AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.72/5 (sur 563 notes)

Nationalité : Japon
Né(e) à : Tokyo , le 01/03/1892
Mort(e) à : Tokyo , le 24/07/1927
Biographie :

Ryūnosuke Akutagawa est un écrivain japonais.

Fils de laitier (Toshizoo Niihara), sa mère (Fuku Niihara) a eu une maladie mentale peu de temps après sa naissance. Il est alors adopté et élevé par son oncle maternel, dont il prend le nom de famille.

Il commença à écrire en entrant à l'université impériale de Tōkyō en 1913, où il étudia la littérature anglaise. Il subvenait alors à ses besoins en enseignant l'anglais et en participant à un journal.

C'est à cette époque qu'il publia la nouvelle Rashōmon (1915), qui lui permit d'obtenir la reconnaissance et les encouragements de Natsume Sōseki, et entama le Nez, qui ne sera fini que quelques années plus tard. C'est également à cette période qu'il commença à écrire des haiku sous le pseudonyme de Gaki.

En 1921, au sommet de sa popularité, Akutagawa interrompit sa carrière d'écrivain pour passer quatre mois en Chine, en tant que reporter pour le journal Osaka Mainichi Shinbun. Le voyage fut stressant et Akutagawa souffrit de plusieurs maladies, desquelles il ne se remit jamais.

Peu de temps après, il publia sa nouvelle la plus connue, Dans le fourré (1922), le récit du meurtre d'un aristocrate par trois personnages différents, dont le cadavre lui-même, chacun réclamant la paternité du crime. Cette nouvelle puissante et baroque est la source d'inspiration principale du film de Kurosawa Rashōmon (1950).

Jusqu'à la fin de sa vie, il souffrit d'hallucinations. En 1927, il attenta lui-même à sa vie, avec un ami de sa femme Fumi, mais échoua. Il se suicida finalement par ingestion de cyanure, laissant derrière lui seulement deux mots Bon'yaritoshita fuan (signifiant « vague inquiétude »).

En 1935, son ami de longue date Kikuchi Kan créa le prix littéraire japonais le plus prestigieux, le prix Akutagawa, en son honneur.
+ Voir plus
Ajouter des informations
Bibliographie de Ryûnosuke Akutagawa   (21)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

« […] Akutagawa Ryunosuke (1892-1927) tenait cette nouvelle pour l'une des oeuvres les plus fortes de Shiga Naoya (1883-1971). […] Tout en usant de mots familiers réussir à donner une pareille sensation de transparence, voilà ce qui dans tout texte, à quelque genre qu'il appartienne, importe au plus haut point. […] Une telle forme d'écriture dédaigne la fleur pour obtenir le fruit : par la simplicité même, elle accède à l'essentiel comme aucun mode d'expression de la vie quotidienne ne le pourrait. […] » (Junichiro Tanizaki [1886-1965]) « […] Sa légèreté n'est qu'apparente. Elle recèle une puissance insoupçonnée. Ainsi de ces variations de Chopin, subtiles, presque imperceptibles, qui résonnent en nous, se propagent jusqu'au fond de nos entrailles comme la douleur d'une dent. […] » (Hideo Kobayashi [1902-1983]) « […] l'originalité de Shiga Naoya tient au fait que jamais dans aucune de ses nouvelles il ne se laisse aller à l'analyse psychologique de son personnage principal. Il le présente seulement comme un homme qui lutte pour essayer d'établir des relations humaines rationnelles dans le monde qui l'entoure. le personnage apparaît si profondément hanté par cette quête que Shiga Naoya ne s'attarde pas à une étude de son caractère. […] » (Sei Ito [1905-1969]) « […] En janvier 1913 paraît un premier recueil de nouvelles, dédié à sa grand-mère. le 5 août de cette même année, Shiga Naoya est renversé par un train de la ligne Yamanote. Il est grièvement blessé et doit se faire hospitaliser. Il écrit en septembre la nouvelle Han no hanzaï (Le crime de Han) puis, en octobre, part en convalescence à Kinosaki. […] L'une de ses plus belles nouvelles, Wakaï (Réconciliation) […] est publiée en 1917, peu de temps après Kinosaki nite (Le séjour à Kinosaki). […] » 17:55 - Générique Référence bibliographique : Naoya Shiga, le séjour à Kinosaki suivi de le crime de Han, traduit par Pascal Hervieu et Alain Gouvret, Éditions Arfuyen, 1986 Image d'illustration : Autoportrait de Shiga Naoya daté de septembre 1912. Bande sonore originale : P C III - O UT O UT by P C III is licensed under an Attribution License. Site : https://freemusicarchive.org/music/P_C_III/O_UT_1733/O_UT #NaoyaShiga #LeSéjourÀKinosaki #LittératureJaponaise

+ Lire la suite

Citations et extraits (114) Voir plus Ajouter une citation
"Il arrive parfois qu'un homme consacre sa vie entière à un désir qu'il ne pourra peut-être jamais réaliser. Celui qui se moque d'une telle illusion ne connaît rien à la vie."
Commenter  J’apprécie          587
Même s’il était vain de lutter, les passagers ne pouvaient néanmoins rester sans rien faire. C’est pourquoi, dès qu’ils avaient un moment, ils se livraient à la chasse aux poux. Du plus considérable au plus humble, du premier vassal au porteur de socques, chacun se mettait nu et attrapait ci et là les bestioles pour en remplir au fur et à mesure sa tasse à thé. Un konpira-bune dont les grandes voiles captent les rayons du soleil hivernal de la Mer intérieure et à son bord, une trentaine d’hommes en pagne déambulant une tasse à la main, occupés à débusquer les poux sous les cordages, derrière l’ancre : quiconque à notre époque imagine pareille scène la trouvera d’emblée ridicule, mais face à la « nécessité », n’importe quelle entreprise peut se révéler sérieuse, aujourd’hui comme avant la Restauration de Meiji.
Commenter  J’apprécie          4612
(…) tout ce que l’expédition comptait de samouraïs avait le corps criblé de piqures, les ventres et poitrines étaient uniformément rouges et enflés au point qu’on eût dit que ces guerriers souffraient de la rougeole.
Commenter  J’apprécie          300
Oui vraiment, la vie humaine n'est-elle pas comme une rosée ou comme un éclair...
Commenter  J’apprécie          300
Mais à l'aube, j'ai pu observer mon père, le visage vieilli, perdu dans la contemplation des poupées. Cela au moins est certain. Et même si c'était un rêve, je n'en ressentirais pas pour autant la moindre déception. Car il m'a été donné de voir de mes yeux, cela au moins est certain, mon père, qui ne différait en rien de moi-même... oui, j'ai pu voir de mes yeux mon père, sensible et vulnérable, grave pourtant...

[Les poupées]
Commenter  J’apprécie          190
C’était alors que le grand tremblement de terre s’est produit – c’était le 28 octobre, vers sept heures du matin, comment pourrais-je oublier ? J’étais près du puits à me curer les dents, et ma femme en train de verser le riz d’une marmite dans la cuisine… La maison s’est écroulée sur elle. En à peine une ou deux minutes, un grondement formidable, digne d’un typhon, a retenti dans la terre, la maison s’est mise à pencher sous mes yeux, puis je n’ai plus vu que des tuiles voler. En un clin d’œil, je me suis retrouvé plaqué au sol sous l’auvent effondré, complètement abasourdi, et secoué par les vagues du séisme qui déferlaient de toutes parts. J’ai rampé au milieu de la fumée de poussière et, lorsque j’ai enfin réussi à m’extraire de sous l’auvent, le toit de ma maison était par terre, je voyais même des brins d’herbes entre les tuiles.

A ce moment-là, je ne saurais dire si j’étais ahuri ou en proie à la panique. J’étais comme absent à moi-même, pétrifié sur place, et c’est alors que, tandis que je jetai un œil à l’aspect de mer déchainée que présentaient les toits effondrés partout aux alentours, j’ai entendu un brouhaha considérable mêlant bruits et voix indistinctement – grondement de la terre, poutres qui tombent, arbres qui se brisent [...]
Commenter  J’apprécie          160
d’un ton brusquement amer, il dit :
- Dans le char, on a enchaîné une dame de cour qui a fauté. Ainsi, quand le feu sera mis, cette femme, chair brûlée, os calcinés, expirera dans de terribles supplices. Ce sera un modèle sans précédent pour parfaire ton paravent. Ne manque pas d’observer comme une peau blanche ainsi que la neige brûle et se crevasse. Regarde bien aussi les cheveux noirs se dresser en étincelles de feu !
Commenter  J’apprécie          170
- Vous tuez par le pouvoir, par l'argent ou même au moyen d'une simple parole d'apparence bénigne. Évidemment, le sang ne coule pas. La victime continue à vivre. Mais vous ne l'en avez pas moins tuée ! Du point de vue de la faute, je me demande qui de nous, vous ou moi, est le plus criminel.
Commenter  J’apprécie          160
J'ai dit tout à l'heure que sa voix faisait penser au coassement d'un crapaud, mais quand on l'avait sous les yeux, on sentait l'envie de préciser : elle faisait penser à un crapaud, certes, mais plus exactement elle évoquait le spectre indescriptible d'un crapaud à forme humaine, sur le point de cracher sa bave venimeuse. Et Shinzô avait beau vouloir faire le fier, il ne sentit pas moins la frayeur l'envahir, au point qu'il redouta même que la lampe au dessus de sa tête ne se mît à faiblir.

[Extrait de "La magicienne"]
Commenter  J’apprécie          150
Cela s’est passé un jour au crépuscule : un homme de basse condition était là, sous la Porte Rashô ; à attendre une accalmie de la pluie.
Il n’y avait personne d’autre que lui sous la vaste Porte. Seul, sur une colonne énorme, dont l’enduit rouge était tombé par endroits, un criquet s’était posé. La Porte Rashô se trouvant dans l’avenue Suzaku, on se fût attendu à y rencontrer, outre cet homme, deux ou trois personnes, des femmes en chapeau conique ou des hommes coiffés d’eboshi, cherchant abri contre la pluie. Et pourtant, il n’y avait personne d’autre que lui.
Commenter  J’apprécie          140

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Ryûnosuke Akutagawa (820)Voir plus

¤¤

{* *}