, pour me faire incliner la tête.
C’est comme ça que j’imagine notre premier baiser. Lui, une cannette à la main, un petit sourire aux lèvres, m’attirant vers lui d’une main experte.
J’inspire lentement.
Du calme, Caroline. Il regarde ta joue parce que tu le lui as demandé. C’est tout.
— Joli, commente-t-il. Je suis jaloux.
— De ma sieste ?
— De ton coussin.
Je reste plantée là tandis que le feu me monte lentement aux joues. Le souffle court, je tente de me convaincre qu’il n’a pas vraiment dit ça.
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S’il y a bien une chose que j’ai apprise au cours de mon enfance passée à lire les biographies des grandes figures historiques, c’est que ceux qui contribuent à changer le monde n’y parviennent pas en dépit des difficultés qu’ils rencontrent, mais grâce à ces difficultés.
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«On n’est jamais mieux que chez soi. »
Sauf qu’on ne peut plus retourner chez soi une fois qu’on en est parti pour de bon. C’est quelque chose que j’ai appris à Putnam.
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— J’ai envie de toi depuis le début, depuis que je t’ai vue. J’ai envie de toi ici, maintenant, alors que je te fais horreur. À moi aussi, je me fais horreur, alors je ne comprends pas comment tu peux être aussi patiente avec moi. Pourtant, même là, alors que je me déteste et que tu es en colère contre moi, je n’ai qu’une envie, c’est...
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Ton passé n'est pas une succession d'erreurs, mon amour. Ton passé, c'est toi, tout simplement. Tout ce qui t'es arrivé a forgé la femme que tu es devenue
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P. 103

- OK, reprend-t-elle. Pose-moi la question, une dernière fois.
- Comment ça va, Caroline ?
- Mal, souffle-t-elle, les yeux rivés au sol. Tout va mal. Chaque jour... chaque jour qui passe est le pire de ma vie.
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P. 89

- ça va peut-être te redonner le sourire si je te dis que ta copine est garée devant la boutique, une fois de plus...
Je relève la tête, ce qui est parfaitement stupide. Premièrement, de là où je suis, je ne risque pas de l'apercevoir. Pour ça, il faudrait que je traverse la vitrine, mais alors Caroline risquerait de me voir, ce que je préfère éviter.
Deuxièmement, Caroline n'est pas ma copine.
Troisièmement...
Krishna éclate de rire.
- Je le savais !
Et voilà mon troisièmement. Dès les premiers jours,Krishna a compris que j'étais fasciné par cette fille, et il ne rate jamais une occasion de me taquiner.
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Une superbe histoire que j'ai beaucoup apprécier, l'héroïne nous apparaît fragile mais en faite non. le thème aborder est vraiment intéressant car de nos jours avec le net sa pourrais arriver à tout le monde. Merci
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- Vous avez promis de m'emmener avec mes affaires.
- Je pensais que vous parliez d'un sac. Ou d'une valise.
- Je parlais d'une caravane Airstream.
- C'est mesquin.
Elle sourit.
- Je sais.
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Il n'en faut pas plus. West agrippe mon manteau à deux mains et m'attire à lui. Nos bouches se rencontrent. C'est le baiser le plus obscène de ma vie. Dur, profond, brûlant, sucré et collant - un peu sale. West n'a donc pas besoin de parler pour faire comprendre ce qu'il a à dire. Tu es à moi ! me signifie sa bouche. A moi ! [...] Les mains crispées sur les hanches de West, je l'entends répéter mon nom. Enfin, il rompt notre baiser et appuie son front contre le mien, à bout de souffle. Puis il se relève et me laisse là, toute seule, dans le froid. Il jette un regard noir à Scott et s'en va.
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...on n'a jamais assez d'intelligence en ce bas monde.
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Au bout d’un instant, je remarque que les épaules de Caroline sont agitées de soubresauts. Je ne sais pas quand elle a arrêté de rire et qu’elle s’est mise à pleurer. À vrai dire, je ne suis pas sûr qu’elle ait arrêté. J’ai l’impression que son rire et ses larmes se confondent.
Tout ce que je sais, c’est que, quand elle relève la tête et me regarde, les yeux brillants, toutes les étoiles s’y reflètent.
Caroline abrite les étoiles, et nous sommes seuls dans l’univers.
Je plane.
Et pas seulement parce que j’ai fumé.
Parce que je suis amoureux d’elle.
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- Je veux être ton amie, West.
Il m'embrasse le bout du nez.
- Tu l'es déjà, Caroline Piasecki.
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